Le bloc CGT, CGT FO, FSU, Solidaires et FA-FP prennent leurs rêves pour la réalité.
C’est tout à fait exemplaire de comment les mentalités n’ont pas changé malgré la crise, alors que tout a changé. Les syndicats, n’existant concrètement que par la fonction publique, s’imaginent encore et toujours les seuls protagonistes sociaux. Il n’y a toujours pas d’effort vers les travailleurs du privé (sans parler des usines), ni de considérations culturelles et politiques (et ce alors que la Droite et l’extrême-Droite vont ici de succès en succès).
Les syndicats se permettent même de dénoncer la vaccination obligatoire, se plaçant ainsi en porte-à-faux avec la société et les gens les plus conscients à Gauche. Mais quand on dit les syndicats, on ne parle pas de la CFDT (qui assume de ne pas être contestataire et qui est désormais le premier syndicat en France) ni de la CFE CGC (qui regroupe les cadres) : ceux-là en profitent pour rester à l’écart et gagner des points.
C’est exemplaire d’un panorama avec des réformistes-modernistes concrets et non hors-sol, et des contestataires qui ont une portée utopique mais sont totalement déconnectés et finalement simplement corporatistes.
Voici le communiqué :
« Les organisations syndicales représentatives de la Fonction publique CGT, FO, FSU, Solidaires et FA-FP appellent l’ensemble des fonctionnaires et agents-es publics à cesser le travail le 5 octobre 2021 et à participer aux mobilisations organisées avec le secteur privé.
Subissant depuis des années des politiques publiques d’austérité qui ont dégradé considérablement leurs conditions de travail et leur pouvoir d’achat, les fonctionnaires et agents-es publics s’inscrivent dans les revendications portées sur le plan interprofessionnel, notamment :
• l’augmentation générale des salaires par la revalorisation du point d’indice et l’amélioration de la grille indiciaire, ainsi que des mesures fortes pour gagner l’égalité professionnelle,
• l’arrêt des suppressions de postes et des recrutements partout où c’est nécessaire,
• l’abandon du projet de loi 3DS, des restructurations et le maintien et le développement de services publics de proximité,
• l’arrêt des emplois précaires et la mise en place d’un plan massif de titularisation et/ou de CDIsation,
• l’engagement que la réforme portant sur un régime universel des retraites ou la remise en cause des régimes spéciaux est abandonnée.
Tout en réaffirmant que la priorité doit être à la mise en œuvre des moyens indispensables pour protéger la santé de la population et des salariés-es en particulier, dont fait partie aujourd’hui la vaccination à laquelle chacun doit pouvoir accéder, nous rappelons qu’il est inacceptable de sanctionner un-e agent-e sur un plan professionnel au regard de choix personnels, le tout sans possibilité de débat contradictoire par la saisine des CAP ou CCP.
C’est pourquoi, nos organisations refusent toute suspension des agents-es et interruption de leur rémunération et demandent le retrait de cette disposition du projet de loi.
Elles revendiquent davantage de moyens pour la santé et l’hôpital public et, globalement, des budgets 2022 en rupture avec les politiques d’austérité.
Face à un Président de la République et un Gouvernement qui continuent de faire la sourde oreille aux revendications portées par les organisations syndicales des travailleurs-euses, il est temps de nous faire entendre !
Nos organisations syndicales apportent leur soutien à toutes les mobilisations en cours notamment à l’Éducation nationale le 23 septembre prochain [l’appel date du 17] et en solidarité avec les retraités-es le 1er octobre 2021, processus de lutte qui doivent converger le 5 octobre prochain.
Ensemble, public, privé, soyons solidaires et prenons notre destin entre nos mains !
En grève et aux manifestations le 5 octobre 2021 ! »