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Une femme tuée par des chiens en forêt: la chasse à courre est soupçonnée

C’est une affaire vraiment sordide qui a eu lieu le week-end dernier dans l’Aisne où une femme enceinte, Elisa Pilarski, a été retrouvée par son mari en forêt, déchiquetée par des chiens. BFMTV a diffusé hier soir son témoignage, qui fait peser de lourds soupçons sur la chasse à courre ayant lieu le même jour.

En découvrant sa femme ainsi, cet homme a du vivre l’enfer sur terre… Ce qu’il décrit est insupportable, terriblement glaçant. Un tel épisode n’arrive évidemment pas sans raison et c’est la chasse à courre qui est ici pointée du doigt, en tous cas fortement soupçonnée. Il y avait en effet ce samedi 16 novembre 2019 une chasse à courre exceptionnellement autorisée un samedi, en raison de la Saint-Hubert.

Les veneurs prétendent que les chiens n’ont été lâchés qu’après le drame, mais il y a des témoignages disant l’inverse, dont celui du mari donc, qui s’est aussi exprimé également dans la presse en expliquant que « ces chiens sortaient du corps de [sa] femme ». Et puis il y a le message d’alerte qu’elle lui a envoyé, évoquant plusieurs chiens la menaçant.

La gendarmerie procède à des prélèvements ADN, et comme c’est souvent le cas, on nous explique qu’il faudra attendre longtemps avant d’avoir des informations. En attendant, comme l’a réclamé la fondation Brigitte Bardot dans un communiqué adressé à la ministre Élisabeth Borne, la moindre des choses serait une suspension des autorisations de chasse à courre.

Voici le reportage de BFMTV, suivie de l’intervention sur le plateau de Stanislas Broniszewski, le porte-parole d’AVA, collectif démocratique et populaire opposé à la chasse à courre. Il connaît très bien son sujet et ce qu’il explique est très éclairant sur la réalité de cette pratique arriérée. Il faut savoir en effet que les chiens appartenant à l’équipage soupçonné, étaient entraînés à déchiqueter leur proie justement. C’était une chasse au chevreuil où les chiens tuent eux-même, et pas une chasse au Cerf où les chiens doivent attendre qu’un humain poignarde l’animal dans une sorte de rituel morbide.

C’est ainsi que des gens s’amusent, encore aujourd’hui en France, en suivant en forêt des chiens qui sont entraînés pour suivre et déchiqueter un animal ou alors pour l’épuiser, afin qu’ils puissent ensuite le poignarder lâchement quand il est à bout de force. C’est inacceptable, mais s’il s’avérait en plus qu’un « débordement » a eu lieu entraînant la mort horrible de cette femme, cela provoquera nécessairement un grand sursaut dans la population et la chasse à courre devra être interdite au plus vite, comme c’est déjà le cas dans de nombreux pays.

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