Des gens se plaignent qu’il y a trop de déjections d’abeilles dans leur village. Ces gens sont des anti-écolos, des anti-nature, comme on en trouve tant ? Justement pas : la situation est la conséquence de l’élevage industriel d’abeilles. Sous prétexte de défendre les abeilles, le maire se fait ainsi le serviteur zélé d’une industrie toujours plus mortifère.
Le maire Christophe Georges a joué les interloqués, comme c’est la saison. Le Figaro a raconté comment une société a été appelée pour qu’elle débarrasse des habitants d’un village… des cigales faisant trop de bruit, et on sait comment l’urbanisation provoque un choc des cultures entre les gens provenant de zones vraiment urbaines et ceux anciennement présents.
Seulement, les campagnes françaises ne sont plus naturelles depuis longtemps, elles sont dépendantes de la propriété, de l’industrie agricole et donc des élevages aussi.
Rien que la photographie de profil du maire en dit ainsi long sur son profil culturel. Ses propos sur Facebook sont donc de la haute démagogie. Voici ses propos :
Impressionnant, stupéfait !!!Étant maire de ma commune et fatigué de porter cette fonction à cause du comportement et de l’évolution de la mentalité de certains de nos concitoyens !!!Ayant soutenu l’installation d’un couple d’apiculteur sur ma commune :Commune rurale de 320 habitants aux portes de Clermont-Ferrand et Issoire au cœur de la comté aux portes du Livradois-Forez, une commune à caractère rural dont l’activité d’origine était simplement Agricole et qui accueille depuis quelques années de nouveaux habitants tous ne sont pas à mettre dans le même panier je le précise !!!J’en aurais entendu pendant plus de 10 ans en tant que maire mais celle-ci pour moi dépasse beaucoup de limites!
Des habitants de notre commune habitants à proximité de la miellerie de la comté se plaignent, se sont plaints des déjections d’abeilles !!!!!De quoi est composé la d’éjection d’abeille purement et simplement de pollen ! Le pollen ni plus ni moins que le spermatozoide de la fleur l’essens de la vie !De quoi se plaint-ils : des petits dépôt de pollen sur des l’infrastructure de la vie volet table de salon de jardin, spa….Il y en a même qui se sont plaints ded abeilles dévoreuse de fruits sur les arbres à savoir les seuls insecte qui dévore les fruits sont les guêpes les frelons et autres insectes.Aidez-moi à soutenir Dominique et Stéphanie Pineau fraîchement installer en apiculture ayant pris le risque de quitter leur emploi pour créer une activité je vous demande de partager au maximum ce message en soutien à ce couple aujourd’hui car ils ont le moral au plus bas.Je n’ai pas pour habitude de manifester ma stupéfaction ainsi mais cette fois-ci c’en est trop encore une fois merci de partager ce message en espérant que ce qui sont à l’origine de cela se remettre franchement en question
C’est là de l’escroquerie, le maire jouant simplement sur la corde du bon paysan qui sait et qui est confronté à des gens des villes n’y connaissant évidemment rien et dérangeant une activité « ancestrale ».
Dans les faits, le maire défend simplement de manière corporatiste une actualité industrielle, puisqu’une miellerie, telle que celle dénommée La Miellerie Comté, n’est rien d’autre qu’une exploitation massive d’abeilles travaillent pour leur ruche, avec naturellement plusieurs ruches.
Rien de moins naturel, cependant on se doute que le maire ne va pas expliquer cela. S’il proteste, c’est au nom d’une tradition fictive, d’un pseudo-terroir en réalité totalement façonné par le capitalisme. La France est devenue un pays de paysage, où la nature a été encadrée, déformée, tronçonnée, harcelée, détruite.
Et avec cela, les professeurs de français font bien souvent étudier chaque année au bac français le fameux texte de Montaigne tiré des Essais où il défend la nature sauvage contre les déformations de la civilisation. C’est une bien triste ironie.
Et cette affaire, au-delà de l’anecdote assez triste, témoigne d’un vrai problème de fond. La France est totalement à côté de la plaque niveau écologie. Les discours tendent inéluctablement à une sorte de défense du « terroir » et de ses savoirs-faire, des traditions, tout cela pour masquer la progression toujours plus grande de l’industrie massacrant l’environnement et utilisant des animaux avec une ampleur toujours plus grande.
Le fossé de la France s’imaginant paysanne encore et la réalité économique, est immense. C’est une véritable plaie culturelle qui fausse encore bien trop de choses !