L’association AIDES, qui lutte contre le SIDA et pour la défense des personnes séropositives, vient de lancer la campagne « #Prep4Love » pour faire la promotion de la PrEP (Pre-Exposure Prohylaxis, soit Prophylaxie Pré-Exposition en français). La PrEP est un médicament qui permet de se protéger du VIH, il vise particulièrement les personnes ayant de fortes chances de contracter le virus.
L’idée derrière la PrEP est de proposer un traitement préventif à des catégories de personnes dites « à risque ». La première cible est ainsi constituée des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.
Truvada
Le traitement a été conçu et commercialisé par le laboratoire américain Gilead Sciences s’appelle « Truvada ». Il n’est accessible en France que depuis le début des années 2010 et est pris en charge par la sécurité sociale depuis 2016. D’autres pays européens se sont aussi mis à proposer ce médicament.
Le traitement peut se prendre de deux manières : soit en continu, soit lors de périodes d’activité sexuelle. Dans le deux cas, l’idée est d’empêcher la personne de contracter le VIH. Différentes études ont été menées, et ont suscité un fort engouement pour cette méthode préventive : le risque de contamination est extrêmement faible (si le traitement est bien pris), autant voire moins qu’avec un préservatif. Il n’en fallait pas plus pour que qu’une sorte de lobby pro-PrEP se mette en place.
Seulement, les belles annonces d’AIDES cachent une réalité qui n’est pas si belle que cela. En premier lieu, beaucoup de personnes s’inquiètent de voir des années de préventions sur l’utilisation du préservatif être battues en brèche. Quand on sait qu’il y a une insouciance préoccupante, voire de l’ignorance ou de la désinformation, en ce qui concerne les maladies et infections sexuellement transmissibles, on ne que s’inquiéter de l’impact que pourrait avoir un traitement miracle.
Le site d’information prep-info.fr et AIDES font de la cible principale de la PrEP des victimes de leur condition. Comment peut-on être à ce point individualiste et libéral pour en arriver à dire « allez-y, continuez on est avec vous » à des personnes qui ont fait le choix d’une fuite en avant dans la décadence ?
On ne parle pas de personnes qui ont pu faire quelques erreurs, en terme de protection, durant leur vie. Quand une personne multiplie les rapports sans protection, elle sait très bien qu’elle prend des risques. Surtout quand les campagnes de prévention visant la communauté gay, comprendre gay festif-décadent, s’ajoutent à celles de prévention visant la population en général.
Deuxièmement, ce que ne veut pas dire AIDES sous prétexte de ne pas juger qui que ce soit, est le principal groupes de personnes à risques est composé de personnes ayant un comportement qui est socialement criminel : multiplier les partenaires sans se protéger (surtout lors entre hommes) c’est prendre des risques pour sa santé et celles de ses partenaires.
« Idée reçue n°5 : La PrEP c’est pour les salopes
Oui. Mais pas que. Le risque de contamination au VIH ne dépend pas seulement de l’intensité d’une vie sexuelle mais aussi du groupe sexuel auquel on appartient. Par exemple, à pratiques et nombre de partenaires égaux, un garçon homosexuel a 200 fois plus de risques de contracter le VIH qu’un garçon hétérosexuel. La PrEP s’adresse donc à toutes celles et ceux qui, salopes ou saintes-n’y-touche, se savent à haut risque de contracter le VIH et souhaitent réduire ce risque. »
Une insulte pour quantités de malades
Il est un point qui fera bondir n’importe quelle personne qui n’est pas contaminée par l’ultra-libéralisme ambiant : le traitement est pris en charge à 100 % par la sécurité sociale. Sans les génériques, le coût est d’environ 400 euros par mois. Avec, il est de moins de 200 euros.
Ceci est une insulte à toutes les personnes qui doivent mettre de leur poche pour se soigner ou seulement soulager leur quotidien, pour toutes les personnes qui sont allées dans une clinique privée pour ne pas attendre des mois et des mois avec les hôpital public, pour toutes les personnes qui sont en arrêt maladie de longue durée et qui se retrouve à perdre de l’argent parce que leur entreprise ne complète pas ou plus l’indemnité de base de la sécurité sociale.
Ceci est une insulte à toutes les personnes qui ont de véritables maladies pour lesquelles la recherches n’avance pas, ou peu, en raison de manques de moyens. Parce que pour en arriver à une commercialisation d’un médicament comme le Truvada, il y a des des recherches, des tests, des campagnes, etc. Tout cet argent aura pu servir à autre chose…
Plutôt que de venir en aide aux personnes vraiment malades, l’État a préféré signer un chèque un blanc à un énorme laboratoire pharmaceutique. Tout cela pour que des personnes irresponsables puissent vivre en décadence sur le dos de la société. Bien entendu, les pro-PrEP répondront qu’il y a plusieurs publics pour la PrEP, mais ils ne font que les prendre en otage pour cacher le fait que 97 % des personnes qui prennent la PrEP aujourd’hui en France sont… des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.
AIDES, association vendue à l’ultra-libéralisme
Faire passer les détracteurs de la PrEP pour des réactionnaires est un classique des défenseurs du libéralisme : ces personnes s’imagent être dans le camp du progrès, toute attaque contre leurs positions relèveraient donc de la réaction.
Mais il faut être aveugle pour ne pas voir qu’elle est un des porte-étendard du libéralisme et du nombrilisme en vogue où tout n’est que question de « baise ». Être épanoui, ce serait baiser librement.
Qualifier les prostituées de travailleurs du sexe est une agression en règle contre le principe même d’une relation sincère fondée sur des sentiments. On ne peut pas avoir le libéralisme où tout se vend et tout s’achète, et la romance. Il faut choisir, et AIDES a choisi son camp.
Solidarité
Le socialisme ne laissera personne sur le bord de la route : toutes les personnes malades doivent avoir une vie la plus normale possible. L’intérêt de laboratoires privés ne doit pas passer devant les intérêts des masses. Une personne séropositive ne doit pas être discriminée ou traitée comme une sous-patiente, peu importe la manière dont elle a été contaminée. En revanche, une société socialiste ne saurait accepter que l’on fasse la promotion de pratiques et de modes de vie socialement criminels. Pas de civilisation sans morale.