Le Collectif pour le Respect de la Personne (CoRP) a déposé plainte contre France Télévision en raison de sa régulière promotion de la Gestation pour autrui (GPA) et de l’absence de débat contradictoire à ce sujet. Cela peut paraître un coup d’épée dans l’eau, mais il était en tous cas temps de taper du poing sur la table à ce sujet, d’une manière ou d’une autre. Il y a ici un enjeu immense sur le plan culturel afin de ne pas laisser les partisans de la GPA mener seuls la bataille des idées.
Ce qu’il y a en arrière-plan, c’est l’intérêt des grands bourgeois voulant s’accaparer jusqu’au corps des femmes, pour ni plus ni moins que s’acheter des enfants. Le « service public » de la télévision, malgré la loi, au mépris de toute éthique, se met directement à leur service en défendant, ou en tous cas en relativisant la marchandisation du corps de la femme.
C’est profondément antidémocratique et contraire à l’esprit de la loi censée interdire la GPA en France. La Justice devrait logiquement mettre le holà, puisque le CSA ne le fait pas. Notons cependant que toute une partie de la Justice en France est largement corrompue sur ce sujet, car le Droit a été piétiné à plusieurs reprises ces derniers temps au nom justement de ces gens s’achetant un enfant à l’étranger, en « louant » le ventre d’une femme.
> Lire à ce sujet nos article :
- PMA et GPA: la Cour de cassation reconnaît des enfants avec deux «pères» ou deux «mères»
- GPA: la Cour de cassation et l’article 47 du code civil
Voici le communiqué du Corp :
« Le 5 août 2020, le Collectif pour le Respect de la Personne (CoRP) a déposé plainte, avec constitution de partie civile, contre la société France Télévisions. Le Collectif milite depuis de nombreuses années pour l’abrogation universelle de la maternité de substitution, dite aussi « gestation pour autrui » (GPA), qui est une atteinte fondamentale à la dignité des femmes et des enfants. Cette pratique, fondée sur une marchandisation internationale de l’humain, génère des revenus considérables (6 milliards de dollars par an), dont seuls bénéficient les intermédiaires, médecins, avocats etc.
Depuis plusieurs années, France Télévisions a choisi de déployer une ligne éditoriale favorable à la pratique de la maternité de substitution. La production, la réalisation et la diffusion des émissions ont exclu délibérément toute voix dissonante, en choisissant de ne donner la parole qu’aux parties intéressées à promouvoir la pratique. A plusieurs reprises, nous avons alerté la direction des chaînes, interpellé le CSA, sans jamais recevoir de réponse, ce qui motive aujourd’hui notre action au niveau juridique.
Par sa position de premier groupe audiovisuel public, en adoptant une telle ligne éditoriale, la société France Télévision encourage le recours à la « GPA ».
En France, la maternité de substitution est prohibée par le droit civil et réprimée par la loi pénale.Elle représente une violence faite aux femmes, comme l’a montré le Comité consultatif national d’éthique (Avis 126/2017 et 129/2018), et relève de la vente d’enfant :
« on entend par vente d’enfants tout acte ou toute transaction en vertu desquels un enfant est remis par toute personne ou tout groupe de personne à une autre personne ou un autre groupe contre rémunération ou tout autre avantage (…) »
(Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants)
Le Bureau du CoRP
contact : collectif.corp@live.fr#GPA #ventedenfant #violencesfaitesauxfemmes #FranceTV
NB. Pour rappel, nous avons déjà attiré l’attention sur la propagande de France Télévision en faveur de la GPA. »