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Les blockbusters dénoncent la collectivité et les machines

Les ennemis dans les films blockbusters sont régulièrement une force collectiviste, alliée aux machines, cherchant à provoquer un bouleversement dans le sens d’une remise en ordre. Depuis Star Wars jusqu’à la série des Terminator ou encore les Avengers, l’ennemi est bien sûr l’allégorie du Socialisme.

Comment faire avancer les idées de Gauche alors que les superproductions de Hollywood diffusent sans interruption une propagande forcenée contre le collectivisme et les idées de collectivité ? Dès qu’il y a une dimension sociale recherchée, Hollywood bastonne littéralement le même principe : il y a des forces obscures, indéfinies, cherchant à imposer le collectivisme.

Ce dernier consisterait en des choses simples : forcer les gens à être tous pareils, à imposer un bonheur qui serait le même pour tout le monde, tuant toute différence, diversité, etc. Le collectivisme serait également impitoyable, fondamentalement arbitraire. La mort d’une partie de la population fait partie de sa stratégie.

Le modèle absolu, c’est bien entendu Star Wars, mais il est très facile de trouver une liste de films relevant du même procédé de propagande. Rien que les derniers Avengers, en guerre contre Thanos, sont tout à fait représentatifs. Thanos veut en effet tuer la moitié de la population de l’univers pour rétablir un équilibre social, écologiste, etc.

À cela s’ajoute les films relevant davantage de la dystopie, comme Hunger games, Divergente, La cinquième vague, etc. Ceux-là ont une approche un peu différente puisque, dans ces cas-là, on a systématiquement des adolescents faisant face à un complot, une manipulation à grande échelle visant à les empêcher d’être eux-mêmes. Les ressorts sont les mêmes que pour l’autre catégorie : le collectivisme est une horreur.

Tout cela est de la propagande et relève directement de la lutte des classes. Le divertissement spectaculaire vide de sens se voit ajouter un message en filigrane : il ne faut pas faire confiance à ce qui est collectif. Ce qui est collectif dénature l’individu, le brime, l’empêche d’être lui-même. C’est la continuité directe des horreurs propagandistes que sont les romans 1984, Le meilleur des mondes ou encore Fahrenheit 451, Rhinocéros.

Si jamais il y a un doute à ce sujet, il suffit de regarder et de voir que la présence des machines est systématique. Pourquoi les machines ? Parce que les machines sont l’allégorie du travail, des travailleurs. C’est en fait le détournement des Temps modernes de Charlie Chaplin. Sa dénonciation de l’aliénation dans l’usine a été transformée par le capitalisme en dénonciation du travail à l’usine en général, et des ouvriers en particulier.

Il y a bien sûr une part de vérité et les ouvriers savent que l’usine est en endroit de souffrance, et que si on peut l’éviter… Mais l’usine représente également le travail, la transformation. Tout cela est gommé, effacé, oublié. Cela participe à l’idée qu’il n’y aurait plus d’ouvriers en France. Et les films qui présentent les machines renforcent cette conception, bien entendu à l’échelle mondiale.

Les machines sont en effet toujours effectives, appliquant leurs méthodes efficacement, n’ayant pas d’individualité et s’impliquant collectivement, et entièrement collectivement… Par le travail. Ils n’ont à ce titre pas de crise existentielle, comme les « vrais » individus.

Pourquoi y a-t-il eu Batman contre Superman ? Car Superman était trop mécanique, trop parfait, aussi a-t-il fallu le précipiter dans une crise existentielle, tout comme d’ailleurs Captain America. Il faut des individus, certainement pas de vrais héros capables d’être stricts, faisant passer leurs principes avant tout le reste. La série des Civil War a été nécessaire exactement pour cette même raison : les super-héros doivent-ils obéir au gouvernement ou non ?

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C’est évidemment aussi que les super-héros sont une aberration complète, le produit d’une époque qui cherche à tout prix des gens uniques, aux caractéristiques tellement différentes que personne d’autre ne peut les avoir. Ils sont le pendant de la « guerre aux machines » des blockbusters.

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