L’élévation de la qualité des maillots de football et des habits qui y sont liés reflète une exigence populaire de style et d’universalisme. Le capitalisme a ici totalement triomphé, ce qui signifie qu’il est en train de s’effondrer et de laisser la place à un processus de socialisation. La mode est devenue une exigence de style populaire, dans la vie quotidienne. Le style graphique 2019/2020 en est un signe efficace.
La mode était auparavant l’apanage d’une minorité au style de vie franchement isolé du reste de la société. Le développement de la société de consommation a bouleversé la donne. Si le style populaire est largement aliéné par les valeurs imposées par le marché, il affirme un universalisme qui préfigure la socialisation complète.
Rien que les habits proposés par le club de football des Kaizer Chiefs de Johannesburg, en Afrique du Sud, sont d’une fraîcheur exceptionnelle. A l’avenir, tous les maillots auront ce niveau… quand on aura changé le contenu de la société.
Ce processus de socialisation est bien entendu invisible aux yeux de qui pratique le misérabilisme quant aux conditions de vie. Sur un site d’ultra-gauche, au sujet de l’écologie, il est écrit tout récemment que la majorité des prolétaires n’a pas les moyens de se procurer des tomates bios.
Un tel misérabilisme est en décalage total avec le développement de la société de consommation, qui est aussi l’expression de l’universalisme et de la socialisation. Poto ! Le maillot de la Roma extérieure coûte seulement 60 euros…
Le niveau de culture augmente, il se généralise, même si le processus est tourmenté et déboussolé par le rythme capitaliste de la consommation, sa superficialité. Il y a une esthétisation de la réalité sociale qui se produit et la pression des masses à ce niveau est immense. Il y a une exigence de qualité et de style, évidemment tout est détourné par le capitalisme… pour l’instant.
Il n’y a plus que les gens liés à la vieille culture syndicale pour ne pas voir l’intérêt d’un produit comme le maillot home du club anglais de Hull city…
Il faut être sans culture pour ne pas voir le style rigoureusement italien du troisième maillot de l’AS Roma, de par sa coupe, ses couleurs, le style qu’il impose.
Le maillot home de Liverpool en mode spécial Blackout est formidable et il n’est pas étonnant que son succès a été très grand.
Le maillot extérieur d’Arsenal à l’occasion du carnaval londonien de Notting Hill est une réussite brillante également.
Ce monde toujours plus en noir et blanc se colore toujours plus. Tous les succès du capitalisme sur tous les plans annoncent son dépassement par la socialisation populaire.