Ce fut un rassemblement en faveur du « processus de paix ».
Les « artisans de la paix » ont mobilisé un millier de personnes sur une douzaine de sommets au Pays basque, afin de presser dans le sens d’une libération des prisonniers politiques liés au nationalisme basque « abertzale », c’est-à-dire patriotique de gauche, dont ETA était le bras armé (ou inversement).
Les « artisans de la paix » représentent d’ailleurs un aspect essentiel de la dernière étape du long, tumultueux et complexe parcours d’ETA, avec au final une capitulation totale et sans conditions, après pourtant des décennies de combat et des centaines de morts.
En effet, les « artisans de la paix » accompagnent l’insertion dans les institutions espagnoles (et françaises) de toute la scène populaire de gauche « abertzale ». C’est une sortie non pas vers la gauche, mais par la droite. Le tout sous le prétexte d’on ne sait quel projet nationaliste basque incompréhensible.
Déjà que durant les années 1990 -2000 il était déjà très difficile pour ne pas dire impossible de discuter avec des gens de cette mouvance pétris de préjugés nationalistes voire franchement identitaires… mais alors là c’est totalement un autre monde. La Gauche peut comprendre la cause démocratique basque, mais le nationalisme basque prétendant désormais proposer une société identitaire idéale, à travers les institutions actuelles… C’est inacceptable.
Voici le communiqué des marcheurs, qui entendent prolonger leurs initiatives.
« Le temps presse! Orain presoak!
Nous avons étés aujourd’hui 1000 personnes à gravir les sommets situés en Pays Basque Nord. Pour rappeler et revendiquer haut et fort que construire la paix, c’est résoudre les causes et les conséquences du conflit. Les pas accomplis jusqu’à aujourd’hui ont un objectif clair: résoudre la situation des prisonnier.e.s basques et avancer vers le vivre ensemble et la paix.
Le temps presse ! Orain presoak !
Notre dynamique continuera pendant les semaines et mois avenir. Et nous invitons les citoyens du Pays Basque à participer à une marche de 31 km entre Bayonne et St Jean de Luz qui finalement aura lieu le 10 juillet, pour revendiquer la libération de 3 prisonniers incarcérés depuis 31 ans , Ion et Unai Parot ainsi que Jakes Esnal. En perspective de cette marche, d’autres rendez-vous et actions seront aussi proposés.