Le basketteur américain Kobe Bryant est décédé ce dimanche 26 janvier 2020 dans un accident d’hélicoptère en présence de sa fille aînée et de deux autres personnes. Le « Black Mamba » était très apprécié pour son talent et sa ferveur au travail, mais aussi comme figure représentant la culture pop, dans sa version américaine.
Les légendes du sport ont l’avantage d’être des figures universelles représentant l’humanité dans ce qu’elle peut faire de meilleur sur le plan de la performance physique et de l’intelligence physique. Kobe Bryant était de ceux-là, ayant succédé à Michael Jordan en NBA, qui lui-même avait succédé à Magic Johnson et à Larry Bird. L’annonce de sa mort hier suscite donc logiquement de l’émotion et ravive des souvenirs pour beaucoup de gens, tant il fait partie de la culture populaire, même pour ceux ne suivant pas vraiment le basketball américain.
Kobe Bryant s’était façonné un personnage, le « Black Mamba », en référence à un serpent africain très vif et rapide, mentionné dans le film Kill Bill. Ce personnage est acharnée de travail et il était ainsi connu pour s’exercer longtemps avant et après les autres à l’entraînement, parfois même dès très tôt le matin, etc.
Son habilité en match était fascinante, tout comme son sang-froid, combinés à une extraordinaire confiance en soi qui lui permettait de marquer énormément de paniers par match. Avec cinq titres NBA, deux sacres olympiques, 18 All Star Game et plus de 33 000 points marqués, il fait partie des meilleurs basketteurs de l’histoire.
Le jeune numéro 8 avait marqué les esprits au tournant des années 2000 au sein des Lakers de Los Angeles, mais aussi en dehors des terrains comme figure commerciale pour la marque Adidas qui lui a fait un modèle de chaussures dès 1997.
Ces pubs ont marqué des adolescents du monde entier, parfois même simplement à travers des magazines qui relayaient tout un style de vie, une attitude ultra moderne et sophistiquée à l’américaine.
Sur le plan strictement sportif, il a marqué les esprits en réalisant la performance de marquer 81 points dans un match, contre les Toronto Raptors en 2006, puis en enchaînant des saisons de très haut niveau avec désormais le numéro 24.
Il a mis fin à sa carrière en 2016, avec un match à 60 points, à l’issue duquel il a prononcé son fameux « Mamba out », avant de poser le micro par terre.
C’est par un poème qu’il avait annoncé quelques mois plus tôt la fin de sa carrière, avec des mots très bien vus, représentant bien l’esprit du sport : un amusement sérieux, qui devient souvent beaucoup plus qu’une passion.
On dit de Kobe Bryant qu’il tenait de très bonnes bases techniques et tactiques de par sa formation au basketball en Italie, où son père évoluait comme joueurs professionnel. Le basketball américain est en effet beaucoup plus physique et spectaculaire que le basketball en Europe, où on reproche souvent à la NBA ses largesses sur l’application des règles, mais aussi le peu de mise en place tactique pour la défense. Kobe Bryant lui était un passionné de football, ce qui peut-être est quelque-chose ayant marqué son style de jeu, avec sa capacité à chercher et trouver des espaces.
Le fait qu’il soit mort dans son hélicoptère privé en dit bien entendu long également sur les fortunes faramineuses attribuées à ceux qui sont utilisés comme vecteurs de l’appauvrissement culturel et psychologique à travers de véritables bonnes choses, comme le sport. C’est une contradiction de toute notre époque : d’un côté, c’est l’ère des masses… de l’autre, elles sont asservies par la logique entrepreneuriale décidant de tout.
Voici une vidéo des meilleurs moments de Kobe Bryant :