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Municipales 2020: la Gauche coûte que coûte… à la condition de l’unité

Si la Gauche ne s’unit pas, elle laisse un boulevard à l’extrême-Droite. Il faut donc appuyer cette unité à Gauche à tout prix. Quels sont les critères à avoir pour savoir s’orienter ? Il y en a deux : l’affirmation de la Gauche et l’unité. L’enjeu national doit prévaloir sur l’enjeu local.

Pour les élections municipales de 2020, il n’y a pas le choix, il faut voter. Qui ne le fait pas laisse s’installer une vague réactionnaire. Qui ne le fait pas ne contribue pas à l’unité de la Gauche dont on a impérativement besoin face à l’extrême-Droite.

Il y a donc deux critères qui apparaissent d’eux-mêmes : l’unité, la Gauche. Et il faut que cela soit assumé, ce qui n’est pas gagné aux municipales. Car les municipales, c’est historiquement la grande machine à corrompre. Le goût du pouvoir, les capacités financières, les magouilles avec les entreprises locales, le placement de proches, l’utilisation des moyens municipaux… la Gauche s’est historiquement faite broyée là-dessus. On peut interpréter l’histoire du PCF comme on le voudra, il n’en reste pas moins que son histoire s’est enlisée dans les gestions municipales plus ou moins opaques.

Déjà qu’il y a un problème à la base donc, il est d’autant plus essentiel que de ne pas voter pour des listes se présentant comme apolitiques. C’est très courant aux élections municipales et c’est une très mauvaise chose. Cela n’aide nullement à l’affirmation des valeurs de gauche. Cela renforce l’assèchement démocratique, ainsi que l’opportunisme. Et comme cet opportunisme est immense aux municipales…

Le pire exemple vient d’Anne Hidalgo. Ce n’est pas un secret qu’elle vise également la Présidentielle et que la ville de Paris est censée lui servir de tremplin. Elle s’évertue donc à se présenter comme une simple gestionnaire. Qui plus est, la capitale est remplie à moitié de « cadres et de professions intellectuelles supérieures » , elle devient de plus en plus un Disneyland pour touristes et pour grands bourgeois. C’est une ville culturellement littéralement perdue pour la Gauche.

Donc lorsqu’Anne Hidalgo présente une « Plateforme citoyenne pour un Paris écologique, solidaire et inclusif », on ne peut pas voter pour elle. Elle ne se dit pas de gauche, elle ne lutte pas en faveur de l’unité, c’est donc impossible. Il faut avoir en tête l’enjeu national.

Il est justement des cas totalement différents, qui sont simples. À Beauvais, Roxane Lundy assume de se présenter comme la « candidate de toute la gauche et des écologistes ». Sa liste unit le PRG, Generation-S, EELV, le PCF, le PS. À Bagneux, Marie-Hélène Amiable, qui est du PCF, est soutenue par le PCF, le PS, LFI, Génération-s et EELV.

À Saint-Étienne, il y a une liste soutenue par À gauche autrement, Génération.s, le Parti socialiste, le Parti communiste français, Place publique et les Radicaux de gauche. Le socialiste Pierrick Courbon est tête de liste. On a également la liste Tourcoing solidaire et engagée (LFI, PCF, de Génération-s, Ensemble, Nouvelle Donne).

Il y a des cas qui sont moins simples. Il y a ainsi une tentative de suicide à Béziers, où pourtant l’unité est primordiale, nécessaire coûte que coûte. Il faut faire tomber Robert Ménard ! Mais il y aura de manière totalement folle deux listes, portées par Nicolas Cossange (PC/PRG/PS) et Thierry Antoine (EELV/LFI). Comment faire ?

Et comment faire lorsqu’il y a plusieurs listes de Gauche ? Eh bien il faut se battre pour l’unité. Avec en tête l’enjeu national. Car finalement la question des municipales est simple. Il y a ceux qui privilégient l’enjeu local, basculant dans l’apolitisme, voire le populisme. Et ceux qui le relient à l’enjeu national et comprennent ce qu’est le sens des responsabilités.

Les municipales sont ainsi un grand test. Dont les effets vont se prolonger… Et cela alors que la Gauche est extrêmement faible. La sortir de cette faiblesse, telle est la véritable tâche à mener, l’arrière-plan véritable.

> À lire : notre page spéciale Les municipales 2020 à Gauche