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Les scientifiques ont abandonné le combat contre la religion

Normalement, les religions devraient avoir disparu devant les progrès de la science. Il n’en est rien, car les scientifiques refusent d’assumer la reconnaissance de la réalité. On ne peut pas être sûr de ce qu’on a pas expérimenté, disent-ils. Et ils disent la même chose au sujet de Dieu, laissant ainsi les religions contaminer la société.

Le fait qu’il n’y ait pas de Dieu est certain. C’est un point de vue qui est dogmatique aux yeux du libéralisme, mais qui est une affirmation scientifique, matérialiste, comme on le voudra, de la Gauche historique. Dieu est une invention des Hommes, c’est le simple reflet des faiblesses de l’Humanité du passé, qui cherchaient des explications. Avec les progrès de la science, les explications sont là et on n’a plus besoin du concept de Dieu.

Et pour les choses qu’on ne sait pas ? Pour les choses qu’on ne sait pas, il se produira la même chose. On découvrira pourquoi les choses sont ainsi et pas autrement. Voilà pourquoi il faut en fait parler des choses qu’on ne sait pas encore. Quand on est de Gauche, on sait que la science peut tout expliquer, au fur et à mesure. Quel dommage alors que les scientifiques trahissent la science.

Car les scientifiques, payés par le capitalisme, en ont adopté l’approche pragmatique. Ce qu’on sait, c’est ce qu’on peut pratiquer. Ce qui a une fonction connue existe, le reste… est douteux, pour le moins. Ainsi, la réalité prise dans son ensemble est rejeté par les scientifiques. Peut-être est-elle vraie, peut-être pas, peut-être y a-t-il plusieurs univers, peut-être la réalité n’est-elle qu’un aspect de la vraie réalité, etc.

Et la matière ? La matière elle-même est liquéfiée, dissoute dans une démarche exactement contraire aux Lumières. La matière aurait plusieurs aspects, dont certains seraient inconnus. On ne pourrait pas savoir comment les choses seraient réellement, on en aurait que des bribes. Les scientifiques sont devenus des hyper-relativistes et même rejeter l’idée de Dieu leur semble un véritable crime lèse-scientifique.

Il n’y a pourtant rien de plus scientifique que de dire que Dieu n’existe pas. Un scientifique qui ne l’assume pas n’est pas un vrai scientifique, mais uniquement un expérimentateur, un testeur, qui a perdu de vue le fait que la science s’appuie toujours sur des fondamentaux consistant en une vision du monde. Les scientifiques ont désormais une vision du monde digne des Hindouistes, voilà tout. Ils imaginent qu’il y a des réalités multiples, avec des aspects illusoires, une naissance temporaire de l’univers qui a une fin et peut recommencer, etc.

Ce qui va de pair avec cette démarche mystique des scientifiques ne reconnaissant pas la réalité, c’est leur fanatisme expérimentateur, qui fait de l’expérimentation animale le moyen pour « découvrir » des choses nouvelles. Des millions d’animaux sont chaque année massacrés en France pour satisfaire la curiosité absurde de scientifiques s’ennuyant au point de s’imaginer que la réalité découpée en morceaux va leur révéler ses secrets. Ce faisant, ce qui est révélé ici, c’est la perversité des pseudos scientifiques et la souffrance d’un être vivant.. On ne peut pas être sûr de ce qu’on a pas expérimenté, disent-ils.

Et cette approche aboutit donc à empêcher les scientifiques de nier l’existence de Dieu. On n’aurait pas fait le tour expérimental de la réalité, l’hypothèse reste donc possible en tant que telle. Sauf qu’évidemment on ne fera jamais le tour de la réalité, car elle est inépuisable. Et cela ne change rien au fait que la thèse de Dieu ne repose sur rien d’autre que l’idéalisme. Cependant, on l’aura compris, les scientifiques ne veulent pas partir en guerre contre l’idéalisme. Ils sont en effet personnellement imbriqués à d’importants niveaux dans le capitalisme. Ils profitent du monde tel qu’il existe. Ils y font carrière, et malgré la corruption et le n’importe quoi qui peut régner parfois, ils ont confiance, encore et toujours confiance.

Ils considèrent qu’il y a un discours scientifique au-delà de tout, qui serait neutre, objectif, et que dans tous les cas, ils ne peuvent pas se tromper. Ils ne voient pas comment l’idéalisme, au moyen de prétendues hypothèses, provoque la confusion, détourne des thèmes importants, conduit au relativisme, au scepticisme.

On pourrait penser qu’avec le réchauffement climatique, l’effondrement de la vie sauvage, les crises économiques qui se prolongent, l’absence de progrès en ce qui concerne les voyages spatiaux ou l’aviation, ou encore les cancers et le sida, les scientifiques chercheraient à se remettre en cause, pour trouver de nouvelles approches, voir si quelque chose bloque leurs avancées. Ce n’est pas le cas, ils continuent comme si de rien n’était. Ils persistent dans leur approche mécanique : on teste et on voit, on interprète ce qu’on voit et on teste, etc.

Tronçonnant la réalité, ils la nient. La niant, ils n’en voient pas les bases… et cherchent du mauvais côté. Mais peu importe, considèrent-ils. Ne sont-ils pas payés pour ce qu’ils font ? Et pourquoi s’engageraient-ils à critiquer Dieu ? Ne sont-ils pas eux-mêmes individuellement leur propre horizon ?