Depuis tout juste un an, le mouvement féministe à connu un tournant avec des violences à l’égard des femmes. De manière tout à fait intolérable, il y a particulièrement des violences à l’égard de femmes ayant vécu la violence de la pornographie et de la prostitution, des femmes organisées contre ces industries patriarcales.
Le 25 novembre est la journée mondiale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, c’est la seule date, avec le 8 mars, qui soit entièrement dédiée à la question de l’émancipation féminine. Et depuis quelques années, cette journée tend à être détournée par les lobby du proxénétisme et le milieu queer. Selon ces personnes, ces deux journées devraient être plus « inclusives » des « minorités de genre ». Qu’ils incluent les « travailleurs du sexe » dans la question du genre ne semble pas, par ailleurs, troubler leur intelligence.
Lire aussi : 8 mars àParis : des féministes agressées par l’ultra-gauche libérale-libertaire
Une grande majorité des violences faites aux femmes sont donc complètement effacées de ces journées, le fait qu’il ne faudrait plus utiliser le mot « femmes » en est l’expression la plus révélatrice.
Les milieux féministes des centres-villes sont donc complètement phagocytés, le féminisme est étranglé par la décadence du capitalisme.
Les féministes abolitionnistes savent donc désormais qu’aller en manif est un risque, que ce sera une affirmation antagoniste dans ce qui devrait être leur mouvement, leur lieu d’expression.
Le Collectif Abolition Porno Prostitution (CAPP), a voulu porter la parole des survivantes de la prostitution le 25 novembre à Paris, comme le 8 mars dernier. Et la réponse prévisible du féminisme libéral a été encore une fois de réprimer cette parole. C’est littéralement violenter des femmes dans une manifestation contre les violences faites aux femmes.
Tant qu’il n’y aura pas de mouvement de masse, les revendications démocratiques seront étouffées par un militantisme libéral superficiel et puéril dans les villes. Il y a fort à parier que le vide politique actuel des zones rurbaines et péri-urbaines sera demain un terrain propice à l’affirmation d’un féminisme populaire et radical, qui finira par l’encerclement des villes et le rétablissement du féminisme, partout.
On trouvera sur la page Facebook du Collectif Abolition PornoProstitution – CAPP une vidéo présentant les faits de manière très précise et avec une analyse très juste.