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« L’inter-LGBT » et les « discriminations » dans le sport

Le thème de la « marche des fiertés » à Paris concernait cette année les discriminations dans le sport. Le slogan était : « Les discriminations au tapis, dans le sport comme dans nos vies ! ». En apparence, cela sonne juste et progressiste, contre l’homophobie. En réalité, « l’inter-LGBT » qui organise cela mélange tout et n’importe quoi, de par sa dimension libérale et anti-populaire.

La lutte contre l’homophobie dans le sport est une cause démocratique essentielle. L’orientation sexuelle d’une personne ne devrait pas être un sujet pour l’activité physique. Les préjugés à l’égard des femmes et des hommes homosexuels dans les milieux sportifs doivent être dénoncés.

Par exemple, il faut critiquer le fait que le président du club de football anglais Watford, le célèbre chanteur Elton John, soit moqué par certains supporters pour son homosexualité. Il faut aussi reconnaître et se féliciter du fait que, pour une grande majorité de suiveurs du football, l’orientation sexuelle du président du club de Watford n’est pas un sujet de conversation.

Le sport est très populaire à notre époque car il a une dimension universelle. C’est cela qui plaît par exemple avec la Coupe du Monde de Football. Des nations du monde entier peuvent s’affronter selon les mêmes règles et de manière (relativement) équitable, en tant que ce sont des expressions particulières de la même humanité.

La question homosexuelle devrait être comprise de cette manière : les femmes et les hommes homosexuels sont, sur le plan des relations amoureuses, des expressions particulières et minoritaire d’une même humanité. Ce qui compte est d’aller dans un sens commun, universel.

Les personnes gays et lesbiennes doivent alors avoir dans le sport leur place de manière indifférencié, sans avoir pour autant à cacher la réalité de leur relation amoureuse avec une personne du même sexe.

« L’inter-LGBT » ne raisonne pas de cette manière dans son communiqué contre les « discriminations » dans le sport. Ce qui l’intéresse est au contraire l’affirmation et la multiplication des particularités, et ce de manière exacerbé.

Le terme « LGBTQI+ » qui est utilisé est une sorte de catalogue des affirmations individuelles sur le plan de la sexualité et du genre. Chacun aurait le droit de « choisir » et il n’y aurait en fait aucune réalité naturelle, pas même des hommes et des femmes.

Ce rejet de la réalité naturelle est incompatible avec le sport car il est, par essence, un rapport à la nature. Il s’agit dans le sport d’exprimer des capacité physiques et intellectuelles naturelles. Le matériel, comme une perche dans le saut à la perche ou bien un vélo dans le cyclisme, ne sert que de vecteur à l’expression de capacités naturelles.

C’est la raison pour laquelle la grande majorité des sports différencie les catégories féminines des catégories masculines. Il y a dans le sport une volonté d’universalité, d’expression équitable des réalités naturelles.

Dans le cyclisme par exemple, les meilleurs femmes professionnelles ont globalement un niveau équivalent à celui d’un coureur amateur masculin de bon niveau régional. Pour des raisons hormonales essentiellement, mais aussi en partie culturelles, le niveau des femmes est différent. Il serait alors absurde de nier cela, et mettre tout le monde sur le même plan. Cela serait contraire à la recherche d’universalité. Un coureur amateur régional masculin ne peut pas moralement se prétendre meilleur qu’une cycliste professionnelle.

 

Cette question est précisément ce qui dérange les personnes parlant de « LGBTQI+ ». Dès que l’on pose la question du sport féminin, on voit tout de suite qu’ils sont dans une impasse, et ne peuvent s’en sortir que de manière antidémocratique, en rejetant les revendications populaires.

L’inter-LGBT prétend qu’on pourrait choisir d’être homme ou femme, voire aucun des deux. Cela est contraire au combat démocratique et populaire des femmes dans le sport qui est justement de pouvoir affirmer les catégories féminines.

L’inter-LGBT fait de la question homosexuelle une question de libéralisme. Chacun pourrait faire ce qu’il veut, et l’homosexualité ne serait qu’une option, un choix.

Le sport est donc vécu par ces gens comme étant « normatifs », discriminatoire, car il ne restreint l’expression de tous ces particularismes. « Le sport est bel et bien le terrain privilégié de stigmatisations », disent-ils.

Ce n’est là que du libéralisme, qui désert d’ailleurs totalement la cause homosexuelle, tout comme le féminisme en général.

Les personnes gays et lesbiennes sont prises au piège de ce genre de discours « LGBT », elles sont utilisées comme caution démocratique pour affirmer des valeurs décadentes, des choix autocentrés.

Au contraire, la fierté homosexuelle doit s’affirmer dans le sport, comme dans la vie, justement parce que ce n’est pas un « choix », mais une réalité. Les homosexuels sont des gens comme les autres et doivent pouvoir faire du sport et suivre le sport, « comme tout le monde ».