Lors de sa prise de parole, le premier ministre Jean Castex a présenté la situation sanitaire, mais il n’ose pas assumer la gravité de la situation face à une France dépressive.
Face à une pandémie, on court toujours derrière des évolutions qualitatives, comme le variant « britannique » en est un exemple. Alors dire qu’on va résoudre les soucis en faisant passer le couvre-feu de 20h à 18h, c’est absurde, car c’est poser une petite réponse quantitative sans rapport avec la question de fond.
La seule réponse, c’est un shut down complet, un confinement absolu à court terme et hyper verrouillé, mais aucune société libérale ne peut le faire. Alors le premier ministre Jean Castex s’est dégonflé. Les Français ne veulent pas l’entendre, alors on ne le dit pas. Et quand il faudra affronter les faits… eh bien on espère que tout ira bien, d’une manière ou d’une autre.
On en a un excellent exemple avec le fait que le portail Sante.fr destiné à la prise de rendez-vous pour se faire vacciner quand on a plus de 75 ans a planté le jour de son ouverture, repoussant de 24 heures son ouverture. En toute bonne logique, un tel échec est condamnable. Pas dans une société libérale où chaque jour est un nouveau jour et la mémoire est celle de la consommation des gens et des faits.
C’est une faillite de l’État, qui n’est pas capable de mettre en place une chose élémentaire. Mais l’État, la société, la civilisation… ne sont que des fictions relatives pour des gens totalement emprisonnés dans le capitalisme et rêvant du monde d’avant.
Que dire alors du fait qu’il y en a encore pour des mois et des mois ?
Il est vrai que l’État affirme encore et toujours qu’il maîtrise la situation. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé qu’il y aurait désormais jusqu’à un million de tests par mois dans les établissements scolaires, alors qu’en plus les vaccinations à l’échelle du pays sont censés être terminés à la fin du printemps. Cela neutralise les esprits… mais si c’est l’échec ? La société française, dépressive déjà, va sombrer moralement.
En fait, elle a déjà sombré moralement. Comme quoi plus que jamais on a besoin de boussole, d’orientation, de valeurs bien déterminées, bien délimitées. C’est le socialisme face à la barbarie.