L’Académie royale de médecine de Belgique a pris une position très ferme sur le végétalisme : elle le déconseille totalement comme « inadapté et donc non recommandé pour les enfants à naître, les enfants et les adolescents, de même que les femmes enceintes et allaitantes ». C’est un parti-pris qui se veut scientifique, mais qui équivaut à ce qu’il y avait de scientifique lorsque de par le passé, les religions plaçaient la Terre au centre de l’univers.
Il existe ainsi de nombreuses personnes végétaliennes de par le monde, y compris des gens l’étant depuis leur naissance. Il y a des sportifs et des intellectuels, y compris de haut niveau ; il y a des jeunes, des vieux, des femmes enceintes, des enfants, etc. Bref, il y a des gens bien différents exerçant des activités dans des domaines bien différents. Ces gens vivent et nulle part on apprend qu’ils tomberaient malades en masse ou seraient incapables de gagner telle compétition ou de passer telle épreuve universitaire, d’enseigner ou bien de travailler à l’usine.
Mais parfois la réalité est difficile à admettre, et cela encore plus qu’elle change de manière ininterrompue. Elle est même inacceptable pour qui ne peut pas accepter le changement. L’Académie royale de médecine de Belgique est, ainsi, simplement ridicule de par sa position anti-végétalienne. Elle est même ridicule tout court, car avoir un roi en 2019 et l’admettre, c’est assumer qu’on est dans la posture du charlatan reconnaissant la fiction comme quoi un être humain serait par nature supérieur à un autre.
Alors, en plus, donner des leçons au monde entier, c’est fort de café. Il y a pourtant des vegans en Belgique, et ce depuis fort longtemps, et il suffirait d’aller les voir. Mais on sait à quel point l’idéologie dominante ne s’intéresse pas aux faits, se focalisant uniquement sur l’avis des experts. Experts qui, pétris de certitudes, terrassés par une incompréhension de la réalité par leurs œillères institutionnelles, ne savent que répéter de vieux mantras réactionnaires.
Car quand on lit le communiqué de l’Académie royale de médecine de Belgique au végétalisme, on a l’impression qu’il est parlé d’une activité loufoque d’une poignée de babos au fin fond d’un obscur village, qui refuseraient tel ou tel aliment tout en ne marchant que sur un pied en chantant des chansons médiévales. Et les médecins belges auraient été les seuls au monde à avoir étudié le problème et à l’avoir résolu !
Comme quoi, nos amis belges savent être aussi chauvins et nationaux-centrés que nous en France. Ce n’est guère rassurant ! Déjà que notre prétention historique est insupportable, alors si nos voisins s’y mettent aussi… Et, malheureusement, ils le font avec la même hypocrisie que nous, avec la même mauvaise foi. Car le fait que l’Académie royale de médecine de Belgique prenne comme thème les enfants est quelque chose de véritablement sordide.
L’opinion publique, à juste titre, porte une attention extrême à la question de l’enfance et de sa protection. Alors le fait de répandre des affirmations, sans aucun égard pour des analyses différentes (et elles ne manquent pas sur le végétalisme pour les bébés, les enfants…), sur une question aussi cruciale, c’est agir en faisant un coup bas. Et rien que cela disqualifie le propos.ouvre un nouvel onglet)
Ce que fait l’Académie royale de médecine de Belgique, c’est de la propagande, pas un travail scientifique donné au peuple belge, ni aux peuples du monde. Si les médecins ayant signé le document assumaient leur position, ils partiraient dans la dénonciation de tous les ouvrages et de tous les sites dans le monde qui affirment qu’on peut être un bébé végétalien. Le feront-ils ? Bien sûr que non, cela serait ridicule tellement c’est décalé par rapport à la réalité.
> Lire également : Les arguments de l’Académie royale de médecine de Belgique contre le végétalisme
En fait, la position de l’Académie royale de médecine de Belgique n’est que l’expression d’une grande peur : celle d’être dépassée. Les réactionnaires du monde entier son en panique devant des revendications d’un style de vie non seulement différent, mais se heurtant aux fondements mêmes du rapport à l’existence. Que des adultes consommateurs remplissent les caisses de la grande industrie vendant des produits végétaliens, c’est pour eux dans l’ordre des choses. Mais faire du végétalisme une valeur en soi, de la naissance à la mort, c’est lui conférer une universalité… Et c’est là ce qui est inacceptable pour eux.