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L’Union Européenne et la restriction d’usage de certains antibiotiques vétérinaires à l’usage humain

La mesure vise les élevages mais également, par la bande, les vétérinaires.

La mesure vise les élevages mais également, par la bande, les vétérinaires.

C’est un problème récurrent et bien connu dans la question des soins pour animaux. Les antibiotiques sont en effet trop employés par les humains et ils sont moins efficaces, ce qui aboutit à des tentatives de freiner leur emploi. Le souci c’est qu’à chaque fois, l’emploi de ces mêmes antibiotiques pour les animaux dits de compagnie est oublié. On se retrouve alors dans une situation intenable.

Une nouvelle réglementation européenne arrivant possiblement, l’Union Professionnelle Vétérinaire de Belgique intervient en appelant à prendre leur situation en compte (il n’y a pas de réactions en France encore).

On notera ici deux choses au passage : d’abord, l’emploi d’antibiotiques ou de divers produits pharmaceutiques par les élevages existe également de manière inofficielle (ou, si l’on veut, de manière illégale). Les réglementations peuvent dire ce qu’elles veulent, sans contrôle cela peut être contourné surtout dans des milieux hypercapitalistiques comme les élevages. Ensuite, les vétérinaires relèvent eux-mêmes de plus en plus de groupes monopolistiques (voir à ce sujet le constat sur l’Atlas des vétérinaires en 2020). Leur positionnement est ainsi à prendre avec méfiance.

Pétition contre la restriction d’usage de certains Antibiotiques vétérinaires à l’usage humain

Attention à tous les propriétaires d’animaux :  L’UE veut une interdiction radicale des antibiotiques pour les animaux – un vrai danger pour nos animaux !

Le (nouveau) règlement européen sur les médicaments vétérinaires 2019/6 a été adopté il y a deux ans. La Commission européenne, les États membres et le Parlement européen doivent désormais déterminer quels antibiotiques seront réservés à l’homme et donc interdits à la médecine vétérinaire à l’avenir jusqu’à l’entrée en vigueur de la loi en janvier 2022.

En commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (ENVI) du Parlement européen, un projet de règlement présenté par la Commission sur les « Critères de classification des agents antimicrobiens réservés au traitement de certaines infections chez l’homme »  a été soumis au vote. 

Malheureusement, l’ENVI a rejeté cette proposition de la commission scientifique, bien que la proposition ait été techniquement coordonnée avec toutes les institutions (scientifiques) pertinentes, à savoir l’Agence européenne des médicaments (EMA), l’EFSA, l’ECDC, l’OIE et l’OMS.

Le Parlement européen votera sur la proposition à la mi-septembre.

Si la résolution amenée par le rapporteur responsable de l’ENVI (Les Verts, Allemagne) trouve également désormais la majorité au Parlement européen, alors une interdiction totale de l’utilisation des fluoroquinolones, des céphalosporines de 3e et 4e générations, des polymyxines et des macrolides dans la médecine vétérinaire n’y échapperait plus guère.

Toutes les espèces animales seraient affectées par l’interdiction d’utilisation, avec des effets dramatiques sur la thérapie des animaux. Les exceptions pour les animaux individuels ne seraient alors plus possibles dans le cadre juridique actuel.

De nombreuses infections bactériennes chez les animaux ne pouvaient alors plus ou plus être traitées de manière adéquate. Cela aurait un impact significatif sur le bien-être animal chez les chiens, les chats, les chevaux et les animaux de ferme !

Soutenez la campagne lancée par l’Union Professionnelle Vétérinaire (UPV) appelant le Parlement européen à rejeter la demande ENVI et à accepter la proposition de l’EMA afin que tous les antibiotiques approuvés puissent continuer à être utilisés pour le traitement de tous les animaux du futur !

Si vous êtes d’accord avec ce texte, merci de signer la prise de position en cliquant ici.