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Le droit à l’enfant en l’absence de choix d’un compagnon

Geneviève Delaisi de Parseval, psychanalyste, et Valérie Depadt, maître de conférence en droit, ont publié une tribune pro-PMA dans Libération. Leur grand argument est que les femmes auraient un droit à l’enfant, au nom de l’insatisfaction devant ce qui serait en quelques sorte le « marché » des maris.

Geneviève Delaisi de Parseval

Le libéralisme à l’époque du capitalisme avancé, développé, c’est l’affirmation du caractère irréductible de l’individu, du caractère unique de ses choix. Seul le marché serait à même évidemment d’être en mesure de répondre à la nature multiple de ses choix. C’est l’idéologie du consommateur roi.

C’est pourquoi la psychanalyste Geneviève Delaisi de Parseval, qui chronique les ouvrages de psychanalyse dans Libération, travaille avec le think tank postmoderne Terra Nova lié au Parti Socialiste, peut expliquer dans l’Humanité que :

« Le modèle familial « père, mère, enfant », le modèle PME, est bien une construction culturelle. »

C’est la philosophie de la « déconstruction », fer de lance du capitalisme conquérant, envahissant, engloutissant tous les domaines de la vie. Il va de soi que le « Comité d’éthique » ayant appelé à ouvrir la PMA à toutes les femmes, Geneviève Delaisi de Parseval est très contente, comme elle le formule dans une tribune pro-PMA publiée dans Libération, en commun avec Valérie Depadt, maître de conférence en droit à Villetaneuse.

Et l’argument clef serait que les femmes seules n’ont pas trouvées le bon compagnon, mais qu’elles doivent pour autant avoir un droit à l’enfant ! On reconnaît là parfaitement l’idéologie du capitalisme à l’état pur : le client est roi !

« Depuis la loi de 2013 qui permet le mariage et l’adoption aux couples de même sexe, la tendance va dans le sens d’un accès à la PMA aux couples de femmes homosexuelles. L’argumentaire est fondé sur la constatation qu’avoir deux parents, fussent-ils de même sexe, constitue une sécurité pour l’enfant, notamment en cas de divorce ou de disparition d’une des deux mères.

Psychanalyste et juriste souvent consultées sur ce point (1) , nous avons depuis longtemps abondé dans ce sens. Nous étions plus réticentes sur l’accès à la PMA pour les femmes célibataires. Mais tant la clinique analytique que l’évolution de la société nous ont amenées à modifier notre position.

On remarque en particulier que nombre de femmes seules recourent à la PMA parce qu’elles n’ont pas trouvé « à temps » (l’horloge biologique tourne vite) le « bon compagnon » susceptible à leurs yeux d’être le père de leur enfant.

C’est donc souvent par défaut que ces nouvelles mères célibataires choisissent la PMA avec des dons de gamètes. Une constatation étayée par des études sociologiques récentes ; la clinique fournit par ailleurs de nombreux exemples de ces récentes familles recomposées.

[…]

(1)  Auteures du rapport Terra Nova « Accès à la parenté », 2009 »

On notera bien entendu le fait que le justificatif au fait d’être souvent consulté est justifié par un travail pour Terra Nova, ce think tank faisant une inlassable propagande en faveur du libéralisme sociétal. Ces gens s’auto-nourissent, s’auto-intoxiquent, et leur but est de torpiller les principes, les valeurs, afin de laisser la place au capitalisme le plus complet, le plus total !

D’ailleurs, la conclusion logique de leur raisonnement de l’absence d’un bon compagnon pour père est que les clientes pourront choisir sur catalogue les gènes adéquats… Les possibilités de libéralisme qu’on trouve dans ce positionnement sont innombrables.
Voilà précisément ce que la Gauche doit réfuter, si elle veut être à même de combattre la réaction religieuse et le nationalisme qui prétendront rejeter ce libéralisme.

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