Donald Trump a annoncé tard le soir du 23 juin qu’il y avait un cessez-le-feu entre Israël et l’Iran. Cela ne change rien au fond de la situation. Depuis 2020, c’est l’escalade permanente, le capitalisme est en crise et cherche à s’en sortir par la guerre.
C’est la raison fondamentale pour laquelle Israël et l’Iran s’affrontent. Ce sont les deux puissances régionales qui veulent étendre leur puissance, leur domination.
Dans une telle situation, nous disons forcément : il faut soutenir la gauche révolutionnaire iranienne ! Si le régime de la République islamique s’effondre, elle doit profiter de l’appui le plus large, afin d’être en mesure d’influer sur les événements !
C’est également une contribution à la Gauche en France, car entre ceux qui soutiennent l’intervention israélienne ou américaine, et ceux qui fantasment sur une « résistance » de nature « anti-impérialiste » de l’ignoble République islamique, on est mal !
Il faut choisir le camp du peuple et le peuple ne veut pas la guerre. Il n’a rien à faire des délires expansionnistes des dominants, ni des fantasmes géopolitiques.
Dans le contexte de la bataille pour le repartage du monde qui s’étale dans toujours plus de zones géographiques, il faut affirmer le drapeau rouge, l’internationalisme prolétarien, le refus des séparations artificielles, et opposer le Socialisme au capitalisme en crise en marche vers la guerre !
Annonce du Conseil de coopération des forces de gauche et communistes : Conséquences de la participation directe de l’Amérique à la guerre réactionnaire en attaquant les centres nucléaires
L’attaque militaire américaine contre les installations nucléaires d’Ispahan, Natanz et Fordow, dimanche 22 juin [les dates du calendrier perse employé ont été converties], a placé le régime islamique face à un accord avec Trump, et non avec l’Europe, ou face à une guerre totale.
Un accord qui n’est qu’une capitulation pure et simple, et que [le « guide suprême » depuis 1989 Ali] Khamenei considérait comme une paix imposée et inacceptable.
L’attaque du CGRI [Corps des gardiens de la révolution islamique] contre la base militaire américaine au Qatar n’a causé aucun dommage que Trump ne pouvait ignorer pour ramener le régime islamique à la table des négociations.
Le régime islamique n’a pas la capacité de défendre l’espace aérien du pays, et les avions et drones israéliens bombardent quotidiennement des cibles en Iran.
Le CGRI ne dispose d’aucun moyen de pression pour stopper les attaques israéliennes, à l’exception des tirs de missiles sur les villes israéliennes, dont seul un petit nombre traverse le « Dôme de Fer ».
Les objectifs poursuivis par Israël et les États-Unis face au régime islamique évoluent proportionnellement à leur capacité à attaquer des cibles militaires et civiles.
L’enrichissement à zéro pour cent [de l’uranium], la limitation de la portée des missiles balistiques et la cessation de l’aide aux forces par procuration sont abandonnés, et Trump a proposé un « changement de régime » après avoir attaqué les installations nucléaires d’Ispahan, Natanz et Fordow.
La division des factions du régime islamique face à l’Europe, à Israël et aux États-Unis est publique, mais elle n’a pas encore échappé au contrôle de Khamenei, et elles agissent toutes à l’unisson.
Le déséquilibre actuel des forces entre les factions, dû à la mort [éventuelle] de Khamenei ou à d’autres raisons, est efficace pour changer le cours de la République islamique face à la guerre et à la crise actuelles.
Les États-Unis et Israël ne disposent pas des fantassins nécessaires à un « changement de régime ».
Les fascistes monarchistes et Reza Pahlavi tentent de transformer le peuple iranien en fantassins de Netanyahou, accusé de crimes de guerre et de génocide et recherché par la Cour pénale internationale.
Le principal problème de la République islamique face à tout accord réside dans l’évaluation de son impact sur le peuple iranien, qui aspire à son renversement révolutionnaire.
Le régime islamique est pris entre les griffes du peuple iranien, les attaques militaires d’Israël et des États-Unis, et la pression du « mécanisme de déclenchement » de trois pays européens [= la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni].
Au lieu de capituler devant le peuple iranien, la République islamique a choisi la voie de la négociation, du compromis et de la soumission aux États-Unis et à l’Europe, et a intensifié sa répression.
Les patrouilles nocturnes et les inspections routières, notamment au Kurdistan, ainsi que la multiplication des arrestations, sont une vaine tentative du régime islamique de se protéger du peuple.
Israël et les États-Unis ont attaqué les installations nucléaires iraniennes sans se soucier des conséquences mortelles des radiations nucléaires pour la population et l’environnement.
Le peuple iranien s’est retrouvé sans installations ni formation pour faire face au danger des radiations nucléaires.
Le régime islamique a construit des colonies sous les montagnes pour protéger ses centrifugeuses et ses missiles, mais le peuple iranien quitte ses villes pour échapper aux bombardements du régime d’apartheid et à un Israël meurtrier.
Le peuple iranien, déjà confronté à des pénuries d’eau et d’électricité avant l’attaque israélienne du 23 juin, n’a d’autres alliés ni soutiens qu’eux-mêmes et des initiatives telles que les Groupes d’aide au logement pour atténuer les dégâts de la guerre réactionnaire entre le régime islamique et le régime israélien.
La solidarité du peuple iranien contre le régime islamique, les États-Unis et Israël est le facteur le plus important pour se préparer à déterminer son propre destin face aux deux courants réactionnaires et meurtriers au pouvoir en Iran, ainsi que les fascistes royalistes et Reza Pahlavi.
À bas le régime capitaliste de la République islamique !
Vive la liberté ! Vive le socialisme !
Conseil de coopération des forces de gauche et communistes
☆Syndicat des travailleurs socialistes, Parti communiste d’Iran, Parti communiste des travailleurs-Hekmatiste, Organisation de la voie ouvrière, Organisation Fedayin (minorité), Noyau minoritaire☆
23 juin 2025