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Safari-chasses : quelques questions au fondateur de la page « Ban trophy hunting France/Un clic pour un safari »

Depuis quelques semaines, il existe sur les réseaux sociaux une vague de dénonciation des safari-chasses pratiqués par certaines personnes, plutôt riches. Récemment, ce couple de gérants d’un Super U qui a dû démissionner après une véritable offuscation populaire suite à des photos où on les voyait poser devant la carcasse d’un lion.

La page Facebook « Ban trophy hunting France/Un clic pour un safari » a ouvert dans la foulée avec la volonté de continuer cette dénonciation. Nous avons posé quelques questions à son fondateur, que l’on peut retrouver en attendant la réouverture de la page sur Twitter.

AG : Comment vous est venue cette volonté d’agir au sujet des chasseurs de trophée ?

À la suite du cas Super U, j’ai fait quelques recherches basiques sur internet et je me suis rendu compte de l’ampleur du problème en France dans la chasse aux trophées, avec par exemple le site ACP, fermé depuis, qui recensait ouvertement plus de 70 guides, juste pour l’Afrique.

AG : Vous avez fondé la page « Ban trophy hunting France/Un clic pour un safari » (actuellement fermée par Facebook) et il y a sur Twitter le mot clef #UnClicPourUnSafari. Comment comptez-vous utiliser ces outils pour changer les choses ?

J’ai commencé à publier sur Twitter les infos. Elles fuitaient sur Facebook. J’ai donc décidé de prendre la main. Le cas du vétérinaire a fait la Une du journal local, 70 000 vues sur Facebook et je ne souhaitais pas m’arrêter à ce qui n’est qu’un exemple. Les cas de représentants de ONCFS me semblent plus problématiques. Voir le cas Jean-Pierre Devies de l’épisode 1 et 2 en vidéos puis 4.4 du zèbre au Zimbabwe en 2013 [voir la page Facebook, quand elle rouvrira, NDLR]. Ces gens ne se cachent pas et sont sous le contrôle du ministère de l’écologie.

AG : On imagine que la fermeture de votre page Facebook est un frein à votre activité, comment comptez-vous rebondir pour continuer à dénoncer les chasseurs de trophées ?

La fermeture de ma page est temporaire et a déjà eu lieu, en à peine 3 jours, suivie par les excuses de la plateforme. Je déplore au global l’agression de pages qui défendent l’environnement ou la biodiversité. J’espère qu’ils reviendront sur leur décision et comme je l’ai montré, je n’attends que ça pour sortir mes cartouches. Des cas de gens bien plus puissants arrivent. Le cas de l’épisode 4.3 a tout changé avec René Miguel Roland et l’entrée en cours des Vannier le lendemain avec ce type de pression. Si Facebook souhaite laisser ma page inactive pour pornographie [c’est la raison officiellement invoquée par la plateforme, NDLR], je peux faire un site internet WordPress.

J’ai oublié de préciser que ma page n’est que la copie de la stratégie originale Ban Trophy Hunting que j’ai vu prospérer. Je les ai contactés. Ma pétition en ligne depuis à peine une semaine regroupe plus de 1 100 signatures en moins de 7 jours et regroupe mes revendications.

Lier « coups de fusils » et revendications est important.

AG : Êtes-vous étonné du succès que peut avoir la dénonciation de cette pratique sur internet ? Comment l’expliquez-vous ?

Le succès de la page est lié aux stratégies développées par la page originale Ban Trophy Hunting et du cas d’un vétérinaire qui cumule toutes les tares de ce business à millions. La dénonciation est l’amorce du process, elle n’est d’ailleurs plus nécessaire en Angleterre pour critiquer ces pratiques abjectes.

AG : Portez-vous un intérêt en général aux animaux, à la protection animale ? Êtes-vous par exemple vegan ou végétarien ?

Je ne suis pas végétarien et j’ai travaillé dans le meilleur restaurant de sushis de France, Hinoki. Pour moi, il y a autant de différences entre la chasse dans l’hexagone et la chasse aux trophées à l’étranger que, par exemple, entre déménager en France pour le travail et l’immigration en bateaux de la honte en Libye.

AG : Il y a actuellement dans certaines régions rurales en France une mobilisation populaire contre la chasse à courre. Pensez-vous qu’on puisse faire un rapprochement entre cette pratique dans nos forêts et la chasse aux trophées lors de safari ?

Je suis contre la chasse à courre, mais je pense que le principal objectif est de désolidariser les 90% de chasseurs du pays qui ne participent pas à la chasse aux trophées à l’étranger. J’en parle dans ma pétition.

Pour résumer ma position, j’ai de grands espoirs, car je pense que c’est un combat gagnable et qui s’inscrit dans un démarche globale qui, par le succès de la page, prouve que la majorité n’accepte plus ces commerces et sa promotion.

> Voici le lien pour consulter et signer la pétition : change.org/p

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