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COVID-19, une crise de la civilisation capitaliste

La Maladie à coronavirus (COVID-19), provoquée par le coronavirus SARS-CoV-2, est le produit direct du capitalisme : de ses villes, de sa consommation industrielle et artisanale d’animaux, de ses mœurs individualistes, de son rapport au corps. Le scepticisme français ne peut tout simplement pas le concevoir, prisonnier de son positivisme capitaliste.

La situation provoquée par le coronavirus COVID-19 est, peut-être, le plus grand symbole de la rentrée dans le 21e siècle. En effet, le capitalisme part à l’assaut de la biologie, de la nature elle-même. Désormais, tout doit être consommable, jusqu’aux animaux sauvages, dont le trafic mondial rapporte une véritable fortune, malgré son illégalité.

L’émergence de la figure de Greta Thunberg n’est que le pendant d’une systématisation du capitalisme dans des domaines nouveaux et ce à l’échelle planétaire. Son discours est creux, une fabrication médiatique, car il prétend que quelques problèmes vont arriver, alors le capitalisme triomphant et destructeur est déjà entièrement là.

Il n’y aurait en effet pas de passage d’un virus d’une espèce à une autre s’il n’y avait pas des conditions contre-nature à Wuhan, avec un marché local où des animaux sauvages sont consommés dans des conditions atroces.

C’est là une vérité facile à comprendre, mais qui est justement, par là-même, évitée autant que possible. En effet, cette vérité implique la nécessité d’un changement complet du rapport de l’humanité aux animaux sauvages… et, de fait, aux animaux en général, puisque parfois les virus ont sauté la barrière des espèces depuis des animaux relevant d’une production industrielle.

Pour dire les choses simplement, si le monde était vegan, il n’y aurait pas eu de possibilité que se produise la maladie COVID-19, car il n’y avait pas le terrain viable pour l’arrivée dans le domaine humain du coronavirus SARS-CoV-2. D’où justement la preuve de l’intérêt que présente le véganisme comme philosophie de la vie concernant le rapport à la vie naturelle.

Seulement, on se doute, le capitalisme a réussi à aliéner tout le monde. On cherchera en vain une vie naturelle dans la consommation à outrance, la chirurgie esthétique (ou relevant de la démarche « trans »), l’idéologie du selfie, l’art contemporain, le transhumanisme, la prostitution, des villes tentaculaires, etc. etc.

Une véritable Gauche ne peut partir qu’à l’assaut de tout cela, mais cela demande une exigence énorme, d’où justement l’apparition d’une « gauche » postmoderne qui a choisi de se « rebeller » en… accompagnant l’ultra-libéralisme capitaliste. Et cela en phase, d’ailleurs, avec tout un existentialisme libéral français.

Le Français, façonné par le capitalisme, considère qu’il a le droit de n’en faire qu’à sa tête. Les règles et les devoirs s’appliquent aux autres, et aux autres seulement. L’égocentrisme va si loin que l’hygiène elle-même s’efface devant un sentiment de toute-puissance : le Français distingue en effet soigneusement entre la saleté et sa saleté. Cette dernière est tout fait acceptable.

Quant à considérer qu’une maladie puisse être « nouvelle », qu’elle ne puisse pas être « maîtrisée » par l’Homme qui serait « comme maître et possesseur de la nature »… Ce n’est même pas concevable ! Le Français reste fidèle au positivisme d’Auguste Comte. On ne fait qu’aller de l’avant, de manière unilatérale.

Impossible n’est pas français! Surtout pas le déni, le relativisme, le scepticisme, cette confiance irrationnelle en la principale qualité française qu’est l’ingéniosité. Mais la France ne vit pas dans la conscience, fut-elle cartésienne, elle vit dans la réalité. Et celle-ci convainc tout le monde, par définition.