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La guerre Israël-Gaza, une expression de plus de la tendance à la guerre

Des centaines de missiles artisanaux ont été lancés depuis Gaza, alors que les forces israéliennes frappent durement dans des représailles d’ailleurs en fait espérées et calculées.

Des centaines de missiles artisanaux ont été lancés depuis Gaza, alors que les forces israéliennes frappent durement dans des représailles d’ailleurs en fait espérées et calculées.

Les forces israéliennes ont annoncé être intervenu à Gaza durant la nuit, une information reprise par certains médias, avant que finalement aucune confirmation ne soit venue.

En même temps, les vidéos de missiles traversant le ciel n’ont pas cessé pendant des heures et c’est là bien l’horreur de la guerre moderne : il est difficile pour les gens de savoir ce qu’il en est. Ils ne peuvent que subir ou être très loin, dans l’ignorance.

L’aviation israélienne a utilisé 160 avions simultanément contre 450 cibles alors qu’à la frontière avec Gaza, l’artillerie israélienne frappait aidée de tirs de 50 tanks. Le Hamas parle de 115 morts dont 27 enfants ; de son côté, le mouvement palestinien a lancé 1 700 missiles depuis le début des troubles.

Il ne s’agit plus seulement de soldats tirant des coups de feu. On parle de missiles, de tanks, de drones, d’hélicoptères, de soldats en civils… bref de toute une série d’opérations spéciales, où l’intoxication de l’opinion publique joue aussi un rôle important, puisqu’il s’agit de maintenir le moral d’un arrière-pays utile à une armée composée de professionnels désormais.

Telle est la marche à la guerre dans le cadre de la crise et, d’ailleurs, des forces d’Azerbaïdjan viennent également de pénétrer de plusieurs kilomètres en Arménie, sans qu’on sache pareillement précisément ni comment ni pourquoi. La guerre psychologique est un facteur essentiel aux militaristes, au Proche-Orient comme au Caucase, comme à la frontière russo-ukrainienne.

Cette guerre psychologique est une terreur contre la population. Il est facile de voir que ni les forces israéliennes ni le Hamas ne veulent mobiliser leur propre peuple. Ce qui compte, c’est la brutalité, la force de frappe, l’intimidation. C’est le rapport de forces permanent, sans perspective autre que la logique expansionniste. C’est hors du peuple, hors de la démocratie, simplement une tendance destructrice, conquérante.

Un exemple de la série d’objectifs visés par les missiles lancées depuis Gaza dans la nuit du 13 au 14 mai 2021

Il ne faut donc pas faire de géopolitique, il ne faut pas s’imaginer qu’un tel puisse être utile contre un tel, il ne faut pas tomber dans le pragmatisme. Dans les milieux du PCF, on pense souvent désormais que la Chine serait « socialiste » à sa manière et formerait un rempart face aux États-Unis, d’autres pensent que c’est la Russie « eurasienne », d’autres notamment dans les milieux anarchistes ou post-modernes sont fascinés par les forces arabo-musulmanes…

Tout cela est erroné, car non fondé sur les deux seuls critères : le peuple et la démocratie. On est soit une partie du problème, soit une partie de la solution, et il est évident que ni l’État israélien, ni le Hamas ne sont une partie de la solution. Ils montrent bien qu’ils s’intègrent parfaitement dans le parti de la guerre, que leurs démarches convergent avec la tendance à la guerre.

Alors ce qu’il faut, c’est dénoncer la tendance mondiale à la guerre, et soutenir les forces démocratiques et populaires cherchant, dans chaque cas particulier, à s’extirper des situations.