Communiqué publié mardi 3 septembre 2019 par le PCF :
« Annonces d’Edouard Philippe au grenelle des violences conjuguales : Fake news budgétaire !
Le « Grenelle Violences Conjugales » a commencé aujourd’hui. Depuis l’annonce de sa tenue, 27 femmes sont décédées, assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint. Ces assassinats auraient pu être évités. Il auraient du l’être.
Ce grenelle doit avoir pour priorité l’engagement de l’État dans un plan ambitieux d’éradication des violences dites conjugales. Il ne doit pas se limiter à des effets d’annonces et à des plans de communication.Alors qu’il manque 1 milliard d’euros pour accompagner et mettre à l’abri les femmes victimes, le Premier ministre annonce un plan de 5 millions d’euros pour la création de 1000 place d’hébergement d’urgence. Fake news budgétaire ! Avec 5 millions, une centaine de places seulement pourrait voir le jour.
Des mesures existent, il faut les mettre en place. Le PCF, mobilisé contre les violences faites aux femmes, exige l’application et la mise à l’ordre du jour du Parlement de la loi-cadre contre les violences faites aux femmes.
Le PCF demande la mise en place de lieux uniques. Pour en finir avec les parcours semés d’embuches, nous proposons la création d’unités spéciales d’accueil des femmes victimes de violences dans tous les départements. Lieux dans lesquels les victimes pourraient accéder à la police, la justice, l’aide juridictionnelle, l’unité médico-judiciaire pour faire les constats et les prélèvements et au moins une association spécialisée.
Ces unités devraient pouvoir s’appuyer sur un quota d’hébergements et de logements dédiés, dispositif clé pour la sortie des violences ; et d’un accompagnement par des consultations en psycho-trauma.
Aujourd’hui les services publics de prises en charges des femmes victimes de violences sont indigents ! Avec seulement 46 Unités Médico-Judiciaires en France soit environ un pour deux départements. Il est très compliqué pour les femmes victimes de faire constater les violences, de faire des prélèvements en cas de viols, d’amasser des preuves pouvant servir devant la justice.
Les communistes seront aux côtés des associations et des proches des femmes tuées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, pour continuer la mobilisation. »