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Covid-19: 100 000 visons d’un élevage tués, exemple d’un terrible enjeu

L’industrie de la fourrure était déjà criminelle, mais avec le covid-19 elle se transcende dans l’horreur, avec comme en Espagne des opérations d’extermination à grande échelle.

La crise sanitaire est d’une ampleur énorme. On nous a dit qu’il n’y avait pas de transmissions humains-animaux, mais en pratique cela semble surtout hors de contrôle. Cela est d’autant plus vrai pour des lieux contre-nature comme les élevages, où des centaines et des centaines d’animaux sont enfermés dans des conditions plus que révoltantes.

L’État espagnol a ainsi pris des mesures pour un élevage de Puebla de Valverde, en Espagne, où 92 700 visons sont condamnés à mort, car les tests PCR ont révélé qu’ils avaient été infectés par le covid-19. Les Pays-Bas avaient pris les mêmes mesures déjà il y a plusieurs semaines pour une vingtaine d’élevages.

L’État espagnol avait bloqué l’élevage depuis le 22 mai et a pris la décision en constatant que le covid-19 se répliquait à grande vitesse parmi les animaux. Des vétérinaires affirment que c’est le cas chez les visons, les furets et les chats, même si le risque d’un passage à l’être humain est « peu probable ».

On est en droit de se demander ce qu’est ce « peu probable » à une époque où la nature subit les attaques forcenées d’un capitalisme prêt à tout engloutir. Encore un peu et on passe dans le film La planète des singes où les chats et les chiens sont tous morts, victimes d’une épidémie et remplacée par des singes.

Il faut voir les choses en face : si demain, il est constaté que les chats transmettent le covid-19, par exemple… ou n’importe quel autre animal… l’extermination massive sera pratiquée. Pour les chats, tous les animaux errants seront tués, ceux vivant dans des familles humaines passeront sous la coupe de l’arbitraire.

Le capitalisme ne va pas se remettre en cause pour autant : il continuera ses destructions et résultat le processus continuera, toujours plus meurtrier… Quant au problème de fond, il est simple, on l’aura compris : des êtres vivants sont considérés comme de la matière première. Pour les visons, l’exemple est on ne peut plus clair : les animaux sont impropres à la consommation de fourrures, donc on s’en débarrasse, à grande échelle.

Cela est déjà arrivé à maintes reprises, comme récemment en Chine où des millions de cochons ont été tués pour stopper la peste porcine. C’est du massacre à grande échelle, dans le cadre d’un massacre à encore plus grande échelle : celle de la planète.

On paie ici le prix d’une mentalité passive de consommation destructrice, façonnée par le capitalisme pour répondre à ses besoins. Et malheureusement, la crise du covid-19 n’a pas encore servi de leçon. Elle n’est pas terminé, cela étant. Elle n’est pas prête de se terminer… ni les tourments d’un monde agonisant, enfantant un monde radicalement nouveau, car là plus rien ne tient, plus rien n’est tenable.