La vague de retro-wave a produit ici une rencontre synthétique surprenante : Vandal Moon mélange dans les albums, avec un esprit cohérent, la darkwave, la synthwave, la touche post-punk et batcave. On a une sorte de revue des genres, mais avec un esprit 2020 néo-années 1980 néo-romantique permettant de brasser le tout avec succès.
Duo californien actif depuis quelques années, Vandal Moon fait partie des ces groupes pointus mais somme toute tout à fait accessible et on se demande comment une chanson comme Computer love ne peut avoir que moins de 10 000 vues en pratiquement deux ans. Même si les gens n’aiment pas, qu’ils ne passent même pas par cette vidéo est totalement délirant et inacceptable.
Vandal Moon a vu son album Black kiss apprécié dès sa sortie le 15 mai, avec un petit coup de pouce de FM attack, un projet canadien qui est un grand classique de retrowave. C’est que le projet de Vandal Moon a ceci d’ambitieux qu’il mélange des genres proches mais parallèles, tous reliés au début des années 1980 pour le son et l’esthétique, mais avec des touches différentes.
Vandal Moon se revendique pour cet album de Depeche Mode, Sisters of Mercy et Gary Numan, cependant cela va bien plus loin. On a d’ailleurs une influence massive de Christian Death, des Cure, et impossible de ne pas penser au groupe turc She Past Away, qui depuis 2006 assène des coups dans un genre post-punk très puissant.
Vandal Moon a toutefois une direction plus synth-wave, retro-wave, tout en maintenant la substance darkwave.
L’album dans son ensemble vaut le détour de toutes façons, pour voir comment le tout est agencé. On a ici un esprit « album » qui est retrouvé et qui permet de donner du sens à chaque chanson, de par l’assemblage de chacune avec les autres.
Vue l’ambiance du moment, on ne peut qu’être surpris que Vandal Moon ne dispose pas d’un succès bien plus grand !