Raphaël Glucksmann est indéniablement la pire des figures pro-guerre en France. C’est un grand bourgeois, façonné par le libéralisme de bout en bout, jusqu’à être un libéral de gauche justement, avec toute cette fausse tolérance masquant le cynisme de l’esprit de concurrence.
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C’est également un hypocrite et un vil calculateur, comme en témoigne sa tribune pro-guerre dans le quotidien Le Monde, le 22 février 2025. Que lit-on, en effet, au tout début de celle-ci ?
« La terre se dérobe sous nos pieds et nous marchons tels des somnambules vers l’abîme. »
L’allégorie des « somnambules » est utilisée précisément par les partisans d’une ligne anti-guerre, et cela Raphaël Glucksmann ne peut pas ne pas le savoir. Il emploie sciemment cette image, afin de se l’approprier, de contrer l’opposition à la guerre.
Est-ce lui même qui écrit une telle tribune, ou bien la CIA, voire les services secrets français ? Il faut bien le dire, ça n’y change rien, tellement le contenu est objectivement clair pour qui comprend ce qui est en train de se dérouler.
Raphaël Glucksmann joue, en effet, à l’idiot : c’est la panique, les Américains nous laissent tomber, nous allons tous périr.
Que faut-il par conséquent ? Une rupture totale avec la Russie, et il faut d’ailleurs confisquer tout son argent, afin d’aider totalement le régime ukrainien sur tous les plans. Il faut au passage une économie de guerre, ainsi qu’une armée européenne contre la Russie.
Et cela, très rapidement, en quelques mois !
On est là dans un appel à la guerre absolument clair, et Raphaël Glucksmann espère bien être choisi par la haute bourgeoisie pour remplacer Emmanuel Macron.
Et qu’on ne dise pas que ce n’est qu’une possibilité, une hypothèse ou une simple « tendance ». Que Raphaël Glucksmann ose dire ce qu’il dit est en soi déjà une preuve, tellement il va loin.
Voici son constat.
« Si nous ne nous réveillons pas maintenant de notre long coma stratégique, cela voudra dire que nous aurons consenti à notre effondrement.
Disons-le clairement : l’appartenance à l’OTAN n’assure plus la sécurité des nations européennes. »
Voici sa présentation de la question fondamentale : la guerre.
« Jamais la menace d’une guerre à l’intérieur des frontières de l’UE et de l’OTAN n’a été aussi élevée et, c’est lié, jamais nos capacités de dissuasion n’ont été aussi faibles. »
Voici sa « peur » et son appel.
« L’UE sera écrasée et démembrée si elle ne devient pas en quelques mois la puissance politique, militaire, économique, souveraine et intégrée qu’elle n’arrive pas à être depuis des décennies.
Les petits pas qu’affectionnent ses dirigeants – que rien ne prédestinait à faire face à une situation aussi grave – ne suffiront plus, il faut un saut de géant. »
Voici sa présentation de l’utilisation de l’Ukraine comme outil pour aller combattre la Russie. Son hypocrisie sordide autour de pays a déjà été souligné, pour lui les Ukrainiens, c’est de la chair à canon.
« Tout commence par l’Ukraine, notre première ligne de défense.
Mettons fin à la pusillanimité et à l’indécision dont nos dirigeants font preuve depuis le 24 février 2022 et augmentons drastiquement les fournitures d’armes européennes à Kiev, l’effort le plus massif à produire reposant en particulier sur la France, l’Allemagne et l’Italie qui jusqu’ici ne sont absolument pas à la hauteur.
Dans le même mouvement, saisissons les 200 milliards d’euros d’avoirs publics russes gelés dans nos banques et affectons-les au soutien militaire et financier à l’Ukraine, pour marquer la durabilité de notre aide et le caractère irrémédiable de notre rupture avec le régime russe. »
Voici sa proposition, qui est en fait déjà prévu même si manière non officielle au sein de l’Union européenne.
« Lançons un emprunt commun de 500 milliards d’euros pour la défense européenne. »
Voici l’appel à l’économie de guerre comme politique nationale.
« L’annonce non suivie d’effets d’Emmanuel Macron, le 13 juin 2022 [lors de sa venue au salon de la défense Eurosatory, à Villepinte, en Seine-Saint-Denis], sur le ‘passage en économie de guerre’ de la France et de l’Europe ne doit plus être un slogan creux, mais une politique nationale. »
Raphaël Glucksmann est le représentant ici de la haute bourgeoisie. Il exprime le besoin qu’a le capitalisme de la guerre pour le repartage du monde.
Combattons donc la tentative du capitalisme de s’en sortir en poussant à la guerre mondiale ! Soit la révolution empêche la guerre, soit la guerre provoque la révolution !