La GPA sera promue le 4 et 5 septembre à Paris
Ce salon, qui a tout d’un événement réduisant les enfants à des marchandises avait tenu sa première édition l’année passée.
La Coalition Internationale pour l’Abolition de la Maternité de Substitution (CIAMS) alerte sur la présence d’intervenants faisant la promotion de services de GPA.
On trouve en effet dans le programme du 4 septembre du salon Désir d’Enfant :
La conférence « Les différentes destinations et leurs éthiques en matière de GPA » par Jean-Luc Bleu, « coach en fertilité », et fondateur de Baby is Life qui organise des GPA à l’étranger.
La conférence « Don d’ovocytes et mère porteuse aux États-Unis » par Susanna Parks, une obstétricienne au service de la Clinique San Diego Fertility Center.
La conférence « Le contrôle des coûts de la GPA : Réduire le stress et se sentir en confiance » par des intervenants à la solde de deux cliniques proposant des GPA aux États-Unis ; IARC Surrogacy et ORM Fertility.
Mais aussi une intervention visant à renseigner comment contourner la loi interdisant la GPA en France pour importer un enfant. Il en va de même le 5 septembre avec pas moins de 4 conférences qui feront la promotion de l’exploitation reproductive.
Voici le communiqué de la CIAMS :
« ALERTE GPA :
LA FRANCE COMPLICE DE L’EXPLOITATION DES FEMMES ET DE LA VENTE D’ENFANTSLes 4 et 5 Septembre 2021, à Paris se tiendra le salon « Désir d’enfant ».
Son objectif affiché est de renseigner sur les différentes possibilités de devenir parents.
La Gestation Pour Autrui (GPA) fait partie des options proposées bien que cette pratique ne soit pas légale sur le sol français.La gestation pour autrui est une pratique illégale, sanctionnée par la loi française (art. 16-7 Code Civ., art. 227-12 Code pénal). Vu l’impossibilité pour les Français d’y recourir en France, certains font appel à des cliniques étrangères. Cela donne lieu à un phénomène appelé «tourisme procréatif». Pour contourner la législation française progressiste, ces personnes vont « fabriquer » leur enfant à l’étranger. Ils ont recours à une mère porteuse qui recevra une compensation financière ou non, selon les pays, pour porter un enfant au risque de sa propre vie, afin de le remettre aux parents dits commanditaires à la naissance.
Si cette pratique est interdite en France, comme d’ailleurs dans la plupart des pays européens, c’est parce qu’elle est attentatoire à la dignité humaine aussi bien des mères porteuses, instrumentalisées au profit d’autrui, que des enfants dont l’intérêt supérieur n’est certainement pas d’être achetés ou vendus.
La CIAMS considère inadmissible que des cliniques étrangères soient autorisées à promouvoir la GPA sur le sol français. Elle s’oppose à ce que de tels événement se tiennent en France. Au mois d’août, la CIAMS a adressé des lettres à l’attention du Ministre de l’Intérieur, de la Ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, ainsi qu’au Préfet de police de Paris et à la Maire de Paris pour leur demander d’interdire cette manifestation qui promeut les violences faites aux femmes et la vente d’enfants. A l’heure où nous publions ce communiqué de presse nous n’avons pas obtenu de réponses.
La CIAMS est une organisation internationale qui milite pour l’abolition de la maternité de substitution dans le monde entier. Elle regroupe quarante organisations de treize pays et 3 continents, qui luttent pour la défense des droits des femmes et/ou des droits humains. C’est une organisation qui fonde son action sur des valeurs féministes, telles que l’égalité femme/homme, l’autodétermination et l’émancipation des femmes. L’une des organisations fondatrices est une organisation lesbienne et dans nos statuts nous nous exprimons clairement pour l’égalité des sexualités homosexuelle et hétérosexuelle. »
La CIAMS appelle donc a un rassemblement le samedi 4 septembre de 10H30 à 13H devant l’Espace Champerret, 6 Rue Jean Oestreicher -75017 Paris (Metro Porte de Champerret)