Le Canard enchaîné de cette semaine publie les propos de Jean-Marc Bustamante, directeur de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, chevalier de la Légion d’honneur, commandeur dans l’ordre des Arts et des Lettres, membre de l’Académie des Beaux-Arts section peinture.
Celui-ci connaît en effet une plainte déposée par l’association CLAMA de Limoges, en raison de la condition des animaux employés pour ce qui est censé être une œuvre d’art.
Jean-Marc Bustamante a créé en effet une installation avec sept oiseaux, des pinsons mandarins, enfermés chacun dans une cage.
Ce n’est pas de l’art, c’est de la cruauté et la responsable de l’association CLAMA dit à juste titre que :
« Cette œuvre pose un problème de principe, celui de se servir d’êtres dotés de sensibilité comme des objets de décoration. De plus les mandarins sont des animaux grégaires. Ils ont besoin de contacts physiques avec leurs congénères. Seuls dans leurs cages, ils peuvent être stressés. »
Le musée d’art contemporain de Rochechouart, dans la Haute-Vienne, feint de s’étonner, expliquant que cette installation est là depuis 20 ans… L’artiste s’étonne aussi, expliquant que de nombreux musées l’ont exposée, dont le Guggenheim de Bilbao.
Le Canard enchaîné relate même son inquiétude :
« Sous prétexte de défendre la cause animale, ne sommes-nous pas face à des gens qui rejettent l’art contemporain ? »
Cela en dit long sur la mentalité de ces « artistes ». Mettons entre guillemets, car on a là affaire à de simples nombrilistes, qui trop pressés de vendre une fortune leurs tableaux, leurs « installations » à des gens riches, n’ont plus aucun rapport avec la réalité.
Enfermer des oiseaux est déjà une bien triste démarche, mais qui plus est les séparer, exhiber leur souffrance, quel intérêt, si ce n’est une mentalité faisant de l’art une sorte de magie mêlé à de l’égocentrisme, à un sentiment de toute puissance ?
En quoi les oiseaux auraient-ils à souffrir d’un attachement à une « perception mentale voire psychologique du monde »?
Et quel intérêt à un charabia comme le suivant, commis par Jean-Marc Bustamante :
« La présence ne renvoie qu’à elle-même, rien vous empêche de passer sans la voir, rien ne vous empêche d’y stationner. »
Jean-Marc Bustamante peut bien exposer au Musée national d’art moderne (Centre Pompidou), au Musée National Reina Sofia Madrid, au Musée d’ art contemporain de Barcelone, au Tate Modern de Londres, au musée d’art contemporain de Vienne, au Stedelijk Museum d’Amsterdam…
Il ne fait que montrer que l’art contemporain est une lecture « psychologique » du monde qui est coupée de la réalité, qui n’est là que pour satisfaire les goûts abstraits ou morbides de gens tellement riches qu’ils en arrivent à nier que des oiseaux soient des oiseaux.