Den Haag (La Haye) aux Pays-Bas accueillait mercredi 25 juin 2025 un nouveau sommet de l’Otan pour discuter de la guerre. Donald Trump y a exigé des membres (dont la France) qu’ils mettent en place une véritable économie de guerre d’ici à 2035. Il leur faut engager une somme gigantesque équivalent à 5 % de leur PIB, ce que tout le monde a docilement accepté.
Actuellement en France, c’est une cinquantaine de milliards d’euros consacrés à la guerre, pour autour de 2 % du PIB. Il s’agit donc de plus que doubler. La guerre est l’actualité mondiale, c’est tout à fait assumé par les dirigeants occidentaux, aux ordres de la superpuissance américaine.

D’ailleurs, tout a été fait durant ce sommet pour caresser dans le sens du poil le facétieux Donald Trump, qui entend souffler le chaud et le froid sur à peu tout ce qui se passe sur la Terre.
Les mièvreries sont telles qu’on apprend qu’il a pris le petit-déjeuner avec le roi et la reine (les Pays-Bas sont une monarchie) et qu’il a trouvé que ce sont des « gens formidables ».
Le communiqué final ne manque pas de désigner la Russie comme ennemie, et l’on sait que ce point a été âprement discuté et obtenu par les Européens, qui veulent à tout prix écraser la Russie, afin de se sortir de la crise économique, politique, sociale.
Cela ne dérange pas les États-Unis, tant que l’aspect principal pour eux reste la concurrence faite à la Chine, et tant que les Européens se préparent à la guerre de leur côté. D’ailleurs le président ukrainien Volodymyr Zelensky était présent ; il a pu rencontrer Donald Trump, qui l’a qualifié de « type sympa ».
Voici le communiqué de ces artisans de la guerre. En France, l’Otan est notre ennemie, et non pas les peuples étrangers, qui comme le peuple de France veulent vivre dans la paix et la prospérité.
Il est très important de connaitre et comprendre le récit fait par les puissants pour préparer la guerre, en faisant croire qu’ils ne font que se défendre, qu’ils sont les gentils et qu’ils n’ont pas le choix que de s’armer contre les méchants. C’est du bourrage de crâne.
Voici le communiqué, dont nous soulignons les points essentiels en gras.
« Déclaration du Sommet de La Haye
publiée par les chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’OTAN à l’issue de la réunion du Conseil de l’Atlantique Nord tenue à La Haye le 25 juin 2025
- Nous, chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’Alliance atlantique, nous sommes réunis à La Haye pour réaffirmer notre attachement à l’OTAN, l’alliance la plus solide de tous les temps, ainsi qu’au lien transatlantique. Nous réitérons notre engagement indéfectible en faveur de la défense collective, consacré par l’article 5 du traité de Washington, qui dispose qu’une attaque contre l’un des Alliés est considérée comme une attaque dirigée contre tous. Forts de notre unité, nous restons fermement résolus à protéger le milliard de personnes vivant dans nos pays, à défendre le territoire de l’Alliance et à y préserver la liberté et la démocratie.
- Unis face à des menaces et défis de sécurité majeurs, en particulier face à la menace que la Russie fait peser pour le long terme sur la sécurité euro-atlantique et à la menace persistante que constitue le terrorisme, les Alliés vont, pour 2035, porter à 5 % la part du PIB consacrée chaque année au financement des besoins ayant trait à la défense proprement dite et aux dépenses liées à la défense et à la sécurité au sens large, afin d’honorer les obligations individuelles et collectives qui sont les leurs au titre de l’article 3 du traité de Washington. Grâce à ces investissements, l’Alliance aura les forces, les capacités, les ressources, les infrastructures, le niveau de préparation au combat et la capacité de résilience nécessaires pour assurer la dissuasion et la défense et s’acquitter de ses deux autres tâches fondamentales, à savoir la prévention et la gestion des crises, et la sécurité coopérative.
- Les Alliés conviennent que cet engagement comportera deux grands volets. D’une part, ils vont, pour 2035, porter à au moins 3,5 % la part du PIB consacrée chaque année au financement des besoins ayant trait à la défense proprement dite – c’est-à-dire aux dépenses couvertes par la définition des dépenses de défense agréée à l’OTAN – et à la réalisation des objectifs capacitaires OTAN. Les Alliés présenteront tous les ans un plan national dans lequel ils fixeront une trajectoire réaliste qui leur permettra d’atteindre progressivement ce pourcentage. D’autre part, ils réaliseront des investissements dans le but notamment de protéger leurs infrastructures critiques, de défendre leurs réseaux, d’assurer la préparation du secteur civil et la résilience, de libérer le potentiel d’innovation et de renforcer leur base industrielle de défense ; ils pourront déclarer chaque année sous ce volet des dépenses représentant jusqu’à 1,5 % du PIB. La trajectoire et la répartition des dépenses fixées ici seront revues en 2029, à la lumière de l’évolution du contexte stratégique et du réexamen des objectifs capacitaires. Conscients que la sécurité de l’Ukraine contribue à leur propre sécurité, les Alliés réaffirment qu’ils soutiendront ce pays dans la durée, ainsi qu’ils s’y sont engagés souverainement. Dans cet esprit, les aides qui concourent directement à la défense de l’Ukraine et au développement de son industrie de défense entreront dans le calcul des dépenses de défense des Alliés.
- Nous réitérons notre engagement commun à développer rapidement la coopération entre les industries de défense de part et d’autre de l’Atlantique et à mettre les technologies émergentes et l’esprit d’innovation au service de notre sécurité collective. Nous nous attacherons à éliminer les obstacles qui freinent les échanges commerciaux entre Alliés dans le secteur de la défense, et nous nous appuierons sur nos partenariats pour promouvoir la coopération entre industries de défense.
- Nous exprimons notre gratitude au Royaume des Pays-Bas pour l’accueil généreux qui nous a été réservé. Nous nous réjouissons à la perspective de nous retrouver l’année prochaine en Türkiye, puis de nous revoir en Albanie. »