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Les Assises de la forêt et du bois au service de la modernisation capitaliste

Les Assises de la forêt et du bois visent à accompagner la modernisation des secteurs capitalistes du bois dans le cadre du changement climatique.

Mardi 16 mars se sont clôturées les Assises de la Forêt et du Bois lancées le 19 octobre 2021 en présence de quatre ministres, du Logement, de la Biodiversité, de l’Industrie et de l’Agriculture.

Ces assises avaient pour but de lancer un cycle de réflexion autour des difficultés du secteur du bois et de l’exploitation de la forêt française, alors confrontés aux problèmes d’approvisionnement et du réchauffement climatique.

En effet, lors des différents confinements pendant la crise sanitaire de 2020-2021, il y a eu un engouement mondial pour l’aménagement des foyers, principalement autour de l’ameublement en bois.

Mais, sans planification démocratique de la satisfaction des besoins, cette explosion de la demande mondiale a abouti à des pénuries de bois, avec la Chine et les États-Unis qui ont monopolisé l’achat de cette ressource sur le marché mondial.

Incapables de saisir le chaos causé par la concurrence marchande, les capitalistes français du bois ont alors cherché à sauvegarder leurs profits coûte que coûte en modernisant toute la base industrielle.

Voici ce que le document de présentation des Assises de la Forêt et du Bois annonce :

« Avec un prélèvement annuel de bois très inférieur à la production annuelle biologique, la filière forêt-bois française a un potentiel de production supplémentaire tout en préservant et développant les écosystèmes forestiers. Celui-ci doit être d’autant plus développé que la balance commerciale de la filière bois est structurellement déficitaire et s’établit en 2020 à 7 milliards d’euros de déficit.« 

L’enjeu est clair : il s’agit de moderniser la production de bois pour la rendre plus rentable et « souveraine », avec en arrière-plan la question de l’assèchement du marché par les deux superpuissances, la Chine et les États-Unis.

Comme ailleurs, la demande de bois aux États-Unis et en Chine a explosé depuis la crise sanitaire, ce qui booste les exportations, tout en contribuant à la pénurie dans l’hexagone.

L’offre se tasse d’autant plus que le réchauffement climatique affaiblit la croissance des chênes dans l’hexagone (sécheresses, prolifération du scolyte…), et que des pans entiers de forêt ont été détruit en 2021 aux États-Unis, à l’est par les tempêtes, à l’ouest par les méga-feux.

De fait, la restructuration de la filière-bois exprime la tentative de l’industrie capitaliste française de maintenir sa place dans le cadre de la compétition économique mondiale. Une compétition mondiale qui tourne de plus en plus autour de l’affrontement entre la Chine et les États-Unis.

Cela est très clairement reconnu dans le document des Assises, ce qui d’ailleurs contribue à alimenter les tensions nationalistes :

« Il est stratégique pour notre souveraineté d’assurer la réindustrialisation de la France, qui est l’un des objectifs du plan France Relance. […] La capacité de nos industries à être présentes sur le marché du bois en plein essor est une question de souveraineté. »

La forêt française, c’est la quatrième plus grande forêt d’Europe. Les départements les plus forestiers sont dans le nord-est comme le Doubs, le Jura, les Vosges, etc., le sud-est avec la Haute-Savoie, le Vaucluse, les Alpes-Maritimes, etc., et le Sud-ouest autour dans les Landes.

Mais la forêt française est à majorité composée de feuillus, dont l’industrie du bois nationale est peu utilisatrice, préférant les résineux, quand les troncs de feuillus sont exportés en Asie pour être transformés à bas coût.

D’où l’idée du plan de relance « France 2030 » d’allouer 150 millions d’euros pour la plantation de 50 millions d’arbres d’ici 2050, 50 millions d’euros pour moderniser les moyens de production, et notamment mieux les adapter aux feuillus, comme des scieries ou des papeteries et pour développer la cellulose, une matière organique contenue dans le bois entrant comme matière primaire dans l’industrie chimique.

En tout, et dès le mois de mars, près de 400 millions seront alloués pour des projets industriels liés à la biomasse (énergie par combustion de bois), la construction, la modernisation des travaux forestiers

C’est également près d’un milliard d’euros qui va être dédié au renouvellement de forêts plus riches en essences, non pas tant dans une optique écologique que dans une volonté de fortifier les sources d’approvisionnements en bois dans le contexte de monocultures moins bien résistances aux effets du réchauffement climatique.

Cette opération sera aidée par un fonds de modernisation des outils de cartographie et de suivi des forêts, avec notamment un Observatoire de la forêt qui doit être lancé en 2023 qui, aidé de l’ONF et de l’Inrae, sera chargé de trouver les meilleures essences d’arbres les mieux adaptés au changement climatique. Toujours dans une optique capitaliste d’approvisionnement, et non pas de protection de la nature.

Enfin, de nouveaux accords commerciaux entre l’État et l’ONF ont été passés (comme l’accord de la filière chêne signée le 19 février 2022) afin d’augmenter la commercialisation du bois issus des forêts domaniales « pour répondre à l’impérieuse nécessité de sécuriser l’approvisionnement des scieries situées sur le territoire national ».

Bref, avec les Assises de la forêt et du bois, il est évident que les capitalistes du bois se précipitent dans la restructuration sans égard pour le débat démocratique nécessaire à propos des enjeux écologiques fondamentaux que posent les forêts.

Car la question n’est pas tant de se priver définitivement du bois comme matière première industrielle, mais bien de savoir pourquoi, comment et vers quoi elle est utilisée socialement.

Doit-on accentuer l’exploitation des forêts pour plus de meubles jetables ? Doit-on vraiment basculer dans le bois-énergie, alors qu’il contribue massivement à l’émission de particules fines à travers les cheminées et surtout les centrales électriques au bois ? Les magnats de l’immobilier doivent-ils étendre leur monde de béton au prétexte que les éléments « biosourcés » seront les principaux matériaux des logements ?

Des questions qui sont littéralement mises de côté par un capitalisme qui cherche à tout prix à se relancer sur une base de repli national, sans égard pour la seule question essentielle de notre époque : la protection de la nature, et de la forêt en particulier.

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Nouveaux EPR: le communiqué du Réseau Sortir du nucléaire

Emmanuel Macron a annoncé vouloir relancer massivement l’énergie nucléaire en France.

Le communiqué du Réseau sortir du nucléaire :

« 14 nouveaux EPR ? L’irresponsabilité en marche ! Un projet antidémocratique, hors de prix, et un leurre dans la lutte contre le changement climatique

Communiqué du 10 février 2022

Lors d’un show grandiloquent avec une mise en scène gaullienne, Emmanuel Macron vient d’officialiser son intention de construire 6 à 14 nouveaux réacteurs en France dans les décennies à venir, tout en remettant en question les fermetures déjà prévues. Nous appelons à la mobilisation contre cette relance qui, non contente de faire perdurer le risque nucléaire pendant des décennies, constituerait une impasse totale face à l’urgence climatique.

Un fait accompli inacceptable

En une dizaine de minutes, le président-candidat a annoncé un programme pharaonique de relance tous azimuts du nucléaire : 6 à 14 nouveaux réacteurs, prolongation de l’ensemble du parc, projets de petits réacteurs modulaires, reprise des études sur la 4ème génération… En fin de mandat, il réalise ainsi un carton plein pour répondre à tous les désirs de la filière.

En mettant la population devant le fait accompli de ces annonces, Emmanuel Macron fait preuve d’un immense mépris pour la démocratie. Cela fait des années que le gouvernement, dans l’opacité la plus totale, menait ses tractations avec EDF en vue de la construction de ces réacteurs. À aucun moment il n’a été envisagé de soumettre aux citoyen·nes ou à leurs représentant·es ces projets, qui relèvent d’un choix de société et enfermeraient notre pays pour encore près d’un siècle dans une voie dangereuse et aberrante.

Le débat public annoncé, suivi d’une concertation parlementaire pour réviser la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie, apparaît comme une procédure légale de pure forme qui n’aurait aucunement vocation à remettre en question le projet du président-candidat.

Les nouveaux réacteurs ne sont pas « incontournables », mais une perte de temps face à l’urgence climatique !

Présenter ce projet pharaonique comme incontournable est aussi révoltant que fallacieux. De manière mensongère, Emmanuel Macron prétend que ces constructions massives et toutes ces prolongations seraient indispensables pour atteindre la neutralité carbone, « oubliant » que les travaux de RTE avaient démontré voici quelques mois que cet objectif pouvait aussi être atteint grâce au 100 % renouvelable et ce sans remettre en question la sécurité d’approvisionnement.

Le bourbier sans fin de l’EPR de Flamanville, ses 11 ans de retard, ses coûts phénoménaux et son avalanche de malfaçons, n’ont donc pas servi de leçon pour que la France décide de reproduire cette sinistre aventure en 14 exemplaires ? Qui peut sérieusement croire que la filière nucléaire, lourdement endettée, récemment marquée par de multiples affaires de malfaçons et de fraudes et par une perte de compétence et une fragilité pointées par l’Autorité de sûreté nucléaire, se remettrait magiquement en ordre de marche pour fournir autant de réacteurs en temps et en heure, sans défauts, retard ni surcoût ?

Comment peut-il tenir un tel discours alors qu’un document interne de la Direction Générale de l’Énergie et du Climat, dévoilé par le média Contexte.com en octobre, montre précisément que ces nouveaux réacteurs ne pourraient pas sortir de terre dans les délais indiqués, ce qui rend caducs les scénarii reposant sur cette relance ?

Tabler sur ces nouveaux réacteurs, lents à construire, vulnérables aux retards et aléas de toutes sortes, revient tout simplement à mettre en péril nos échéances d’atteinte de la neutralité carbone ! Il s’agirait là d’une perte de temps impardonnable et d’un inacceptable gaspillage d’argent public, au détriment des économies d’énergie et des énergies renouvelables, dont les coûts sont pourtant bien inférieurs à ceux du nouveau nucléaire.

Alors que nous nous acheminons vers un monde plus incertain, marqué par les phénomènes climatiques extrêmes, l’urgence devrait être de tabler sur un système énergétique sobre, renouvelable et résilient. Pas sur la relance d’une technologie complexe, dangereuse, vulnérable aux aléas et productrice de déchets ingérables (à propos desquels, bien opportunément, il ne touche pas un mot par ailleurs) !. Où seraient construits ces 14 nouveaux réacteurs ? Sur des littoraux menacés de submersion ? Sur des cours d’eau dont le débit deviendra trop bas ?

Des fermetures rayées d’un trait

En un clin d’oeil, Emmanuel Macron a ordonné la prolongation de l’ensemble du parc au-delà de 50 ans de fonctionnement, revenant sur les fermetures déjà prévues dans le cadre de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie et prévues par la loi. Là encore, le mépris total et l’aveuglement prévalent. Qui peut croire à la faisabilité d’un tel projet, mené en parallèle des nouvelles constructions et exigeant des travaux lourds et inédits sur tous les réacteurs ? Alors qu’EDF a déjà des difficultés à assurer une maintenance correcte de ses installations, que se multiplient les arrêts imprévus de réacteurs et que la découverte de défauts de corrosion porte déjà la disponibilité du parc à un minimum historique ? Rappelons par ailleurs que les cuves des réacteurs français n’ont pas été conçues pour une utilisation au-delà de 40 ans et que dans le monde, seule une poignée de réacteurs a actuellement dépassé les 50 ans !

Nous refusons d’être condamné·es à la relance du nucléaire !

Emmanuel Macron, président en campagne, n’est malheureusement pas le seul à faire allégeance au lobby de l’atome. Parmi la majorité des candidat·es à l’élection présidentielle, la surenchère règne : c’est à qui construira le plus de réacteurs petits ou gros, à qui reviendra sur des fermetures déjà annoncées voire tentera de ressusciter des sites déjà fermés, quitte à multiplier les promesses bidons. La défense du nucléaire tient lieu de totem masquant le vide souvent abyssal de leurs engagements sur l’environnement et le climat.

Cette surenchère apparaît profondément hors sol, alors que l’immense majorité des Français·es, à des degrés plus ou moins prononcés, s’avoue préoccupée par le risque nucléaire et que 58% seraient prêt.es à voter pour une personne engageant le pays dans la sortie du nucléaire. À quel prix se fera cette relance qui ne bénéficiera qu’aux industriels du secteurs ? En taillant dans quels budgets pour y prélever l’argent public nécessaire ?

Nous appelons à la mobilisation générale contre cette fuite en avant et ce fait accompli. Ruineux, dangereux, perte de temps face à l’urgence climatique, ces projets démentiels doivent être stoppés !« 

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Emmanuel Macron et « le temps de la renaissance nucléaire »

Le nucléaire ne souffre plus d’aucune contestation ou presque en France.

Le nucléaire est la technologie des enfants pourris gâtés du capitalisme. Et ces enfants du capitalisme n’en ont strictement rien à faire de leur propre descendance, à qui ils comptent bien léguer toujours plus de déchets radioactifs pour des centaines et des centaines d’années.

Le processus de fission atomique pour produire de l’énergie est monstrueux. C’est en quelque sorte la pollution ultime puisqu’il s’agit de casser la matière elle-même, au niveau atomique, pour en dégager l’extraordinaire puissance énergétique accumulée pendant des milliards d’années grâce à notre astre le soleil.

Le prix à payer pour casser la matière, c’est la production de déchets radioactifs extrêmement nocifs, ainsi que l’immense risque de catastrophe pour les populations, les animaux et la nature en cas d’accident. On le sait, car l’humanité a déjà connu Tchernobyl, mais cela n’a pas suffi… Puis il y a eu Fukushima, où la catastrophe a été relativement maîtrisée (toute proportion gardée), mais dont le potentiel destructif était gigantesque, et a été évité de peu.

Le choc de Fukushima a été immense dans le monde et cela fait par exemple qu’en Allemagne, il a été décidé d’en finir avec ces bombes à retardement que sont les centrales nucléaires (cela sera fait d’ici la fin de l’année 2022). La différence d’avec la France, c’est que les Allemands ont une mentalité bien plus pragmatique, ils s’imaginent pouvoir facilement relever n’importe quel défi industriel, technologique ; se passer du nucléaire est envisageable, quitte à produire en attendant plus de CO2.

Tel n’est pas le raisonnement des Français et leur mentalité étriquée d’ingénieurs s’imaginant tout pouvoir régler administrativement, par en haut, par magie. Le nucléaire est ici typiquement une réponse administrative-magique à la française, pour continuer coûte que coûte le train-train du capitalisme, en contournant la question du réchauffement climatique.

Il faut éviter les émissions de CO2 ? Pas de problème, mais ne changeons surtout pas nos habitudes, grâce au nucléaire, pensent les Français.

Et donc, c’est ce qu’a annoncé le président Emmanuel Macron, comme perspective à son nouveau mandat qu’il devrait bientôt briguer. Avec un « plan » exposé à Belfort jeudi 10 février 2022, il a parlé de pas moins de six nouveaux réacteur EPR, ainsi que huit autres à l’étude d’ici à 2050.

C’est gigantesque, avec l’ambition de tout électrifier en France, à commencer par le parc automobile. Hors de question de changer le mode de vie ultra-consommateur des Français et leur « idéal » banlieue pavillonnaire/automobile systématique.

« Il nous faut reprendre le fil de la grande aventure du nucléaire civil en France (…).

À ceux qui affirment que nous n’aurions pas besoin de nucléaire, je veux exposer la situation en toute transparence.

Nous avons, en France, la chance, grâce à la vision du Général DE GAULLE, prolongée par le président POMPIDOU, grâce à l’excellence de ce bien commun qui est notre entreprise nationale EDF, à Marcel BOITEUX et à tous ceux qui lui ont ensuite succédé, grâce aussi à l’ensemble des agents, de celles et ceux qui ont construit, bâtit ce savoir-faire et l’ont développé, grâce aussi à toutes les filières qui, partout sur le territoire ont pu accompagner cet effort historique, dans toutes les entreprises de notre pays, de pouvoir compter sur une industrie nucléaire forte, riche de savoir-faire et de centaines de milliers d’emplois.

Cette chance, nous devons la saisir (…).

Oui, se noue ici [à Belfort] quelque chose de la France que nous voulons pour 2030, une France qui, sur le terreau de son passé, sur ces terres qui ont porté notre histoire industrielle, sur la force et la base de ces savoir-faire que savons su construire et transmettre, une France qui renoue avec sa grande histoire industrielle, regarde l’avenir et montre le chemin.

Oui, le temps de la renaissance nucléaire est là, le temps de la renaissance industrielle aussi, reposant sur la recherche technologique, reposant sur la fabrication, reposant sur à la fois le numérique et les métiers les plus industriels.

C’est la réconciliation de ce qu’on a trop longtemps opposé. Une France qui, par les savoir-faire de ses ingénieurs, de ses ouvriers, de ses travailleurs, invente pour le monde une industrie de progrès et de solutions aux défis des temps. »

En 2017, Emmanuel Macron ne tenait pourtant pas du tout ce discours. Lors de la campagne électorale, Emmanuel Macron prévoyait une diminution progressive de la part du nucléaire dans la production d’électricité, et évoquait la question du coût réel de cette technologie (utra-subventionnée en France) en donnant raison aux « écologistes » ayant mis le sujet sur la table.

Mais c’était il y a 5 ans, et les Français n’étaient pas les mêmes, ils étaient encore capables de questionnement, de raisonnement, grâce à des succès du mouvement anti-nucléaire si durement conquis… Qu’on pense à la terrible traversée du désert des années 1980-1990-2000, où le nucléaire était littéralement tabou.

Le changement majeur, depuis les avancées, c’est que la crise est passée par là et ce qui compte maintenant c’est uniquement de renforcer le capitalisme national. Même pas de le maintenir, mais bien de le renforcer, pour avancer en marche forcée. Dans le contexte actuel de crise énergétique, d’inflation et de tensions guerrières mondiales conditionnant les approvisionnements en matières premières, la France du capitalisme se tourne donc à nouveau unilatéralement vers le nucléaire, dans une logique autarcique et colonial en même temps.

C’est une preuve que l’époque a clairement changé, que le capitalisme est ouvertement en mode rouleau compresseur et rien ne doit plus s’opposer à sa tentative de trouver une nouvelle expansion. La question du nucléaire n’y échappe pas en France et les propos d’Emmanuel Macron sont on ne peut plus clair à ce sujet : la France se veut « de retour ».

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L’insoutenable capture des macaques à longue queue en Indonésie

L’Indonésie doit faire cesser les captures de singes sauvages.

Les industriels sont en général des barbares. Contre la nature, contre les gens, mais aussi contre les animaux. C’est le cas pour tout un tas d’industries « testant » la toxicité de leurs produits sur des animaux. Ceux-ci sont souvent des singes, c’est le cas notamment en France où sont torturés des macaques à longue queue en provenance d’Indonésie.

Il y a toute une industrie de l’élevage d’animaux destinés aux laboratoires, mais il y a également des captures dans la nature, pour différentes raisons. Ces captures sont absolument cruelles, en voici la preuve avec cette vidéo diffusée par One voice.

Ces images sont évidement insoutenables…

One voice appelle à la diffusion de ces images, ainsi qu’à une campagne destinée à l’ambassade d’Indonésie en France. Il s’agit de reproduire la lettre ci-dessous et de l’envoyée signée et datée :

Ambassade d’Indonésie en France
47-49 rue Cortambert
75116 Paris, France

A…, le….

Votre Excellence,

L’Indonésie est un merveilleux pays, doté d’une culture riche, ancestrale et d’un territoire magnifique, que les habitants du monde entier envient au point d’en faire l’une des plus grandes destinations touristiques. Elle est également dotée d’une biodiversité unique. Or les macaques à longue queue sont devenus une ressource pour les laboratoires partout dans le monde, pour leur plus grand malheur. En effet, ces singes pourraient tout simplement disparaître…

L’appel de One Voice et de son partenaire britannique fait suite à la diffusion de séquences vidéo insoutenables d’Action for Primates, dévoilant la cruauté et la violence infligées à ces animaux lors de leur capture, notamment des coups et des coups de couteau. Un tel traitement brutal et barbare est une violation des directives internationales sur le bien-être animal.

En 2021, votre gouvernement a autorisé la reprise de la capture et de l’exportation de macaques sauvages à longue queue (Macaca fascicularis) – en dépit des inquiétudes mondiales généralisées quant à la barbarie inhérente à cette pratique et de la prise de conscience croissante de la vulnérabilité de cette espèce au plan conservatoire. Des centaines de singes sauvages ont alors été capturés, arrachés à leur milieu naturel, leur famille et leurs groupes sociaux.

Lors de leur capture, les nourrissons sont séparés de leurs mères, causant de la détresse aux unes et aux autres. L’épisode le plus brutal est le meurtre d’un singe mâle. Massacré à coups de bâton, l’animal hébété et blessé a été traîné par la queue, maintenu sur place et égorgé à coups de machette. Les survivants sont enfermés dans des sacs ou des caisses en bois.

La raison généralement invoquée pour trapper des singes à l’état sauvage est qu’ils entrent en conflit avec les résidents et les agriculteurs des communautés locales. Cependant, leur capture et leur enlèvement ne sont pas seulement inhumains, ils sont aussi inefficaces et contre-productifs. Au lieu de réduire le nombre de singes, un tel retrait entraînera probablement une augmentation du taux de natalité de la population.

L’expansion des activités humaines et leur empiétement sans cesse croissants sur le monde sauvage conduisent tragiquement à des interactions négatives potentiellement évitables entre macaques et humains. Plutôt que ces animaux soient piégés et exportés pour la recherche ou tués, nous vous enjoignons de vous attaquer aux problèmes qui sont à l’origine de ces conflits, tels que la déforestation et l’évacuation des déchets alimentaires qui attirent les singes dans les villages.

Je vous implore de faire cesser les captures de singes sauvages et leur exportation vers des laboratoires à l’étranger.

Bien respectueusement,

Signature

On trouvera cette lettre au format document sur ce lien, et une information plus large de la part de One voice sur ce lien.

Il existe également une pétition en anglais destinée à la ministre indonésienne de l’environnement sur ce lien.

Ce n’est bien entendu qu’un aspect de la terrible condition animale, qui appelle à une prise de conscience alliée à des faits concrets, soit une morale intransigeante et une volonté de rupture avec l’horreur dominante. Et pas simplement, parce que c’est horrible, d’ailleurs, mais véritablement parce qu’il est naturel et positif de se tourner vers la Nature, vers la vie, de l’aimer et de la protéger !

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« Entrepreneurs du vivant »: l’hypocrisie d’un référent « bien-être animal » dans tous les élevages

On accompagne l’ignominie, on la modernise.

L’avantage pour le capitalisme d’être en expansion, c’est qu’il peut proposer de nouveaux marchés qui « révolutionnent » les anciens, amenant des gens à tomber dans le panneau en pensant qu’ils peuvent influer la consommation. Ainsi, malgré que la consommation mondiale de viande augmente, certains pensent que comme la consommation de l’alimentation végétalienne augmente, alors les choses changent.

C’est là ne pas comprendre le capitalisme qui avance justement en rebondissant de part et d’autre, comme d’ailleurs tout phénomène au sens strict, de par les multiples aspects, les échos que se font les choses. On en a pour preuve en ce domaine très particulier que l’alimentation végétalienne tend de plus en plus à deux caractéristiques : être produite par des mastodontes de l’industrie utilisant les animaux d’une part, d’autre part consister en des « équivalents » directs des produits utilisant les animaux (sur le plan du goût, de l’apparence, de la texture, etc.).

C’est que le capitalisme sait qu’il doit empêcher une révolution culturelle des mentalités : il pose donc des limites à l’intérieur des changements, en fonction de sa propre substance. Et il place des garde-fous en laissant un espace sur le plan des idées aux conceptions réformistes ou utopistes. On a ainsi Aymeric Caron qui vient de se mettre à soutenir Jean-Luc Mélenchon, annonçant un partenariat très avancé sur plusieurs années de « Révolution écologique pour le vivant » avec La France Insoumise. C’est une capitulation morale et culturelle d’Aymeric Caron qui est dans le prolongement de son style animateur de télévision / lecteur-philosophe. Cela sert le système capitaliste.

On a également, comme depuis le tout début de cette année, désormais  un référent « bien-être animal » dans tous les élevages. C’est pareil que pour Aymeric Caron : il n’y a pas de contenu bien délimité, donc cela prétend aller dans le bon sens, alors que cela ne va nulle part, tout en donnant l’apparence d’un changement.

Qui seront d’ailleurs ces référents ? Les gens des élevages eux-mêmes ! Il ne s’agit pas du tout d’une décision s’appuyant sur la démocratie, avec par exemple des acteurs extérieurs, « neutres » pour autant qu’on puisse l’être. On a simplement des gens qui sont juge et parti. Le ministère de l’agriculture nous dit ainsi :

« A compter du 1er janvier 2022, tous les élevages d’animaux domestiques (animaux de rente, de compagnie, équidés) et d’animaux sauvages apprivoisés ou tenus en captivité devront désigner un référent en charge du bien-être animal.

Cette nouvelle obligation est assortie d’une obligation de formation pour les référents en élevage de porcs et de volailles. Les référents de ces filières devront s’engager dans un parcours de formations labellisées et prises en charge par les organismes Vivéa et OCAPIAT. Ces établissements veilleront à la qualité des contenus et des intervenants.

Les référents désignés au sein des élevages de porcs ou de volailles auront 6 mois à compter du 1er janvier 2022 pour entamer le parcours de formation, et disposeront de 18 mois pour l’achever. »

Voici la présentation que donne Vivéa d’elle-même et le rapport aux animaux est très clair ; l’expression d’entrepreneurs du vivant est peut-être même la chose la plus horrible de notre époque.

Fonds d’assurance formation des actifs non-salariés agricoles, habilité par arrêté ministériel le 30 novembre 2001. VIVEA accompagne les chefs d’entreprise agricole dans le développement de leurs compétences en finançant les formations professionnelles des entrepreneurs du vivant.

Du côté d’OCAPIAT, c’est la modernisation qui est mise en avant :

OCAPIAT a pour ambition de : 

– Soutenir la compétitivité des entreprises et de l’économie

– Accompagner l’effort de professionnalisation des salariés

– Développer des services de proximité dans les territoires

– Être vecteur d’efficacité au service des politiques de branches ou d’inter-branches en matière de formation professionnelle et d’alternance

Tout cela est pur condensé du capitalisme : utilisation de la vie dans une perspective de destruction pour asseoir la consommation assurant des profits, généralisation d’un état d’esprit et d’activités liés à un mode de vie permettant cette consommation.

Cela souligne le besoin de rupture subjective pour pouvoir s’extraire de tout cet appareil exerçant une gigantesque pression sur la vie quotidienne, dans tous les domaines, de manière ininterrompue. Le Socialisme est une affirmation de civilisation. Socialisme ou barbarie !

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Décès de Giuseppe Belvedere, figure parisienne avec les pigeons

Mercredi 12 janvier 2022, Guiseppe Belvedere très connu dans le quartier de Beaubourg à Paris est décédé à 76 ans. Il nourrissait les pigeons du quartier depuis plus de dix ans et essayait de nourrir les plus jeunes et les malades dans sa camionnette.

Guiseppe était devenu une figure du quartier, à tel point que des sacs Leroy Merlin le présentent sur l’esplanade de Beaubourg, où il avait pour habitude de nourrir les pigeons.

Il avait commencé à s’en occuper dans son appartement dans des conditions délicates, ce qui lui avait valu de se faire expulser. Il s’est donc retrouvé à la rue et a continué son travail auprès des pigeons. Des personnes qui le soutenaient lui ont ensuite offert un camion pour y loger et s’en occuper.

Bien entendu, de nombreux commerçants et habitants le détestaient et il a fait face à de nombreuses agressions physiques durant toutes ces années à les nourrir. A l’inverse, il est devenu un symbole auprès de petits groupes de personnes tournées vers les animaux, parfois plus par misanthropie qu’autre chose il est vrai.

Et c’est là que les choses deviennent compliquées.

Si on peut saluer un dévouement qui a perduré des années et des années, malgré son expulsion, les agressions et les conditions de vie dans la rue… on ne peut rationnellement saluer la démarche en elle-même. Si la compassion envers des êtres innocents est juste, s’en servir comme façade pour sa misanthropie ne l’est pas.

Beaucoup trop de personnes l’ont érigé en symbole par misanthropie, sans se poser la question des oiseaux en eux-mêmes, ce qui n’est pas acceptable.

Il faut bien voir ici quel est l’impact concret pour la situation des oiseaux concernés : est-ce une bonne ou une mauvaise chose de les nourrir aussi massivement ? De les nourrir toujours aux mêmes emplacements ?

A ces deux questions, la réponse est non. Et malheureusement, trop peu de personnes se la posent lorsqu’il s’agit de Giuseppe.

Il n’est pas bon de nourrir des oiseaux au mêmes endroits tous les jours, parce que ceux-ci ne vont pas quitter un lieu où ils savent qu’ils pourront se nourrir. Ce qui implique que ce nourrissage doit avoir lieu… éternellement, sans quoi ils vont attendre et attendre et se retrouver dans un situation particulièrement dangereuse. D’ailleurs maintenant qu’il est parti, que va-t-il se passer ?

Ensuite, il n’est pas bon de nourrir des oiseaux massivement, surtout si c’est aux mêmes endroits, parce que cela va énerver tout le monde, cela va attirer l’attention sur eux. Ce qui augmente incroyablement les tentatives d’empoisonnement, les risques de se faire capturer par des entreprises privées à la demande des municipalités, etc. Sans même parler des voitures, ce qui dans le cas concret de Giuseppe était littéralement dramatique et meurtrière, les pigeons le suivant à tort et à travers, puisqu’ils le reconnaissaient et qu’il ne bougeait jamais du quartier.

Beaucoup répondront alors : doit-on baisser les bras et laisser faire ?

Nous leur répondrons que non. Le problème n’est pas d’intervenir, mais il s’agit bien de ne penser qu’aux animaux, leur intérêt et leur dignité. Ce qui implique de prendre un minimum de recul et de réagir collectivement. Et d’avoir une perspective.

Déguiser sa misanthropie derrière une compassion ne fait rien avancer, bien au contraire. Les animaux n’ont pas besoin de spécialistes de l’indignation Facebook mais de personnes qui leur viennent en aide.

Saluer la compassion qui animait en partie Guiseppe est une chose. Saluer toutes ses actions de manière unilatérale en est une autre : l’enfer est pavé de bonnes intentions, surtout en parlant d’une personne désocialisée, vivant de manière marginale et misanthrope.

D’un côté, il y a une compassion chez Giuseppe qu’on ne peut pas nier. De l’autre, son expression s’est retrouvée mêlée à des considérations et une vision du monde individualistes, à rebours de ce dont ont besoin les oiseaux. Avoir envie de les aider les pigeons est juste, le faire d’une manière qui à la fois les aide et les met en danger ne l’est pas.

Une chose se retourne ici en son contraire. Par manque de discernement, les animaux qu’on choisit d’aider en raison de sa sensibilité exacerbée… deviennent les otages d’une sensibilité devenant égocentrisme.

Cela souligne l’importance d’une vision du monde, d’un haut niveau de conscience de ce qui doit être : le Socialisme en général avec l’empathie et la compassion en particulier. Car le présent ressemble à un cauchemar sans fin, c’est à la Gauche de montrer l’issue, sur la base de ses valeurs historiques, pour aller à un avenir radieux pour tous les êtres vivants sur cette planète.

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Chasse à courre: communiqués d’AVA Compiègne dénonçant la préfecture de l’Oise

La préfecture de l’Oise refuse de protéger les habitants ?

La chasse à courre, en plus de la question animale, pose un véritable problème démocratique. Une bande d’aristocrates ou grands bourgeois néo-aristocrates se balade où elle veut, dans les forêts et les villages, aux dépens des habitants mis en danger, ou en tous cas fortement perturbés, jusqu’à chez-eux. Cela est particulièrement vrai en Picardie, où historiquement en France s’est développé une opposition démocratique et populaire face à la chasse à courre et ses nuisances multiples.

Les « affaires » se sont succédé ces derniers temps, jusqu’à un épisode particulièrement dramatique où un équipage a tué au fusil un cerf en plein milieu des habitations, en toute illégalité bien sûr. On pouvait s’attendre à ce que l’équipage soit lourdement sanctionné et mis de côté, pour manquement grave à ses obligations de sécurité, mais tel n’est pas le cas. La Préfecture de l’Oise l’a simplement suspendu deux semaines… avant même d’avoir entendu les propositions des opposants du collectifs AVA représentant les habitants. C’est un déni évident de démocratie, de la part d’une petite caste protégée par un système manifestement à son service.

Voici deux communiqués d’AVA Compiègne, présentant et dénonçant la situation.

13 janvier 2022 :

« 🚨 TIRS EN AGGLOMERATION ! « LA FUTAIE DES AMIS » S’EN TIRE AVEC 15 JOURS DE SUSPENSION !‼

« En cas de nouvel incident de chasse à courre, nous nous réservons le droit de leur infliger plus », déclare la Préfecture de l’Oise dans son communiqué. 🇫🇷 📜

🙅‍♀️ C’est une terrible désillusion pour les tous habitants qui subissent les méfaits de l’équipage DEPUIS 60 ANS : invasions de domiciles, de villes, accidents de voiture, animaux domestiques attaqués, chiens errants, violences… 🙅‍♂️

🙉 🙈 Les autorités n’ont même pas fait semblant d’écouter l’ensemble des points de vue : leur décision tombe la veille de notre rendez-vous avec eux, pour lequel nous avions préparé des dossiers et des pistes pour améliorer la vie des habitants et des animaux.

📯 🏰 Cet épisode confirme que la chasse à courre bénéficie du bloc uni des notables locaux et des autorités à leur service, et que la société civile est totalement écartée des choix politiques. 👑

Encore une fois, c’est le loisir d’une poignée d’individus qui l’a emporté sur les besoins urgents de toute une population en terme de sécurité.

Seule la mobilisation populaire peut changer les choses, même en occupant l’espace laissé vacant par les autorités dont la cécité est complice.

Il faut mettre fin à la chasse à courre, cette pratique barbare au dessus des lois !

✊ 🏡 🕊  »

14 janvier 2022 :

📯 CHASSE À COURRE : La Préfecture reçoit les témoins clé de l’incident, mais après la décision rendue… par « courtoisie » ! 🙈🏰

🤝 Après avoir décidé du sort de la chasse à courre ce mercredi avec les chasseurs à courre eux-mêmes, la Préfète de l’Oise dépêche aujourd’hui son directeur de cabinet pour recevoir AVA dans le cadre d’une simple « visite de courtoisie », après la bataille.

💐🍫C’est donc logiquement que nous avons troqué nos dossiers pour des fleurs et des chocolats, étant donné le cadre de ce rendez-vous et le peu de considération qu’ont montré les autorités pour les faits documentés et l’avis de leurs citoyens.

🧐 Ce dernier épisode démontre l’intégration totale des veneurs et de leur monde dans l’appareil d’Etat.
Nous apprenons par exemple à cette occasion qu’il existait, depuis septembre, un protocole tenu secret entre la chasse à courre et la Préfecture. Nous avons demandé, entre autres, sa publication immédiate dans une démarche de transparence démocratique.
Les règles ne peuvent pas être rédigées par les fauteurs de trouble eux-mêmes, aussi puissants soient-ils !

🏡📣 AVA continuera de représenter la population qui subit la chasse à courre, quitte à remplacer petit à petit l’Etat là où il ne représente plus que les intérêts d’une minorité destructrice.
🙅‍♀️🙅🙅‍♂️ Nous allons en ce sens organiser des réunions publiques afin que les gens décident et s’organisent efficacement eux-mêmes.

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Écologie

L’Union européenne envisage de classer le nucléaire comme énergie « durable »

Le nucléaire peut bénéficier d’investissements « écologiques» selon la Commission européenne.

La fission nucléaire est une horreur totale sur le plan écologique en raison de sa dangerosité. La moindre faille, comme à Tchernobyl en 1986 ou Fukushima en 2011, et c’est un désastre pour l’environnement, les animaux et les êtres humains pendant des années et des années. Cela bien sûr sans compter sur la question des déchets produits par la fission nucléaire dans les réacteurs, qui doivent être enfouis sous terre dans des sarcophages pour des centaines d’années au moins.

C’est pour cela que les mouvements écologistes dans les années 1970 se sont fortement opposés à l’énergie nucléaire et la construction de centrales nucléaires. La question du nucléaire est d’ailleurs directement à l’origine de l’engagement écologiste de nombreuses personnes, tellement cela représente quelque chose d’horrible sur le plan environnemental, mais aussi moral.

En Allemagne, le mouvement écologiste anti-nucléaire a été historiquement très fort, ce qui fait que le capitalisme allemand n’a jamais fondamentalement misé sur cette technologie, puis a finalement reculé sur la question après la catastrophe de Fukushima. D’ici à la fin de cette année 2022, il ne doit plus y avoir de centrale nucléaire en activité dans le pays. Trois réacteurs ont été débranchés le 31 décembre 2021, et il n’en reste plus que trois en activité dont le débranchement est prévu dans l’année.

Tel n’est pas le cas en France, pays d’« ingénieurs » s’imaginant au-dessus de la nature, où le nucléaire est massif et représente 70 % de la production d’électricité. Il y a 18 centrales totalisant 56 réacteurs nucléaires, pour une production de 379,5 térawatt-heure, ce qui rend le pays totalement dépendant à cette énergie.

De surcroît, l’objectif de la France (avec le gouvernement actuel, mais aussi pour la plupart des candidats à la présidentielle 2022) est justement de s’appuyer sur cette énergie nucléaire dans le cadre de la limitation des émissions de gaz à effet de serre, particulièrement de CO2. Il se pose toutefois un problème pour la France, qui est que le nucléaire n’est pas officiellement une énergie « verte », et que donc les investissements considérés comme « durables », « écologiques », « verts », ne peuvent pas être dirigés vers le financement du nucléaire.

Voilà pourquoi la Commission européenne, organe anti-démocratique par excellence, a dévoilé le 31 décembre 2021 un projet de labellisation « verte » pour le nucléaire, afin de classer les investissements dans les centrales nucléaires comme « durables ». Le texte affirme ainsi qu’il est « nécessaire de reconnaître que les secteurs du gaz naturel et l’énergie nucléaire peuvent contribuer à décarboniser [SIC] l’économie de l’Union européenne », avec comme objectif de diriger les investissements « durables » vers de nouvelles centrales nucléaires.

Le nucléaire est donc amené à se développer dans les vingts prochaines années, et cela au nom de la lutte contre le réchauffement climatique… C’est un véritable désastre, mais quasiment personne n’en parle, alors que les « députés » européens sont censés en débattre et voter ce texte d’ici à la mi-janvier.

L’Allemagne, avec sa coalition politique « tricolore » où les « Verts » ont une place importante, critique forcément cette option, crédibilité oblige. Le vice-chancelier Robert Habeck accuse la Commission européenne de « greenwashing, en prétendant appliquer une politique verte, pour couvrir en réalité des pratiques destructrices pour l’environnement ». C’est également la position de l’Autriche, où le nucléaire est constitutionnellement banni. Mais cela ne fera pas le poids en raison de la force de la France sur cette question, accompagnée d’autres pays telles la Pologne ou la République Tchèque.

La question du nucléaire est d’ailleurs symptomatique de l’état de décomposition sociale et culturelle des forces vives du pays en France, particulièrement de la classe ouvrière. Car le PCF et la CGT ont été dans la seconde partie du XXe siècle d’ardents accompagnateurs et défenseurs de l’industrie nucléaire. En fait, en France personne n’en a rien à faire, malgré que la consommation électrique de chaque habitant, selon les chiffres d’EDF, produit près de 2 kg de déchets radioactifs par an… On imagine que les Français prêteraient plus d’attention à la question si ces déchets devaient être enfouis dans leur propre jardin, eux qui sont si attachés à leur rêve pavillonnaire petit-bourgeois et leur vie bien tranquille.

En attendant, l’Union européenne s’apprête à favoriser un choix déterminant pour les prochaines décennies, alors que le nucléaire est déjà ultra-dominant et qu’il sera très difficile d’en sortir.

C’est tellement un désastre que la Commission européenne se moque ouvertement du monde dans son texte avec de prétendus gardes-fous écologiques. Il est expliqué qu’une centrale nucléaire ne sera considérée comme « verte » uniquement si elle dispose « d’un plan, de fonds et d’un site pour éliminer en toute sécurité les déchets radioactifs ». Quelle blague, comme si des centrales nucléaires étaient construites sans prétendre à « régler » la question des déchets. C’est là une totale langue de bois.

Jamais une Gauche authentique, viscéralement attaché aux intérêts fondamentaux du peuple et consciente de la Nature, n’aurait pu laisser faire en France une telle hégémonie du nucléaire. Il est grand temps de faire le ménage pour laisser place à une nouvelle génération de gauche, à la vraie Gauche, celle s’appuyant sur ses valeurs historiques, qui se donnera pour mission essentielle de démanteler cet immonde appareil techno-industriel du capitalisme triomphant qu’est l’industrie nucléaire.

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Écologie

Chroniques de la décadence : « les animaux ne sont pas mes camarades »

La crise généralisée du mode de production capitaliste a ceci de fascinant qu’elle force les idéologies les plus délirantes, les plus libérales, à dévoiler toujours plus leur véritable visage. Elles ne prennent de moins en moins de détour, se font toujours plus anti-universelles, bref : elles sont l’expression d’une classe en pleine décadence qui tente d’engloutir toute la société, toute la vie sur Terre avec elle dans sa chute.

Prenons un exemple tiré du site paris lutte infos (« Site coopératif d’infos et de luttes Paris – banlieue »), plateforme d’une ultragauche sans saveur, sobrement intitulé « Des droits pour les trans et les autres minorités sociales avant les animaux ».

Résumons.

La position défendue est que l’antispécisme est « une lutte de privilégiées » qui n’exigeraient que des changements juridiques pour les animaux ce qui invisibiliseraient les luttes des « minorités sociales » :

« De façon plus générale, exiger des droits pour les animaux alors que des minorités sociales ne disposent pas du même traitement juridique et sociale que les classes privilégiées, c’est juste incompréhensible. »

Mais surtout, cela n’apporterait rien aux minorités opprimées si chères au post-modernisme :

« Mais ça nous apporte quoi dans nos luttes ? Ça va m’apporter quoi en tant que meuf trans ? »

Notons au passage que titre mentionne les « autres minorités sociales » mais dépasser le « moi, moi, moi et encore moi » est visiblement toujours aussi difficile pour l’activisme trans. Même les théories racialistes post-modernes ne sont que des amis de seconde zone, vite mises de côté. Quel bel exemple de solidarité entre petit-bourgeois décadents.

Antispécisme et turbo-capitalisme trans

Le seul point que l’on peut concéder à l’auteur est que l’antispécisme est bien une arnaque.

Seulement, sa critique est celle d’un ultra-libéral qui considère que les militants antispécistes ne sont pas suffisamment décadents et narcissiques à son goût.

Il faudrait toujours inclure les autres, « intersectionnaliser » les luttes. Pourquoi ? Pour ne pas invisibiliser les différentes minorités opprimées. Demander à donner des droits aux animaux (ce qui une vision antispéciste, la véritable question est de défendre la Nature), reviendrait à nier la réalité qui est que des humains n’ont pas les mêmes droits que les autres (on attendra en vain des exemples de l’auteur). On notera au passage que l’inverse n’est pas vraie : demander que les luttes anti-racistes ou pro-trans prennent en compte la souffrance des animaux serait une insulte. En clair : moi, moi, moi et toujours moi. Le narcissisme de l’activisme trans ne connaît pas l’indécence.

Après être passés en force au sein de mouvements féministes, nos chers activistes trans ont décidé qu’il était temps de passer à la vitesse supérieure et s’attaquer aux animaux. Retirez cette Nature que je ne saurais voir.

Ce texte est tout simplement l’expression de ce besoin : l’antispécisme n’est pas visé en soi, il est attaqué parce qu’il prétend défendre les animaux. Son tort est de prétendre s’intéresser à la Nature en définitive (chose qu’il ne fait absolument pas en réalité), chose inconcevable pour l’ultra-libéralisme porté par les trans.

« Les animaux ne sont pas mes camarades »

« Donc voilà. Les animaux ne sont pas mes camarades. Mes sœurs et frères trans et non-binaires oui. Je lutte pour la reconnaissance de notre existence et pour notre survie collective. J’ai des priorités qui vous dépassent, comme beaucoup d’autres catégories sociales. »

Près de deux millions d’animaux sont torturés chaque année en France dans des laboratoires… mais ce n’est rien à côté de ce que doit endurer cet homme. Et ne parlons même pas de l’oppression inhumaine et multi-centenaire (millénaire ?) envers les personnes non-binaires.

La souffrance des personnes trans devient l’horizon indépassable, la seule cause véritable.

« Pleurer devant une photo de cochon mort comme si c’était une personne égale à nous, et ne pas le faire quand une de mes sœurs met fin à ses jours, comment je suis sensée le prendre ? Comment les personnes trans’ doivent le prendre ? Votre sainte moralité nous demande d’encourager une législation juste et égalitaire avec les autres espèces. Est-ce que c’est une mauvaise blague ? »

L’auteur utilise ici la même rhétorique que les défenseurs de la vivisection : un animal face à un être humain. Les souffrance des deux mises en correspondance. Il faut être tombé bien bas dans l’indécence pour écrire de telles phrases.

La réalité n’est pas un cochon mort pour un homme qui se suicide, mais plus de 20 millions de cochons tués chaque année après une vie plus ou moins proche de l’enfer contre… quelques personnes ? quelques dizaines de personnes ? qui se suicident par an.

Les premiers n’ont aucune chance de s’en sortir, tandis que les seconds auraient pu être pris en charge et accompagnés convenablement… si des associations et divers militants ultra-libéraux ne leur avaient pas remplis le crâne d’idées délirantes.

Ces deux situations n’ont donc tout simplement rien à voir, encore faut-il être capable d’un minimum de compassion pour le comprendre.

Les pauvres cochons morts sont littéralement partout dans la France du XXIe siècle. Les hommes persuadés d’êtres des femmes et qui se suicident, non. Tous ont le droit a une vie digne, mais il est ignoble d’exiger que les seconds occupent le premier plan. La compassion ne se choisit pas, elle est un mouvement naturel… et c’est là tout le problème de l’auteur : à force de nier à tout prix la Nature, on en vient étranger à l’idée même de compassion, pourtant si simple.

Pour archive, le texte original :

« Des droits pour les trans et les autres minorités sociales avant les animaux

Publié le 30 novembre 2021

Cette brève analyse fait suite à mon écoute du 77e podcast de Kiffe ta race qui m’a vraiment parlé. J’avoue que depuis des années de végétalisme, j’avais toujours ce sentiment de gêne en écoutant et militant avec des antispécistes. J’avais vraiment l’impression de perdre mon temps et d’être perdu par des discours qui s’essayaient au décolonialisme et à l’intersectionnalité, mais de façon presque perverse. C’est comme si on essayait de montrer aux minorités leur intérêt à adhérer à l’antispécisme. Je vais exposer ici pourquoi je pense que l’antispécisme ne peut pas parler à des classes et catégories sociales, tout simplement parce qu’on a pas votre temps.

La frontière incomprise entre l’antispécisme et le corps

Pendant des années, je me suis coltiné des textes de cis-gars blancs hétéros sur la question du droit animal et de l’éthique. Qu’est-ce que c’était chiant … Dans le 77e épisode de Kiffe ta race, Myriam Bahaffou nous explique que l’antispécisme, dans son corpus idéologique, se complaît avec du droit. En effet, les principallaux colporteurices conçoivent une idéologie principalement tournée vers l’espace universitaire, en invoquant des mots déconnectés comme « dignité » ; « égalité » ; « liberté » ; sentience » ; etc., dans l’espoir de pouvoir produire une révolution culturelle en accord avec une vision très idéaliste d’un monde sans exploitation d’aucune sorte envers les animaux non humains.
Bon. Personnellement, je dis go, mais, y a un hic !

Tout comme l’a bien expliqué Myriam Bahaffou, on va essayer de créer des analogies entre la situation animale avec la situation des personnes se situant dans le spectre de la race. Les personnes qui en sont les distributeurices vont malhonnêtement assembler des images, dans une démarche anachronique et préjudiciable, dans le but de faire dans le buzz, sans jamais militer contre le racisme. J’ai jamais vu un post dans un groupe Facebook d’antispéciste qui proposaient d’aller à un rassemblement antiraciste. Et ce serait vraiment bizarre en vérité, et je pense que je serais ironiquement la première à incendier la banderole.
Et ce genre d’analogie touche aussi aux luttes féministes, queer, etc. Au point où on en est …

Cette analogie entre littéralement l’esclavage et le traitement systémique des animaux domestiques est préjudiciable à mon sens car elle ne prend pas en compte le contexte historique de l’animalisation d’un corps humain. Et peu importe, le problème va au-delà et ce n’est certainement pas à moi d’en parler.
Le podcast Afro-écologiste montre bien que le végétarisme et le végétalisme ne sont pas, en tant que régime comme on le conçoit en Occident, une invention blanche. Chaque personne vit ce régime, à travers son corps et/ou sa culture, de manière singulièrement différente. C’est pour moi quelque chose qui doit intégrer la conception qu’on se fait du veganisme, et à côté, de l’antispécisme qui en tant qu’idéologie comme une autre, se construit dans un contexte social et spatial. Actuellement, l’antispécisme ne peut pas être imposée ou devenir hégémonique. Elle est construite avec un corpus militant qui ne considère pas les intérêts divergents entre les catégories et classes sociales, condamnée à rester une lutte de privilégiées.

Nonobstant les limites matérialistes de l’antispécisme, n’en demeure pas moins que sa nature juridique désirant un véritable changement légal (et social) d’individus non humains se suffit à elle-même. On va pas se mentir.
Je suis en total désaccord avec le fait d’accorder des droits dans l’immédiat.
Pourtant je suis végétalienne depuis des années. Cependant, étant donné que ce discours juridique est propagandé par des personnes appartenant aux classes sociales privilégiées, ça montre dans un premier temps que la construction épistémologique est totalement biaisée.
Aussi, ces personnes (à moins qu’elles soient des femmes qui vivent certaines formes de sexisme), admettent aujourd’hui que tout le monde n’est pas égal•e devant la loi, mais [!] refusent dans le même temps d’intersectionnaliser (donc revoir/corriger) l’approche antispéciste ; et dans le même temps invisibilisent des situations sociales bien réelles. La violence de la police pour certaines catégories de personnes, et en ce qui me concerne, la transphobie régulièrement expérimentée dans tous les champs de ma vie.
Je m’en contre carre que vous vous disiez queer-friendly, trans friendly, antiraciste, antivalidiste si vous restez dans un entre-vous. On se croirait sur un profil Okcupid … C’est malencontreusement ce qu’il se passe : l’idée c’est de massifier en charmant les nouvellaux, en promettant un cadre de lutte faussement inclusif pour la grande majorité des collectifs.

De façon plus générale, exiger des droits pour les animaux alors que des minorités sociales ne disposent pas du même traitement juridique et sociale que les classes privilégiées, c’est juste incompréhensible.
Jamais je n’oserais parler d’antispécisme dans mes cercles trans. Mais mon dieu j’aurais tellement honte. Ce serait indécent. Toutes les semaines, je vois différents profils de femmes trans, et clairement je suis pas la plus à plaindre. Certaines sont dans une précarité alarmante. Elles ont d’autres soucis à régler. Et même si je ne suis pas la seule personne trans’ à être végétalienne/antispéciste, je suis persuadée que ce n’est pas dans notre intérêt que de demander des droits pour les animaux si on ne se bat pas pour nous. Et personne ne le fera à part nous-même, comme d’habitude depuis le commencement des mouvements LGBTQI+.
La conséquence de quémander des droits pour les animaux, sans réelle alliance ou complicité intersectionnelle, c’est partir du constat que tout le monde a les mêmes droits. C’est pas très anarchiste. Des fois j’ai juste l’impression que beaucoup sont là parce que c’est plus facile de lutter dans les milieux antispécistes. On a pas à rendre de compte aux victimes du spécisme, contrairement à d’autres luttes qui concernent notre espèce ; et où repositionner sa personne via le prisme du corps demande un investissement intellectuel et matériel plus conséquent et concret.

Chaque corps n’a pas le même rapport avec l’antispécisme et je suis convaincue que cette idéologie est fondamentalement incapable de s’intégrer dans la société, globalement. À la limite, parler de veganisme est bien plus compréhensible et prend tout son sens si on considère comme l’a montré le podcast Afro-écologiste que beaucoup de cultures ont leurs héritages végétariens/végétaliens qu’on invisibilise beaucoup dans la culture française, qui est très carnée.
La lecture de la Puissance des mères de Fatima Ouassak m’a été profitable pour comprendre que le végétarisme était quelque chose qui était compris différemment selon les espaces géographiques : certaines villes comme Nanterre ne proposent pas des aliments convenables dans la cantine des écoles. D’où le fait que des parents exigent des aliments plus sains pour leurs enfants : des légumes, et pas de la viande recomposée qui donne le cancer et un goût amer avant le cours d’SVT.
Aussi, je vois de plus en plus d’ouvrages, d’articles ou des mots d’ordre qui tentent de faire des corrélations entre antispécisme/féminisme (C. Adams), antispécisme/queer, antispécisme et anarchisme. Vraiment, je me pose vraiment une question et je ne pense pas être la seule : vous cherchez à faire quoi en fait ? Certes ça peut apporter une perspective différente dans le regard qu’on a envers le corps animal, et comment on peut imbriquer différentes formes d’exploitation et de domination qui peuvent utiliser des procédés semblables envers différentes catégories de victimes. C’est aussi quelque chose d’utile d’un point de vue décolonial pour montrer les conséquences de la destruction de la faune et de la flore locale des anciennes colonies, et la transformation de l’agriculture mondialement. Chouette. Vous n’avez rien inventé.
Mais ça nous apporte quoi dans nos luttes ? Ça va m’apporter quoi en tant que meuf trans ? Est-ce que ça va me permettre d’accéder à la PMA ? Est-ce que ça va me permettre d’avoir accès à des soins sans risques et sans être obligée de prendre des hormones toute seule clandestinement ? Est-ce que ça va me permettre de ne pas connaître le chômage ? Est-ce que ça va me permettre de ne pas connaître l’abandon familial ? Est-ce que ça va me permettre de ne plus être reconnue comme malade aux yeux de la psychiatrie ? Est-ce que je vais pouvoir réapproprier les moyens de productions médicaux pour avoir accès à des soins psy, chirurgicaux, hormonaux ? Est-ce qu’on va pouvoir bouleverser la binarité et le patriarcat ? Est-ce que ça va me permettre de ne plus avoir peur dans l’espace public de peur de me faire harceler ou bien pire ?
C’est une vraie question.
Et ça va apporter quoi à d’autres minorités sociales ?
Pourquoi faire un cortège antispéciste à la Pride ou à la marche contre les violences sexistes ?
Pourquoi vous cherchez à imposer une place qui n’est pas la vôtre ? Restez à votre place. Faire des corrélations épistémiques dans le but de séduire, et pour réclamer des droits, c’est consternant. C’est encore une forme de privilège que de pouvoir faire ça.

Donc voilà. Les animaux ne sont pas mes camarades. Mes sœurs et frères trans et non-binaires oui. Je lutte pour la reconnaissance de notre existence et pour notre survie collective. J’ai des priorités qui vous dépassent, comme beaucoup d’autres catégories sociales.
Pleurer devant une photo de cochon mort comme si c’était une personne égale à nous, et ne pas le faire quand une de mes sœurs met fin à ses jours, comment je suis sensée le prendre ? Comment les personnes trans’ doivent le prendre ? Votre sainte moralité nous demande d’encourager une législation juste et égalitaire avec les autres espèces. Est-ce que c’est une mauvaise blague ?

Railey

Note

Peu importe que vous vous habillez en noir pour certain-es. Votre incohérence idéologique avec des cercles de gauche nous laisse malgré vous à la marge de vos mouvements. C’est triste de dire les choses comme ça mais on a rien à y gagner. Durant toutes mes participations à des actions de libération et de visibilité, j’ai vraiment eu ce sentiment récurrent de perdre mon temps.
Je reste végétalienne dans la pratique, et antispéciste de loin, mais avec une touche de critique qui je pense ne ferait pas de mal pour essayer de construire des socles idéologiques qui ne soient pas blessant pour certaines personnes qui s’auto-excluent de beaucoup de cercles du mouvement.

RIP L’Université d’Eté de la Libération Animale qui a été le seul espace à nous considérer véritablement. »

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Écologie

Une question végane: « If it were you » (Si c’était toi)

Une réflexion de fond sur le véganisme.

Il y a eu une mode vegan qui s’est calmée il y a peu. Elle a consisté en une vague de personnes découvrant littéralement le véganisme pour la plupart. Certaines, peu sincères, ont alors claironné à tout va qu’une révolution végane était en marche, que le sort des animaux en France allait s’améliorer rapidement. Alors que les abandons continuaient et continuent d’exploser… et que le mode de vie des Français par rapport aux animaux n’a nullement changé.

En bref, beaucoup de vaines prétentions. Et beaucoup de personnes sincères happées par un militantisme et une culture quasi-inexistants mais qui ont réussi à faire beaucoup de bruit, pour si peu.

Il y a d’un côté L214 qui a profité d’un afflux massif de militants qui sont allés d’associations en associations, sans aucune base solide : aucune culture, aucune morale, rien. Simplement du militantisme d’intérimaire. De l’autre, s’est formée une sorte de maladie infantile : des références universitaires et des déclarations aussi creuses que prétentieuses, doublées d’une radicalité de façade.

La question qui se pose à l’humanité est pourtant très simple : c’est celle du rapport aux animaux et plus généralement à la vie.

Mais ces deux tendances « neo-vegan » passent leur temps à la contourner, à inventer des concepts toujours plus délirants, à toujours plus se mettre en scène… Tout cela pour quoi ? Se mettre en avant ? Exister socialement ?

« If it were you » (Si c’était toi)

Il est une chanson à la fois dure dans la réalité qu’elle décrit, mais en même temps qui réussit à appeler à la compassion la plus naturelle qui soit : « et si c’était toi à la place de cet animal ? ».

La chanson raconte la vie de souffrance d’un animal prisonnier d’un laboratoire, torturé par des barbares qui n’ont de scientifique que le nom. Au cours de celle-ci, vient donc naturellement la question : si tu étais à ma place, te soucierais-tu de l’opinion publique ou d’un quelconque mouvement ? Ou bien n’aurais-tu qu’une seule envie : que quelqu’un te sorte de cet enfer, par tous les moyens ?

Cette chanson de xTrue Naturex a dix ans cette année et si les personnes qui étaient déjà vegan à ce moment-là n’ont pas nécessairement entendu parler de ce groupe, elles comprendront la nature du débat. Tandis que les personnes devenues vegan suite à la mode des années 2015-2020 seront incapables, pour la plupart, d’en saisir l’approche.

Bien entendu, tous diront que c’est très beau, très touchant, etc. mais sans être en mesure de comprendre que la teneur de la chanson est diamétralement opposée à la leur : pas de veillée devant des abattoirs, pas de happenings macabres avec des animaux morts dans les bras (tués une deuxième fois donc), pas d’actions coup de poing relayées à visage découvert sur tous les réseaux sociaux, rien de tout cela… seuls comptent les animaux et leur libération.

Pas de place pour l’opportunisme

A l’heure où les prétentions de nombreuses structures ne tiennent plus, à l’heure où tous les opportunistes essaient d’exister politiquement sur le dos des animaux, il est important de rappeler cette vérité très simple : seuls comptent les animaux concrètement, et pas en tant qu’abstraction théorico-intellectuelle.

Les vidéos chocs ne sauvent aucun animal. Devenir vegan, en soi, ne sauve aucun animal. Ouvrir un restaurant vegan, en soi, ne sauve aucun animal. Les concours d’ego sur les réseaux sociaux ne sauvent pas d’animaux et sont en plus pure vanité.

En revanche, adopter un animal abandonné, c’est sauver une vie. Donner de son temps pour nourrir, attraper et soigner des chats errants, c’est sauver des vies. Donner de son temps dans un refuge, c’est permettre à la structure de continuer à sauver des vies. Libérer un animal prisonnier d’un laboratoire, c’est le sauver de l’enfer.

A la Gauche d’être à la hauteur des enjeux de notre époque et relever le drapeau de la civilisation : en finir avec les abandons, en finir avec la barbarie dans les laboratoires. Seuls comptent les animaux et leur vie concrète.

Voici la chanson, suivie des paroles accompagnées d’une traduction :

Born into a cage to die.
Né dans une cage pour mourir.

And your first memories are being crowded together with your family.
Et tes premiers souvenirs sont entassés avec ta famille.

All you know is that the incessant, florescent lights.
Tout ce que tu connais, c’est les lumières fluorescentes incessantes.

They burn your tiny, sensitive eyes.
Ils brûlent tes petits yeux sensibles.

And upon reaching size, you’re lifted by cold hands
Et en atteignant la taille voulue, tu es soulevé par des mains froides

To a new world of pain and fear.
Vers un nouveau monde de douleur et de peur.

And in the light the needle stabs in like being cut with a knife.
Et à la lumière, l’aiguille s’enfonce comme si c’était un couteau qui te coupe.

And you scream and you pull against your abusers hands, but there is no doing.
Et tu cries, et tu tires contre les mains de ton agresseur, mais il n’y a rien à faire.

And the pain feels like it will surely kill you as your family dies.
Et la douleur donne l’impression qu’elle va sûrement te tuer comme ta famille est morte.

What would you want someone to do for you; if this was the living hell you were forced to endure
with no way out?
Que voudrais-tu que quelqu’un fasse pour toi ; si c’était l’enfer que tu étais obligé d’endurer
sans issue ?

Your blood stains on this metal cage and you try to catch your breath.
Ton sang tache sur cette cage métallique et tu essayes de reprendre ton souffle.

But the injection seems like a lethal one and you’re suffocating to death.
Mais l’injection semble mortelle et tu es en train de mourir par suffocation.

But as your vision blurs you see the others peering at you through their bars.
Mais alors que ta vision se brouille, tu voies les autres te regarder à travers leurs barreaux.

You can smell the fear that permeates the air,
Tu peux sentir la peur qui imprègne l’air,

You pray for this nightmare to be over.
Tu pries pour que ce cauchemar se termine.

But as your body writhes you lay curled with clenched eyes wishing for the end.
Mais alors que ton corps se tord, tu es allongé, les yeux fermés, souhaitant la fin.

But these horrors persist with nowhere to run, they don’t call it torture it’s vivisection.
Mais ces horreurs persistent sans nulle part où aller, ils n’appellent pas ça de la torture : c’est de la vivisection.

What would you want someone to do for you; if this was the living hell you were forced to endure with no way out?
Que voudrais-tu que quelqu’un fasse pour toi ; si c’était l’enfer que tu étais obligé d’endurer
sans issue ?

Would you care about a movement, would you care about public opinion, would you care about anything?
Te soucierais-tu d’un mouvement, te soucierais-tu de l’opinion publique, te soucierais-tu de quelque chose ?

Or would you only focus on your liberation by any means?
Ou te concentrerais-tu uniquement sur ta libération, par tous les moyens ?

And what would you want someone to do for you if this was the living hell you were forced to endure with no way out?
Que voudrais-tu que quelqu’un fasse pour toi ; si c’était l’enfer que tu étais obligé d’endurer
sans issue ?

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Écologie

36 heures de jeu vidéo pour la Fondation 30 millions d’amis

« Game 4 Animals est le premier événement solidaire 100% dédié à la cause animale »

Les refuges animaliers ont énormément besoin de soutien, notamment financier. La Fondation 30 millions d’amis, qui aide financièrement de nombreux refuges animaliers indépendants en France, organise donc régulièrement des collectes de fonds pour cela.

L’année dernière, elle avait mis en place l’opération « Les justiciers du cœur », réunissant six joueurs de jeux-vidéos ayant un public important sur internet, dans le but d’appeler aux dons. L’opération est renouvelée cette année, avec une journée finale ce dimanche 13 décembre 2021 (une première partie le matin et le début d’après-midi, puis une séquence finale de 20h à minuit).

L’idée est que des joueurs habituellement suivis pour leurs performances à des jeux vidéos divers, jouent cette fois dans le but de récolter des dons. Dans la soirée du samedi, il y avait déjà 77 000 euros de dons récoltés.

Voici le lien pour suivre en directe la journée de dimanche et participer financièrement :

https://justiciersducoeur.live/

cliquer sur l’une des cartes pour avoir le flux vidéo (choisir la carte « Justiciers du coeur » pour suivre le principal canal)

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Écologie

Déchets nucléaires militaires : ICAN France et l’Observatoire des armements publient une étude

La bombe nucléaire produit des déchets nucléaires en permanence.

C’est un aspect très peu connu, voir pas connu du tout, de l’arme atomique. Même si elle n’est pas utilisée directement, elle est active. Les missiles sont là concrètement et produisent des tonnes de déchets nucléaires.

L’ICAN France et l’Observatoire des armements ont publié une étude très fournie à ce sujet, appelant à un indispensable débat démocratique sur cette question opaque.

Il est expliqué que, « officiellement », « déjà 150 000 m3 déchets radioactifs ont été produits lors du développement, de la fabrication, des essais, du déploiement, du démantèlement d’armes nucléaires, comme des bâtiments à propulsion nucléaire et des installations afférentes à la construction de cet arsenal atomique. »

Cette étude est une contribution très importante, tant écologiquement que démocratiquement. De plus, elle souligne très bien le fait que la France n’est absolument pas engagée dans un quelconque processus de recul quant à cette arme inhumaine et barbare qu’est la bombe atomique.

Voici ce rapport :

Déchets nucléaires militaires : la face cachée de la bombe atomique française

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Écologie

Vidéo « Une semaine au refuge de Morainvilliers »

Une présentation de l’activité du refuge.

Le refuge de Morainvilliers en Île-de-France relève de la Fondation Assistance aux Animaux.

Rappelons que tous les refuges et centres de soin n’ont pas les moyens de faire ce genre de vidéos et de les diffuser, et qu’ils n’ont pas à le faire en raison de leurs priorités. C’est à vous de faire le pas dans l’empathie et d’aider les animaux et également les gens des refuges, qui sacrifient le plus souvent leur vie au service de la compassion. Et dans le soutien apporté, le travail difficile moralement, physiquement, matériellement… implique de savoir mettre son ego de côté, pour ne pas devenir une partie du problème au lieu d’une partie de la solution.

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Écologie

La loi contre la maltraitance animale est un échec au sujet des cirques

Les animaux dans les cirques c’est fini, mais en fait non.

La loi contre la maltraitance animale a finalement été adoptée définitivement, après avoir fait l’habituelle navette entre l’Assemblée nationale et le Sénat. Nous présentions cette loi lors de sa première adoption en janvier dernier dans l’article « L’Assemblée nationale adopte une petite loi pour les animaux ».

Cette loi ne changera pas grand-chose, même si elle est évidement une petite avancée sur quelques sujet. Toutefois, ce n’est pas le cas à propos de la présence des animaux sauvages dans les cirques. La loi a été présentée par beaucoup de personnes, dont les élus de la majorités qui en sont à l’origine, comme une grande avancée. En gros, il est laissé entendre que les animaux sauvages dans les cirques, c’est enfin fini.

Tel n’est pourtant pas le cas. Déjà, car tout cela va prendre du temps. Il faut attendre au moins sept ans avant que les cirques n’aient vraiment plus le droit de mettre en scène ces animaux… Si la loi n’est pas suspendue ou contournée d’ici là.

Mais surtout, il y a une « subtilité » dans la loi… Seuls les cirques itinérants sont concernés par l’interdiction. Autrement dit, il suffira d’être installé fermement quelque part pour continuer à martyriser des lions, de singes, des hippopotames pour de soit-disant spectacles.

C’est terrible, car on a en apparence une grande avancée pour les animaux, mais en réalité ce n’est qu’une modernisation de la maltraitance animale.

Les cirques nomades sont inévitablement un enfer pour les animaux sauvages et il était évident qu’il n’y avait pas grand-chose à aménager de ce côté là en raison de la complexité inhérente à l’itinérance. Mais plutôt que d’aller véritablement dans le sens des animaux en interdisant purement et simplement les cirques, la loi va en fait servir à moderniser ce business, en obligeant de nouvelles normes pour des cirques sédentaires et en prétendant que celles-ci sont bien pour les animaux sauvages.

Voilà un terrible piège, car il sera d’autant plus difficile d’accéder à une véritable libération pour les animaux des cirques, étant donné que leurs bourreaux pourront prétendre respecter de nombreuses règles nouvelles et prendre vraiment « soin » de « leurs » animaux.

Cela signifie également une autre chose, vraiment terrible. Si les animaux sauvages sont interdits dans les cirques, on pouvait imaginer que ceux-ci allaient forcément être recueillis par des sanctuaires, comme par exemple « Elephant Haven » en Haute-Vienne. Ce n’est pas du tout le cas, les cirques bourreaux pourrons continuer à garder « leurs » animaux, du moment que c’est une installation fixe et non nomade.

De telles installations existent déjà, comme par exemple le Jungle Park près de Nice qui appartient au cirque Medrano, comme le rappelle la porte-parole de l’association One Voice, à la pointe du combat sur ce sujet, qui a justement réussi à faire fermer ce site, mais qui ne pourra pas tous les faire fermer.

D’ailleurs, du côté de One-Voice, il n’y a aucune illusion quand à cette loi qui est un véritable échec sur le sujet des cirques :

« Il y a trop de failles dans ce texte catastrophique »

« On ne peut pas parler de loi de protection animale quand certains cirques peuvent continuer d’exploiter des animaux sauvages ! Des tigres et des lions vont rester aux mains de dresseurs qui vont se sédentariser, certains le font déjà. Dire que c’est une grande avancée : non. C’est un premier pas. »

D’après le ministère de la Transition écologique, ce sont actuellement 800 animaux sauvages, dont 8 éléphants, qui sont emprisonné et forcés à se donner en spectacle pour des cirques. C’est énorme, et inadmissible. La société française est complètement à la traîne sur cette questions, en raison des mœurs libérales du pays et d’un mépris culturel vis-à-vis de la vie animale très ancré dans les mentalités.

Les animaux ont besoin d’une véritable révolution culturelle pour que les choses changent vraiment, sinon le piège continuera à se refermer sur eux avec des petites avancées, qui sont en fait surtout des modernisations… servant à continuer à les maltraiter.

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Écologie

COP26 : l’humanité fonce dans le mur et assume

Le réchauffement climatique au delà de 2°C ne sera pas empêché.

La COP26 n’est pas un échec, car il n’y avait rien à en attendre. Cela fait longtemps que l’humanité a laissé de côté la prise de conscience nécessaire quant au réchauffement climatique ; on est bien loin des auto-satisfactions à l’issue de la COP21 à Paris en 2015, que la COP26 était censée poursuivre.

La Conférence de Glasgow de 2021 sur les changements climatiques, qui s’est terminée dimanche 14 novembre, n’aura été que la chambre d’enregistrements des reculades et de l’absence d’ambition d’États en concurrence, en compétition. Les différentes discussions sur un accord n’ont jamais approché la possibilité (théorique) de restreindre le réchauffement climatique à +2°C (par rapport à l’ère pré-industrielle). Rappelons que la conférence de Paris en 2015 prétendait pouvoir viser une limitation du réchauffement climatique à +1,5°C.

Pourtant, pendant cinq ans rien a été fait, comme nous le constations en 2020 (« COP21: cinq ans déjà qu’il ne se passe rien pour la planète Terre« ).

En réalité, l’humanité est enferrée dans le capitalisme, et le capitalisme, par nature, rend impossible toute organisation à l’échelle mondiale pour aller dans un sens collectif, décidée de manière rationnelle. Il y a ici une contradiction terrible. La COP26, comme les nombreuses COP avant elle, est une sorte de grande réunion d’experts et de représentants d’États. Les premiers savent très bien les problèmes et ont une idée très précise de ce qu’il ne faut surtout plus faire, tandis que les seconds n’envisagent les choses que par la concurrence économique et la course à la consommation, et ils sont donc obligés de faire en sorte que tout continue comme avant.

Un des faits marquants de la COP26 a d’ailleurs été la lutte acharnée de la part de la Chine et de l’Inde pour ne surtout pas aborder la question de la fin du charbon, qui est extrêmement pollueur et surtout émetteur de gaz à effet de serre. Ces deux pays ont finalement réussi à empêcher le mot de « sortie » du charbon dans l’accord, pour ne faire parler le document que de « réduction »… Ce qui a donné lieu à une scène pathétique avec Alok Sharma, le président la COP26, présentant en larmes ses « excuse au monde », comme si cela changeait quoi que ce soit à l’immensité du problème.

Pathétiques également sont les propos de Boris Johnson, le chef du gouvernement britannique, qui sait très bien qu’il ment en affirmant :

« Il est incontestable que Glasgow a sonné le glas de l’énergie au charbon. C’est une réalisation fantastique et ce n’est qu’une parmi tant d’autres à la COP ».

Tout ceci est faux, mensonger, car les États ne se sont engagé à rien concrètement, et ils sont venus à Glasgow en sachant pertinemment qu’il n’en sortirait rien de contraignant. De toutes façons, la crise mondiale du capitalisme due à la pandémie va pousser encore plus les uns et les autres vers la concurrence économique… et la guerre. Tous les prétextes seront bons pour accuser le voisin de ne pas faire d’effort et en profiter pour dire qu’il n’y a pas de raison de ne pas faire pareil en continuant ses émissions de CO2.

On pouvait déjà le savoir, mais c’est maintenant une certitude. Le problème soulevé par le réchauffement climatique est insurmontable pour l’humanité, tant qu’elle n’aura pas changé radicalement sa perspective.

Il ne s’agit pas seulement de prétendre à des énergies plus « propres » ou à des productions moins « carbonées », tout en critiquant l’Inde et la Chine qui continuent avec le charbon. Tant que les villes continueront à s’étaler, que les gens accepteront de vivre à des kilomètres et des kilomètres de leur lieu de travail où ils se rendent absolument en voiture, qu’ils n’envisageront pas Noël ou les anniversaires sans des orgies de cadeaux aussi futiles que polluants, etc., qu’ils ne remettront pas en cause leur rapport aux animaux et à la Nature en général, alors rien ne changera.

Et donc, rien ne change. L’humanité fonce dans le mur, en toutes connaissance de cause, et n’est même plus capable de faire semblant de résoudre le problème. L’année 2020 a été catastrophique en termes de réchauffement climatique, mais tout le monde s’en fiche.

Le « Pacte de Glasgow pour le climat » est ainsi une coquille vide, une honte pour l’humanité, témoin du rapport destructeur à une planète Terre martyrisée.

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Écologie Planète et animaux

La ligne flexitarienne de l’industrie de la viande

Elle est en phase avec le libéralisme.

Alors que l’Union européenne vient d’autoriser l’utilisation du criquet migrateur comme aliment pour les humains, il y a lieu de saisir la stratégie de l’industrie de la viande, qui a su parfaitement s’adapter à l’émergence de la contestation de la condition animale. En effet, alors que le véganisme était initialement portée par une frange marginale, isolée et contestatrice, une nouvelle génération vegan façonnée par le capitalisme a émergé, emportant tout sur son passage.

L’industrie de la viande a alors réagi conformément à la capacité du capitalisme de tout intégrer du moment qu’il y a des bénéfices possibles. Des grandes marques de viande ont commencé à produire des aliments végétaliens simili-carnés, arguant du fait qu’il faut de tout pour faire un monde et également pour neutraliser toute contestation en l’intégrant sous le grand drapeau du flexitarisme.

Le site ID a décidé d’interviewer à ce sujet Marc Pagès, directeur général d’Interbev (association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes), n’hésitant pas à dire que, tout de même, le flexitarisme consistait à l’origine en du végétarisme libéral par rapport à la viande, et non un consommateur de viande libéral consommant parfois du végétarien, voire du vegan. Mais Marc Pagès assume:

« Interbev est une interprofession qui réunit l’ensemble de la filière bovine et ovine française, qui va des éleveurs jusqu’à la boucherie artisanale et la grande distribution (…).

Actuellement, nous sommes à 300 grammes de viande hebdomadaire par personne, ce qui veut dire que les Français en consomment 2 à 3 fois par semaine. Notre objectif est justement de pousser l’information sur la viande pour faire en sorte que les citoyens soient informés sur cet équilibre alimentaire par rapport à leurs évolutions récentes de consommation, qu’ils fassent les bons choix dans leurs actes d’achat (…).

[Sur le flexitarisme] Pour nous, il s’agit de l’omnivore du XXIème siècle. C’est un consommateur éclairé et libre de manger de tout, en toute conscience. C’est vraiment cette notion de manger de manière raisonnable sur laquelle nous voulons insister. »

C’est là on ne peut plus intelligent et tout à fait en phase avec l’esprit général du véganisme commercial qui s’est totalement imposé. Non seulement il y a une sorte de tolérance générale dans les consommations, mais même au sein de celles-ci, il y a une absence de règles et de frontières. Le turbocapitalisme a permis l’affirmation d’un capitalisme vegan et, comme prolongement logique, il y a interpénétration des consommations. Ce qui est vrai ici pour le véganisme est d’ailleurs vrai pour toute « communauté », chacune influençant l’autre, tout en restant distincte, dans une sorte de gigantesque fourre-tout où le seul dénominateur commun est la consommation capitaliste.

L’industrie de la viande, un pilier du capitalisme, l’a très bien compris et a donc accompagné l’émergence du capitalisme vegan et est en train de refermer le cercueil. Un vegan, aujourd’hui, est un consommateur comme un autre, qui agit comme les autres, mais avec une variante, tout comme en religion il y a des variantes catholique romaine, catholique orthodoxe, juive, musulmane, etc.

Cela se reflète dans cette obsession simili-carnée totalement incohérente puisqu’il y a une reproduction d’un goût et d’une texture qui devraient faire naturellement horreur (mangerait-on du simili-carné d’humain?). En fait, le vegan du début des années 2020 est juste un consommateur trop traumatisé par la condition animale et se mettant de côté, mais il ne porte rien lui-même comme valeur. C’est un sous-produit du capitalisme tout comme peut l’être le zadiste ou le punk à chien, le hardcore gamer ou le petit épicier bio. En apparence, il y a quelque chose de différent, mais en pratique tout est une composante du capitalisme aux mille facettes, aux dizaines de milliers de facettes, conformément à la nature d’un système fondé sur l’accumulation ininterrompue de marchandises.

Dans un tel cadre, il faut être un consommateur strict et en même temps un citoyen libéral, surtout pas un producteur démocratique et un camarade déterminé. Et dans ce panorama sinistre, les animaux sont en première ligne dans cette défaite du véganisme, puisque leur espoir de voir leur condition modifiée s’évapore parallèlement à l’expansion des restaurants vegans et des associations intégrées dans l’opinion publique consommatrice.

C’est un drame mondial qui se joue là. Les animaux ont besoin de rigueur pour les défendre, et le capitalisme fait en sorte d’empêcher cela, en corrompant avec succès les valeurs. Cela doit changer, fondamentalement changer !

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Écologie

Présidentielle 2022: l’appel saisissant de la Fondation 30 Millions d’Amis

Le cri des animaux.

On pourra penser ce qu’on veut de la Fondation 30 Millions d’Amis, c’est en tous cas au moins un organisme qui agit de manière concrète, conséquente, et surtout durable, en faveur des animaux. Rien que le fait que la Fondation apporte un soutien matériel et logistique à de nombreux refuges animaliers en France est une chose de grande valeur.

Et c’est justement de part cet engagement concret et pratique en faveur des animaux que naît une conscience réelle de la condition animale. En l’occurrence, la Fondation 30 Millions d’Amis saisit l’occasion de l’élection présidentielle 2022 pour interpeler sur la question de la maltraitance animale, au moyen d’une vidéo saisissante.

Celle-ci est très bien faite : tout en subtilité, sans voyeurisme aucun, mais avec des cris d’animaux faisant appel à la sensibilité. Cela ne sera probablement qu’un pavé dans la mare à l’occasion de cette élection, malheureusement.

C’est en tous cas une contribution importante à l’émergence d’une culture appelant à un engagement total envers les animaux en France, en liant la question des abandons d’animaux domestiques (le sujet habituel de la Fondation) à celles des abattoirs, de la chasse, des tests sur les animaux, des cirques, de la corrida…

Voici la vidéo, qu’il faut assumer de regarder, et de diffuser !

Voici également la présentation de cette vidéo sur le site de la fondation : Présidentielle 2022 : « L’Appel » choc de la Fondation 30 Millions d’Amis contre la souffrance animale

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Écologie

« Euthanasiés doucement avec du gaz carbonique »

La banalisation du massacre reflète notre époque.

Le capitalisme, c’est la compétition et la vision de la Nature qui en découle reflète cela. Mais le capitalisme en crise, c’est la compétition pour le repartage du monde et ce qui en découle, c’est la banalisation de la destruction de l’ennemi.

Cela se produit insidieusement, dans la négation de l’empathie. Pour preuve, cet article du Parisien où l’on trouve des propos terrifiants, balancés juste en passant. L’article s’intitule « Écolo et efficace : Toulouse teste l’utilisation de furets pour chasser les rats » et on y lit donc :

Dans une zone bien délimitée, des filets avaient ainsi été installés sur les galeries et la furette a été introduite dans l’une d’elles.

En quinze minutes, elle a délogé les rongeurs qui se sont retrouvés coincés dans les filets. Ils ont ensuite été placés dans une boîte noire, pour éviter le stress, avant d’être euthanasiés doucement avec du gaz carbonique.

Comment ne pas penser, immédiatement, aux meurtres nazis où l’on procédait par tromperie pour mettre les gens dans des pièces pour les gazer? Et comment la personne ayant écrit ces lignes peut-elle penser qu’on est « euthanasié » doucement en étant asphyxié ?

Ce n’est d’ailleurs pas une « euthanasie », les rats n’étant pas malades de manière incurable et en souffrance. Mais tout cela apparaît inévitablement comme trop subtile à une époque où les problèmes doivent être liquidés, où tout doit céder le passage à… on ne sait trop quoi, mais en tout cas c’est la destruction.

Car, de toutes façons, ces rats qu’on cherche à repousser, ils ne tombent pas du ciel, pas plus que la pandémie avec le COVID-19. L’être humain refaçonne tout ce qu’il touche, il joue les apprentis-sorciers, tout lui pète à la figure et sa réaction, c’est : la Nature est méchante, elle refuse de se plier à mes désirs, je vais encore plus lui faire la guerre.

C’est d’autant plus vrai que le capitalisme propose une multitude de solutions fictives aux problèmes. On trouve le meurtre des animaux horribles ? Pas de soucis, contente toi d’aller manger végétalien au restaurant. En panne dans sa vie privée ? Invente toi une vie en regardant des séries. Mal dans sa peau ? Voici des anxiolytiques et des antidépresseurs. Mal à l’aise dans son corps ? « Change » de sexe. Envie de succès facile ? Pose sur instagram et va à Dubai. Etc., etc., etc., jusqu’à la nausée.

Ce qui est frappant, et terriblement révélateur, c’est que toutes ces postures individualistes s’accompagne toujours d’un dédain pour les animaux. Les fuites proposées par le capitalisme sont toujours « culturelles » au sens de consommateur, et ainsi toujours anti-naturelles. Partant de là, les animaux sont invisibles.

Et, pourtant, la question animale est une clef pour appréhender la vision du monde des gens. Qui veut la guerre ne se préoccupe pas des animaux, qui se préoccupe des animaux ne veut pas la guerre. C’est une question de priorités.

En ce sens, Eric Zemmour a du succès et correspond à l’époque, car lui sait être le méchant complet, alors que ceux qui veulent être bons n’y parviennent pas. S’il continue d’avancer et d’avoir du succès, le reproche à faire à ceux qui tombent du ciel sera facile à faire : Eric Zemmour n’a jamais aidé un refuge pour animaux, et toi non plus.

Le rapport est évident et si la personne interpellé ne le voit pas, c’est qu’elle n’a pas compris la bataille des valeurs de toute une époque.

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Écologie Planète et animaux

Manifeste de l’association Francis Hallé pour la forêt primaire

Voici une vidéo présentant le projet de reconstruction d’une forêt primaire en Europe de l’Ouest, suivie du manifeste de l’Association Francis Hallé pour la forêt primaire.

// Faire apparaitre l’outil de changement de page en passant la souris (ordinateur) ou le doigt (smartphone) sur le PDF //

Manifeste-A4-FR_2021-webV2

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Écologie Planète et animaux

Quelques araignées de nos maisons et appartements

Avec la fin de l’été il est probable de voir un certains nombres d’araignées venir se réfugier dans les maisons, voire les appartements afin d’échapper au froid.

Les araignées, ou Aranéides, appartiennent à l’ordre des Araneae, de la classe des Arachnides (comprenant également les scorpions et les acariens, entre autres).

Rappelons que les arachnides se distinguent des insectes par plusieurs caractéristiques :

  • quatre paires de pattes pour les arachnides et non trois
  • une corps segmentés entre 2 parties (cephalothorax et abdomen) contre 3 (tête, thorax et abdomen)
  • des yeux simples (appelés ocelles et pouvant être au nombre de 0 à 8) contre deux yeux composés de nombreuses facettes (appelés ommatidies)
  • absences d’ailes et d’antennes

Ces deux classes d’invertébrés appartiennent à l’embranchement dit des arthropodes, dont le caractère distinctif est de posséder un corps segmenté. Et comme tous les arthropodes l’araignée va connaître plusieurs mues successives au long de sa vie jusqu’à sa taille adulte (l’araignée de type mygale continue à muer après).

Plus une araignée est grande, plus elle mettra de temps à atteindre sa taille adulte et plus elle aura une durée de vie longue. En moyenne on considère qu’une araignée, dans de bonne condition, vit deux ans. Les grandes espèces de mygales peuvent atteindre 20 ans et même davantage.

Si la crainte ou le dégoût des arthropodes est assez courant chez de nombreuses personnes, c’est d’autant plus vrai en ce qui concerne les araignées, on parle très fréquemment d’ « arachnophobie ».

Comme souvent avec les phobies, les raisons sont rarement rationnelles. Il ne s’agit pas de peur devant la dangerosité des araignées, celles que l’on croise en France et en particulier dans les maisons sont l’immense majorité du temps inoffensives. Il s’agit plus d’un dégoût face à ces êtres aux longues pattes, probablement pas aidé par toutes une partie de la culture (notamment cinématographique) qui a joué sur leur aspect « monstrueux ».

Lutter contre une phobie n’est pas chose aisée. Une des meilleurs méthodes restent une approche rationnelle : l’étude, la connaissance et l’observation. Bien évidemment cela, en fonction du degré de phobie, doit se faire progressivement, certaines personnes ne pouvant même pas regarder une photo d’une araignée tégénaire dans une salle de bain sans détourner le regard et sentir leur ventre se nouer. Il faut bien sûr le vouloir et combattre une certaine appréhension. Mais si on aime la nature, les animaux, il n’y aucune bonne raison pour rejeter nos amis à huit pattes. Elles ont évidemment, comme tous les animaux sauvages, leur place dans notre écosystème. Voire même dans nos habitations.

Pholque phalangide

Pholcus phalangioides

Probablement la plus connue des araignées qu’on retrouve dans les habitations, la pholques phalangide (Pholcus phalangioides), aussi parfois appelé araignée des plafonds ou faucheux (à tort, voir le paragraphe suivant), elle fait partie de la famille des Pholcidae, qui se reconnait très facilement à ses très longues et fines pattes et son petit corps par rapport à celles-ci.

Elle peut finalement être plus facilement confondu avec les Opilions, un autre ordre des arachnides, souvent appelé « faucheux », « faucheurs » ou « faucheuses » , qu’avec d’autres familles d’araignées.

On les trouves très facilement dans les caves où dans les coins des murs et plafonds où elles tissent une toile irrégulière à laquelle elle s’accroche « à l’envers ».

En cas de danger outre la fuite, elle peut faire vibrer sa toile à une fréquence telle qu’elle en devient quasiment imperceptible.

Elle est totalement inoffensive pour l’humain, ses chélicères étant trop petit (environ 0,5mm) pour percer la peau. Tellement petit que pour capturer ses proies (des insectes) elle se repose beaucoup sur sa toile : après qu’un insecte soit pris dedans, elle va prendre soin de rajouter des fils de soies pour bien l’immobiliser avant d’aller y planter ses chélicères et attendre que le venin fasse effet.

D’autres pholques se rencontre régulièrement : Pholcus opilionoides (plus clair et plus petite), Holocnumus pluchei (présente surtout au niveau du bassin méditerranéen, avec une bande noire sur la face ventrale et un abdomen orné de motif).

Tégénaire noire

Eratigena atrica (wikipédia)

La tégénaire noire (Eratigena atrica), souvent surnommé la « tégénaire des maisons » est une des plus grande tégénaire et une des araignées les plus craintes des maisons. On l’y rencontre assez facilement, notamment dans les salles de bains.

Les tégénaires mesure souvent plus de 5 cm, jusqu’à environ 10 cm, pattes (velues) comprises.

Le terme tégénaire désigne en fait un ensemble de plusieurs genre de la famille des Agelenidae : les Aretigena, Eratigena, Tegenaria et Malthonica.

Parmi les plus communes il y a la Tégénaire noire (Eratigena Atrica), la Tégénaire domestique (Tegenaria domestica) ou encore la Tégénaire géante (Eratigena duellica). En extérieur il n’est pas rare de tomber sur la Tégénaire des champs (Tegenaria agrestis).

C’est une araignée assez sédentaire, elle a tendance à rester dans la même zone temps qu’il y a de la nourriture (insecte type mouches, moustiques…), sauf période de reproduction où les mâles se mettent en quête d’une femelle.

Sa toile est en nappe, dense, qu’elle améliore au fil du temps. Bien souvent au bout la toile prend la forme d’un tunnel où l’araignée mue, pond ses oeufs, grandit et se met à l’abri des prédateurs.

Ses pattes sont d’ailleurs surtout adapté à sa toile et bien moins au surface lisse de nos habitations : murs, plafonds, meubles, il leur arrive donc fréquemment de tomber, laissant certaine personne croire qu’elle leur a sauté dessus (ce qui n’est pas du tout un trait de leur comportement au contraire très prudent).

Elle ne représente aucun danger pour l’humain, n’étant pas du tout agressive, même dans une situation de danger. Dans les rares cas où elle cherchera à se défendre en attaquant, sa morsure est indolore.

Zoropsis spinimana

Zoropsis spinimana

Zoropsis spinimana, aussi appelé araignée nosferatu de par le motif sur son céphalothorax, est une araignée de la famille des Zoropsidae.

Découverte seulement en 2005, c’est une araignée qui étaient jusqu’à assez récemment principalement présent dans le sud de la France mais qui est peu a peu remonté le long de l’Atlantique pour être désormais assez commun notamment en Île-de-France.

D’une taille assez imposante, de couleur brune (aux nuances allant de jaune à gris) elle n’est pas de nature agressive envers les humains (elle l’est en revanche face à d’autres araignées), quoiqu’elle peut se défendre lorsqu’elle se sent en danger (ou dans le cas d’une femelle proche de sa ponte), mais sa morsure n’entraîne pas de complication.

Elle ne tisse pas de toile (autre que pour les oeufs) et chasse, principalement la nuit, à l’affût, pouvant même s’attaquer à de grandes tégénaires.

Saltique chevronnée

Salticus scenicus

La Saltique chevronnée (Salticus scenicus) est la plus commune, en Europe, de la famille des Salticidae.

C’est une famille reconnaissable assez facilement, par son allure assez trapu, avec des pattes assez courtes et surtout deux grands yeux sur l’avant du front, et quatre petits sur les côtés de la tête.

La Saltique chevronnée (parfois aussi nommé Saltique arlequin) a un corps d’une taille de 5 à 7 mm, et une coloration noir et blanche propre au genre Salticus. L’espèce possède un abdomen noir avec trois bandes blanches, les deux dernières en chevrons.

On la trouve dans les bâtiments, ainsi que sur les murs extérieurs ou les poteaux.

Araignée diurne elle chasse le jour, à l’affût, puisqu’elle ne tisse pas de toile. Grâce à ses yeux elle possède une excellente vision, s’approche ou laisse approcher sa proie, tisse un fil de sécurité et saute dessus. Ce qui vaut le surnom d’araignées sauteuses à la famille des Saltiques.

Ce n’est ici qu’un panorama bien trop bref quant à la richesse de la vie animale, ici des araignées, néanmoins il faut bien penser que ce n’est qu’un début : toute une révolution culturelle est ici à réaliser et il s’agit de se mettre à l’oeuvre.