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«Ma seule ambition, c’est Marseille»: la démarche unitaire de Benoît Payan du PS

Voici le communiqué de Benoît Payan du Parti socialiste à Marseille. Pour éviter les divisions, il s’est retiré comme candidat à la mairie, pour s’intégrer dans la démarche unitaire de la Gauche. C’est un état d’esprit qu’il faut saluer, qui rappelle le Front populaire de 1936, avec une grande conscience du danger que représente l’extrême-Droite.

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« Ma seule ambition, c’est Marseille.

Marseillaises et Marseillais,

Au moment où je m’adresse à vous, j’ai conscience du moment historique que s’apprête à vivre notre ville. Jamais l’enjeu n’aura été aussi important pour l’avenir de la deuxième ville de France, et je veux m’adresser directement à vous.

Vous êtes des milliers à me suivre, et je veux vous dire combien vos mots et vos messages m’encouragent à mener ce combat pour Marseille.

Ce combat, nous l’avons mené dans le Conseil municipal et en dehors, pour défendre les plus fragiles, pour rénover nos écoles, pour exiger une autre politique du logement, pour défendre notre environnement et notre cadre de vie.

Au risque de voir perdurer ce système qui a conduit Marseille dans le mur, et face au danger du FN, nous n’avons pas d’autre choix que de nous rassembler pour gagner. C’est notre seul et unique espoir. Ce rassemblement de la gauche, des citoyens et des écologistes, il existe aujourd’hui, il s’appelle le Printemps Marseillais.

Bien évidemment, des esprits chagrins ont eux préféré leurs petits intérêts personnels à la construction d’une alternative crédible pour Marseille. Marseille se meurt de ce personnel politique médiocre, de ces diviseurs et de ces irresponsables.

Je ne serai jamais de ceux-là.

Marseille, c’est ma ville, et j’ai consacré tout mon temps et toute mon énergie à la connaître, à la comprendre et à vouloir la changer en travaillant sans relâche, en portant votre voix dans l’hémicycle et en dehors, en me battant dans mon propre parti pour faire que le rassemblement soit enfin possible. Cela a été dur, j’ai pris des coups de la part du système.

Je sais que ma candidature a été souvent évoquée, et vous avez été nombreux à me dire qu’elle suscite de l’espoir. Je sais qu’il y a des milliers de Marseillais de tous horizons qui me disent d’y aller. Et je sais que j’y suis prêt.

Et pourtant, je vois aussi que certains se servent de moi comme d’un prétexte pour leurs petits calculs, comme d’un alibi malhonnête pour refuser l’union. Ils ne critiquent pas mes convictions, juste mon étiquette.

Et bien je ne leur servirai pas d’excuse.

Je ne suis pas fait du même bois qu’eux, et contrairement à eux, je sais faire passer l’intérêt général avant mon intérêt personnel.

Je suis là pour me battre pour mes idées, pas pour moi-même.

Je suis là pour servir une cause, pas pour faire une carrière.

Je crois en chacun des mots et des actes que j’ai posés pour faire naître le rassemblement, et je refuse de servir de prétexte à la division.

C’est parce que je suis convaincu que Marseille peut et doit changer, parce que je sais que ma responsabilité est grande, que j’ai pris la décision de ne pas me présenter comme tête de liste et de soutenir Michèle Rubirola.

Dès demain, je serai candidat à ses côtés, pour porter l’espoir et le changement.

Michèle Rubirola est une femme libre, un médecin du service public qui combat les injustices dans les quartiers nord et la première et la seule conseillère départementale écologiste de Marseille.

Avec Michèle Rubirola, nous avons réussi ensemble en 2015 à battre le FN et la droite de Martine Vassal, et à vaincre les tenants du système qui voulaient nous faire échouer.

Je sais qu’elle symbolise ce rassemblement, cette exigence de solidarité et d’écologie, de justice et d’environnement.

A partir d’aujourd’hui, toutes celles et tous ceux qui continueront la division seront des alliés du système, des soutiens cachés des héritiers. Et parce qu’ils ouvrent la porte de la Mairie au front national, ils me trouveront sur leur chemin.

Notre force sera l’union, et nous ferons taire tous les diviseurs. Pas pour nous, mais pour tous les Marseillais qui souffrent et qui espèrent une autre ville, et que cet autre ville est possible.

La décision que je prends aujourd’hui est évidemment une décision difficile et je sais qu’elle va susciter des déceptions, mais je veux vous dire avec force, que c’est un engagement résolu et déterminé à gagner Marseille.

Aujourd’hui, je fais passer mes idées avant ma personne, au service de Marseille et des Marseillais. Ma détermination est totale pour l’avenir de notre ville.
Gagner Marseille, la rendre plus verte et plus juste, la réunir, j’y consacre toute mon énergie.

Gagner Marseille, c’est possible si chacun prend ses responsabilités comme je prends aujourd’hui les miennes.

Gagner Marseille, c’est le seul combat qui mérite d’être mené en 2020, et rien ne justifie qu’on sacrifie l’espoir des Marseillais.

Tous ceux qui veulent changer Marseille doivent aujourd’hui se rassembler. Se mobiliser.

Je sais que l’espoir arrive, l’espoir est là !

Le rassemblement est possible, et au Printemps, l’espoir va gagner ! »

2 réponses sur « «Ma seule ambition, c’est Marseille»: la démarche unitaire de Benoît Payan du PS »

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