Le capitalisme en crise produit le repli sur soi et une compétition internationale acharnée. L’alternative est démocratique et populaire, pour et par la culture.
Le premier mai est le jour international de la Cause, celle des ouvriers et de tous les travailleurs, celle du Socialisme. C’est le jour du drapeau rouge, qui symbolise la bataille pour une économie collective et planifiée, pour une société entièrement démocratique, pour les progrès de la civilisation.
Ces progrès de la civilisation peuvent-ils être dictés par Google, Amazon, TF1 et Bouygues ? Peuvent-ils consister en l’art contemporain, la consommation effrénée des réseaux sociaux, le carriérisme individuel, les fuites idéalistes telles les idéologies transgenre ou racialiste ?
Certainement pas. Les progrès de la civilisation ont comme substance l’évolution historique, le développement du patrimoine. C’est cela la culture classique que défend la Gauche, avec comme objectif civilisationnel de chercher à renouveler, à dépasser les classiques, toujours sur la base du réalisme, par l’ancrage dans le réel et la réalité populaire.
Qui ne saisit pas cet aspect culturel passe à côté de son époque, alors que la société de consommation permet aisément à n’importe qui de faire n’importe quoi en obtenant une « reconnaissance » sociale. Tout devient marchandise et le mois de mars a été riche en exemples : une « oeuvre numérique », « Everydays: The First 5000 Days », a été vendue 69,3 millions de dollar, alors que le premier tweet sur Twitter a été vendu 2,9 millions de dollars et que la paire de baskets Nike Air Yeezy 1 portée par le rappeur Kanye West qui en est à l’origine a été vendue 1,8 million de dollars.
L’image animée humoristique « Nyan Cat » a été vendu 737 000 dollars et le « meme » intitulé « Disaster girl » plus de 600 000 dollars en cryptomonnaie, cette autre tendance à la spéculation forcenée.
Tout cela est décadent, subjectiviste, anti-culturel. C’est le capitalisme qui se nourrit de lui-même Le capitalisme divise pour régner et il fait en sorte qu’il y ait toujours plus de divisions, pour disposer de davantage de marchandises, de davantage de consommateurs.
On ne peut pas être de gauche et accepter de participer à ce sinistre jeu consommateur. Il faut être à la hauteur moralement et culturellement, en particulier avec les animaux qui sont clairement les premières victimes d’une marchandisation d’absolument tout et même de la vie.
La crise sanitaire du au COVID-19 provient d’ailleurs directement d’une destruction de l’habitat naturel des animaux, de la vie sauvage en général. Cela avait été un thème émergeant de manière assez nette au départ de la crise… Avant d’être totalement passé sous silence du côté des médias, en raison de ce qui en découlait forcément : le besoin et la nécessité de transformer le monde.
L’avenir de la Gauche passe ainsi par la culture et la reconnaissance de la Nature, c’est-à-dire en fait dans le prolongement naturel du Socialisme en tant que bienveillance absolue. Mais pour cela, il faudra savoir affronter le nationalisme et le militarisme, c’est-à-dire le fascisme et la guerre, car le capitalisme compte se survivre à lui-même.
Il ne réussira pas, l’avenir est démocratique et populaire, un avenir porté par le drapeau rouge !