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«Asphalte Hurlante», la poésie métropolitaine de La Caution en mai 2001

Au mois de mai 2001 il y a 20 ans, le groupe La Caution sortait l’incroyable album « Asphalte Hurlante ». C’était un disque à part, avec son approche totalement pop et en même temps une sophistication musicale et lyrique extrêmement poussée, typiquement parisienne.

Autrement dit, La Caution avait réussi l’exploit d’une synthèse entre le rap « Versaillais » (qui mélangeait le fun à la sophistication instrumentale) et le récit de tranches de vie authentiquement populaires des HLM de Noisy-le-Sec en Seine-Saint-Denis.

Cela a donné des textes magnifiques, mais relativement difficiles à appréhender, ainsi que musicalement un style électro et « cassé » peu accessible de prime abord. C’était en fait l’apogée de pratiquement trente ans de musique « urbaine », depuis « The Revolution Will Not Be Televised » de Gil Scott-Heron en 1970.

Cela marquait en 2001 pour les amateurs de musique un véritable tournant vers le 21e siècle, avec une poésie métropolitaine d’une grande profondeur culturelle. Rien que la pochette de l’album est une grande réussite.

Voici la transcription du morceau « Souvent », poésie sombre exprimant à merveille la folie des grandes métropoles.

Souvent [La Caution]

[Nikkfurie & Hi-Tekk]
On associe les paramètres.
Les quartiers de France comme système métrique,
Se base sur l’arithmétique de masse et sa rime maîtrise.
Hélas, on a mis l’éthique en place et la rue s’excite.
On nage dans la prise de risque, face à ça : notre charisme d’équipe.
C’est tout con, vu l’style, de traces conductrices,
De haine combustible, en fait : on se duplique.
Une toux convulsive, toute pleine d’onces d’usine,
La peste ondule vite, Hi-tekk plombe une cible.
Je me dis : « nom d’une pipe », réflexe translucide,
De la merde : on butine, de la merde : on butine…

[Hi-Tekk]
Je m’arrête net, en parachute,
Dans les bars à neusks ou les bars à putes.
Dans ce cas, je l’assume et je cavale plus,
Loin des stars de l’anus et de leurs parades nulles.
Leurs carnavals, loin des bases navales, me rendent paranoïaque.
Les narvallos jactent,
Fais gaffe à nos actes, on se masque à l’occaz’,
On marche à l’orgasme paranormal…

[Refrain]
Souvent, on parle d’avant,
Parfois, on parle d’après,
Parfois, on parle d’argent,
Souvent, on parle de vrai.
Parfois, on est 40,
Souvent, on est tout seul,
Parfois, on r’monte la pente,
Souvent, on est sur le seuil.
Souvent, ça boit de l’alcool,
Souvent, ça fume du shit.
Parfois, ça parle de rap,
Tout le temps, on voit les flics.
Parfois ça s’entraide,
Parfois ça s’embrouille,
Souvent, ça galère sec,
Tout le temps : les rêves se rouillent !

[Nikkfurie]
Le flic : un dos d’âne anodin, doté du don d’abattre au teint,
Dompté d’un tonneau de vin d’antan, pendant qu’un badaud meurt d’OD.
La France d’auteur d’Alphonse Daudet, de Danton à Baudin,
Mentir de Sedan à Meudon, du bandit au mendiant, du lundi au lundi.
Du condé qui condamne à la place du juge et qui t’emmerde,
C’est bien au placard qu’il t’emmène, ça a une odeur de chrysanthème…

[Hi-Tekk]
Je représente l’injection létale,
Pour les pointeurs la peur se présente : inspectons les caves.
Pour eux : la peine capitale et maximale.
Après maintes questions légales,
On m’assimile à la peste en HLM habitacle.
Elle reflète la misère, après on se plaint que les cons s’éclatent…

[Nikkfurie]
Compte jusqu’à 10, on gravite au-dessus de notre maigre discographie.
Bon nombre d’africains trafiquent, arrivent en avion, en navire.
Regarde la poésie d’ici, car aucun pro n’hésite ici,
Ici personne n’est justicier et le choix des armes est judicieux…

[Refrain]
Souvent, on parle d’avant,
Parfois, on parle d’après,
Parfois, on parle d’argent,
Souvent, on parle de vrai.
Parfois, on est 40,
Souvent, on est tout seul,
Parfois, on r’monte la pente,
Souvent, on est sur le seuil.
Souvent, ça boit de l’alcool,
Souvent, ça fume du shit.
Parfois, ça parle de rap,
Tout le temps, on voit les flics.
Parfois ça s’entraide,
Parfois ça s’embrouille,
Souvent, ça galère sec,
Tout le temps : les rêves se rouillent !

[Nikkfurie]
On dépayse le racisme avec des armes dignes de Maciste.
On se fout de l’aristocratie : le rap, mon art dit trop crasseux.
Si la France était un poumon, nos tours en seraient les cancers !
Si la France était un sumo, nos tours en seraient les Pampers !
Si la France était un rouleau, nos tours seraient ce qu’il compresse !
Si la France, c’était les journaux, nous en serions les faits divers…

[Hi-Tekk]
Je suis complètement à côté de la plaque,
Un pote me casse les yeuks avec ses histoires de cunnilingus.
En face de moi le mur est sale, je vois que l’urine s’incruste.
L’odeur de bière est omniprésente.
Au final, avec la justice, ceux qui la subissent trinquent plus.
Je me dis que l’ultime insulte est celle qui vise mes ancêtres,
Quand on les traite en stupides incultes.
J’aimerais qu’à l’usine s’insurgent les prolétaires,
Qu’ils baisent la France patronale.
Quand je me défoule,
Plus je nique un truc, plus je me dis que dans ma vie,
Je suis l’unique intrus.
Je me prends un stop.
C’est anormal.
Sur les bancs publics s’incrustent,
Nos embrouilles sur la corde raide.
Ma haine : une forteresse munie d’instrus…

[Refrain]
Souvent, on parle d’avant,
Parfois, on parle d’après,
Parfois, on parle d’argent,
Souvent, on parle de vrai.
Parfois, on est 40,
Souvent, on est tout seul,
Parfois, on r’monte la pente,
Souvent, on est sur le seuil.
Souvent, ça boit de l’alcool,
Souvent, ça fume du shit.
Parfois, ça parle de rap,
Tout le temps, on voit les flics.
Parfois, ça s’entraide,
Parfois, ça s’embrouille,
Souvent ça galère sec,
Tout le temps : les rêves se rouillent !

Parfois c’est Hi-Tekk, souvent c’est du bon son
Parfois c’est Nikkfurie, tout le temps c’est La Caution
Parfois on parle de nos pères, parfois on parle de nos mères
Souvent de faits divers, jamais on ne sort de nos sphères
Parfois c’est Hi-Tekk, souvent c’est du bon son
Parfois c’est Nikkfurie, tout le temps c’est La Caution
Souvent, parfois, tout le temps, jamais en transe, maintenant, souvent

Parfois c’est Hi-Tekk, souvent c’est du bon son
Parfois c’est Nikkfurie, tout le temps c’est La Caution
Parfois c’est DJ FAB, souvent c’est du bon son
Parfois c’est KEROZEN, tout le temps c’est La Caution

L’album a été réédité en 2002 dans une « Ultime édition » avec quelques morceaux supplémentaire, dont le sublime Metropolis :

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Société

Delphine Batho contre le démarchage téléphonique

La députée « Génération Écologie » Delphine Batho a malheureusement choisi de tourner le dos à la Gauche en 2018. C’est une grande perte, un véritable échec politique dans nos rangs. On le voit notamment quand on suit son activité parlementaire : elle réussit souvent à viser juste, à être pertinente, malgré de faibles moyens politiques et idéologiques. C’est le cas à propos de l’écologie bien sûr, mais aussi régulièrement en ce qui concerne la vie quotidienne du peuple, par exemple à propos de ce poison qu’est le démarchage téléphonique.

La députée des Deux-Sèvres est à l’origine d’une proposition de loi s’opposant au gouvernement dont un projet de décret d’application est dénoncé comme un « véritable permis de harceler » pour les démarcheurs. Le texte dénonce avec pertinence l’échec du système « Bloctel », laissant la porte ouverte à une « véritable pollution téléphonique qui fait des citoyens des consommateurs 24 heures sur 24 ».

Delphine Batho fait montre à ce sujet d’un véritable intérêt pour les gens, leur quotidien, leurs peines. Cela reflète une démarche franchement démocratique et populaire, qui ne peut cependant que rester limitée et faible sans la grande vue générale que permet la Gauche.

Voici l’exposé des motifs de cette proposition de loi du 18 mai 2021 (n°4167) « visant à interdire le démarchage téléphonique et à garantir le droit à la tranquillité de chacune et chacun à son domicile » :

« Mesdames, Messieurs,

Selon une enquête de l’UFC – Que Choisir, 100 % des Français jugent le démarchage téléphonique « agaçant » et constatent qu’il est en augmentation. Ce harcèlement téléphonique lié à la prospection commerciale, qui avait temporairement diminué lors du premier confinement dans le contexte de la pandémie de covid‑19, augmente à nouveau. Il suscite à juste titre une exaspération grandissante que la représentation nationale doit entendre et à laquelle il convient d’apporter des réponses nouvelles.

Véritable pollution téléphonique qui fait des citoyens des consommateurs 24 heures sur 24, même lorsqu’ils sont à leur domicile, et parfois même la nuit, ces appels intempestifs, extrêmement intrusifs, perturbent la tranquillité à laquelle chacune et chacun a droit et constituent une véritable invasion de la société de consommation dans la vie privée.

« Jusqu’à quinze, voire davantage, appels par jour. Avec de plus en plus souvent le culot de se présenter comme personnel EDF, ou mandaté du conseil départemental et même par le gouvernement ! Je suis sur liste « rouge » ou « Bloctel » : mais ils s’en fichent totalement ».

« Vendredi dernier, vers 18 h 45, j’ai été importuné par une personne voulant m’imposer à tout prix l’isolation à un euro. Suite à mon refus, ce démarcheur n’a rien voulu entendre et même est allé jusqu’à me dire que j’étais « hors la loi ». Après avoir raccroché, il m’a aussitôt rappelé à partir d’un autre numéro en insistant lourdement, me donnant même un numéro de dossier, me demandant mon revenu fiscal et voulant fixer contre mon gré un rendezvous avec une entreprise, incapable de dire laquelle. Me voyant toujours opposé, il m’a proposé l’isolation du soussol et m’a mis en relation avec une autre personne ».

« L’affichage du numéro de téléphone n’empêchera pas le téléphone de sonner à toute heure de la journée, voire de la nuit. Ce qui est un problème de fond. La liberté de ne pas être importuné dans sa sieste, quand le bébé dort enfin, quand tout le foyer dort la nuit ».

Défini à l’article L. 221‑16 du code de la consommation, le démarchage téléphonique est l’acte par lequel un professionnel « contacte un consommateur par téléphone en vue de conclure un contrat portant sur la vente d’un bien ou sur la fourniture d’un service ».

Face à la demande de protection des consommateurs et afin de mettre fin aux nuisances provoquées, la loi n° 2014‑344 du 17 mars 2014 relative à la consommation a institué une liste spécifique dite « Bloctel » (ordonnance n° 2016‑301 du 14 mars 2016 relative à la partie législative du code de la consommation) sur laquelle peuvent s’inscrire les citoyens qui ne souhaitent plus recevoir d’appels téléphoniques commerciaux non sollicités. Le Conseil national de la consommation estime à plus de 3,7 millions le nombre de consommateurs s’étant inscrit sur cette liste. Au 1er octobre 2018, 226 000 fichiers de professionnels avaient été traités, représentant 155 milliards de numéros de téléphone et 5 milliards de numéros repoussés ([1]). Ce système s’avère inefficace, et beaucoup de citoyens qui se sont inscrits pour ne plus recevoir d’appels continuent d’en subir. En effet, depuis début 2018, on dénombre plus de 200 500 signalements de consommateurs ([2]) inscrits sur Bloctel continuant de recevoir des appels de démarchage à des fins commerciales. Les secteurs les plus signalés étant l’habitat et la rénovation (82 % des signalements), l’énergie (79 % des signalements), le secteur assurantiel (49 %) ou encore la voyance (32 %) ([3]). Enfin, les données disponibles au 30 septembre 2018 faisaient apparaître que seules 1 062 entreprises avaient souscrits à Bloctel, dont 655 seulement avaient encore un abonnement en cours au 30 septembre 2018. Les réclamations des consommateurs ont conduit à 638 contrôles depuis 2016. Entre juillet 2016 et janvier 2018, 134 entreprises ont été sanctionnées. Il faut également ajouter la faiblesse des sanctions : 15 000 euros pour une personne physique contactant une personne inscrite sur le fichier d’opposition et 75 000 euros s’il s’agit d’une personne morale.

Entre temps, le Règlement européen n° 2016/679 dit règlement général sur la protection des données (RGPD) est entré en vigueur le 25 mai 2018. Son article 4 définit le consentement comme « toute manifestation de volonté, libre, spécifique, éclairée et univoque par laquelle la personne concernée accepte, par une déclaration ou par un acte positif clair, que des données à caractère personnel la concernant fassent l’objet d’un traitement ». Cependant le droit de l’Union européenne n’impose le consentement préalable du consommateur que pour la prospection commerciale automatisée, c’est‑à‑dire les courriels, mails, SMS ou télécopies. L’article L. 34‑5 du code des postes et des communications électroniques interdit ainsi « la prospection directe au moyen d’un automate d’appel, d’un télécopieur ou d’un courrier électronique utilisant, sous quelque forme que ce soit, les coordonnées d’une personne physique qui n’a pas exprimé son consentement préalable à recevoir des prospections directes par ce moyen ». Ainsi les numéros de téléphone utilisés pour la prospection commerciale échappent au statut applicable à l’ensemble des données personnelles numériques.

De nombreux pays européens, comme l’Allemagne, le Danemark ou encore le Portugal, ont néanmoins assujetti les numéros de téléphone au même régime que celui prévu par le RGPD en optant pour un système reposant sur le recueil préalable du consentement du consommateur. Ainsi, au Danemark, le consentement préalable du consommateur à être démarché téléphoniquement est requis (sous réserve d’exceptions dans les domaines de la presse, des assurances ou d’abonnements aux services de secours et au transport sanitaire). En Allemagne, un consommateur ne peut être appelé à des fins publicitaires par une entreprise sans lui avoir donné son consentement exprès ([4]). L’Association de défense des consommateurs au Portugal, DECO, a par ailleurs constaté une baisse des plaintes de consommateurs suite à la mise en place, en 2012, de l’optin. Enfin, face à l’échec de la liste d’opposition, le Royaume‑Uni a également fait le choix de l’optin en 2018. Désormais, les entreprises doivent s’assurer qu’elles ont le consentement du destinataire avant d’appeler.

La proposition de loi visant à encadrer le démarchage téléphonique et à lutter contre les appels frauduleux a été promulguée le 24 juillet 2020. Si cette loi comporte des avancées telles que l’interdiction du démarchage pour la rénovation énergétique, sauf contrat en cours, ou encore des dispositions pour mieux lutter contre les appels frauduleux, celle‑ci se contente seulement « d’encadrer » le démarchage téléphonique, et reste basée sur l’objectif d’améliorer l’efficacité du dispositif Bloctel, lequel s’avère largement inefficace. Au cours des débats parlementaires, il est apparu que cette loi privilégie délibérément les intérêts des opérateurs des centres d’appels sur le droit à la tranquillité de toutes et tous.

Enfin, le projet de décret d’application de cette législation, présenté récemment par le gouvernement, délivre aux opérateurs un véritable permis de harceler. Celui‑ci prévoit d’autoriser la prospection téléphonique du lundi au vendredi de 9 heures à 19 heures, même le samedi de 10 heures à 18 heures, avec un répit d’une ou deux heures le midi. Par ailleurs, une même entreprise serait autorisée à appeler quatre fois par mois une même personne pour une même proposition commerciale, même si celle‑ci a été refusée dès le premier appel.

La présente proposition de loi propose donc de consacrer en France le droit à la tranquillité de chacune et chacun à son domicile et à interdire de fait le démarchage téléphonique lorsqu’il n’est pas souhaité, en lui appliquant le principe du consentement actif tel que prévu par le RGPD. Ainsi, nul ne pourrait plus faire l’objet d’aucun démarchage téléphonique s’il n’a pas donné son accord exprès, comme cela se pratique à l’heure actuelle pour les SMS ou les courriels, ou si l’appel n’entre pas dans le cadre d’une sollicitation directement liée à l’objet d’un contrat en cours.

Aucun argument économique ne peut justifier de laisser perdurer des stratégies commerciales basées sur le harcèlement et l’intrusion dans la vie privée. Cette proposition de loi défend donc une économie saine et loyale, où les consommateurs sont respectés.

Tel est l’objet de la présente proposition de loi.

L’article 1er prévoit que la prospection commerciale par voie téléphonique n’est autorisée que si le professionnel a reçu le consentement du consommateur, ou dans le cadre de sollicitations ayant un rapport direct avec l’objet d’un contrat en cours.

L’article 2 abroge le chapitre III du titre II du livre II du code de la consommation relatif à l’opposition au démarchage téléphonique.

En conséquence, l’article 3 abroge la mention faite au treizième alinéa de l’article L. 224‑30 du code de la consommation de la faculté de s’inscrire sur la liste d’opposition au démarchage téléphonique.

L’article 4 dispose que la présente proposition de loi s’applique à compter du 1er juillet 2021.

Telles sont les dispositions qu’il vous est proposé d’adopter. »

([1])  Rapport n°1448  fait au nom de la Commission des Affaires économiques sur la proposition de loi visant à encadrer le démarchage téléphonique et lutter contre les appels frauduleux – 28 novembre 2018.

([2])  Rapport du Groupe de travail « Démarchage téléphonique » du Conseil national de la consommation – 22 février 2019.

([3])  Rapport n°1448  fait au nom de la Commission des Affaires économiques sur la proposition de loi visant à encadrer le démarchage téléphonique et lutter contre les appels frauduleux – 28 novembre 2018.

([4])  Rapport n°310 fait au nom de la Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d’administration générale sur la proposition de loi, adoptée par l’Assemblée nationale, visant à encadrer le démarchage téléphonique et à lutter contre les appels frauduleux – 13 février 2019.

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Société

La récupération dans les déchetteries: entre dignité et business

Il existe un phénomène récurrent, bien que souvent interdit, dans les déchetteries en France : la récupération des objets jetés par les particuliers. Il s’agit de récupérer de la vaisselle, du mobilier, des vélos, des livres, des vinyles, de l’électro-ménager, des cartons, des vêtements même, etc.

En somme beaucoup de choses sont pratiquement récupérables en déchetterie, mais il se pose la question « pourquoi ? » Qu’apporte la récupération à ceux qui récupèrent ?

C’est ici que se distingue deux catégories de récupérateurs : ceux animés par un esprit alternatif, par une volonté de faire vivre des objets, de les restaurer, les utiliser, pour les partager et éviter le gaspillage. Ces personnes le font dans un esprit démocratique et véritablement populaire en se disant simplement ; pourquoi jeter ce qui est encore utilisable et utile, pourquoi le « valoriser » alors qu’il peut encore servir et que tant d’autres marchandises seront produites ?

Il peut tout aussi bien s’agir d’associations qui récupèrent des vélos pour les remettre en état et ainsi les remettre à disposition gratuitement (ou à prix réduit) des habitants du coin, d’associations qui récupèrent des ordinateurs et qui le remettent en état, les passent sous un système d’exploitation Linux et pareillement les mettent à disposition du plus grand nombre et font la promotion du logiciel libre.

On peut aussi rajouter à cette catégorie, les personnes venant jeter des objets à la déchetterie, les laissant délibérément sur les côtés des bennes pour que les gens puissent les récupérer.

En fait ces gens et associations formulent, de manière primaire, une critique de la société de consommation, du capitalisme, il ne s’agit pas pour la plupart d’un retour en arrière ou d’une décroissance, mais simplement d’un prolongement de vie des objets. C’est comme une friperie, mais pour la plupart des objets. Il s’agit donc d’un aspect positif, démocratique et valorisant le collectif, s’agissant pour une grande partie d’associations ayant aussi pour but de démocratiser leurs pratiques, d’élever le niveau de culture du peuple, avec les associations de vélos proposant des ateliers de remise en état des vélos.

La deuxième catégorie des personnes voit les déchetteries, tout comme les entreprises les gérant, comme un marché à ciel ouvert. Ce sont des individualistes pour qui tout n’est que marchandise, qui chercheront à tirer le maximum de profits des déchets, pour aller les « valoriser » eux-mêmes.

Ainsi il s’agit d’avantage ici de personnes opérant seules et plutôt la nuit pour ‘piller’ les déchetteries, en prenant les choses de valeurs comme les téléphones, la ferraille, l’électro-ménager pour aller le revendre en casse, en déchetterie privées, sur les sites en ligne, bref pour en tirer un profit.

Elles remplacent ici les entreprises gérant ces mêmes déchetteries pour particuliers, qui sont dans une grande partie des cas simplement des sous-traitants des déchetteries, qui s’occupent de vendre les déchets pour qu’ils soient « valorisés », c’est à dire incinéré, recyclés ou reconditionnés (ou détruits). Ces personnes là agissent en libéraux ne s’occupant que de leur égo alors qu’elles pourraient mettre ces objets à disposition du peuple. Il s’agit d’ailleurs régulièrement d’une petite partie des agents des déchetteries eux-même qui, déçus par un travail dangereux, mal-payé et individualistes, cèdent à la facilité de l’argent facile.

Il est clair qu’il faut que le peuple se saisisse de la difficile question de gestion des déchets, que cela soit organisé d’une manière démocratique, pour que ce qui peut avoir une utilité culturelle ou sociale ne soit pas jeter mais remis en état. En attendant cela, il faut reconnaître la dignité des associations et personnes œuvrant à faire renaître les objets et leur donner une seconde vie, à passer des heures à essayer de réparer tout un tas de choses, à les partager.

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Antonio Gramsci, « Je hais les indifférents »

 » Je hais les indifférents. Je crois comme Friedrich Hebbel que « vivre signifie être partisans ». Il ne peut exister seulement des hommes, des étrangers à la cité. Celui qui vit vraiment ne peut qu’être citoyen, et prendre parti. L’indifférence c’est l’aboulie, le parasitisme, la lâcheté, ce n’est pas la vie. C’est pourquoi je hais les indifférents.

L’indifférence est le poids mort de l’histoire. C’est le boulet de plomb pour le novateur, c’est la matière inerte où se noient souvent les enthousiasmes les plus resplendissants, c’est l’étang qui entoure la vieille ville et la défend mieux que les murs les plus solides, mieux que les poitrines de ses guerriers, parce qu’elle engloutit dans ses remous limoneux les assaillants, les décime et les décourage et quelquefois les fait renoncer à l’entreprise héroïque.

L’indifférence œuvre puissamment dans l’histoire. Elle œuvre passivement, mais elle œuvre. Elle est la fatalité; elle est ce sur quoi on ne peut pas compter; elle est ce qui bouleverse les programmes, ce qui renverse les plans les mieux établis; elle est la matière brute, rebelle à l’intelligence qu’elle étouffe.

Ce qui se produit, le mal qui s’abat sur tous, le possible bien qu’un acte héroïque (de valeur universelle) peut faire naître, n’est pas tant dû à l’initiative de quelques uns qui œuvrent, qu’à l’indifférence, l’absentéisme de beaucoup. Ce qui se produit, ne se produit pas tant parce que quelques uns veulent que cela se produise, mais parce que la masse des hommes abdique devant sa volonté, laisse faire, laisse s’accumuler les nœuds que seule l’épée pourra trancher, laisse promulguer des lois que seule la révolte fera abroger, laisse accéder au pouvoir des hommes que seule une mutinerie pourra renverser.

La fatalité qui semble dominer l’histoire n’est pas autre chose justement que l’apparence illusoire de cette indifférence, de cet absentéisme. Des faits mûrissent dans l’ombre, quelques mains, qu’aucun contrôle ne surveille, tissent la toile de la vie collective, et la masse ignore, parce qu’elle ne s’en soucie pas. Les destins d’une époque sont manipulés selon des visions étriquées, des buts immédiats, des ambitions et des passions personnelles de petits groupes actifs, et la masse des hommes ignore, parce qu’elle ne s’en soucie pas. Mais les faits qui ont mûri débouchent sur quelque chose ; mais la toile tissée dans l’ombre arrive à son accomplissement: et alors  il semble que ce soit la fatalité qui emporte tous et tout sur son passage, il semble que l’histoire ne soit rien d’autre qu’un énorme phénomène naturel, une éruption, un tremblement de terre dont nous tous serions les victimes, celui qui l’a voulu et celui qui ne l’a pas voulu, celui qui savait et celui qui ne le savait pas, qui avait agi et celui qui était indifférent. Et ce dernier se met en colère, il voudrait se soustraire aux conséquences, il voudrait qu’il apparaisse clairement qu’il n’a pas voulu lui, qu’il n’est pas responsable.

Certains pleurnichent pitoyablement, d’autres jurent avec obscénité, mais personne ou presque ne se demande: et si j’avais fait moi aussi mon devoir, si j’avais essayé de faire valoir ma volonté, mon conseil, serait-il arrivé ce qui est arrivé ? Mais personne ou presque ne se sent coupable de son indifférence, de son scepticisme, de ne pas avoir donné ses bras et son activité à ces groupes de citoyens qui, précisément pour éviter un tel mal, combattaient, et se proposaient de procurer un tel bien.

La plupart d’entre eux, au contraire, devant les faits accomplis, préfèrent parler d’idéaux qui s’effondrent, de programmes qui s’écroulent définitivement et autres plaisanteries du même genre. Ils recommencent ainsi à s’absenter de toute responsabilité. Non bien sûr qu’ils ne voient pas clairement les choses, et qu’ils ne soient pas quelquefois capables de présenter de très belles solutions aux problèmes les plus urgents, y compris ceux qui requièrent une vaste préparation et du temps. Mais pour être très belles, ces solutions demeurent tout aussi infécondes, et cette contribution à la vie collective n’est animée d’aucune lueur morale; il est le produit d’une curiosité intellectuelle, non d’un sens aigu d’une responsabilité historique qui veut l’activité de tous dans la vie, qui n’admet aucune forme d’agnosticisme et aucune forme d’indifférence.

Je hais les indifférents aussi parce que leurs pleurnicheries d’éternels innocents me fatiguent. Je demande à chacun d’eux de rendre compte de la façon dont il a rempli le devoir que la vie lui a donné et lui donne chaque jour, de ce qu’il a fait et spécialement de ce qu’il n’a pas fait. Et je sens que je peux être inexorable, que je n’ai pas à gaspiller ma pitié, que je n’ai pas à partager mes larmes. Je suis partisan, je vis, je sens dans les consciences viriles de mon bord battre déjà l’activité de la cité future que mon bord est en train de construire.

Et en elle la chaîne sociale ne pèse pas sur quelques uns, en elle chaque chose qui se produit n’est pas due au hasard, à la fatalité, mais elle est l’œuvre intelligente des citoyens. Il n’y a en elle personne pour rester à la fenêtre à regarder alors que quelques uns se sacrifient, disparaissent dans le sacrifice; et celui qui reste à la fenêtre, à guetter, veut profiter du peu de bien que procure l’activité de peu de gens et passe sa déception en s’en prenant à celui qui s’est sacrifié, à celui qui a disparu parce qu’il n’a pas réussi ce qu’il s’était donné pour but.

Je vis, je suis partisan. C’est pourquoi je hais qui ne prend pas parti. Je hais les indifférents.

Antonio Gramsci, 11 février 1917″

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Société

La sélection de Karim Benzema pour l’Euro 2020 ou le triomphe de l’opportunisme

Didier Deschamps a pendant longtemps campé fermement sur ses positions au sujet de la sélection de Karim Benzema… avant de finalement céder, car l’opportunisme est partout dans la société française des années 2020 pourrie par le capitalisme.

Le footballeur Karim Benzema est du genre à s’afficher sur Instagram avec une Rolex en or rose 18 carats, dont le prix équivaut à plus de deux ans de SMIC. C’est un personnage vulgaire dont les attitudes, les comportements, les propos, les fréquentations, sont détestables, et détestés.

Il y a eu la sordide affaire de la « sex tape », une tentative d’extorsions de fonds envers un autre joueur de football (l’affaire sera jugée en octobre 2021). Il y a eu l’affaire de la mineure prostituée Zahia (il a finalement été relaxé), il y a eu le crachat juste à la fin de la Marseillaise qui était jouée lors d’un match de football quelques jours après les attentats de novembre 2015 à Paris. Il y a eu l’apparition dans l’immonde clip de gangsta-rap Walabok de Booba.

Mais le summum avait été atteint en juin 2016 lorsque Karim Benzema avait de manière honteuse et lâche insinué que Didier Deschamps ne le sélectionnait pas… car il aurait « cédé à une partie raciste de la France ». C’était d’autant plus honteux que Karim Benzema avait lui-même expliqué quelques années auparavant se sentir algérien et n’en avoir rien à faire de l’équipe de France, ne faisant qu’un choix purement opportuniste sur le plan sportif.

Ses accusations de racisme avaient donc profondément choqué le pays et cela mettait fin, définitivement pensait-on, à sa carrière en équipe de France. En tous cas avec Didier Deschamps aux commandes.
C’est qu’il y a des limites à ne pas dépasser, et c’était là l’indélicatesse de trop de la part d’un jeune homme apparaissant définitivement comme un enfant pourri gâté, indigne d’attention. Didier Deschamps, par honneur personnel, mais surtout pour coller à l’opinion populaire, a donc assumé pendant de nombreuses année de se priver d’un des buteurs les plus efficaces au monde.

Et le président de la Fédération Française de Football, Noël Le Graët, rappelait en 2019 que :

 « Karim Benzema, c’est un très bon joueur, je n’ai jamais mis en doute ses qualités. Au contraire, il montre au Real Madrid qu’il est un des meilleurs joueurs à son poste. Mais l’aventure (équipe de) France est terminée. »

Que s’est-il donc passé en ce mois de mai 2021 pour que tout d’un coup tout cela disparaisse ? Karim Benzema est finalement sélectionné en équipe de France, à la joie de Noël Le Graët, et cela est vu comme une bonne nouvelle, simplement l’aboutissement heureux d’un conflit soi-disant personnel entre lui et le sélectionneur…

Quelle honte, qu’elle manque d’honneur et de fierté de la part d’une société française elle-même pourrie gâtée par le capitalisme. C’est le triomphe de l’opportunisme le plus vil, l’effondrement de toute prétention à incarner des valeurs, des attitudes, un mode de vie, une communauté.

Et dans la population cela ne passera pas. L’écrasante majorité des gens s’intéressant au football français approuvait la mise à l’écart de Karim Benzema, qui se situe d’ailleurs dans la continuité de la mise à l’écart d’autres individualistes talentueux (Nicolas Anelka, Eric Cantona, David Ginola, etc.)

Alors bien entendu, il y a l’espoir de victoire qui neutralise en partie les critiques, pour le moment. Mais les gens conscients comprennent que ce renversement reflète le cynisme contaminant toute la société.

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Société

La Fédération Française de Rugby cède au délire transgenre

La pression culturelle LGBT sur la société française est immense. Il n’y a absolument aucun débat démocratique sur la question, aucun élan populaire (et pour cause), mais une minorité de grands bourgeois imposant leurs vues délirantes à la société.

Dernier exemple en date, la Fédération française de rugby qui prend une décision unilatérale en faveur des « trans », de surcroît avec un ton condescendant envers la population accusée d’exercer une « pression sociale » à leur égard.

Le communiqué de la FFR reprend tout le verbiage LGBT pour expliquer que, dorénavant, des hommes ont le droit de s’incruster dans les compétitions féminines, sous prétexte qu’ils mutilent leur organisme avec des hormones et affirment avoir une « identité » de femme.

C’est une véritable insulte au sport féminin, et il sera du devoir de toute personne véritablement de gauche que de soutenir les sportives défendant leur sport contre ce genre d’offensive masculine. Précisons par ailleurs, comme évoqué dans un article récemment (« sur la domination des athlètes «trans» dans le sport féminin »), qu’un traitement hormonal, aussi brutal et contre-nature soit-il, ne permet aucunement à un homme de ressembler à une femme. Les différences physiologiques entre les femmes et les hommes sont bien plus complexes qu’un simple dosage hormonal.

Voici ce communiqué, qui est une première historique en France reflétant une vaste offensive du turbo-capitalisme :

« La FFR s’engage pour l’inclusion des trans-identitaires dans le rugby

La FFR, grâce au vote à l’unanimité de son Comité Directeur, est honorée de valider l’inclusion des Trans Identitaire (TI) au sein de ses compétitions officielles à partir de la saison prochaine. 

Le 9 octobre 2020, World Rugby, après la décision du CIO, WA et de l’IAF d’être plus respectueux des TI en les autorisant, sous certaines conditions prescriptives médicales et administratives, à pratiquer un sport officiellement, a pris conscience de l’extrême difficulté pour les TI de pratiquer le rugby. Mais après avoir confié à une commission médicale le soin de connaitre les tenants et les aboutissants pour une pratique de compétition, World Rugby a choisi de ne pas la conseiller aux fédérations sans pour autant l’interdire. De fait chaque fédération est libre ou non de l’accepter.

La CADET (Commission Anti-Discriminations et Egalite de Traitement), composée de personnes reconnues et avisées à toutes les problématiques discriminatoires a étudié, en toute objectivité, si la FFR devait aussi ouvrir les portes des vestiaires à ces passionné(es)s de rugby mais qui, écrasé(es)s par la pression sociale n’osent, ni entreprendre une démarche risquée car non encadrée. 

Afin que la pratique du rugby s’effectue équitablement, et sans risque, le Comité Directeur de la FFR a validé les préconisations proposées par la CADET pour les l’inclusion des TI, transsexuels et transgenres :

  • Les transsexuels, réassigné(e)s physiquement et reconnu(e)s dans leur sexe actuel peuvent évoluer dans toutes les compétitions officielles organisées par la FFR, dans la catégorie du sexe administratif, sans aucune condition préalable.
  • Les transgenres (TG), non opéré(e)s pourront évoluer dans toutes les compétitions officielles organisées par la FFR aux conditions suivantes ;
    • Ils et elles doivent être reconnus administrativement dans leur nouveau sexe (h/f et f/h) par l’autorité civile de leur pays.
    • Les TG (h/f) doivent attester qu’ils suivent un traitement hormonal depuis, à minima 12 mois.
    • Les TG (h/f) ne doivent pas dépasser le seuil de 5 nanomole/Litre du taux de testostérone. Aucune restriction pour les TG (f/h).
  • Une commission adéquate (CADET ou spécifique) étudie chaque cas dans les délais de 2 mois pour valider l’iniquité des gabarits dépassant la norme médiane et dans un esprit d’inclusion et d’objectivité se prononce à la majorité des 2/3.
  • La CADET désignera un référent pour soutenir le suivi et l’intégration des joueurs et joueuses qui rentrent dans ce cadre compétitif (exemple gestion des vestiaires, etc..

Pour la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, célébrée dans 70 pays du monde, qui consacre que le principe d’égalité de traitement est un droit fondamental pour tout citoyen, la FFR est honorée de valider l’inclusion des TI au sein de ses compétitions officielles. La FFR est heureuse et fière d’accueillir, sans distinction de race, de religion, de sexe et désormais de genre, officiellement, celles et ceux qui comme nous sont unis par une même passion, le jeu de rugby.

À deux ans de la Coupe du Monde en France, elle envoie un signe bienveillant et résolu, pour que le respect des minorités soit un droit irréfragable dans notre sport.

Jean-Bernard Moles, président de la CADET : « Cette inclusion dans les règlements de la FFR est une avancée unique et majeure qui, j’espère, sera suivie par d’autres fédérations. La lutte pour extirper la communauté LGBT+ de la secrétude est essentielle, mais désormais il faut la gagner. C’est ce que nous avons fait avec cette réglementation pour les trans-identitaires, mais nous allons continuer, sans relâche avec, dès la rentrée, une vaste campagne sur le ;  » No, Chut « , le  » Coming in « ,  pour faire admettre à tous qu’une personne homosexuelle ne doit plus avoir à dissimuler son orientation sexuelle. L’Intégration tant qu’il ou elle joue est l’objectif, la révélation une fois les crampons raccrochés est un aveu d’échec pour nos fédérations. »

Serge Simon, vice-président de le FFR : « Le rugby est un sport inclusif, de partage, sans distinction de sexe, de genre, d’origine, de religion. La FFR est intraitable contre toute forme de discrimination et œuvre au quotidien pour que chacun puisse exercer sans contrainte son libre-arbitre dans le rugbyEn effet il est important de permettre à tous nos licenciés de pratiquer leur passion dans le respect des droits de chacun.»

Composition de la CADET (Commission anti-discriminations et égalité de traitement) : Jean-Bernard Moles ( Docteur en Sciences des Sports), Serge Simon (Vice-président de la FFR), Laetitia Pachoud (vice-présidente de la FFR en charge des solidarités) Patrick Vignal (Membre de la commission sport à l’Assemblée Nationale),  Rachel Khan (ancienne athlète de haut-niveau, Chargée des sports à la LICRA),  Sandra Forgues (ancienne championne olympique et du monde de canoë-kayak, conférencière sur la transidentité), Laurent Delmon (ancien joueur et arbitre FFR, chargé de la lutte contre toutes les discriminations au sein des établissements publics), Hussein Bourghi (Vice-Président de la commission au Sénat sur l’aide aux victimes  d’agression et de discriminations), Denis Cahenzli (Président du club de rugby d’Aulnay), Anne Ghiles, (entraineur Le Bouscat féminin XV) »

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Politique

La Droite est en train de tout écraser en France

La vaine agitation syndicale et d’ultra-gauche ne doit pas masquer les faits.

Sur le terrain des idées, de l’opinion publique, de la culture… la Droite est train de démolir la Gauche. La raison en est simple : la Gauche s’est subordonnée au courant libéral libertaire, post-moderne, capitaliste moderniste… Bref en Parti Démocrate américain. Impossible de faire le poids par conséquent face à une Droite usant de la démagogie civilisationnelle.

Beaucoup de gens se font des illusions encore malheureusement sur la situation, parce qu’ils sont pris dans une agitation bruyante mais stérile, que ce soit du type syndical ou d’ultra-gauche. Pourtant, il est évident que 99 % des gens ne sont pas touchés par tout ça. Pareil pour les gilets jaunes, qui numériquement ont été ultra-minoritaires tout au long de leur parcours, pour ne pas dire totalement marginaux : c’est la casse et les médias qui les ont fait exister.

S’il n’y avait pas eu les gilets jaunes d’ailleurs, la Gauche aurait pu sans doute fait quelque chose. Mais ce mouvement populiste a déversé ses pratiques absurdes et mélangés avec le syndicalisme et le pittoresque d’ultra-gauche, cela ne pouvait qu’aboutir à rien.

Nous voilà donc sur la défensive totale face à une Droite conquérante, fonctionnant tellement bien que Marine Le Pen n’a simplement pas à dire quoi que ce soit pour gagner des points. Les choses tournent mal d’elles-mêmes, comme entraînées par la crise.

La Droite est en train de tout écraser en France. Elle gagne des positions à tous les niveaux ; elle seule apparaît comme crédible, au niveau des défis. Elle dispose même d’un luxe énorme : celle d’exister dans plusieurs partis, tels le RN et LR, permettant ainsi d’ouvrir la perspective d’une « recomposition », attirant ainsi tous les opportunismes.

Au moment où la Droite va se restructurer avant les présidentielles, il va y avoir un immense appel d’air, avec pratiquement l’idée de faire un 1981 à l’envers, voire un mai 1968 à l’envers, voire un nouveau 1958.

Aussi est-il nécessaire de rappeler qu’une bataille difficile s’annonce : celle pour le barrage à l’extrême-Droite en 2022, à tout prix. On sait déjà qu’une partie importante des gens de gauche a basculé dans le nihilisme, refusant par avance de voter par exemple pour Emmanuel Macron face à Marine Le Pen, arguant que cela ne peut pas être pire, etc.

Tout cela est le prix à payer pour la liquidation de la Gauche historique. Les gens de gauche ne savent plus ce qu’est le fascisme. Ils ne savent de toutes façons plus grand-chose, ayant été lessivés par le capitalisme. Quand on pense que des gens de gauche pensent que sont une bonne chose l’écriture inclusive, l’appel à la migration et à la fuite des cerveaux, la PMA voire la GPA, le fait de prendre des drogues, la prostitution (censée être un « travail sexuel »)… On a compris le problème.

Pour cette raison, la bataille sera ardue. L’ultra-gauche jouera, à son habitude, le rôle de cinquième colonne au service du triomphe de la Réaction. Mais il y a en France une grande tradition d’opposition à l’extrême-Droite. Et le fait que cette extrême-Droite s’insère dans une Droite réaffirmée peut relancer la construction de la Gauche, avec un retour aux fondamentaux du mouvement ouvrier.

Tout cela sera plein de détours, d’amertumes et de défaites, c’est tout simplement évident. Mais vu de là d’où on part, n’importe quel processus de construction est salutaire !

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Politique

La Droite lance une nouvelle pétition pour capter la colère des policiers

C’est un dispositif de plus pour la conquête du pouvoir par la Droite.

La Droite conservatrice mène une grande agitation politique et culturelle en France. Après deux tribunes militaires, elle tente maintenant de capter la colère des policiers avec une tribune signée par 93 policiers retraités. Elle s’inscrit dans la continuité des tribunes militaires précédentes et entend amener les policiers vers les militaires, malgré l’opposition historique et fondamentale entre ces deux fonctions.

On retrouve parmi les signataires de nombreux commissaires et commandants, et même un contrôleur général, soit l’une des plus hautes possibilités d’avancement et de responsabilité dans la police, avec un poste dépendant directement du gouvernement.

La liste des signataires est bien sûr donnée dans l’ordre hiérarchique et le discours est typique de la Droite et des cadres militaires. Il ne s’agit pas d’appeler à un sursaut démocratique pour affirmer l’ordre populaire, mais au contraire d’agiter le romantisme passéiste (« enclaves où l’on vivait jadis côte à côte ») et nationaliste (« faire respecter les valeurs de la France », « appel au sursaut national »).

Gageons que la base policière en France ne soit pas dupe, qu’elle préfère rester tournée vers le peuple et les valeurs démocratiques plutôt que vers une clique de grands bourgeois appelant au coup de force. Gageons que les policiers à la base, dont la colère est indéniable et tout à fait légitime, défendent fermement leur caractère civil et la nature démocratique de leur fonction, contre les tentatives de les aspirer vers l’armée et l’autoritarisme anti-populaire.

Voici la tribune qui, si elle n’est peut-être pas historique dans le sens où ce n’est probablement qu’un jalon dans toute une séquence politique, est en tous cas un bon marqueur du panorama actuel en France.

« SECURITE POUR NOS FORCES DE L’ORDRE ET NOS CITOYENS – IL N’Y A PAS DE LIBERTES SANS SECURITE

Monsieur le Président de la République,

Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,

Mesdames et Messieurs les Parlementaires

Conscients de vos prérogatives constitutionnelles et de vos obligations, nous vous demandons solennellement de tout mettre en œuvre pour mettre fin à la situation gravissime que traverse la France en matière de sécurité et de tranquillité publique.

Aujourd’hui l’autorité de l’État est battue en brèche par des minorités violentes. Les lois ne sont plus appliquées dans les territoires perdus de la République.

Or, les policiers et les gendarmes sont les gardiens de la paix et les protecteurs de nos institutions. Ils sont la clé de voûte de toutes nos libertés. Sans sécurité, il n’y a point de libertés.

La multiplication des attentats et des agressions violentes dirigées contre nos gardiens de la paix publique démontrent un refus de nos valeurs républicaines, de nos coutumes et de notre modèle de société dans des pans entiers de notre nation. Le meurtre sauvage à Avignon d’un de nos policiers gardiens de la paix en est la tragique illustration.

Les attaques de commissariats, à force ouverte, par des hordes d’individus armés et cagoulés se propagent sur notre territoire en toute impunité, les violences aux personnes se répandent jusque dans l’intimité des résidences familiales et la seule réponse à ces crimes contre les forces de l’ordre réside dans des incantations compassionnelles qui demeurent sans effet sur le quotidien des Français.

Comme l’a souligné un ministre de l’Intérieur en quittant son poste, le pays s’est fragmenté en enclaves où l’on vivait jadis côte à côte et où l’on vit désormais face à face. Un face à face qui nourrit le communautarisme et menace la paix civile.

Comme les deux fonctionnaires lâchement assassinés récemment, nous avons contribué à combattre sans relâche la criminalité et à rétablir l’ordre public durant des décennies.

Le ministre de l’Intérieur a déclaré à Avignon que les forces de l’ordre devaient mener une « guerre » sans merci contre les trafiquants de stupéfiants et d’armes, et que les policiers étaient des « soldats ».

Certes, mais des soldats désarmés sont de simples cibles. Voilà pourquoi il convient de les réarmer matériellement, moralement et juridiquement pour leur permettre de mener à bien leurs missions sans risquer leur vie à tous les coins de rue.

Les policiers se heurtent aujourd’hui à l’hostilité d’une partie de la population et de certains politiciens dévoyés, ils doivent se justifier en permanence devant leur hiérarchie, les magistrats, les préfets et s’incliner devant le tribunal de l’opinion publique.

Il est temps de prendre des mesures efficaces pour reconquérir notre propre pays et rétablir l’autorité de l’État partout où elle est défaillante.

Il est temps de faire respecter les valeurs de la France et de ne plus accepter l’inacceptable.

Il est temps de réagir.

Les policiers et gendarmes ont déjà payé un lourd tribut en vies humaines et en blessures irrémédiables : la peur doit changer de camp.

Les familles des policiers et gendarmes doivent être protégées et les policiers doivent retrouver leur fierté d’exercer le plus noble métier qui soit : celui de protéger les citoyens et de les défendre.

La réponse pénale doit être adaptée de telle manière que les condamnations soient réellement exécutées et à la hauteur des forfaits commis.

L’urgence commande également de contrôler l’immigration clandestine qui gangrène de nombreux quartiers et contribue à alimenter désordre et délinquance.

L’anarchie est partout quand la responsabilité n’est nulle part.

La France ne doit pas basculer dans le chaos. La police française ne peut pas tolérer que demain les forces armées la remplacent pour éviter une guerre civile.

Nous formons le vœu que notre appel au sursaut national soit entendu par les pouvoirs publics et nous joignons nos voix à celles de nos camarades militaires qui se sont exprimés en premier.

Les défis à venir sont cruciaux. Nous sommes déterminés à aider nos collègues en activité à faire face et à recouvrer leur considération perdu

Liste des 93 policiers retraités honoraires signataires

Contrôleur général Alain Deschamps

Commissaire Général Éric Battesti

Commissaire Divisionnaire Claude Dupont

Commissaire Divisionnaire Gérard De Fabritus

Commissaire Divisionnaire Gilles Le Cam

Commissaire Divisionnaire Joël Balaud

Commissaire Principal Henri Coulon

Commissaire Principal Pierre Chassagne

Commandant Divisionnaire Robert Canamas

Commandant de Police Henri Bozetto

Commandant de police Edmond Marmorato

Commandant de Police Pierre Folacci

Commandant de Police Yves Lamacchia

Commandant de Police Serge Popof

Commandant de Police Christian Heirich

Commandant de Police Lucien Andolfatto

Commandant de Police Jean marc Maury

Commandant de Police Daniel Noël Navarro

Commandant de Police Bernard Balleste

Commandant de Police Bruno Papet

Commandant de Police Jean marc Blanc

Commandant de Police Michel Trabis

Commandant de Police Serge Craste

Commandant de Police Chantal Dreux

Commandant Antoine Houspic

Commandant de Police Didier Faureau

Commandant Patrick rouviére

Commandant Serge Francescat

Commandant Claude Fleurbe

Commandant Serge Muller

Commandant Jacques Bes

Chef inspecteur Divisionnaire Henri Sabattier

Capitaine Roger Antonelli

Capitaine Christian Battesti

Capitaine Henri Giacomelli

Capitaine Daniel Chaix

Capitaine Paul Farina

Officier de Police Henri Mazier

Secrétaire Administratif Christine N’Guyen

Major Beraudo Léon

Major Marie Pierre Dion

Major Georges Rasa

Major Nelly Antoinette

Major Didier Verne

Major Robert Paturel

Major jean pierre Petit

Major François Castellani

Major André Chopard

Major Henri Brousse

Major Daniel Fernandez

Major Michel Malibat

Major Patrick Azzarelli

Major Michel Loubière

Major Paul Miniconi

Major Michel Bonnaure

Major Michel Gentilli

Major Michel Guerero

Major Gilles Di Rosa

Major François Candotti

Major Jean Luc Chevalier

Major Patrick Bonci

Major Herve Ribaud

Major Jacques Mirabail

Major Marius Nieri

Major Simon Ferrante

Major Marcel Maunier

Major Alain Labouz

Major Pascal Molina

Major Martine Colombo

Brigadier Chef Andre Jourdan

Brigadier Chef aime Bordes

Brigadier Chef Pierre Wenger

Brigadier Chef Maurice Pesoli

Brigadier Chef Ariane Pothier

Brigadier Chef Jean marc Perrin

Enquêteur Michel Lapierre

Brigadier Jean Bernard Gaudino

Brigadier Gérard Bardi

Brigadier Jacques Domps

Brigadier Bernard Ferra

Brigadier Yves Melquiot

Brigadier Christian Salvi

Brigadier Roger Lalouette

Brigadier Serge Amato

Brigadier Rey Gil

Sous Brigadier Bernard Charpail

Sous Brigadier Thierry Jacquette

Sous Brigadier Michel Jacquet

Sous Brigadier Hubert Bottalico

Sous Brigadier Patrick Guibal

Sous Brigadier Yves Fulconis

Sous Brigadier Claude Caméra »

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Guerre

Armée: la Droite dure remet une pièce dans la machine avec une nouvelle tribune militaire

Une nouvelle tribune militaire a été publiée par le magazine de la Droite conservatrice et nationaliste Valeurs Actuelles. Il s’agissait la première fois de gradés à la retraite appelant à un éventuel coup d’État, il s’agit cette fois de militaires actifs soutenant les premiers. Il est prétendu que cela correspond à un mouvement de fond, que la tribune circulait déjà et que Valeurs Actuelles ne ferait encore une fois que relayer (tout en proposant le texte à la signature…)

L’ampleur réelle de ce mouvement de fond dans l’armée reste à déterminer. En attendant, ce qui est certain c’est qu’il existe concrètement et en pratique une démarche politico-culturelle venant de la Droite pour faire du nationalisme militaire un levier de mobilisation, et que cela a beaucoup d’écho.

Cela converge directement avec Marion Maréchal, qui s’était fait porte-parole de la première tribune disant peu ou prou la même chose qu’elle. On notera qu’elle était présente à Moscou pour les défilés du 9 mai 2021.

Cela converge aussi de manière évidente avec la mise en avant de la figure du Général Pierre de Villiers comme homme providentiel censé « redresser » le pays.

Les propos de la tribune sont d’une grande radicalité, avec l’utilisation systématique d’un « vous » abstrait pour désigner une classe politique vague, lointaine, etc. C’est une formulation typique du romantisme fasciste ou fascisant, qui se prétend « contre », qui se prétend populaire, qui prétend à un ordre nouveau. Il est aussi typique de la Droite la plus dure que ce genre de propos agressifs sur un mode viril appelant à cogner fort :

« On nous a demandé de nous en méfier pendant des mois, en nous interdisant de circuler en uniforme, en faisant de nous des victimes en puissance, sur un sol que nous sommes pourtant capables de défendre. »

Voici donc cette tribune, qui une nouvelle fois est un document d’une importance politique majeure. Il est de la responsabilité historique de la Gauche d’être à la hauteur, de prendre à bras-le-corps la lutte contre le poison nationaliste, d’organiser la mobilisation démocratique des secteurs populaires contre la tendance au coup d’État venant de l’armée et des secteurs pro-militaires.

« Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs les ministres, parlementaires, officiers généraux, en vos grades et qualités,

On ne chante plus le septième couplet de la Marseillaise, dit « couplet des enfants ». Il est pourtant riche d’enseignements. Laissons-lui le soin de nous les prodiguer :

« Nous entrerons dans la carrière quand nos aînés n’y seront plus. Nous y trouverons leur poussière, et la trace de leurs vertus. Bien moins jaloux de leur survivre que de partager leur cercueil, nous aurons le sublime orgueil de les venger ou de les suivre »
Nos aînés, ce sont des combattants qui ont mérité qu’on les respecte. Ce sont par exemple les vieux soldats dont vous avez piétiné l’honneur ces dernières semaines. Ce sont ces milliers de serviteurs de la France, signataires d’une tribune de simple bon sens, des soldats qui ont donné leurs plus belles années pour défendre notre liberté, obéissant à vos ordres, pour faire vos guerres ou mettre en œuvre vos restrictions budgétaires, que vous avez salis alors que le peuple de France les soutenait.
Ces gens qui ont lutté contre tous les ennemis de la France, vous les avez traités de factieux alors que leur seul tort est d’aimer leur pays et de pleurer sa visible déchéance.

Dans ces conditions, c’est à nous, qui sommes récemment entrés dans la carrière, d’entrer dans l’arène pour avoir simplement l’honneur d’y dire la vérité.

Nous sommes de ce que les journaux ont nommé « la génération du feu ». Hommes et femmes, militaires en activité, de toutes les armées et de tous les grades, de toutes les sensibilités, nous aimons notre pays. Ce sont nos seuls titres de gloire. Et si nous ne pouvons pas, réglementairement, nous exprimer à visage découvert, il nous est tout aussi impossible de nous taire.

Afghanistan, Mali, Centrafrique ou ailleurs, un certain nombre d’entre nous ont connu le feu ennemi. Certains y ont laissé des camarades. Ils ont offert leur peau pour détruire l’islamisme auquel vous faites des concessions sur notre sol.

Presque tous, nous avons connu l’opération Sentinelle. Nous y avons vu de nos yeux les banlieues abandonnées, les accommodements avec la délinquance. Nous avons subi les tentatives d’instrumentalisation de plusieurs communautés religieuses, pour qui la France ne signifie rien -rien qu’un objet de sarcasmes, de mépris voire de haine.

Nous avons défilé le 14 juillet. Et cette foule bienveillante et diverse, qui nous acclamait parce que nous en sommes l’émanation, on nous a demandé de nous en méfier pendant des mois, en nous interdisant de circuler en uniforme, en faisant de nous des victimes en puissance, sur un sol que nous sommes pourtant capables de défendre.

Oui, nos aînés ont raison sur le fond de leur texte, dans sa totalité. Nous voyons la violence dans nos villes et villages. Nous voyons le communautarisme s’installer dans l’espace public, dans le débat public. Nous voyons la haine de la France et de son histoire devenir la norme.

Ce n’est peut-être pas à des militaires de dire cela, arguerez-vous. Bien au contraire : parce que nous sommes apolitiques dans nos appréciations de situation, c’est un constat professionnel que nous livrons. Car cette déchéance, nous l’avons vue dans bien des pays en crise. Elle précède l’effondrement. Elle annonce le chaos et la violence, et contrairement à ce que vous affirmez ici où là, ce chaos et cette violence ne viendront pas d’un « pronunciamento militaire » mais d’une insurrection civile.

Pour ergoter sur la forme de la tribune de nos aînés au lieu de reconnaître l’évidence de leurs constats, il faut être bien lâche. Pour invoquer un devoir de réserve mal interprété dans le but de faire taire des citoyens français, il faut être bien fourbe. Pour encourager les cadres dirigeants de l’armée à prendre position et à s’exposer, avant de les sanctionner rageusement dès qu’ils écrivent autre chose que des récits de batailles, il faut être bien pervers.
Lâcheté, fourberie, perversion : telle n’est pas notre vision de la hiérarchie.
L’armée est au contraire, par excellence, le lieu où l’on se parle vrai parce que l’on engage sa vie. C’est cette confiance en l’institution militaire que nous appelons de nos vœux.

Oui, si une guerre civile éclate, l’armée maintiendra l’ordre sur son propre sol, parce qu’on le lui demandera. C’est même la définition de la guerre civile. Personne ne peut vouloir une situation aussi terrible, nos aînés pas plus que nous, mais oui, de nouveau, la guerre civile couve en France et vous le savez parfaitement.

Le cri d’alarme de nos Anciens renvoie enfin à de plus lointains échos. Nos aînés, ce sont les résistants de 1940, que, bien souvent, des gens comme vous traitaient de factieux, et qui ont continué le combat pendant que les légalistes, transis de peur, misaient déjà sur les concessions avec le mal pour limiter les dégâts ; ce sont les poilus de 14, qui mouraient pour quelques mètres de terre, alors que vous abandonnez, sans réagir, des quartiers entiers de notre pays à la loi du plus fort; ce sont tous les morts, célèbres ou anonymes, tombés au front ou après une vie de service.

Tous nos aînés, ceux qui ont fait de notre pays ce qu’il est, qui ont dessiné son territoire, défendu sa culture, donné ou reçu des ordres dans sa langue, ont-ils combattu pour que vous laissiez la France devenir un Etat failli, qui remplace son impuissance régalienne de plus en plus patente par une tyrannie brutale contre ceux de ses serviteurs qui veulent encore l’avertir ?

Agissez, Mesdames et Messieurs. Il ne s’agit pas, cette fois,  d’émotion sur commande, de formules toutes faites ou de médiatisation. Il ne s’agit pas de prolonger vos mandats ou d’en conquérir d’autres. Il s’agit de la survie de notre pays, de votre pays. »

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Politique

François Mitterrand: 40 ans après le 10 mai 1981

L’élection de François Mitterrand à la présidence à la République est un important fait historique.

Il n’y a guère eu de grandes émissions ou de grandes déclarations à l’occasion des quarante ans du 10 mai 1981, même si on pouvait sentir que les différents médias auraient aimé en faire bien davantage. C’est que pour toutes les personnes au-dessus de 14 ans en mai 1981, l’élection de François Mitterrand a été un des faits les plus marquants de leur vie.

Du côté des gens de gauche, la joie était immense. Tout apparaissait comme possible. Du côté des gens de droite, c’était la fin d’un monde, puisque cela faisait 40 ans que la tête de l’État était entre leurs mains. Le désespoir des gens de droite était aussi grand que l’engouement incroyable à gauche.

Quarante après, il ne reste cependant rien de tout cela, puisque les principaux organes de l’histoire commencée en 1981 n’existe pratiquement plus. Le Parti socialiste, l’UNEF-ID, SOS racisme, le Parti Communiste Internationaliste… ne sont plus que les ombres d’eux-mêmes.

Surtout, leur patrimoine s’est dilapidé ici ou là, les gens abandonnant ou partant dans différentes carrières. Quarante après, une figure de l’époque comme Julien Dray n’a plus rien de socialiste à proposer. Jack Lang a disparu de la circulation, tout autant que Laurent Fabius ou Lionel Jospin.

Cela résulte tant d’une inscription dans les milieux aisés que d’une faillite intellectuelle. Car François Mitterrand c’est avant tout le mitterrandisme, c’est-à-dire un réel pragmatisme.

Cadre du régime de Pétain, François Mitterrand finit par rejoindre la résistance ; de centre-gauche il est devenu le principal opposant à de Gaulle, prenant la tête d’un Parti socialiste reconstitué au congrès d’Épinay en 1971. Puis il y eut l’alliance avec le PCF, pour le programme commun. Ses deux septennats ont pareillement été des coups de barre à droite, à gauche, au centre, selon les intérêts du moment et non selon une doctrine.

On arguera que ni Jean Jaurès, ni Léon Blum n’en avaient, de doctrine, justement. Mais c’est là qu’est le problème. La Gauche de tradition socialiste cherche en permanence une figure capable de conjuguer les forces du moment, sans exiger de contenu, et le résultat est connu : c’est François Hollande et l’ultra-pragmatisme.

On ne peut pas se relever d’un succès qui se caractérise par une absence de cimentation du socle. Il suffit de penser d’ailleurs à toutes ces organisations, petites ou grandes, qui décident de passer à l’action, récoltent un petit succès, puis finissent par s’effondrer, car il n’y a pas de valeurs approfondies, de pensée développée, de vision cohérente du monde. Bref, sans doctrine, on ne peut arriver à rien.

Et une doctrine, il faut du temps et de l’énergie pour en développer une. En faisant face à un isolement fort puis relatif pendant un long temps, aux moqueries des actionnistes, aux opportunistes qui préfèrent les succès rapides présentés comme ouvrant une nouvelle époque, etc.

Aussi, sans nul doute, l’avenir appartient à ceux qui mènent le travail de fond afin d’être prêt à formuler la vision du monde nécessaire quand il le faut, pas à des gens passant leur temps à « agir » on ne sait comment, on ne sait pourquoi, sans perspective prolongée ni critères évaluant leurs actes.

L’élection de François Mitterrand a donc été un fait marquant, mais sans mitterrandisme il n’en reste rien ; sans doctrine il n’y a rien.

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Société

Marche de « soutien à la police républicaine » mercredi 19 mai

Les syndicats policiers appellent à une marche de « soutien à la police républicaine » le mercredi 19 mai après un nouveau meurtre, et alors que les faits de violences et d’agressions ne cessent de se multiplier à l’égard des agents sur le terrain.

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Société

Vélo: une pétition pour changer la loi contre les «voyous sur la route»

Le cyclisme est un sport dangereux et la randonnée cycliste est un loisir dangereux. Non pas en tant que tels, mais à cause de la circulation automobile en général et du comportement de certains chauffards en particulier. L’association « mon vélo est une vie » mène un travail très approfondi d’information et de sensibilisation à ce sujet. Les récits d’accidents graves, voire de décès, sont effroyablement nombreux.

Voici une pétition lancée par l’association sur un thème très particulier : celui de gens utilisant leur voiture comme arme par destination pour s’en prendre à des cyclistes. On y apprend en effet que ceux-ci risquent moins en termes de suspension de permis qu’une personne responsable d’un accident involontaire. C’est inacceptable !

« UN « VOYOU DE LA ROUTE » PERCUTE VOLONTAIREMENT DES CYCLISTES… CHANGEONS LA LOI ! »

Le 21 avril 2021 sur la commune de Bourg en Bresse, éclatait une vive altercation entre un automobiliste et trois coureurs cyclistes en division Nationale du club de Charvieu Chavagneux Isère Cyclisme, affiliés à la Fédération Française de Cyclisme (FFC).

L’automobiliste n’hésitait pas alors à les menacer de représailles tout en appelant un ami.


Les cyclistes prenaient alors un chemin différent pour éviter toute nouvelle altercation alors que l’automobiliste continuait à les suivre. Voilà qu’un autre véhicule qui croisait les cyclistes réalisait alors une manœuvre de demi-tour pour se placer dans le même sens de circulation et pour aller in fine, se placer en manœuvre de dépassement tout en les faisant chuter.


L’automobiliste, sans aucun doute complice du premier, s’est enfuit après la chute des cyclistes. Les jeunes cyclistes ne sont pas morts, fort heureusement, mais ont été blessés physiquement et psychologiquement.


Néanmoins…

Saviez-vous qu’un automobiliste qui percute involontairement un cycliste (blessures involontaires ou homicide involontaire) risque une suspension, voir une annulation automatique de son permis de conduire en fonction des circonstances aggravantes retenues pouvant aller jusqu’à 10 ans ?
 
Alors que, contre toute attente, celui qui utilise volontairement son véhicule pour percuter un cycliste (violences aggravées avec ITT ou Violences aggravées ayant entrainées la mort sans intention de la donner) ne risque qu’une simple suspension qui ne saurait être supérieure à 5 ans.
 
La loi doit donc changer car elle est actuellement injuste, et surtout incomprise.


Il faut à minima, fixer une durée de suspension du permis pour un acte volontaire (actuellement de 5 ans) au même niveau que qu’un acte involontaire (actuellement de 10 ans).
 
Comment expliquer aux cyclistes que l’auteur de ces faits volontaires risquent moins, en terme de suspension de permis, que s’ils n’avaient pas eu l’intention de les heurter ?


L’association Mon Vélo Est Une Vie souhaite être reçue par le gouvernement et en particulier par le Garde des sceaux afin que ce dernier appuie la demande de l’association vis à vis de la modification de l’article 221-5 du code pénal sur les violences volontaires avec une arme par destination pour augmenter la suspension de permis de conduire encourue et la porter à 10 ans au plus au lieu des 5 ans.


Association « Mon Vélo Est Une Vie » – Teodoro Bartuccio, président
Relation presse : 0609046486
Commission Juridique – Michel Benezra, avocat

monveloestunevie.org

>> Pour signer la pétition, cliquez ici.

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Écologie Planète et animaux

Animal testing: deux témoignages d’employés sur la cruauté dans les laboratoires

L’expérimentation animale est une abomination. Cela n’a rien de nouveau, cela n’a rien d’inconnu. Cela fait des années que partout dans le monde des associations alertent, dénoncent, diffusent des images ou des témoignages.

Pourtant, c’est toujours le silence et l’opacité la plus totale règne face à ce qui se passe dans les laboratoires. Les animaux y sont lâchement abandonnés à leur sort par une société qui ne veut pas savoir. C’est particulièrement vrai en France. Alors il faut sans cesse dénoncer cette barbarie, et chaque témoignage est très utile.

Voici deux témoignages saisissants, recueillis par l’association Animal Testing. Personne n’a le droit de fermer les yeux à ce sujet, il faut que la société entière sache ce qui se passe… pour le refuser !

On retrouvera l’intégralité des témoignages sur le site Animal testing, ainsi qu’une pétition et un communiqué de presse.

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Politique

Tensions entre l’ultra Gauche et la CGT à Paris, Nantes et Lyon

Les manifestations syndicales du premier mai ont été marquées à Paris, Nantes et Lyon par des tensions entre l’ultra-gauche et la CGT. À Paris, le syndicat fait état de 21 blessés, dont 4 graves, après des échanges de coups et des jets de projectile. Son service d’ordre s’est retrouvé débordé en quelques secondes par des « antifas » et des gilets jaunes menant une véritable agression.

Il y a en effet beaucoup de rancœurs accumulées, qui ne demandaient qu’à exploser tellement la déception est grande de part et d’autre.

L’ultra-gauche en France n’est pas du tout anti-CGT, bien au contraire. Elle ne relève pas de ce qu’on a pu appeler à une époque l’autonomie ouvrière, avec une proposition communiste organisée, opposée à la CGT et au PCF (accusés tous deux d’avoir rejoint les institutions, ce qui est visible en mai 1968 ). L’ultra-gauche n’a eu ces dernières années pour seule « ligne » politique que l’accompagnement de la CGT justement, en s’imaginant pouvoir la déborder par la sur-enchère « radicale » et populiste. C’est précisément la raison pour laquelle l’ultra-gauche se rend systématiquement aux rassemblements syndicaux, sans capacité d’initiative pour organiser ses propres démonstrations, sa propre actualité.

De son côté, la CGT, de par son fond syndicaliste-révolutionnaire, a beaucoup apprécié ces dernières années cet étalage de pseudo black-blocks, avec des ersatz de barricades et d’affrontement avec la police en fin de manifestations, ainsi que tout un discours populiste anti « violences » policières. Cela pouvait donner l’illusion qu’il se passe quelque-chose.

Seulement, cela ne mène à rien, personne en France n’en a rien à faire de tout ce cinéma. Et surtout pas les prolétaires qui tournent toujours plus le dos aux syndicats ; les élections syndicales dans les très petites entreprises, dont les résultats sont tombés à la mi-avril 2021 ont connu une participation de seulement 5,44 %. Quant à l’ultra-gauche, elle vie en vase clos et pour les gens ce ne sont que des énergumènes de plus, comme le capitalisme sait en produire à la chaîne.

Or, après l’échec vient l’amertume. D’où les reproches et les attaques, entre frères ennemis. À Paris, des « antifas » et des gilets jaunes ont donc reproché à la CGT de « collaborer » avec la police, et ont violemment attaqué.

Inversement, à Nantes et à Lyon, la CGT a dénoncé ouvertement les anarchistes venus faire leur casse habituelle et insignifiante, en leur reprochant de s’en prendre aux « travailleurs », tournant le dos à la convergence effectuée toutes ces dernières années.

C’est une fracture d’un côté comme de l’autre. C’est la fin de toute une époque mais pas dans le sens d’un dépassement : c’est celui d’un effondrement.

Et tant mieux, tellement tout ça va à l’encontre des exigences de notre époque, alors que l’humanité fait d’ores et déjà face à l’une des plus grandes crise de son histoire, qui est un mélange de crise écologique, sanitaire, sociale, économique, psychologique, et bien sûr guerrière. Construisons vite une Gauche renouvelée et largement tournée vers le peuple pour relever le drapeau rouge et la fierté ouvrière, pour faire un grand ménage face à toute cette nullité !

Voici le communiqué de la CGT concernant les événements de Paris, suivis des communiqué locaux concernant Nantes et Lyon :

« Communiqué commun de la CGT et de l’Union Régionale d’Île-de-France CGT

Samedi 1er mai, alors que les 25 000 manifestants commençaient à quitter la place de la Nation, au terme d’une manifestation massive, porteuse des revendications des travailleurs et de l’aspiration à une société plus juste, elles et ils ont été victimes d’une violence inacceptable.
Si, sur le parcours, une fois encore, le cortège a dû faire face à plusieurs interventions des forces de l’ordre totalement injustifiées, la manifestation a pu, tout de même, arriver à son terme.
C’est à ce moment qu’un important groupe d’individus dont certains se revendiquant gilets jaunes, ont fait usage d’une extrême violence à l’encontre des manifestants.
Insultes homophobes, sexistes, racistes, ont précédé des actes de vandalisations des véhicules des organisations, et, bien plus grave, la haine s’est exprimée par un déchainement de coups et de jets de projectiles.
Notre organisation, la CGT, était particulièrement ciblée.
21 blessés, dont 4 graves auxquels nous apportons tous notre soutien et notre solidarité !
Le monde du travail ne reculera pas plus devant ce type d’agressions que face aux politiques libérales menées par le gouvernement actuel, dont les lois veulent nous priver de notre liberté.
Nous appelons l’ensemble du monde du travail à se mobiliser, à rejeter toutes formes de haine qui divise les femmes et les hommes de notre pays et à renforcer avec les organisations syndicales, les luttes face aux politiques libérales au service du capitalisme.
Montreuil, le 1ermai 2021

 » QUAND LES KWAYS NOIRS SABOTENT LA JOURNEE INTERNATIONALE des droits du travail et jouent contre les travailleuses et les travailleurs.

L’an dernier le 1er mai était confiné, et cette année ce rendez-vous traditionnel était l’occasion de porter les luttes en cours, de redire la colère des salariés oubliés du plan de relance à 200 milliards, les sans-emplois, les précaires , les licenciés avec les personnels de la culture en tête Aujourd’hui à Nantes nous étions plus de 4000 masqués mais pas muselés, heureux de se retrouver enfin, entre camarades, amis, famille, jeunes et moins jeunes autours des valeurs d’internationalisme et d’humanisme.

Hélas, dans le cortège la composante autoproclamée révolutionnaire a franchi un cap inacceptable en volant littéralement le sens de cette journée, jouant la tension et le simulacre de la barricade, se rêvant communards de 1871. Pourtant ils ont oublié le sens politique de cette journée en ne permettant pas aux travailleurs de s’exprimer, en insultant et blessant même les artistes et techniciens de Graslin et donc insultant leur lutte. Un spectacle devant les marches du théâtre était prévu ainsi que des prises de parole pour une protection sociale et des services publics au service de toutes et tous. Impossible à tenir dans ces conditions.
De jeunes enfants ont été choqués, ont subi les gaz à cause de leur inconséquence. Idem pour des familles avec poussette, des personnes à mobilité réduite : c’est impardonnable.

Nous n’oublierons pas que ce 1er mai nous a été volé et nous demandons une nouvelle fois : à qui profite ces agissements contre les luttes des travailleurs ? Quelles sont les relations existantes entre les soi-disant révolutionnaires et le pouvoir en place qui les laisse agir ? En tout cas ils sont l’allié objectif du pouvoir et l’ont prouvé aujourd’hui encore. »

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Politique

Marion Maréchal, porte-parole de la tribune des militaires

Marine Le Pen avait immédiatement tenu à apporter son soutien à la tribune des militaires en les exhortant à la soutenir. Sa nièce Marion Maréchal représente toutefois davantage la tendance incarnée par cette tribune.

La tribune politique des militaires n’a pas été directement publiée par Valeurs Actuelles, mais elle a directement été relayée et mise en avant par ce média. De par le contenu général et le choix précis des mots et des concepts, il y a une corrélation évidente avec la ligne de droite dure incarnée par Valeurs Actuelles. Cette ligne, c’est précisément celle de Marion Maréchal, et inversement.

L’ancienne députée du Vaucluse, dont la rareté de la parole est savamment entretenue, s’est donc exprimée dans une émission grand public sur BFMTV pour soutenir unilatéralement les militaires jeudi 29 avril. L’objet de l’entretien ne souffrait d’aucune ambiguïté : il ne s’agissait que de cette tribune, et il a été répété en long, en large et en travers le contenu même de cette tribune, comme si elle l’avait elle-même rédigée.

Marion Maréchal a expliqué qu’il fallait donner plus souvent la parole aux militaires et que d’ailleurs leur « devoir de réserve » n’existe pas vraiment. Ce qui par ailleurs est tout à fait vrai, car il n’y a en réalité qu’un compromis de façade entre les militaires, qui ont largement les mains libres sur leur gestion interne (on parle de la « grande muette ») ainsi que sur la gestion des « opérations extérieures » (les interventions militaires à proprement dit), et le personnel politique et étatique qui a le monopole de l’expression publique sur les questions diplomatiques.

Cela permet la fiction d’une armée qui serait neutre, au service de la « République » et donc de la simple « défense » démocratique de la population, etc. Toutefois, en raison de la crise, cela ne tient plus pour la Droite la plus dure.

Une partie de la bourgeoisie française est de plus en plus enragée et excitée par la crise, économique, sociale, sanitaires, culturelle, etc. Le déclassement de la France, à la fois dans le « concert des nations » mais également en son sein même, est considérée comme une actualité toujours plus prégnante, avec le risque d’une grande explosion.

Il ne s’agit donc pas ici de symbolisme avec un appel simplement populiste à l’ordre via l’armée. Il y a concrètement un appel à l’armée comme source et force politique, contre la Démocratie. Marion Maréchal va extrêmement loin dans ce sens, en expliquant carrément qu’il faudrait profiter de l’« expérience » des militaires sur « les théâtres d’opération », c’est-à-dire le champ de bataille. C’est un positionnement on ne peut plus radical.

Il s’ouvre en France une période tout à fait nouvelle avec une Droite dure qui s’affirme, qui s’éloigne du centrisme et du libéralisme avec l’idée de cogner fort pour remettre de l’ordre et orienter le pays dans le sens du nationalisme et de l’expression militaire de la France. C’est conforme à la tendance mondiale à la guerre, à la grande bataille qui s’ouvre pour le repartage du monde.

La grande bourgeoisie française n’imagine pas rester les bras croisés alors que la Chine et les États-Unis se préparent à un grand affrontement, qu’une puissance intermédiaire comme la Russie affirme un positionnement dur, que l’Allemagne se fait de plus en plus indépendante, que la Turquie est de plus en plus agressive, etc.

La grande bourgeoisie française n’imagine pas non plus rester les bras croisés face à une probable crise économique et sociale qui pourrait être explosive et extrêmement menaçante pour elle.

L’appel à l’armée est donc un moyen de neutraliser politiquement la population en l’entraînant dans le nationalisme guerrier. Mais l’appel à l’armée est aussi un moyen de se prémunir militairement contre la population. Marion Maréchal formule cela de manière extrêmement précise et calculée, avec en arrière plan un corpus idéologique très élaboré…

Elle représente un danger immense, d’autant plus que la population est totalement désarmée politiquement et culturellement en raison de l’absence d’une véritable Gauche dans le pays pour combattre la Droite.

C’est tout l’honneur d’agauche.org que de relater avec sérieux et assiduité le parcours de Marion Maréchal depuis des années ; notre média est systématiquement une contribution de haute valeur dans la bataille démocratique et populaire, contre le nationalisme et la guerre.

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Réflexions

La guerre, la crise sanitaire, la dette… les gens croient à une force des choses magique

Prisonnier dans l’alternance du travail et de la consommation, les gens passent à côté des tendances de fond.

Alors que les services de réanimation des hôpitaux parisiens sont remplies, des centaines de jeunes se sont rassemblés au parc des Buttes-Chaumont pour boire et danser au son d’une sono amenée pour l’occasion.

C’est révélateur d’attitudes voyant la vie comme un phénomène réduite à son aspect individuel. C’est le capitalisme triomphant. Les gens ne font pas d’efforts pour ce qui sort de la consommation individuelle.

La question de la guerre pour le repartage du monde s’impose comme une évidence au vu du conflit Ukraine – Russie, du Brexit, de l’élargissement de l’OTAN, de l’affirmation chinoise. Il en va de même pour la question écologiste au regard de la nature de la crise sanitaire provoquée par les bouleversements planétaires.

Et pour la guerre comme pour l’écologie, ce qui prédomine chez les gens c’est l’apathie, l’indifférence, et même une incompréhension complète, comme si tout cela était abstrait, lointain, finalement pas vraiment réel.

Même en économie, où la dette atteint plus d’une année de richesses pour le PIB, il n’y a pas d’inquiétude, comme si tous les soucis seraient amenés à se résorber par la force des choses. Le réchauffement climatique est pareillement reconnu, mais somme toute comme un bruit de fond.

En fait la réalité est niée ou tronçonnée, elle est vue comme abstraite, la seule chose concrète étant la reproduction de la vie quotidienne. Pour les gens ce qui compte c’est de pouvoir vivre comme auparavant, à peu de choses près, en étant si possible davantage valorisé socialement.

Mais cette valorisation sociale vise à satisfaire les égos. Toute dimension collective a été liquidée par un capitalisme atomisant les gens, par une division approfondie du travail, une consommation ininterrompue dans tous les domaines de la vie, une réduction des mentalités et de la culture à un horizon borné.

De tels esprits ne sont pas en mesure de saisir les phénomènes de fond, il faut que cela s’appuie sur une certaine rupture, sur un certain décrochage. Sans ça on peut parler de ce qu’on veut, les gens passeront à compter du fond.

Que faut-il alors faire ? Accepter cet ordre des choses et rentrer dans le jeu de la superficialité, ou bien privilégier un travail de fond en considérant que la tendance à la guerre l’emporte et va modifier toute la situation, forçant les gens à s’extirper à leur marasme ?

Faut-il faire comme si de rien n’était et se retrouver piégé comme en 1914, ou assumer les enseignements historiques et affirmer les positions justes pour faire face aux défis de notre époque ?

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Guerre

Appel militaire à un éventuel coup d’État, Marine Le Pen appelle à la convergence

Voici deux documents historiques reflétant la tendance à la guerre en France, dans la mesure où c’est l’armée française qui intervient politiquement pour exiger que la société s’oriente selon ses désirs. C’est une réponse à la crise dans le sens du nationalisme et de la guerre et il est fort logique que Marine Le Pen vienne appuyer une telle orientation en les appelant à la rejoindre pour la présidentielle.

Voici cette lettre ouverte militaire, suivis de l’appel de Marine Le Pen après la (très) longue liste de signataires :

« LETTRE OUVERTE A NOS GOUVERNANTS

Monsieur le Président,

Mesdames, Messieurs du Gouvernement,

Mesdames, Messieurs les parlementaires,

L’heure est grave, la France est en péril, plusieurs dangers mortels la menacent. Nous qui, même à la retraite, restons des soldats de France, ne pouvons, dans les circonstances actuelles, demeurer indifférents au sort de notre beau pays.

Nos drapeaux tricolores ne sont pas simplement un morceau d’étoffe, ils symbolisent la tradition, à travers les âges, de ceux qui, quelles que soient leurs couleurs de peau ou leurs confessions, ont servi la France et ont donné leur vie pour elle. Sur ces drapeaux, nous trouvons en lettres d’or les mots « Honneur et Patrie ». Or notre honneur aujourd’hui tient dans la dénonciation du délitement qui frappe notre patrie.

– Délitement qui, à travers un certain antiracisme, s’affiche dans un seul but : créer sur notre sol un mal-être, voire une haine entre les communautés. Aujourd’hui certains parlent de racialisme, d’indigénisme et de théories décoloniales, mais, à travers ces termes, c’est la guerre raciale que veulent ces partisans haineux et fanatiques. Ils méprisent notre pays, ses traditions, sa culture, et veulent le voir se dissoudre en lui arrachant son passé et son histoire. Ainsi s’en prennent-ils, par le biais de statues, à d’anciennes gloires militaires et civiles en analysant des propos vieux de plusieurs siècles.

– Délitement qui, avec l’islamisme et les hordes de banlieue, entraîne le détachement de multiples parcelles de la nation pour les transformer en territoires soumis à des dogmes contraires à notre constitution. Or chaque Français, quelle que soit sa croyance ou sa non-croyance, est partout chez lui dans l’Hexagone ; il ne peut et ne doit exister aucune ville, aucun quartier où les lois de la République ne s’appliquent pas.

– Délitement car la haine prend le pas sur la fraternité lors de manifestations où le pouvoir utilise les forces de l’ordre comme agent supplétif et bouc émissaire face à des Français en gilets jaunes exprimant leurs désespoirs. Ceci alors que des individus infiltrés et encagoulés saccagent des commerces et menacent ces mêmes forces de l’ordre. Pourtant ces dernières ne font qu’appliquer les directives, parfois contradictoires, données par vous, gouvernants.

Les périls montent, la violence s’accroît de jour en jour. Qui aurait prédit il y a dix ans qu’un professeur serait un jour décapité à la sortie de son collège ? Or nous, serviteurs de la Nation, qui avons toujours été prêts à mettre notre peau au bout de notre engagement – comme l’exigeait notre état militaire, ne pouvons être devant de tels agissements, des spectateurs passifs.

Aussi ceux qui dirigent notre pays doivent impérativement trouver le courage nécessaire à l’éradication de ces dangers. Pour cela, il suffit souvent d’appliquer sans faiblesse des lois qui existent déjà. N’oubliez pas que, comme nous, une grande majorité de nos concitoyens est excédée par vos louvoiements et vos silences coupables.

Comme le disait le cardinal Mercier, primat de Belgique : « Quand la prudence est partout, le courage n’est nulle part. » Alors, Mesdames, Messieurs, assez d’atermoiements, l’heure est grave, le travail est colossal ; ne perdez pas de temps et sachez que nous sommes disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation.

Par contre, si rien n’est entrepris, le laxisme continuera à se répandre inexorablement dans la société, provoquant, au final une explosion et l’intervention de nos camarades d’active dans une mission périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles et de sauvegarde de nos compatriotes sur le territoire national.

On le voit, il n’est plus temps de tergiverser sinon, demain la guerre civile mettra un terme à ce chaos croissant, et les morts, dont vous porterez la responsabilité, se compteront par milliers.

Rédacteur :

Capitaine Jean-Pierre FABRE – BERNADAC

(Ancien officier de l’Armée de Terre et de la Gendarmerie, auteur de 9 ouvrages)

Signataires :

Général de Corps d’Armée (ER) Christian PIQUEMAL (Légion Étrangère)

Général de Corps d’Armée (2S) Gilles BARRIE (Infanterie)

Général de Division (2S) François GAUBERT ancien Gouverneur militaire de Lille

Général de Division (2S) Emmanuel de RICHOUFFTZ (Infanterie)

Général de Division (2S) Michel JOSLIN DE NORAY (Troupes de Marine)

Général de Division Aérienne Eric CHAMPOISEAU (Armée de l’Air)

Général de Brigade (2S) André COUSTOU (Infanterie)

Général de Brigade (2S) Philippe DESROUSSEAUX de MEDRANO (Train)

Général de Brigade Aérienne (2S) Antoine MARTINEZ (Armée de l’air)

Général de Brigade Aérienne (2S) Daniel GROSMAIRE (Armée de l’air)

Général de Brigade (2S) Robert JEANNEROD (Cavalerie)

Général de Brigade (2S) Pierre Dominique AIGUEPERSE (Infanterie)

Général de Brigade (2S) Roland DUBOIS (Transmissions)

Général de Brigade (2S) Dominique DELAWARDE (Infanterie)

Général de Brigade (2S) Jean Claude GROLIER (Artillerie)

Général de Brigade (2S) Norbert de CACQUERAY (Direction Générale de l’Armement)

Général de Brigade (2S) Roger PRIGENT (ALAT)

Général de Brigade (2S) Alfred LEBRETON (CAT)

Médecin Général (2S) Guy DURAND (Service de Santé des Armées)

Contre Amiral (2S) Gérard BALASTRE (Marine Nationale)

Général de Brigade Jean Yves NIELLY (Troupes de Marine)

Général de Brigade (2S) Jean Gilles SINTES (Train)

COL Bernard DUFOUR (Infanterie) COL Michel LAFFAILLE (Cadre Spécial)

COL Michel HAUDIQUEZ (Commissariat armée de Terre)

COL Gérard GEITER (Gendarmerie)

COL Jean WEBRE (Infanterie)

COL Jean Louis CHANAS (Forces Spéciales)

COL Jacques AMIOT (Armée de l’Air)

COL Michel DUMARCHE (Issoire)

COL Philippe CHANSON (Train)

COL Paul FIEVRE (Infanterie)

COL Frédéric PINCE (Infanterie Para)

COL Jean Paul MODESSE (Armée de l’Air)

COL Gérard VIE (Troupes de Marine)

COL Philippe CAUVIN (Troupes de Marine)

COL Olivier de CARVALHO (Infanterie)

COL (H) Philippe SAINT JEAN (Troupes de Marine)

COL Gilles DENAMUR (Troupes de Marine)

COL Laurent DEMAIN (Troupes de Marine)

COL (H) Jean Luc MARCOTTE

COL (H) Yves LAURENT (Artillerie)

COL (H) Bertrand MAUPOUME (Légion Étrangère)

COL René GAILLOT (DMD 73)

COL Alain LAUMONT

COL Jean François GAUTIER (DMD 14)

COL Bernard ALTENBACH (CAT)

COL Jean MAYAN (Armée de l’Air)

COL Robert TRAVAILLOT (Train para)

COL Jean Claude GANEAU (Armée de l’Air)

COL (H) Michel LANGERON (Gendarmerie)

COL Roland de PHILY (CAT)

COL Jean Pierre CARLI (Transmissions)

COL Gérard LECONTE (CAT)

Capitaine de Vaisseau René DELBOVE (Marine Nationale)

COL Michel GEORGE (ALAT)

COL (H) Xavier LAFAILLE (Génie)

COL Olivier LATREMOLIERE (Infanterie)

COL Claude HIRTZ (Artillerie)

COL (H) Daniel BEAUFRETON (Matériel)

COL (H) Jean Claude MALINGE (Matériel)

COL Didier FOURCADE (Cavalerie)

COL Frédéric SENE

COL Guy REVEYRON (Matériel)

COL Georges PROD’HOMME (Troupes de Marine)

COL Joël BURCK (DGA)

COL Michel BIGNAND (Médecin en chef BSPP)

Capitaine de Vaisseau Jean Claude LUPI (Marine Nationale)

COL Didier LEMIRE (Génie)

Capitaine de Vaisseau Christian MATTON (Marine Nationale)

COL Claude MAQUIN (Troupes de Marine)

Capitaine de Vaisseau Jean Michel TUFFAL (Marine Nationale)

Capitaine de Vaisseau Alain TRIQUET (Marine Nationale)

COL michel DUMARCHE (Infanterie)

​COL Claude KLIPFEL (CAT)

Capitaine de Vaisseau Emmanuel LACCOURS (Marine Nationale)

COL Jean Pierre FRANQUEVILLE (Gendarmerie)

COL Jean François PORNON (Service de Santé des Armées)

COL Claude André PAYEN (Gendarmerie)

COL Gilbert RUFFIER D’EPENOUX (Transmissions)

COL Jean Louis GRATTEPANCHE (Commissariat)

COL (H) Daniel VAUVILLIER (Cavalerie)

COL (H) Bénedict MERCIER

COL Jean Luc ESPINOSA (Infanterie)

COL Christophe DESCHARD (Cavalerie)

COL Eric GAUTIER (DMD 93)

COL Jean Louis LADUREAU (Train)

COL Michel LEBEGUE (Train)

COL Yves BOURBOULON (Cadre Spécial)

LCL François MIGEON (Infanterie)

LCL Roland BONNEFOUS (Infanterie)

LCL Christian de la FOREST DIVONNE (Cavalerie)

LCL Jean-Claude ODERMATT (Infanterie)

LCL Serge BOUTET (Artillerie)

Capitaine de Frégate Bernard PILLAUD (Marine Nationale)

LCL Marc Mariano PEGALAJAR (Armée de l’Air)

LCL Jean Michel REGNIER (Cavalerie / DPSD)

LCL Yannick MAHE (Gendarmerie)

LCL Alain GOSSET (TDM / ALAT)

LCL Guy RENOULEAUD ( Matériel)

LCL Jean François CERISIER (DRM)

LCL Bernard DEBRADES

LCL Georges GUEHENNEUX (Troupes de Marine)

LCL Jean Pierre MACABET (Troupes de Marine)

LCL Alain HUM (ALAT)

LCL Régis OLLIVIER (Min Déf Paris)

LCL (H) Jean Noël LE RUMEUR ( Armée de l’Air)

LCL Claude CERCLEUX (DGSE)

LCL Daniel FAVARD (Infanterie)

LCL Jacques POPINEAU (Cadre Spécial)

LCL Walter ARLEN (ALAT)

LCL Jacky PEDEMONTE (Troupes de Montagne)

LCL Bernard GONZALES (Troupes de Marine)

LCL Jean Claude PERRAULT (Armée de l’air)

LCL Gérard LAPLACE (Troupes de Marine)

LCL Jean Claude LAPOIRIE

LCL Elie VAYSSIERE (Transmissions)

LCL Michel ROMAN (Armée de l’Air)

LCL Gérard COPIER (Armée de l’Air)

LCL Robert FAIVRE (Infanterie para)

LCL Alain FRERE (Gendarmerie)

LCL André BILLEGAS (ALAT)

Capitaine de Frégate Jean Michel CAZE (Marine Nationale)

Capitaine de Frégate Marcel CHORON (Marine Nationale)

LCL Daniel CLEMENT (Génie)

Capitaine de Frégate Michel WEPPE (Marine Nationale)

LCL Jean Pierre GRAVELINES (ALAT)

LCL Axel BOUVET (Troupes de Montagne)

LCL (H) Christian GUGLIELMI (SEA)

LCL (H) Dominique FLAMENT (Troupes de Marine)

LCL (H) Philippe CHATILLON GOUBERT (Transmissions)

LCL Claude LEROY (Cavalerie)

LCL Gérald GONZALEZ (ALAT)

LCL Jean Michel REGNIER

Capitaine de Frégate Jean Michel CAZE (Marine nationale)

Capitaine de Frégate Jean Michel CHAMBRAN (Marine nationale)

LCL Bernard LOREILLE (Artillerie)

LCL Philippe RECH (Troupes de Marine)

LCL Alain MARTELLE (Gendarmerie)

LCL (H) Paul PEGEAUD (Infanterie)

LCL Bruno LAHALLE (Armée de l’Air)

LCL Rémy FLEUROT (Gendarmerie de l’Air)

LCL Bruno DESPLANQUES (Service des Essences des armées)

LCL Claude SIMONNET (Armée de l’Air)

LCL Frédéric MANESSE (Train)

LCL DEMOUTIEZ (Troupes de Montagne)

LCL Jean Louis TAPRET (Train)

LCL EVANO-CAMILLE

LCL Yves BELEGUIC (Génie para)

LCL Philippe CROCHARD (Artillerie)

Commissaire en chef de deuxième classe Emmanuel REUILLARD (CAT)

LCL Louis De LARMINAT (Infanterie para)

Capitaine de Frégate Hervé DELAS (Marine Nationale)

LCL Jean Pierre ROUL (ALAT)

Ingénieur en chef de deuxième classe Arnaud GRENIER (DGA)

LCL Daniel CHASSAGNE (Train)

LCL Fabrice TRANCHANT (Gendarmerie)

LCL Henry REGNIER (Transmissions)

LCL Paul BOILLET

LCL Patrice HUMEAU (Armée de l’Air)

LCL Gérard NAURA (Génie)

LCL André DONZEAU (Infanterie)

LCL Alain CHARBONNIER (Infanterie)

LCL Marc CANTIAN (CAT)

LCL François HESPEL (Génie)

Capitaine de Frégate Daniel DELL OVA (Marine Nationale)

LCL Pierre SAGET (Troupes de Marine)

LCL Jean Louis BOURDIN (Matériel)

LCL (H) Philippe SARDA (Armée de l’Air)

LCL Camille MEGEL (Troupes de Marine)

LCL Jean Claude LECOMTE (Infanterie)

LCL François RAINON (Troupes de Marine)

LCL Jean Marc BOUILLARD (ALAT)

LCL Jean Pierre FABRE (Infanterie)

LCL Patrick JOLEAUD (Troupes de Marine)

Capitaine de Frégate Jean Edouard GOURSAT (Marine Nationale)

LCL Jean Claude CLAVEAU

Capitaine de Frégate Gilles DE FRANCE (Marine Nationale)

LCL Jean François CUIGNET

LCL Raymond LE FEUVRE (Troupes de Marine)

LCL Michel GUESDON (Cavalerie)

LCL (H) Marc JEZEQUEL (MinDef)

LCL Benoit DE BERGEVIN (Artillerie)

LCL Pascal BEGUE (CAT)

LCL Benoit DE LA ROCQUE

LCL Jean Baptiste BUSUTTIL (Eurocorps)

LCL Bernard PINAUD

Chef d’Escadrons Pascal METZGER (Cavalerie)

Chef d’Escadrons (h) Philippe de PARSEVAL (Cavalerie)

Chef de Bataillon Robert GARBAGE (Infanterie)

Commandant Gilbert SANDMAYER ( Gvt militaire Berlin)

Commandant (H) Daniel BRIERE (Matériel)

Chef d’Escadron Roger GRUNT (Troupes de Montagne)

Commandant Thierry RIVE (BSPP)

Commandant Marcel LOPEZ

Commandant Gérard BONNEAU

Commandant Bernard ANSOULT (Service de Santé)

Commandant (H) Franz AMBROSCH (Légion Etrangère)

Commandant Daniel De PALACIO (Troupes de Montagne)

Commandant Pierre CHAUVET (Infanterie para)

Commandant Jean Pierre BONNET (Infanterie para)

Commandant Daniel ANGOT (Troupes de Marine)

Commandant Francis VOLK (Troupes de Marine)

Commandant François HARARI (Infanterie)

Commandant Yves REBEYROL (Armée de l’Air)

Chef d’Escadron Michel DUFAU (ALAT)

Chef d’Escadron Jean Pierre LAFFILE (Train)

Commandant Ghjuvan-Paulu POZZO DI BORGO (Génie)

Commandant Michel GOURNAY (Artillerie)

Commandant Gérard PUECH (Cavalerie)

Chef d’Escadron Charles BENARROS (Cavalerie)

Capitaine de Corvette Jean BLANCHARD (Marine Nationale)

Commandant Emile BAZERQUE (BFA)

Commandant Henri ABRAN (Armée de l’Air)

Commandant Gilbert SANDMAYER

Commandant Jean Claude SAVANT (Infanterie)

Commandant Christian GUERIN (DMD 71)

Commandant Laurent VAN DAMME (Matériel)

Commandant Daniel LEGAOUYER

Commandant David ROLLIN (Armée de l’Air)

Commandant (H) Bernard AMET (Légion Étrangère)

Commandant Patrice THIERRY (Matériel)

Commandant Christian HUET (Police Nationale)

Commandant Jean Claude LLORENS (Infanterie)

Commandant Michel TIGLI (DGA)

Commandant Charles MOGNETTI (Matériel)

Capitaine de Corvette Pierre MARIONNET (Marine Nationale)

Commandant Thomas CAZIER (Troupes de Marine)

Chef d’Escadrons Christian LATOUR (Cavalerie)

Commandant Jean Michel LASNIER (ALAT)

Commandant Brigitte ROEDERER (DMD 77)

Commandant Céline ZUSSY (Armée de l’Air)

Chef d’Escadrons Alain GEILING (Artillerie)

Commandant Daniel NICOT (Infanterie para)

Commandant Bertrand CHANOINE (Troupes de Montagne)

CNE Jean Paul BONNEVILLE (Infanterie)

CNE (H) Julien ROGE (ALAT)

CNE Jean Marie ETIENNE ( Infanterie)

CNE Christian VADAM (Infanterie de Montagne)

CNE Gérard SERRAT (ALAT)

CNE André BROCHARD (Cavalerie)

CNE Yvon FRAYSSE (Armée de l’Air)

LT de vaisseau Claude VALLE (Commando Marine)

CNE Jean François LETISSIER (Armée de l’Air)

CNE Damien VALLELIAN (Légion Etrangère)

CNE Jean Louis ANGLADA (Armée de l’Air)

CNE Jacques VILLARD (Armée de l’Air)

CNE (H) Patrick LE CAVELIER (Transmissions)

CNE Philippe JOUANNIN (ALAT)

CNE Yvon MICHAUD (Infanterie)

CNE François MASUYER (ALAT)

CNE (H) Patrick KERANGUEVEN (Cavalerie)

CNE Guy LAMOLLE (Artillerie)

CNE Jean Pierre MOREL (Infanterie)

CNE Noël BOY (Troupes de Marine)

CNE Daniel MALGRAS (Service de Santé)

CNE Pierre d’ABOVILLE (Génie)

CNE Jean Pierre BUREAU (Infanterie para)

CNE Domi STUM (ALAT)

CNE Didier VALVERDE (Armée de l’Air)

CNE Daniel ROTH (Artillerie)

CNE Serge TORREILLES

CNE Ange MARTINI (Armée de l’Air)

CNE Paul RISTERUCCI (Troupes de Marine)

CNE Michel MICZEK (Cavalerie)

CNE Georges JUSTICE (Gendarmerie)

CNE Luc AUGIER (Armée de l’Air)

CNE Raoul CANNO (Police Nationale)

CNE Patrick MOITRIER (Armée de l’Air)

CNE Nicolay TOMOV

LT de Vaisseau Pascal BURLET (Marine Nationale)

CNE Jean ECKERT (Génie)

CNE Jacques CLUZEL (Armée de l’Air)

CNE Serge ESCARAT (Infanterie para)

CNE Claude RIOLAND (Infanterie)

CNE Eric GAGNEPAIN (Armée de l’air)

CNE Marc BALOR

CNE Pierre LAFARGUE (Transmissions)

CNE Jean FAVIER (Service de Santé des Armées)

CNE Christophe PESLERBE (Cavalerie)

CNE Laurent NICOLAS (Cavalerie)

CNE Guy BEAUFILS (Armée de l’Air)

CNE (H) Pascal HENRY (Génie)

CNE Antoine SPAAK (Armée de l’Air)

CNE Pierre Jean DE MORGAN (Infanterie)

CNE Fabio MANZOLI (Artillerie)

CNE Jean Pierre CHABROL (Artillerie)

CNE Philippe DELARUELLE (ALAT)

CNE Franck SALMON (Armée de l’Air)

CNE Philippe COUIC (Infanterie)

CNE Jean Luc VOLTZ (Gendarmerie)

CNE René BOTTERO

CNE Francis DALMASSO (Artillerie)

CNE Jean Philippe BOUCHERIE (Légion Étrangère)

CNE Maurice ZOBLER (Troupes de Marine)

CNE Philippe MAYNOT (Infanterie)

CNE Pierre DUMOULIN

CNE Bruno ROY (Artillerie)

CNE Patrick DAVIAUD (Cavalerie)

CNE Jean Paul BARHELEMY (Artillerie)

CNE Nicolas ZAHAR (Troupes de Marine)

CNE Gilles PLECHE (ENTSOA)

CNE Jean Etienne CAUSSE (Sécurité Civile)

CNE Claude HALLER (Troupes de Marine)

CNE Loïc LAAS (Artillerie)

CNE Michel FAUQUIER (Infanterie)

CNE Didier JEAN

CNE Frédéric WISSER (Armée de l’Air)

CNE Georges STER (Infanterie)

CNE Philippe GANEMAN VALOT (Infanterie)

CNE Grégoire COLLONG (Légion Etrangère)

CNE Christophe COLE (Artillerie)

CNE Laurent FAURE (Génie)

Lt de Vaisseau Raymond VAUTRIN (Marine Nationale)

Enseigne de Vaisseau Lionel BOUET (Marine Nationale)

Lt Jean Claude BERNADET (Réserve Citoyenne)

Lt Roger BORDES (Armée de l’Air)

Lt Pierre THOMAS (Train)

Lt (H) Sylvain LEFIEUX (Infanterie)

Lt Claude LANT (Infanterie para)

Lt Jean Louis VILLECHENON (Armée de l’Air)

Lt Daniel APEL

Lt Marc IZEMBART

Lt Philippe MORILHAT (Matériel)

Lt Raymond NEGRE (Armée de l’Air)

Lt François DE HEAULME (Train)

Lt Alain REYFTMANN (Train)

Lt Aurélien DE PREVILLE

Lt Lise LAFARGUE (Service de Santé des Armées)

Lt Novak DE BERGERAC (Troupes de Marine)

Lt Pierre CHAPPUIS

Lt Jérôme LOUVET (Armée de l’Air)

Off technicien 1ère classe Gilbert JANSSENS (Aéronavale)

Lt Philippe GASSE (Armée de l’Air)

Lt Yann PERRIN

Lt Louis Eric SALEMBIER (Génie)

Lt Denis DELANNOY (Artillerie)

Lt Christophe BOUCHEZ (Armée de l’Air)

Lt (H) Daniel HERAL (Matériel)

Lt Marc CHAUVE (Génie de l’Air)

Lt Jean François CAMBOULAS (DGA)

S/Lt Jean LEGRAND (Gendarmerie)

S/Lt Charles DEVAUX

Asp Pierre Alain PY

S/Lt Jean Pierre CHASTRE (Armée de l’Air)

Asp Philippe MATTEI (Cavalerie)

Enseigne de Vaisseau de deuxième classe Emmanuel NOBLET (Marine Nationale)

S/Lt Hervé MANHES (Armée de l’Air)

Major Eric NOYEZ (Armée de l’Air)

Major (h) Alain LIOT (Marine Nationale)

Major François HARDY (Police Nationale)

Major (h) Michel GARBAGE (ALAT)

Major Jacques ANTOINE (Troupes de Marine)

Major Rémy LELOUEY (Cavalerie)

Major Pierre CIVRAY (SEA)

Major Jean Paul CLEDIC (Infanterie para)

Major Bruno BASTIANI (Police Nationale)

Major Francis DELAFOSSE (Génie)

Major Michel GOUTAL (Transmissions)

Major Frederic DESREMAUX (Génie)

Major Jacques MAGHERINI (Cavalerie para)

Major Thierry CASTAING (armée de l’Air)

Major Pierre PARDON (GSEM)

Major Yves BROYER (ALAT)

Major Fréderic DUFOUR (Infanterie)

Major Jacques COSMA (Marine Nationale)

Major Jean Maurice AUBRY (Génie)

Major Pascal BROWAEYS (Marine Nationale)

Major Jean LE ROUX (Marine Nationale)

Major Claude MARTIN (CAT)

Major Roger PETRY (Infanterie)

Major (H) Bernard SOTINEL (DMD 76)

Major David JOSIEN (Troupes de Marine)

Major Jean Marie VOLFF (Gendarmerie)

Major Raymond AGNESCAS (Gendarmerie)

Major Bruno VICTOR (Marine Nationale)

Major Alain KERGONOU (Troupes de Marine)

Major Serge BADIA (ALAT)

Major Claude LE CAVELIER (Gendarmerie)

Major Jean Marie PERONNEAU

Major Jacques THOUVENIN (Armée de l’Air)

Major Bernard GAILHARD (Armée de l’Air)

Major André BARRERE (Gendarmerie)

Major Albert ANTONIO (Infanterie)

Major Jean Paul DEVILLERS (Armée de l’Air)

Major Pierre GOBERT (Armée de l’Air)

Major Bernard MARIVAL (Armée de l’Air)

Major Henri SOULIE (Gendarmerie Nationale)

Major Gérard DUCHAUSSOY (Marine Nationale)

Major Robert LENHARDT (Infanterie)

Major Claude BLANQUART (Police Nationale)

Major Suzanne COMTE (Service de Santé des Armées)

Major Pierre POURE (Gendarmerie)

Major Alain ANDRIOL (Marine Nationale)

Major Pascal VEILLET (Armée de l’Air)

Major Pierre VIDAL (Train)

Major Christian LAVIGNE (Gendarmerie)

Major Pierre LECCIA (Armée de l’Air)

Major Patrick TISNES (Armée de l’Air)

Major GUY CRUSSON (Gendarmerie)

Major Francis JOLIVET (Cavalerie)

Major Henri GELIN (Troupes de Marine)

Major Patrick BORJA (Marine Nationale)

Major Jean François DUCHIRON (Marine Nationale)

Major Hubert NOTO (Marins pompiers Marseille)

Major Jean RISTORINI (Marins pompiers Marseille)

Major Jean Pascal CATTIAUX (Troupes de Marine)

Major Bernard SELVA (Légion Étrangère)

Major Michel JEHL (Police Nationale)

Major Claude DUQUEROY (Police Nationale)

Major Jean Marie GUICHETEAU (Sécurité Civile)

Major Joseph SAUBAN (Marine Nationale)

Major Jacky PROUST (Gendarmerie)

Major Chantal CESTIN (Service de Santé des Armées)

Major Eric CESTIN (Infanterie para)

Major Clément HUYNH (Gendarmerie)

Major Jean Pierre PETIT (Police Nationale)

Major Jean Louis REGAIRAZ (Marine Nationale)

Major Eric MAFFRE (Infanterie)

Major Alain BEGOGHIN

Major Christian VASSAL (Armée de l’Air)

Major (H) Thierry PETITPAIN

Major Christophe BOUTEILLIER (Gendarmerie)

Major Jean François VILLETTE (Police Nationale)

Major Patricia MILLOT

Major Christian JUNCA (Gendarmerie)

ADC Jean Pierre LEGROS (Troupes de Marine)

ADC Gérald PUEL (Armée de l’Air)

ADC Rohny CROMBEZ (Armée de terre)

ADC Nathalie AUBERT (Infanterie)

ADC Jacques KERIBIN (DPSD)

ADC Bernard SALVAI (Troupes de Marine)

ADC Laurent BUSVETRE (DMD 76)

BC Paul QUILICHINI (Police Nationale)

ADC François CHAMORRO (ALAT)

ADC Hérvé BERTHOU (ALAT)

ADC Georges ROUGEOT (ALAT)

ADC Jean Claude THOURAUD (ALAT)

ADC Jean Claude GUILBERT (ALAT)

ADC Pascal LABINIEAU (Infanterie)

ADC Denis MATHIOT (Gendarmerie)

ADC Maurice BRIERE (ALAT)

ADC Patrick BYDLON (Cavalerie)

ADC Claude ANTONINI (Troupes de Marine)

ADC Serge CAROUGE (Troupes de Montagne)

ADC Jean Louis CHALLIER (Cavalerie para)

ADC Dominique CORDIER (Matériel)

ADC René LANDRE (Infanterie para)

ADC Daniel DUAULT (Troupes de Marine)

ADC Jacques LE BRONNEC (ALAT)

ADC Chabane MAERTENS

ADC Antoine SERRAT (Train)

ADC Claude VIGNAUD (Troupes de Marine)

ADC Yannick QUELIN

ADC Alain GUERARD (ALAT)

ADC Hervé DUPONT (Artillerie)

ADC Jean Jacques HERZOG (ALAT)

ADC Pierrot REBOURS

ADC Michel FRANZIN (Transmissions)

ADC Denis CASTAING (Gendarmerie)

ADC Guy LECLERCQ (Armée de l’Air)

ADC Jean Louis VAYRON (Troupes de Marine)

ADC Alain CHAPUIS

ADC Alain PERONEILLE (Génie para)

ADC Gérard DEAU

ADC Philippe ANE

ADC Yves DAFFIX (ALAT)

ADC Jean DESSENNE (Génie para)

ADC Michel BRU (ALAT)

ADC René GARRIGUES (Transmissions)

ADC Albert EICHACKER

ADC Jean Paul DOUCET (Génie de l’Air)

ADC Richard GAPSKI (Armée de l’Air)

ADC Claude DELAIRE (Train)

ADC Thierry CLOIX (Génie para)

ADC Yves SAMPEDRO (Train para)

ADC Michel SCHLIFFER (ALAT)

ADC Alain VAISSIERE (ALAT)

ADC Jean CHAUSSEPIED (ALAT)

ADC Gilbert NORMAND

ADC Jean Louis CROUZAT

ADC Bernard CABON (ALAT)

ADC Roland GONTHIER (Infanterie)

ADC Daniel CHARLES (ALAT)

ADC Jean Claude DELAHAYE (Troupes de Marine)

ADC Hubert DECARRE (ALAT)

ADC Sylvain JAPPAIN (ALAT)

ADC Gérard CHAMBON (Transmissions TAP)

ADC Serge MARCHINI (ALAT)

ADC Edmond VOSSIER (Troupes de Marine)

MP Patrick BANDIERA (Marine Nationale)

MP François GOBIN (Marine Nationale)

ADC Jean Marie LAJEUNESSE (Gendarmerie)

ADC Gilles MARIN (Cadre Spécial)

ADC Gérard FIGAROL (ALAT)

ADC Roger PAINDAVOINE (ALAT)

MP Philippe CANO (Marine Nationale)

ADC Pascal DEGRANDCOURT (Train)

MP Pascal LAMINETTE (Marine Nationale)

ADC René LAUER (Génie)

MP Olivier LESPAGNOL (Marine Nationale)

MP Gabriel MUNTANER (Marine Nationale)

MP Pascal LAMINETTE (Marine Nationale)

ADC Daniel BEAUJOT (Infanterie para)

MP Mathieu GUENGANT (Marine Nationale)

ADC Patrice HOSTIN (ALAT)

MP Jean Marc MORACCHINI (Marine Nationale)

ADC Jean François BOUDET (CAT)

MP Bernard GAUTIER (Marine Nationale)

ADC Francis RAFFAILLAC (Armée de l’Air)

ADC Jacky TRUMTEL

MP Patrick LAROUZE (Marine Nationale)

ADC Jacky ONFROY (ALAT)

ADC Patrick GILLES (Troupes de Marine)

ADC Robert DEBACKERE (Armée de l’Air)

ADC René VOSSIER (Troupes de Marine)

ADC Christian CHAUVEAU (ALAT)

MP Marcel FLOCH (Marine Nationale)

MP Christian KEDDAR (Marine Nationale)

ADC Jean Claude CHAINE (Gendarmerie)

ADC Patrick VOIRIN (Infanterie)

ADC Jean Claude AUDOUIT (ALAT)

ADC Hubert GALAU (ALAT)

ADC Pierre PILLODS (ALAT)

ADC Philippe IMHOLZ (ALAT)

ADC René VEDEAU (Gendarmerie)

ADC Jean BAUDRY (ALAT)

MP Gilbert PORTEN (Marine Nationale)

ADC Patrice COQUELIN (Infanterie para)

MP Jean Paul CUVELIER (Marine Nationale)

ADC Thierry CLOIX

ADC Patrick BILLOT (ALAT)

ADC Daniel BIGARD (Artillerie)

ADC Michel DUFOUR

ADC Jean Hugues HENO (Transmissions)

ADC Michel CAUDINE (Génie – Sécurité Civile)

ADC Chantal CARA (Armée de l’Air)

ADC Jacques POTHUAUD (ALAT)

ADC Jacques CHAMPETIER (Artillerie)

ADC Jean Jacques BOURGEOIS (Transmissions)

ADC Michel BERTHELOT (Armée de l’Air)

ADC Daniel THURET (Matériel)

ADC Marc BIELSA (Infanterie para)

ADC Jean Michel DELREUX (Transmissions)

ADC Pierre BARNEOUD

ADC Guy PALLANCA (ALAT)

ADC Guy RIGAL (Troupes de Marine)

ADC Bernard GUILLEMAN (Armée de l’Air)

ADC Michel HERBRETEAU (Troupes de Marine)

ADC Luc SIMONNET (Armée de l’Air)

BC Gérard THOMAS (Police Nationale)

MP Patrick BOUT (Marine Nationale)

ADC Marie Joseph VINCENTELLI (Matériel)

ADC Eric BOURGOGNE (Génie para)

ADC Gérard LANCLUME (ALAT)

ADC Jean Jacques ROCLE (Armée de l’Air)

MP Jean Pierre ROBLIN (Marine Nationale)

ADC Jacky DEVEZEAUD (Troupes de Marine)

ADC François TICHARD (Troupes de Marine)

ADC Fabrice BRUGHEAT (Troupes de Marine)

ADC Michel CONSTANCE (ALAT)

ADC Bernard EME (Cavalerie)

ADC Jean ASSIRELLI (Armée de l’Air)

ADC Philippe ANJOLRAS (Armée de l’Air)

ADC Bernard FALCOMER

ADC Robert RAPPELIN (Armée de l’Air)

ADJ Gérard BARRIERE (Transmissions)

ADC Jean Pierre BOURGEOIS (Infanterie para)

ADC Joseph LOUBAT (Troupes de Marine)

ADC Jean Claude FLAUJAC (Gendarmerie)

ADC Jean Luc DAMIEN (Armée de l’Air)

ADC Moala TAUTUU (Infanterie)

ADC Christian BRUNA (Artillerie)

ADC Michel EISELE (Artillerie)

MP Régis SONNETTE (Marine Nationale)

ADC Marc CERVONI (Infanterie)

ADC Jacques BERNARD (Infanterie)

ADC Francis DENIEAU (EM)

ADC Paul RONCEAU

ADC Roger BORDES

ADC Yves BESSOT (Armée de l’Air)

MP Albert HENRY (Marine Nationale)

ADC Philippe PHINA-ZIEBIN (Troupes de Marine)

MP Dominique LALLEMAND (Marine Nationale)

ADC Laurent EISELE (Cavalerie)

ADC (H) Patrick DE PARIS (Armée de l’Air)

ADC Alain RATEL (Infanterie)

ADC Bertrand DUCOMMUN

ADC Olivier BERTRAND (CPIS)

ADC Eric GLENAT (Train para)

ADC Christian OBRY

ADC Dominique TABOUREAU (ALAT)

ADC Jacques ODILE (Gendarmerie)

ADC Pierre JOUSSE (Légion Etrangère)

ADC Jacques DUMOULIN (Légion Etrangère)

ADC Jacques BRACQUEMONT (Cavalerie)

MP Alain SEGON (Marine Nationale)

MP Jean Paul LAGARDE (Marine Nationale)

ADC Thierry PEJON (ALAT)

MP Gilbert MINANA (Marins pompiers Marseille)

ADC Guy MUREAU (ALAT)

MP Henri POUS (Marins pompiers Marseille)

ADC Gilbert LAPIROT (Armée de l’Air)

ADC Joseph BIAVA (Gendarmerie)

MP Marc TELLINI (Marins pompiers Marseille)

ADC Michel GOYARD (Armée de l’Air)

ADC Thierry MENEZ (Armée de l’Air)

ADC Charles BROU (Gendarmerie)

ADC Jean Michel DURA (Armée de l’Air)

MP Jean François PUISSEGUR (Marine Nationale)

ADC Pierre GUINOT (Cavalerie para)

ADC Thierry FRANCKE

MP Philippe BIOTEAU (Marine Nationale)

ADC Richard HINNEWINKEL (Troupes de Marine)

MP Patrick LERAY (Marine Nationale)

MP Jean Claude GARNAUD (Marine Nationale)

ADC Thierry LAIGNEAU (BCAAM)

ADC Max BLEAS (Cavalerie)

ADC Jean Louis DAUDE (ENSOA)

ADC Serge LARCHER

MP Gilles COTTEREAU (Marine Nationale)

ADC Guy GERMA (EM)

ADC Thierry OURCEAU (Armée de l’Air)

ADC Henri METAUX (Cavalerie)

ADC Daniel JAN (Transmissions)

ADC Renan LE PARANTHOEN (Armée de l’Air)

ADC Jack BOULONGNE (Troupes de Marine)

ADC Jean Louis XEMARD (Troupes de Marine)

ADC Danièle COUROIS (Armée de l’Air)

ADC Jacques ROULLIN (Cadre Spécial)

ADC Patrick ANGEBEAU (Armée de l’Air)

ADC philippe LAUVERJAT (Gendarmerie)

ADC Jacky LODS (Troupes de Marine)

ADC Eric POTEL (Train)

ADC Jacques JOURNOT (Armée de l’Air)

MP Norbert PASQUALINI (Marine Nationale)

ADC Ernest MAGNOUX (Artillerie)

ADC Bernard CENDRIER (Légion Etrangère)

ADC Jean CORRAO (Cadre Spécial)

ADC Jean Pierre DAUDET (Troupes de Marine)

ADC Christian CHALAS

ADC Charly LIREUX (Gendarmerie)

ADC Arnaud LAVERNY (Gendarmerie)

ADC Laurent RUBIRA (Infanterie)

ADC Bernard MAILLIER (Train)

ADC Christian GERARDIN

MP Yann AMICE (Marine Nationale)

ADC Marie Claude BLOCH (Train)

ADC Alain MARSAN (Armée de l’Air)

ADJ Jean Luc TRONC (Armée de l’Air)

ADJ Fred KAUFFER (Troupes de Marine)

ADJ Olivier GUENAULT (Armée de l’Air)

ADJ Alain SAUER (Troupes de Montagne)

ADJ Pascal SAUREN (Génie)

ADJ Jean Pierre VITRY (Génie)

ADJ Gérard BARRILLOT (ALAT)

ADJ Alain BRAU (Cavalerie para)

ADJ Gérard LEININGER (ETAP)

ADJ Jean Marie FARLIN (Armée de l’Air)

ADJ Jacky RABAY (ALAT)

ADJ Gilbert MORALES (ALAT)

ADJ Patrick DUMAS (Troupes de Marine)

ADJ Jacques TUZET (ALAT)

ADJ Pierre HIRCQ (Armée de l’Air)

ADJ Jean DELEAU (Armée de l’Air)

ADJ Armand BASMAISON (ALAT)

ADJ Jean Patrick MASSE (ALAT)

PM Peter HAJAS (Marine Nationale)

ADJ Robert DOUSSE (Gendarmerie)

ADJ Régis CHARENNAC (ALAT)

PM Joel JARRIER MARTIN (Marine Nationale)

PM François LE MEE (Marine Nationale)

PM Christian CORTESE ( Marine Nationale)

ADJ Jean Marie COMTE (Armée de l’Air)

PM Mickaël FAUCHART (Marine Nationale)

ADJ Christian ROCCHI (Armée de l’Air)

ADJ Jérôme BERNARD (Troupes de Marine)

PM Noël BOTELLA (Marine Nationale)

ADJ Rémy PLAUZOLLES (ALAT)

ADJ Jean Paul PESIN (Gendarmerie)

ADJ Thibaut FERRARO (Troupes de Marine)

ADJ Pascal MACHEFER (Armée de l’Air)

ADJ Frederic BOTELLA (Armée de l’Air)

ADJ Louis MULLER (Troupes de Marine)

ADJ Louis DERUY (ALAT)

PM Jean Bernard BENOIST (Marine Nationale)

PM Jean Pierre TERDIEU (Marine Nationale)

PM Gérard FERON (Marine Nationale)

ADJ Paul PINOS (Gendarmerie)

PM Jérôme ENQUEBECQ (Marine Nationale)

PM Frédéric CAMPS (Marine Nationale)

PM Jean Marc MULLER (Marine Nationale)

ADJ Josiane SALAUN (Transmissions)

ADJ Jean Louis PUECH (ALAT)

ADJ Michel ARRAULT (ALAT)

ADJ Pierre GUERIN (ALAT)

ADJ Jean Richard MANSENCAL (ALAT)

ADJ Norbert CASTELLI (ALAT)

ADJ François RECHE (Troupes de Marine)

PM Jean Patrice AUBRY (Marine Nationale)

ADJ Jean ARRAULT (Train)

ADJ Philippe SOUVEURAS (Armée de l’Air)

ADJ Jean Claude DELACRETAZ (Légion Etrangère)

​ADJ Jean Claude MANGIN (Légion Etrangère para)

ADJ Mohamed DJAFOUR (Infanterie para)

ADJ Hugues NAGY (Troupes de Montagne)

PM Gilles SALIS (Marine Nationale)

ADJ gérard SAUTREY (Train)

PM Denis BISBAU (Marine Nationale)

ADJ Christian BERGE (Génie)

ADJ François DUCHI (Infanterie)

ADJ Philippe BUIRON (Génie para)

ADJ Emile FARRES (Artillerie)

ADJ Laurent LEJEUNE (Armée de l’Air)

ADJ Patrick BABEF (Ecpad – Sirpa)

PM Frédéric LEBACLE (Marine Nationale)

ADJ Grégory CHATELAIN (Armée de l’Air)

ADJ Philippe HOUBART (Service de Santé des Armées)

ADJ Jacques RIPERT (Train para)

ADJ Bernard IMBERT

ADJ Laurent Philippe (Génie)

PM Dominique BOURLAND (Marine Nationale)

ADJ Fabien LEFORT (Génie pompier)

ADJ Alexandre HERVOUIN (Gendarmerie)

PM Fabrice HELLER (Marine Nationale)

ADJ Philippe URBANI (Troupes de Marine)

ADJ Denis BARBIERI (Gendarmerie)

ADJ Gérard BARTHELEMY (ALAT)

ADJ Grégory BACHMANN (Cavalerie)

PM Philippe FECOURT (Marine Nationale)

PM Alain BERNARD (Marine Nationale)

ADJ Marcel GODFROY (Gendarmerie)

ADJ Bernard GELEZUINAS (Troupes de Marine)

ADJ Yves CLERGET (EAAT)

ADJ Patrick ISSOLAH (Infanterie)

ADJ Jean Luc GOYARD (Armée de l’Air)

PM Stéphane RICHARD (Marine Nationale)

ADJ Martin HORROCKS (Légion Etrangère)

ADJ Denis ANRAUDO (Armée de l’Air)

PM Jacques BERGOUGNOUX (Marine Nationale)

ADJ Jean Pierre PERNOT (Infanterie)

ADJ Daniel ZAVAN (Troupes de Marine)

ADJ Christian PANERVE (Gendarmerie)

ADJ Thierry BONNEL (Cavalerie)

ADJ Serge MERIENNE (ALAT)

ADJ Albin MARCET (Armée de l’Air)

PM Frédéric LESAULNIER (Marine Nationale)

ADJ Jean LATREILLE (ALAT)

ADJ Christophe TRIACQ (Matériel)

ADJ François RECHE (Troupes de Marine)

PM Jérôme LIENARD (Infanterie)

ADJ Gillian BASONI (ALAT)

ADJ Brigitte VIGUIER (Armée de l’Air)

ADJ Bernard SAUPIN (Armée de l’Air)

ADJ Alain RIGOT (ALAT)

ADJ Guillaume RENAUD (Gendarmerie)

PM Yvon LAGOUGE (Marine Nationale)

ADJ Paul DIDELOT (Troupes de Marine)

ADJ Frédéric FERRUCCI (ALAT)

ADJ Jean Pierre HARDY (Infanterie)

ADJ Nicolas MORA CORRAL (Infanterie)

ADJ Rémy PINNA (ALAT)

ADJ Delphine DRODE (ALAT)

ADJ Jean LAIRE (Troupes de Marine)

ADJ Yann VUITTON (ALAT)

PM Marcel AUDIBERT (Marins-Pompiers de Marseille)

SCH Alain FOURES (Infanterie)

MCH Yvann DANANAI (Cavalerie)

SCH Patrick DOMINE (Troupes de Marine)

SCH Abner REYES MIETS (Légion Étrangère)

SCH Maurice TOUSSAINT (Infanterie para)

MCH Robert ROUX (Artillerie)

SCH Jean Pierre BOURGER (Génie para)

SCH Stéphane SIMEONI (Troupes de Marine)

SCH Claude BOGAERT (Infanterie)

MCH Alain TIQUET (ALAT)

MCH Hubert CARBOU (ALAT)

MCH Jean Claude BIGORRE (ALAT)

Maître Martin ROCHER (Marine Nationale)

SCH Jean Pierre VERDIER (Armée de l’Air)

Maître Gilles BAROUAT (Marine Nationale)

MCH Jean Claude HORRENBERGER (Cavalerie para)

Maître Roger CLUZEL (Marine Nationale)

MCH Jean BESSEAU (Artillerie)

SCH Pierre CORDONIER (Génie)

SCH Richard Pierre COFFRE (Transmissions)

MCH Emmanuel DAUTRIAT (Gendarmerie)

MCH Martial CARBONNEL (Cavalerie)

MCH Francis VAUD (Artillerie)

SCH Jacques DENIS (ALAT)

SCH Raymond NIETL (Armée de l’Air)

SCH Jocelyn LALLEMAND (Infanterie)

SCH Thierry VERNET (Armée de l’Air)

Maître Ludovic CARON (Marine Nationale)

SCH Stari DURAC

SCH Philippe KUNTZ

SCH Philip PELEGRY (Armée de l’Air)

MCH Serge LE TADIC

SCH Bruno CIMBE (Transmissions)

SCH Serge DESMARIS (Train para)

Maître Yves CAULIER (Marine Nationale)

SCH Jocelyn BODINAUD (Infanterie para)

MCH Jean Max ROBERT (Artillerie)

Maître Patrick HOURY (Marine Nationale)

Maître Etienne ROBELIN (Marine Nationale)

SCH Christine ROBIN (Armée de l’Air)

Maître Mathieu BARON (Marine Nationale)

MCH Patrick ETIEN (Gendarmerie)

SCH Georges COIRON (Armée de l’Air)

SCH Jacques BOURBON (SGDN)

MCH Claude CARTON (Infanterie para)

MCH Jean Claude LE MARREC (ALAT)

MCH Daniel CONDOM (Matériel)

MCH Bruno PASQUET (Gendarmerie)

MCH Patrice CHATENET (Gendarmerie)

MCH Michel MROZEK (Cavalerie)

SCH Alban JAROS (Armée de l’Air)

SCH Olivier JACOB (Troupes de Marine)

SCH Joël BOSSU (Infanterie)

Maître Kevin FICHOU (Marine Nationale)

MCH Philippe GUERET (Gendarmerie)

Maître Gilbert FABIOUX (Marine Nationale)

Maître Christian WEISS (Marine Nationale)

MCH Christophe CARCAT (Artillerie)

MCH Maxime FURGEROT (Gendarmerie)

MCH Pascale YHUEL (Gendarmerie)

MCH Maxime PERROUX (Gendarmerie)

SCH Clément BODIN (Armée de l’Air)

SCH Nicolas ARNAUD (Armée de l’Air)

SCH François Xavier DE DREUILLE (Légion Etrangère)

MCH René FREYEISEN (Gendarmerie Maritime)

Maître Marc LOUGUET (Marine Nationale)

MCH Gérard BARBIER (Cavalerie para)

SCH arnaud KERRINCKX (Troupes de Marine)

SCH Régis COLTIN (Armée de l’Air)

SCH Maxime THEVENOT (Infanterie para)

MCH Joël GUILLER (Gendarmerie)

MCH Baptiste CERVELLI (Gendarmerie)

SGT Eric VIENNE (Génie)

SGT Daniel MATHEZ (Troupes de Marine)

SGT Jean Claude BRUEL-LESCUYER (Grand Invalide de Guerre)

SGT Quentin SAUZE (Cavalerie)

SGT Claude WATIN (Infanterie Para)

MDL Christian GUIHARD (ALAT)

MDL Pascal VIDAL (Gendarmerie)

MDL Dominique BODINAUD (Gendarmerie)

SGT Yves COUSSERANS (Génie de l’Air)

SGT Henri SIMEONI (Troupes de Marine)

MDL Philippe LAVALEE (Gendarmerie)

MDL Jean Marc RICHER (Gendarmerie)

SGT Jérôme LAGARDE (Troupes de Montagne)

SGT Auguste AGULLO (Armée de l’Air)

SM Stéphane GRANDIDIER (Marine Nationale)

SGT Claude PIERRE

MDL Daniel BOUVENOT (Cavalerie)

SGT Habib HAMMAMI (Infanterie para)

MDL Bertrand TAVEL (Cavalerie)

SGT Daniel TRISTANI (Troupes de Marine)

SGT Jean André CULIOLI (Infanterie)

SGT Jean Baptiste FLICHY (Troupes de Montagne)

MDL Henri de SONIS (Cavalerie para)

SGT Jean RABIET

SGT Régis JULIEN

Second Maître Michel BEAUPRETRE (Marine Nationale)

SGT Francisco MEDEL

Second Maître Paul GINOYER (Marine Nationale)

SGT Georges PERNET (Troupes de Marine)

SGT Jean Paul DIAZ

MDL Philippe GUERBOIS (Artillerie)

MDL Gérard CASSAR

SGT Eric BERNARD (Troupes de Marine)

SGT Dominique VERBRUGGHE (Troupes de Marine)

MDL Matthieu DE VARAX (Cavalerie)

Second Maître René ARNAUDET (Marine Nationale)

MDL Daniel LAMBERT (Artillerie)

MDL Yves DOLLET (Gendarmerie)

MDL Philippe NIKLASZEWSKI (Gendarmerie)

SGT Joël FLORET (Infanterie)

MDL Didier BLAY (Artillerie para)

SGT Umberto GARAVANA (Troupes de Marine)

SGT Philippe VOISINOT (Armée de l’Air)

Second Maître Jean Louis EVRARD (Marine Nationale)

MDL Yves LE BEGUEC (ALAT)

SGT Gilles THOMAS (Troupes de Marine)

MDL Robert BARRIERE (Gendarmerie)

MDL Jacques MAGNIEZ (Gendarmerie)

SGT Philippe ALLEAUME (Service de Santé des Armées)

SGT Jérôme LAPIERRE (Armée de l’Air)

MDL Daniel CAMIE (Gendarmerie Maritime)

SGT Philippe GASSER (Infanterie para)

MDL Jérôme HARRACA (Gendarmerie)

SGT gérard PHILIPIC (Armée de l’Air)

SGT Francis DE RICHEMOND (Armée de l’Air)

MDL Djilali MAAZOUZ (Gendarmerie)

MDL Valérie BRY (Cavalerie)

Second Maître Eric BLARDONE (Marine Nationale)

Second Maître Dominique COURTIN (Marine Nationale)

SGT Michel PERCEREAU (Armée de l’Air)

MDL Natacha NICOUX

Second Maître Laurence BARON (Marine Nationale)

SGT Guy Michel BOUVET (Infanterie)

MDL Gérard PIGAGLIO (BSN)

SGT Georges PIDOUX

MDL Marcel STEQUERT (Gendarmerie)

MDL Léon REMIA (Troupes de Montagne)

MDL Thierry DUBOIS

MDL Patrick HARO (Artillerie)

SGT Jean Claude SACCOMANNI (Armée de l’Air)

SGT Houssoyni BACAR (Infanterie para)

MDL Alain FEVRIER (Cavalerie)

MDL Hervé BESOLI (Gendarmerie)

SGT Christian LEBE (Infanterie)

MDL Didier HARBOUT (Gendarmerie)

MDL Ronald GUILLAUMONT (Gendarmerie)

Second Maître Mickaël COLIN (Marine Nationale)

SGT Joseph CUNEO (Artillerie)

SGT Noël LAUNOIS (Armée de l’Air)

SGT Pepito GALLEGO (Armée de l’Air)

MDL Gérard COTS (Gendarmerie)

MDL Christian MARCHETTI (Cavalerie)

SGT Gilles GRONGNET (Armée de l’Air)

Second Maître Erwan TREVISSON (Marine Nationale)

MDL Claude GORIN (Gendarmerie)

SGT Patrick GRIOLLET (Infanterie)

MDL Christophe MATERGIA (Gendarmerie de l’Air)

SGT Julien HARAU (Infanterie)

MDL Christian GILABERT (Artillerie)

SGT Jean Pierre DEGALLE (Armée de l’Air)

SGT Jacque DUCREY (Infanterie)

MDL Christian YACONO (Cavalerie)

MDL Robert DELMAS (Gendarmerie)

SGT Jean Louis LEFEVRE (Transmissions)

SGT Patrick D’URSEL

SGT Cyril WALCZAK (Armée de l’Air)

Second Maître Wilfried RIQUE (Marine Nationale)

MDL Michel ALIBERT (Gendarmerie)

SGT Jean Benoit SERIEN (Troupes de Marine)

SGT Thibaud FOUQUET (Infanterie)

Second Maître Jean Marie HENRI (Marine Nationale)

MDL Pierre ROGER (Matériel)

SGT Jean François DUHAMEL (Transmissions)

MDL Lindsay RAKOTOSON (Gendarmerie)

SGT Marie Christine GAMBA (Génie)

Second Maître Carine BONELLI (Marine Nationale)

SGT Philippe BRION (Infanterie)

MDL Dominique MEYER (Matériel)

SGT Christophe VERCOUTERE

SGT Robert MOUAWAD (Armée de l’Air)

SGT Martial LE BIHAN (Infanterie para)

MDL Fabien BENEDETTI (Artillerie)

SGT Gilbert BAUDEL (Armée de l’Air)

SGT Charles ALERA (Infanterie para)

SGT Jacques GHESQUIER (Légion Etrangère)

Second Maître Arnaud BIZEC (Marine Nationale)

SGT philippe MAYOT

MDL Stéphane BILL (Gendarmerie)

SGT René BLANC (Services Spéciaux)

MDL Stéphane TARGONATO (Gendarmerie)

SGT Rémy CHEREL

SGT René FALCO (Armée de l’Air)

MDL Jean Paul BAUBEAU (Train)

SGT Alain FONVIEILLE (Troupes de Marine)

MDL DiIder DURAND (Gendarmerie)

SGT Jacques BINDOCCI (Infanterie para)

SGT Michel Antonio PAOLI (Armée de l’Air)

SGT Jean Philippe DELL’ACCIO (Infanterie)

SGT Patrick GSCHWIND

CCH Pascal COCQUEMPOT (Infanterie Para)

CCH Francis CASSES (Infanterie Para)

CCH François LEJEUNE (Cavalerie)

CCH Thierry VLADIKINE (Troupes de Marine)

CCH Mickaël WARNIER (Cavalerie)

CCH Pierre MAGHERINI (Train para)

CCH Hélène MALCOIFFE (Etat Major)

CCH Richard THOMAS (Troupes de Montagne)

CCH François Dominique MAGNE (Génie de l’Air)

CCH Cyrille CHAIGNEAU (Troupes de Marine)

CCH Jacques GRANDADAM (Armée de l’Air)

CCH Wilfrid REVERBERI (Troupes de Marine)

CCH Marc CHEVALARIA (Troupes de Marine)

CCH Olivier GROUT (Troupes de Marine)

CCH Yannick CHARDAVOINE (Génie para)

CCH Alain FRELON (Génie)

QM1 Pascal ESTRADE (Marine Nationale)

BCH Michel GOBICCHI (Artillerie)

QM1 Hubert MOREL (Marine Nationale)

CCH Jean Marc CETRE (Génie)

CCH Robert BOUVIER

CCH Maurice AZRA (Infanterie)

QM1 Daniel BEGUERIE (Marine Nationale)

CCH Etienne WAGNER (Infanterie)

CCH Patrice SASANELLI (Infanterie)

CCH Norbert PINTON (Armée de l’Air)

CCH Raymond GILLIOT (Troupes de Marine)

CCH Raymond MAGNIEN

CCH René Jean HULOT (Infanterie para)

BC Mohajam INDLHAJ (Cavalerie)

​BCH Guy HUBER (Cavalerie)

CCH Sébastien TOUSSAINT (Armée de l’Air)

BCH François LE GALL (Cavalerie para)

BCH Christian GARCIA (Artillerie)

CCH Guy CATHAIFAUD (Infanterie para)

CCH Eric CARCASSET (Infanterie)

BCH Vivien PERRIN (Cavalerie)

BCH Jean Philippe MAIREL

BCH Jean Pierre COSS (Cavalerie)

CCH Stéphane PARIS (Génie)

CCH Yoann BATTAGLIA (Armée de l’Air)

CCH Jean Claude BRU (Troupes de Marine)

BCH Léonard URSENBACH (Artillerie)

CCH Frédéric ORY (Infanterie)

QM1 Thierry LAUDICINA (Marine Nationale)

BCH Christophe GREVIN (Infanterie para)

CCH Christian COURRIE (Armée de l’Air)

CCH Sylvain ALLETRU

BCH Stéphane VERDIER

CCH Jean François WELSCHINGER (Légion Etrangère)

BCH Joël TORORELLA (Train para)

CCH John POUDROUX (Troupes de Marine)

BCH Patrick GUTIERREZ (Cavalerie)

BCH G. REY (Train)

CCH Jean Louis BOUCHET CANARELLI (Troupes de Marine)

BCH Philippe MUTEL (Cavalerie)

CCH Yann LE GOFF (Troupes de Marine)

CCH David DUPONT (Transmissions)

CCH Jean Jacques DUTONC (Troupes de Marine)

CCH Christophe VERDIER (Troupes de Marine)

CCH Alain BIGOT (Infanterie)

BCH Alexandre FUNCK (Artillerie)

CCH Lionel TOURTIER

CCH Mickaël BARRET (Armée de l’Air)

CCH BOYER (Troupes de Marine)

CCH Alain MARTIN (Troupes de Marine)

BCH Olivier BRIONNE (Train para)

CCH Thierry FOUCAULT (Troupes de Marine)

CCH Luis MARTINEZ

CCH Bernard FAVROT

CCH Magali BROIN (Armée de l’Air)

CCH Rémi GELABALE (Troupes de Marine)

BCH Pierre GORCE (Troupes de Marine)

CCH Gilbert LANDO (Infanterie para)

BCH Jean Pierre VERGNAUD (Cavalerie)

BCH Michaël NOEL (Artillerie)

BCH Antoine COMBE

CCH Marie Edith MARTINS (Train)

CCH Juan DIEZ (Troupes de Marine)

CCH Michel LECUREUR

CCH François TARA (ENSOA)

CCH Vincent ROHR (Légion Etrangère)

BCH Jacky MICHON (Train para)

QM1 Glenn GUIHARD (Marine Nationale)

CCH Sylvie JOFFRET (DTIM)

CCH Révil PUSTIENNE

CCH Christian LE BRAS (Infanterie para)

QM1 Jean Luc REJAULT (Marine Nationale)

CCH Renaud SOUCHE (Légion Etrangère)

CCH Renaud VIALA (Infanterie para)

BCH Sébastien RIMLINGER (Artillerie)

CCH Frédéric MONDET (Gendarmerie)

CCH Patrick FISHER (Légion Etrangère)

BCH Michel GRZECZKA (Cavalerie)

CCH Marc LEPORC (Infanterie)

BCH Philippe CLAPEYRON (Train para)

BCH Christophe GAIGNARD (Artillerie para)

BCH Bruno ALVAREZ CAUNEDO (Train para)

BCH Jean Michel RINAUDO (ALAT)

CPL Aurélien SIERRA (Troupes de Marine)

CPL Raymond XIMENES (Commandos de l’Air)

CPL Bruno LAHOUX (Troupes de Marine)

CPL Jean Pierre MURET (Troupes de Marine)

CPL Thierry COESME (Génie para)

CPL Gabriel Adrian DERECICHEI (Légion Etrangère)

CPL Michel LAPORTE (Infanterie para)

CPL Sabrina LESPINE (132 ème gcat)

CPL David SAFORCADA (Troupes de Marine)

CPL Manuel PUERTAS

CPL André ESCOBEDO (Infanterie para)

CPL Guy RAYNAUD (Infanterie para)

CPL Dominique PARDOUX (Troupes de Marine)

​Brig Franck CLOUTE (Cavalerie para)

Brig P. Laurent GUEZENNEC (Infanterie para)

CPL Michel LANNEGRAND (Armée de l’Air)

QM2 Georges ZAMNIBORTCH (Marine Nationale)

CPL Jacques LECUYER (Génie)

CPL Christophe DELORT (Arméée de l’Air)

QM2 Michel RICCI (Marine Nationale)

Brig Jean PLAIS

Brig Christian FLEURY

CPL Jordan ALLENBACH (Armée de l’Air)

CPL Robert QUIDELLEUR (Artillerie)

CPL Bruno SUDARA (Armée de l’Air)

CPL Blandine DUFOUR (Armée de l’Air)

CPL Vincent VEDEL (Génie de l’Air)

CPL Christian BACHOLLE (Infanterie)

CPL Thierry MALET (Infanterie)

CPL Jacques BOJOLY (Infanterie)

QM2 Alain DEVARENNE (Marine Nationale)

CPL Gérard DUBOURG (Armée de l’Air)

CPL Hervé DEHORS (Génie para)

CPL Vincent BURAT (Transmissions)

CPL Patrick LE MOING (Troupes de Marine)

CPL Denis BEYLARD (Infanterie)

Brig Claude VINCENT (Cavalerie)

CPL Gérard POUSSARD (Troupes de Marine)

CPL Christian FOURNIER (Génie de l’Air)

CPL Marvin KOUAME (Transmissions)

Brig Eric THUILLIER (Cavalerie para)

CPL Michel MARROCU (Légion Etrangère)

CPL Alexis OZOUF (Transmissions)

CPL Jérôme AFFANI (Service de Santé des Armées)

CPL JM GAINCHE (Troupes de Marine)

Brig Alain DUCHAMP

CPL Josué BOUMARD (Infanterie)

Brig Xavier FERRER (Cavalerie)

CPL Jean SITTER

CPL Jean Claude TOURNERET (Troupes de Marine)

CPL Sébastien BROCQ (Génie)

CPL Jérôme ALAUX (Troupes de Marine)

CPL Francis CAMACHO (Légion Etrangère)

CPL Clément PINAUD (Troupes de Marine)

CPL JUANA GONZALES (Troupes de Marine)

CPL Luc MEREAU (Troupes de Marine)

1CL Raymond PACO (Infanterie – Bataillon de Corée)

1CL Pierre LAPEYRE (Infanterie)

1CL Michel LAVRILLEUX

1CL Alain GARCIA ALVAREZ (Génie para)

1CL Jean MARC PERRIER (Marine Nationale)

1CL Gilles PELLISSIER

1CL Dominique D’INTRONO (Troupes de Montagne)

1CL Jean Claude PREVOST (Infanterie – Bataillon de Corée)

1CL René SAULNIER (Infanterie para)

1CL Philippe GUILLOT (Troupes de Marine)

1CL Laurent MIRABELLS (ex FINUL)

1CL Olivier UGO (Troupes de Montagne)

1CL Marcel FURET (Troupes de Marine)

1CL Marc DE VAUVERT (Troupes de Montagne)

1CL Luc BACHELIER

1CL Bernard PINCEMAIL (Infanterie para)

1CL Michel CHAULIN (Infanterie para)

1CL Bernard GRAUWIN (ALAT)

1CL René FOUCART (Armée de l’Air)

1CL Jean Marc NOEL (Armée de l’Air)

1CL Alexandre COMMINGES (Infanterie para)

1CL Claude CABIOCH (BSPP)

1CL Emile TOURON (Armée de l’Air)

1CL Pascal SPETZ (Troupes de Montagne)

1CL Gaston ARIZTEGUI (Cavalerie)

1CL Patrice PIZZICHEMI (Marine Nationale)

1CL Denis DEL AGUILA (Légion Etrangère)

1CL Daniel LORRAIN (Troupes de Marine)

1CL Olivier GIBERT (Marine Nationale)

1CL Richard TARRAGON (Troupes de Marine)

1CL Robert GOUEL (Infanterie para)

1CL Michel GLESENER (Troupes de Marine)

1CL Michel LEMONNIER (Transmissions)

1CL Christian GROSSE (Troupes de Marine)

1CL Jean Claude LECOQ (Matériel)

1CL William KESBI (Troupes de Marine)

1CL Jean Charles ACCART (Armée de l’Air)

1CL Philippe LAURENT (Armée de l’Air)

1CL Alain CABUT (Infanterie para)

1CL Bruno CHOQUET DESPICQ

1CL Emmanuel BOUTEILLE (Transmissions)

1CL Damien BRUN (Infanterie)

1CL Alain TRONCHE (Service de Santé des Armées)

1CL Pascal BURGER

1CL Petrut CONSTANTINE (Train)

1CL Philippe DJORDJEVIC (Troupes de Montagne)

1CL Christian DULIER (Armée de l’Air)

1CL Sylvain MANCA (Troupes de Marine)

1CL Pascal JEANNERET (Armée de l’Air)

1CL Bastien BULAN

1CL Henri BLANC

1CL Christian LHOTELLIER (Génie)

1CL Patrick BRETON

1CL Gérard NOEL (Infanterie)

1CL Lucien ANICET

1CL Guillaume CAVALLE (Troupes de Marine)

1CL Jean Claude BEC (Troupes de Montagne)

1CL Francis COLOMBE (Infanterie para)

1CL Jean François KOENRAADS (Infanterie)

1CL Rémi POINAS

1CL Jean Marc PASQUINI (Troupes de Marine)

1CL Gonzague COLLONG (Cavalerie)

1CL Guy ROUZIER

1CL Jean MALARCZUK (Génie)

2CL Jean CHAPEL (AFN)

2CL Sapeur Bernard SIMON (Génie)

2CL Pierre LABORDA

2CL Jean Louis PILLONI (Troupes de Marine)

2CL Jean Paul FERRAN (ALAT)

2CL Michel LEROUX (Transmissions)

Matelot Norbert LUCAS (Marine Nationale)

2CL Ludovic RICCIO (Cavalerie)

2CL Thierry FABRE (Infanterie para)

2CL Michel CAU

2CL Alex DUFIEF (Troupes de Marine)

Matelot Philip DALLET (Marine Nationale)

2CL Patrice CARREY (Génie)

2CL Patrick FORIN (Transmissions)

2CL René GAVINO

2Cl Stéphane ROSA (Artillerie)

Matelot Martin DUPONT (Marine Nationale)

2CL Serge ROPER (Cavalerie para)

2CL Daniel COURDEAU (15ième CESP)

2CL Robert LAYOUS (Troupes de Marine)

2CL Christophe GERMAIN (Génie)

2CL Didier SAMBET

Matelot Lossel FREDDY (Marine Nationale)

2CL Max MAUREL (Armée de l’Air)

Matelot Richard MESSERE (Marine Nationale)

Matelot Daniel MENGARDUQUE (Marine Nationale)

Matelot Michel KOVALEFF (Marine Nationale)

2CL Jourdain HOURCAU (Matériel)

2CL philippe RAYMOND (Troupes de Montagne)

Matelot Mickaël DUMONT (Marine Nationale)

2CL Christian VILLARD (Troupes de Montagne)

2CL Alain GREGORY (Train)

2Cl Patrick VIRTU (Train)

Matelot Christian LIGOUT (Marine Nationale)

2CL Claude JACOBS (Troupes de Marine)

Matelot Jean Claude JAYET (Marine Nationale)

2CL Jonathan WATERMOLEN (Infanterie)

2CL François BALTHAZARD (Train)

2CL Eric REVEYRON (Artillerie)

2CL Jean Marc DENIS (Armée de l’Air)

2CL Pascal CONET (Troupes de Marine)

2CL Jean Marc DENIS (Armée de l’Air)

2CL Pascal ESPIE (Train)

Matelot Pierre PIGEAU (Marine Nationale)

2CL Frédéric URLACHER (Dragon para)

2CL François DEI AGUILA (Infanterie)

2CL Philippe RAIMBAUD (Armée de l’Air)

2CL Pierre DUPUIS (Artillerie)

2CL Laurent GAGNEUX (Infanterie)

2CL Jean Philippe LOUIS (Armée de l’Air)

2CL Serge FIUMEFREDDO

2CL Jean Jacques GACEUS (Transmissions)

2CL Christian LOPEZ (Troupes de Marine)

2CL Eric LAGUILLIEZ (Infanterie)

2CL Reynald GEORGET (Infanterie)

2CL Laurent WILLIATTE (Armée de l’Air)

Matelot Christian REIG (Marine Nationale)

2CL Jerry THOMAS (Artillerie)

2CL Guy SAUQUES (Artillerie)

2CL William FORMOSA (Transmissions)

2CL Patrick GUENOT (Train)

2CL Jack WRIGHT (Infanterie)

2CL Pascal BLANC (Infanterie)

2CL Gilles LANGLET (Armée de l’Air)

2CL Patrick GARCIA (Infanterie)

2CL Christophe TASSERIE (Train)

2CL Charly PAILLET (Servce de Santé des Armées)

Matelot Philippe VERDAVAINE (Marine Nationale)

2CL Jean Pierre BARBOZA

2CL Frédéric CAREMEL (Service de Santé des Armées)

2CL Michel DERUETTE (Infanterie)

2CL Serge DEVLIN (BSPP)

Matelot Matthieu LEVREL (Marine Nationale)

2CL Christian MINEO (Troupes de Marine)

2CL Daniel ROBERT (Troupes de Marine)

2CL Dominique JUCHERT (Cavalerie)

2CL Henri LONG (Infanterie para)

2CL Claude GUILHEM (Armée de l’Air)

2CL Frédéric PRADEL

2CL Jean Pierre CHANU (Cavalerie para)

2CL Louis GOUTAUDIER (Génie)

2CL Joseph DUTERTRE

2CL André PROST

2CL Pierre DESSIMOND

Marine Le Pen : “Messieurs les généraux, rejoignez-moi dans la bataille pour la France”

Messieurs les officiers généraux,

Représentants de toutes les armées et de toutes les spécialités, vous avez signé une lettre ouverte « pour un retour de l’honneur de nos dirigeants ».

Votre initiative, rare dans l’institution militaire, témoigne du degré d’inquiétude qui est le vôtre face à la dégradation préoccupante de la situation de notre pays. Le constat sans concession mais juste que vous dressez comme la force des termes que vous utilisez constituent une interpellation publique que, compte tenu de votre qualité de signataire, personne ne peut ignorer.

Avec le courage de ceux qui ont voué leur vie à la Patrie, vous mettez assez directement en cause nos dirigeants dont vous ciblez, très légitimement, la responsabilité en les appelant à retrouver la lucidité d’agir et même, dites-vous, « la voie de l’honneur ».

Comme citoyenne et comme femme politique, je souscris à vos analyses et partage votre affliction. Comme vous, je crois qu’il est du devoir de tous les patriotes français, d’où qu’ils viennent, de se lever pour le redressement et même, disons-le, le salut du pays.

La divergence que je m’autorise est de penser qu’une exhortation ne puisse suffire à sortir ce pouvoir défaillant de ses coupables habitudes.

Les très récentes déclarations du président de la République sur son projet de « déconstruire l’histoire de France », nous démontrent, en effet, que ces dérives dommageables ne procèdent pas d’un moment d’égarement mais d’une direction politique mue par des considérations idéologiques fondamentalement corruptrices.

Les inquiétudes que vous exprimez avec courage ne peuvent rester au stade de l’expression d’une indignation, fût-elle puissante. Elle exige en démocratie, la recherche d’une solution politique qui doit se concrétiser par un projet d’alternance qui a vocation à être validé par le suffrage des Français.

C’est l’objet de ma démarche politique et de ma candidature à la Présidence de la République avec l’objectif d’un gouvernement d’Union nationale.

Déjà de nombreux hauts fonctionnaires et de personnalités de la société civile nous ont ralliés. Je vous invite à vous joindre à notre action pour prendre part à la bataille qui s’ouvre, qui est une bataille certes politique et pacifique, mais qui est avant tout la bataille de la France.

Marine Le Pen »

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La Russie ferme militairement la Mer d’Azov

C’est une contribution de plus à l’objectif du démantèlement de l’Ukraine

Les accrochages et tirs d’artillerie continuent entre l’armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes des pseudos « républiques populaires » de Donetzk et de Lougansk. Et les avions militaires américains de reconnaissance ne cessent pas leurs vols.

Mais le 24 avril 2021 a surtout été marqué par un événement très important. La Russie, en feignant de retirer ses troupes à la frontière ukrainienne, a montré que son ambition était plus grande qu’avant la crise ouverte par le Covid. Désormais il faut passer à la bataille pour le repartage du monde et c’est tout l’Est de l’Ukraine qui présente une opportunité, pas seulement le Donbass.

Il faut pour la Russie remodeler la réalité pour satisfaire l’expansion. Il faut étaler sa puissance et systématiser les vecteurs de pouvoir, de contrôle.

Aussi, la Russie est passée à la second étape de son action visant à transformer une partie de l’Ukraine en appendice « nouvelle russe ».

Des manœuvres militaires russes ont commencé en mer d’Azov, le 24 avril 2021 à 21 heures. Elles dureront… plusieurs mois, jusqu’au 31 octobre !

C’est évidemment ridicule de par la durée, mais le prétexte tient au niveau du droit international et des rapports diplomatiques. C’est légal… alors que le bellicisme est pourtant évident.

Concrètement, aucun navire de guerre non russe ne pourra accéder à la mer d’Azov et à une partie de la Mer Noire. L’espace aérien de ces zones est fermé également.

En théorie les navires marchands peuvent encore passer, alors que 20% de l’économie ukrainienne a besoin de ce passage. Mais c’est une réalité fragile, alors qu’en plus l’Ukraine ne dispose pas de Marine de guerre.

Qui plus est c’est inacceptable symboliquement pour l’Ukraine. Et cela ouvre d’autant plus la perspective d’une triple attaque contre l’Ukraine, à partir de la Biélorussie, du Donbass et de la Crimée.

D’ailleurs le 24 avril le président biélorusse Alexandre Loukashenko a fait passer ses pouvoirs présidentiels au conseil de sécurité biélorusse en cas d’urgence. Une manière de se cacher derrière pour le futur et de préparer les coups durs qui vont venir, dans la grande redéfinition artificielle que veut imposer l’expansionnisme russe.

N’oublions cependant pas le nationalisme ukrainien (qui imagine l’Ukraine invincible), les États-Unis qui veulent utiliser l’Ukraine comme chair à canon, l’Allemagne qui aimerait bien affaiblir l’OTAN à sa manière pour prendre le dessus en Europe…

Et la France partagée entre l’appui à l’OTAN pour prendre une part du gâteau russe et un soutien à un axe Paris – Berlin – Moscou…

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Guerre

Les débuts de la guerre du 21e siècle

Le conflit entre l’Ukraine et la Russie apparaît comme un nouveau type de conflit, propre à une situation de crise mondiale. La guerre n’est plus une intervention armée suivant des objectifs politiques établis séparément de l’armée, mais une combinaison directement de nature politico-militaire, avec des objectifs dans tous les domaines. Il ne s’agit pas d’écraser l’adversaire, mais de modifier l’ensemble des facteurs économiques, politiques, culturels, idéologiques, et même géographiques.

A MQ-9 Reaper flies above Creech Air Force Base, Nev., during a local training mission June 9, 2009. The 42nd Attack Squadron at Creech AFB operates the MQ-9. (U.S. Air Force photo/Paul Ridgeway)

C’est flagrant si l’on prend les vingt dernières années. Lorsque les États-Unis sont intervenus en Irak, en Yougoslavie, en Afghanistan, lorsque la France est intervenue en Afrique… Il s’agissait d’exercer une pression, parfois immense, de changer le régime. Mais il n’y avait pas de modification du cadre, même s’il y avait des appuis à telle faction, à tel séparatisme. On peut résumer cela à des coups d’État.   C’est différent désormais. Avec la crise, il faut modifier les cadres existants. Si l’on veut un parallèle il faut prendre le projet d’un prétendu Nouvel ordre européen prévu par l’Allemagne nazie. Tous les cadres devaient être modifiés pour être adaptés aux exigences impériales des nazis. Des régions comme le nord de la France étaient séparés, de nouveaux États mis en place, les frontières modifiées, les dynamiques idéologiques et culturelles modifiées…

Si l’on prend l’initiative de la Russie depuis début avril, on a une même logique de démantèlement, de sape, de manipulation, de formation de factions au sein des pays visés, d’appuis à des mouvements culturels convergents, etc. Il suffit de prendre les gilets jaunes pour voir que leur approche est en tous points convergents avec l’expansionnisme russe.

Les gilets jaunes ont été une contestation anti-politique, réfutant toute orientation intellectuelle pour se contenter d’un populisme dénonçant le régime. Et les médias russes comme RT ou Spoutnik ont été un appui tout à fait clair à l’arrière-plan. C’est calculé. Il s’agit de présenter la Russie comme un support, un soutien. Il est facile de voir que beaucoup des gens liés à la culture PCF des années 1970-1980 voient en la Russie (voire même la Chine) un prétendu contre-poids au capitalisme. Tout comme il est flagrant que dès que Jean-Luc Mélenchon parle de politique internationale, c’est entièrement convergent avec la Russie. L’expansionnisme russe joue en fait sur tous les tableaux, cherchant à modifier la situation dans tous les domaines pour faire pencher une pseudo opposition vers elle. Il s’agit de faire converger. Et en amassant ses troupes à la frontière ukrainienne, la Russie a inauguré la généralisation de cette démarche au plus haut niveau car il s’agit de soulever les gens en Ukraine, de former un parti pro russe pour faire se scinder en deux l’Ukraine. En fait la guerre moderne, celle du 21e siècle, implique une artificialisation du factionnalisme.

Il est ici incorrect de penser que l’État islamique a relevé d’une telle démarche. Cette faction fanatique n’a pas été une construction américaine ou israélienne, mais un phénomène féodal nullement artificiel, puisque s’appuyant sur de vieilles traditions, des clans, des thèses djihadistes déjà développées, etc. Il en va de même pour le Printemps arabe, soutenu par les Frères musulmans, c’est-à-dire le Qatar et la Turquie. Là encore on parle de mouvements ancrés dans le réel depuis longtemps.

Mais justement les idéalistes ont cru que c’était artificiel et c’est le cas de la Russie, le général Gerasimov parlant d’une nouvelle vague de subversion politique, à tous les niveaux. Et la Russie s’imaginant lutter contre cette nouvelle forme de subversion l’a en fait inauguré. Le régime russe ne le voit pas ainsi, il pense réellement que l’Eurasie est un concept concret, que tous les Russes partout relèvent d’une même entité impériale. Mais c’est en réalité une fiction. Bientôt la Chine basculera entièrement dans la même démarche.

La raison est que la superpuissance américaine est hégémonique. Elle gère les factions, fait souffler le chaud et le froid. La Russie et la Chine sont des challengers, qui doivent inventer une dynamique idéologique pour mettre en place un nouvel ordre mondial qui leur soit favorable… Une dynamique avec laquelle puissent converger des factions à travers le monde.

Avec la crise l’aspect militaire devient prédominant et l’annexion un point essentiel au repartage d’une monde. Aussi ce que la Russie a fait, la Chine le fera, avec Taïwan. Et on n’ira pas à la guerre, on est déjà en guerre, une guerre jouant sur tous les tableaux, de la diplomatie à l’économie, de la politique au droit, comme la Chine à Hong Kong ou la Russie distribuant des passeports au Donbass.

Il faut ici bien entendu mener une importante réflexion sur l’armée de métier et son rôle dans la guerre moderne. Les moyens technologiques sont désormais si développés qu’un haut degré de professionnalisme est nécessaire, avec un appui matériel de pointe. Naturellement, si le peuple se soulevait une telle armée échouerait à moins de procéder à un génocide. Cependant pour des affrontements entre pays, c’est adéquat. D’ailleurs au sens strict la vraie inauguration de la guerre du 21e siècle a eu lieu au Haut Karabagh, avec les tactiques nouvelles liées aux drones.

Les conflits localisés vont de ce fait se généraliser, se résumant à des accrochages bien délimités, sur un territoire bien délimité. Les grandes puissances ne seront pas en jeu dans leur existence, seulement dans leurs parties où leurs besoins de conquête impériale. En fait la crise implique la guerre et celle-ci a trouvé le moyen de contourner l’arme nucléaire.  

Tout cela est très complexe et se développe très rapidement. Comment faire pour que les gens comprennent cela, alors que la guerre apparaîtra comme lointaine et technologique ? Il n’y a pas que le nationalisme comme obstacle, mais la croyance en un capitalisme moderne qui dépassera toujours tous ses propres blocages. Les gens prisonniers du confort des pays riches laissent passer bien des choses en général, alors une guerre pour maintenir leur niveau de vie, une guerre lointaine et technique…   Sans parler des manipulations, espionnages, création de factions, d’idéologie justificatrice et faiseuse d’alliances… comment ne pas être débordé ? Et la Russie a été la première à inaugurer ce style d’un expansionnisme à tous les niveaux, cherchant à tout remuer pour remodeler. Étudier ce qui se déroule est impératif, pour ne pas avoir en France un jour des présentations esthétisantes d’un bellicisme à visée impériale…

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Communiqué de l’Association nationale des supporters contre le projet de «Super Ligue»

Voici le communiqué de l’Association nationale des supporters contre le projet de « Super Ligue » européenne de football. On y retrouve le style caractéristique des « ultras », les supporters des tribunes les plus investies dans les stades, mais avec une réelle volonté d’être démocratique, d’aller dans le sens populaire le plus large.