Le Parti socialiste tenait un Conseil national et son premier secrétaire Olivier Faure a fait un discours mardi 1er juin pour en préciser les orientations. Il est question du prochain congrès (le 79e), qui se tiendra les 18 et 19 septembre à Villeurbanne, dans l’agglomération de Lyon.
L’enjeu est très clair et assumé : le PS entend se doter pour l’automne prochain d’une candidature forte et avec un projet reconnu en vue de la présidentielle de 2022. On comprend à travers les lignes qu’il s’agira de la candidature d’Anne Hidalgo, bien que son nom ne soit pas cité et que cela n’a ainsi pour l’instant rien d’officiel.
Olivier Faure a en tous cas bien expliqué en quoi il entendait faire du PS une force centrale à Gauche en 2022, à défaut d’être encore la force centrifuge de la Gauche française. Dans le contexte de la campagne électorale pour les élections régionales et départementales actuellement, il en a profité pour rappeler que le PS est « la formation de gauche la mieux implantée dans les territoires », ce qui est tout à fait vrai.
On a ainsi le droit à un discours très à Gauche dans la forme, dans les prétentions, avec notamment une prise de conscience très nette du danger que représente l’extrême-droite et le nationalisme. Pour ce qui est du fond et du contenu cependant, on a du mal à imaginer comment le PS arrivera à soulever les classes populaires en France d’ici à 2022.
Olivier Faure n’a pas grand-chose de plus à proposer que faire croire en l’Union européenne (« vraie bonne nouvelle ») ou la subvention des voitures électriques… C’est léger, et surtout bien trop décalé par rapport aux enjeux de l’époque, avec en arrière plan une tendance généralisée à la guerre et une crise économique d’envergure.
Olivier Faure imagine-t-il vraiment qu’il aura du succès en prétendant que l’endettement européen ou l’élection de Joe Biden aux États-Unis sont des bonnes choses ? Il y a de quoi en douter. En attendant, il a au moins le mérite de proposer, d’essayer d’appuyer un projet concret tout en allant dans le sens d’une reconstruction et d’une unité de la Gauche.
Voici le discours :