Voici le communiqué du Parti socialiste suite à l’annonce de la fin de l’attribution d’une couleur politique pour les candidats des petites communes lors des élections municipales de mars 2020. C’est une atteinte à la démocratie, favorisant les notables locaux au détriment du débat politique. C’est l’expression du « ni Droite, ni Gauche » d’Emmanuel Macron, strictement parallèle à celui des populismes.
« Réaction du Parti socialiste à la fin de l’attribution d’une couleur politique pour les candidats dans les communes de moins de 9000 habitants
Le ministre de l’Intérieur a annoncé ce jour la fin de l’attribution d’une couleur politique pour les candidats dans les communes de moins de 9000 habitants.
Outre le fait qu’une telle mesure est annoncée à six mois du scrutin, elle porte une atteinte lourde à la démocratie.
Pourquoi? Tout simplement parce que les électrices et électeurs ont le droit de savoir pour qui ils votent! Le parti au pouvoir veut faire croire que les listes dans les communes de moins de 9000 habitants sont apolitiques! Billevesées!
En 2014, pour les 8770 villes de France qui comptent entre 1000 et 9000 habitants, les villes ou des candidates et candidats avaient déclaré une étiquette politique étaient plus de 8300, 95% d’entre elles en fait!
La moitié des Françaises et Français vit dans une commune de cette taille. L’élection municipale est l’élection qui, après l’élection présidentielle, mobilise le plus. Le gouvernement considère donc que près de 50% des électrices et électeurs ne pourraient pas voter pour des candidats à l’identité politique clairement affichée.
Le pouvoir espère faire un coup double :
- Faute de trouver des candidats en nombre satisfaisant, la République en Marche supprime les étiquettes politiques pour dissimuler son incapacité à se faire correctement représenter lors de la prochaine échéance électorale.
- Et là où il en présentera, il espère, par la dissimulation, pouvoir échapper à la sanction que les électrices et électeurs s’apprêtent à lui infliger.
En vérité, c’est assez pathétique.
Le Parti socialiste déplore ce tour de passe-passe électoral grossier.
Le ministre de l’intérieur aurait mieux à faire que de s’occuper d’organiser une tambouille électorale en faveur du parti qu’il dirigeait il y a peu encore. Les sujets ne manquent pas, nous lui conseillons les suivants : lutte contre le terrorisme, évolution des lois et règlements sur les sites classés SEVESO, colère justifiée des personnels…. »