Comme chaque année, le 2 février marque l’anniversaire de la convention de Ramsar (en Iran) en 1971, qui a établi un traité international censé protéger les zones humides et une organisation internationale permanente à ce sujet. Dans les faits, cette convention n’a que peu de valeur tant les zones humides ont été souillées partout dans le monde ces 49 dernières années. Ainsi, la journée mondiale des zones humides est chaque année un événement passant inaperçu, alors que ce devrait être une date majeure du calendrier écologiste.
Le thème de cette année pour la journée mondiale des zones humides qui aura lieu ce dimanche 2 février 2020 est « zones humides et biodiversité ». Voici la vidéo présentée par la Secrétaire générale de la convention Ramsar pour l’occasion :
https://www.youtube.com/watch?v=FknLfqzjD9o
Ce discours est forcément intéressant et positif. On ne peut cependant qu’être mal à l’aise quant au décalage qu’il y a entre la gravité ainsi que l’urgence du propos exprimé ici, notamment au sujet de la feuille de route mondiale de la biodiversité en 2020, et le déni total dans laquelle se déroule la journée mondiale des zones humides.
Ce déni est à l’image de la convention de Ramsar elle-même, qui est piétinée par les États censés la reconnaître. En France, c’est la loi sur l’eau qui applique les engagements de cette convention sur les zones humides : cette loi est contournée presque chaque jour, pour construire sur des zones humides tel pont de quatre voies ou tel centre commercial, alors que cela ne devrait même plus être possible légalement.
L’affirmation de la Secrétaire générale de la convention de Ramsar Martha Rojas Urrego disant « plus aucune zone humide ne doit disparaître » devrait être un mot d’ordre indiscutable pour l’écologie pour les nouvelles générations de défenseurs de la terre qui forcément vont émerger durant ces années 2020.
C’est, avec la lutte contre le réchauffement climatique et la question animale, un des trois piliers de l’écologie. C’est quelque chose de concret, à la fois global mais aussi très local, car il y a partout dans le pays des zones humides qu’il faut défendre.
On retrouvera sur le site gouvernemental zones-humides.org, qui ne fait pas grand-chose pour promouvoir cette journée, une liste d’événements ayant lieu partout dans le pays :
> zones-humides.org/agir/ramsar-et-la-journee-mondiale-des-zones-humides/espace-visiteurs-carte
Les événements recensés n’ont pas forcément lieu ce dimanche 2 février 2020, mais également dans les semaines à venir.
La journée mondiale des zones humides est organisée par les associations et organisations suivantes :
Agence française pour la biodiversité ;
Ligue pour la protection des oiseaux ;