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Un exemple du caractère collective de la pandémie : les mesures autrichiennes

Le collectivisme s’impose coûte que coûte historiquement.

Le collectivisme s’impose coûte que coûte historiquement.

L’Autriche avait déjà décidé de confiner les non-vaccinés. Désormais, il y aura une période confinement pour tout le monde, puis elle ne concernera que les non-vaccinés, qui d’ici févier auront obligation de se vacciner. C’est une mesure forte, d’ampleur collective, quelque chose que le capitalisme voulait éviter coûte que coûte afin de maintenir le libéralisme dans les mœurs. Mais c’est l’échec, la pandémie force au collectivisme.

Que le Tadjikistan et le Turkménistan obligent à la vaccination, cela n’a que peu d’incidence idéologique. Ce sont des pays au régime conservateur autoritaire, des pays dépendants économiquement, et loin des pays capitalistes. Mais qu’un pays capitaliste membre de l’Union européenne prenne une telle mesure « autoritaire », voilà qui ébranle les fondements du libéralisme de manière profonde.

Rappelons ici que des figures « autoritaires » comme Marine Le Pen et Eric Zemmour ne sont pas pour la vaccination obligatoire. L’extrême-Droite a toujours prôné l’individualisme, l’individu « acteur », même dans le cadre du nationalisme, du militarisme et de la guerre. Ils n’ont jamais prôné de valeurs de dimension collective, justement par refus du collectivisme. Ni l’Allemagne hitlérienne ni l’Italie fasciste n’ont été « totalitaires » – les seuls « totalitaires », c’est la Gauche historique, et c’est bien.

On le voit très bien aujourd’hui. Si l’humanité avait été unifiée mondialement et capable d’agir collectivement, alors elle aurait affronté la pandémie avec efficacité. Au lieu de cela, cela a été le chacun pour soi. Cela a été le problème en Autriche d’ailleurs, car si initialement le pays a largement évité les vagues de COVID-19, la décentralisation du pays et le refus d’une large partie de la population à se faire vacciner a fait pencher la balance du mauvais côté.

Remarquons ici l’idiotie capitaliste : contents de fournir des vaccins empêchant les crises graves, ils ont oublié que les vaccinés pouvaient être porteurs de la maladie et la diffuser. Tant qu’une large partie de la population n’est pas vaccinée, le risque reste présent, avec notamment en plus ceux chez qui les vaccins font moins d’effet.

En Autriche, c’est bien entendu l’extrême-Droite qui lutte depuis le départ contre la vaccination et le pass sanitaire. Comme d’ailleurs partout dans le monde… à part en France, où l’ensemble de l’ultra-gauche (anarchistes, trotskistes, etc.) s’y est opposée aussi, ce qui en dit long sur sa nature. Il ne faut pas s’étonner d’avoir des Eric Zemmour et des Marine Le Pen qui ont du succès quand on voit que des idiots « ultra-révolutionnaires » soutiennent les gilets jaunes et s’opposent au pass sanitaire.

De toutes façons, que vont faire ces gens quand le vaccin sera obligatoire, qu’il faudra le renouveler tous les neuf mois ? Rien, parce qu’ils brassent du vent. Et ils le font dans un pays qui n’en a rien à faire d’eux, d’ailleurs, comme il n’en a rien à faire de rien. C’est que la France est un pays de petits-bourgeois et on voit mal d’ailleurs comment elle ferait face à une nouvelle vague de COVID-19. Les gens sont las, ils ont une seule envie : qu’on les laisse tranquille dans leur petite vie. Mais la pandémie est là, car le capitalisme bouleverse les équilibres planétaires. Qu’elle le veuille ou non, l’humanité – et les Français y compris ! – devront remettre en cause leur mode de vie.