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Un rapport de Sénat sur l’université dénonce la Chine et la Turquie

Le document reprend mot pour mot les accusations du rapport de l’Institut de Recherche Stratégique de l’École Militaire.

Le document reprend mot pour mot les accusations du rapport de l’Institut de Recherche Stratégique de l’École Militaire.

C’est un rapport universitaire de plus de 240 pages, intitulé « Rapport d’information fait au nom de la mission d’information sur les influences étatiques extra-européennes dans le monde universitaire et académique français et leurs incidences ». Il vient de paraître et reprend mot pour mot les concepts du document « Les opérations d’influence chinoises » de  l’Institut de Recherche Stratégique de l’École Militaire de l’armée française. Il est absolument évident que ces documents ont été écrit de concert. Le parallélisme va jusqu’aux exemples d’opposition aux influences et ingérences.

Le rapport du Sénat ne s’en cache pas il est vrai dans la mesure où les auteurs du rapport militaire ont même été auditionnés et il est souligné comme référence. Et c’est là ce qui est le plus grave : le rapport du Sénat est clairement un outil de dénonciation de la Chine et de la Turquie.

Ce qu’il appelle à faire est dans la même logique. Il faut former les esprits à la menace, procéder à une « sensibilisation de l’ensemble de la communauté académique sur les risques liés aux influences extra-européennes ».

Cela veut tout simplement dire commencer dans toute l’université et le monde de la recherche une intense propagande militariste pour renforcer l’idéologie de la compétition pour le repartage du monde.

Et que faut-il attendre de l’université et du monde de la recherche ? Strictement rien en ce qui concerne une opposition anti-guerre. Les milieux universitaires et académiques se présentent très souvent comme étant de gauche, mais en réalité ce sont les parasites de l’État et ils appellent à un État social afin de continuer à en profiter. Leur raisonnement est corporatif et ces milieux sont totalement coupés tant des gens « normaux » que du mouvement ouvrier.

Il ne faut rien attendre non plus des différents courants « rebelles » para-universitaires (tels la mouvance du site Lundi.am, la Jeune Garde, etc.), parce que dès que les choses vont se tendre, ces gens disparaîtront dans la nature, se repliant sur leur vie privée, profitant d’une certaine aisance.

Il est absolument clair, pour une raison de classe sociale, que les gens qui délirent en mode migrants – LGBT – transexuels – décolonisation et autres lubies ne feront jamais face à la question de la guerre – parce qu’ils sont entièrement intégrés dans la démarche libérale du capitalisme.

Il y a ici en fait une inévitable cassure entre le monde intellectuel et le monde du travail, et cela ne peut bien entendu ressortir en bien que si le monde du travail assume les questions intellectuelles, les arrache aux milieux universitaires et académiques, ou du moins fait plier ses rares éléments les plus avancés.

Mais en dehors de toute fiction, il faut s’attendre à un tournant pratiquement impérialiste des milieux universitaires et académiques, parce que l’État va leur imposer ce mode de raisonnement et eux, en tant que parasites, vont totalement se plier aux injonctions, parce qu’ils ne savent pas faire autre chose.

Cela va changer beaucoup de chose, parce que cela va être un vecteur de ligne « impérialiste » et cela aura beaucoup d’écho. En même temps, cela rendra les choses très claires et à l’avenir une véritable ligne de classe se produira dans l’université, alors qu’elle a disparu depuis plus de cinquante ans.

Cela montre, en tout cas, à qui en doutait, que l’État français est moderne et efficace quand il s’agit de prendre l’initiative et d’aller de l’avant dans la compétition mondiale ; il sait se réorganiser, profiter de l’ensemble de ses structures. Toute naïveté en ce domaine est suicidaire.