Les grandes villes amènent avec elles des mœurs qui, de par la nature de la concurrence et de la compétition propre à une société capitaliste, sont particulièrement acharnées dans l’individualisme.
Évidemment, c’est sous le drapeau de la liberté et de l’individu que ces mœurs cherchent à masquer leur caractère fondamentalement décadent. Le Monde, dans un article sur le film franco-italien « Laura nue » de 1961, adopte une posture libérale-libertaire bien connue :
« Laura voit bien que, partout, l’exclusivité réclamée par le mariage rend malheureux »
Merveilleuse philosophie que celle du capitalisme triomphant ! Et on sait à quel point les homosexuels sont sciemment utilisés dans cette philosophie. Enfin, quand on parle ici des homosexuels, on parle d’une caricature : celle de l’hypersexualité la plus extrême, d’un culte de l’apparence à la fois ultra-narcissique et très hautement superficiel, avec un esprit consumériste sans limites.
Car qu’est-ce qu’en réalité un homosexuel ? C’est un hétérosexuel, sauf qu’il est homosexuel, c’est-à-dire que c’est un être humain comme un autre. Il veut la paix, il veut l’amour, il veut la nature. Être un homosexuel ne signifie pas avoir une autre « substance », une autre nature. L’être humain existe sous une forme naturelle, générique, il n’y a pas de zone « à part ».
Tel n’est bien entendu pas le point de vue du capitalisme le plus moderne, qui n’envisage les choses que sous l’angle d’une homosexualité vecteur de la décadence.
Libération est toujours exemplaire dans la valorisation de la décadence : l’État aurait, en 1978, osé condamner pour « outrage public à la pudeur » des gens interpellés alors qu’ils se sodomisaient la nuit dans un bosquet du bois de Vincennes !
Quel sens des valeurs… Impossible de ne pas faire le rapprochement d’une telle mentalité avec la Rome décadente allant à son effondrement.
Pareillement, dans le même article, Libération se montre scandalisé par « l’affaire du Manhattan » : la police a osé intervenir, la même année, dans un bar du très chic Ve arrondissement pour arrêter les hommes présents dans une « backroom », c’est-à-dire, pour parler vulgairement, un « baisodrome ».
Là encore, c’est l’esprit de Rome. Et cet esprit de Rome existait déjà dans les années 1930, avec une haute bourgeoisie décadente, célébrant l’alcool et les drogues, les soirées à la sexualité déformée et fondée sur la performance, la prostitution, le consumérisme niant la personnalité.
La Gauche, à l’époque, combattait cette haute bourgeoisie et ses valeurs. Pourquoi en serait-il autrement, alors que ces valeurs de la haute bourgeoisie sont devenues également celles de couches urbaines à la vie vide de tout sens culturel et social ?
La réponse d’Aides à un article d’À Gauche témoigne d’ailleurs bien de cet esprit anti-prolétarien, incapable de prendre quoi que ce soit au sérieux et s’imaginant que la classe ouvrière a disparu, tant historiquement que matériellement.
Le problème n’est pas que ces gens seraient mauvais en eux-même. Il s’agit surtout du fait qu’il y a un contexte économique et social permettant une telle attitude. Il y a un déséquilibre dans la partage des richesses, économiques et culturelles, qui fait que certains peuvent vivre de manière improductifs dans les grandes villes en monopolisant les tâches intellectuelles pendant que d’autres doivent assurer les travaux manuels en étant privé de substance intellectuelle.
Si les travailleurs manuels doivent faire l’effort d’évoluer sur le plan intellectuel en s’appropriant les connaissances et les postes de direction, l’inverse est également indispensable. Les comportements improductifs menant à la décadence doivent être combattus pour faire évoluer l’ensemble du corps social.
Du point de vue de la classe ouvrière, il n’y a pas d’autre choix que de mettre tous ces décadents au travail. Ce sera l’un des devoirs d’une société devenue socialiste et capable de briser ces mœurs libérales-libertaires qui détruisent la civilisation !