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2022 : non à l’OTAN, non à la guerre

Il faut combattre le capitalisme menant à la guerre.

Il faut combattre le capitalisme menant à la guerre.

L’année 2022 s’annonce déjà comme extrêmement difficile pour l’humanité comme d’ailleurs pour tous les êtres vivants de la planète. Le capitalisme continue en effet son expansion, faisant la conquête des mentalités, des sentiments, prenant le contrôle de la vie quotidienne, et défigurant ou détruisant la planète afin de trouver des ressources pour provoquer une avalanche de marchandises à consommer.

Comme si cela ne suffisait pas, la pandémie a provoqué de tels troubles que la fuite en avant dans la guerre est visible partout, avec notamment deux points chauds formant la base d’une catastrophe à venir. Le premier, secondaire mais essentiel pour nous puisque en Europe, c’est l’Ukraine qui est déchirée par la bataille pour l’hégémonie de la superpuissance américaine et de la Russie. Comme la France est notre pays, c’est la participation française qu’il faut dénoncer avant tout, la France étant un pilier de l’OTAN et de l’Union européenne, deux entités se chevauchant désormais et visant la conquête définitive de l’Est européen.

Le second, principal, c’est la zone indo-pacifique, avec Taiwan comme objet de la confrontation entre la superpuissance américaine et son challenger chinois. L’affrontement entre ces deux puissances est inéluctable et de fait, il a déjà lieu, dans tous les domaines. Le capitalisme est partout, ainsi la concurrence est partout à petite échelle, la compétition est partout à grande échelle.

La question ukrainienne montre déjà une chose : en France toutes les forces politiques ont décidé de croire que le capitalisme est stable, de considérer que la guerre était impossible sauf pour un très lointain ailleurs, d’admettre que tout ce qui peut se passer ne peut avoir lieu qu’au sein d’un capitalisme pacifique, stable, où l’on peut trouver individuellement sa place d’une manière ou d’une autre.

Cela est faux et 2022 va le prouver en accentuant la crise et surtout, inévitablement, en en faisant ressortir des aspects emportant tout sur son passage. D’ailleurs, le variant Omicron est déjà un phénomène nouveau, un aspect de plus d’une crise rendant les gens amers, maussades, tétanisés, épuisés sur le plan psychique. Les gens sont à bout, et ils se tournent d’autant plus vers une intimité qu’ils remplissent à coups de réseaux sociaux et de séries, se gorgeant d’une ivresse consumériste anéantissant leurs facultés.

Une rupture est inévitable, car rien de cela ne peut humainement tenir. 2022 va donc marquer une double expression : celle des gens qui craquent, celle des gens qui décident de rompre. Et qu’on ne pense pas ici à quelque chose qui ressemble aux gilets jaunes, car ceux-là n’ont jamais été que des nostalgiques du capitalisme passé, pavant la voie à Eric Zemmour et son idéalisation du passé.

Non, on ne sait pas encore quelle forme prendra ce craquage et cette rupture, qui s’entrecroiseront tout en restant bien distinct. Comme il n’y a rien d’organisé, que le niveau de conscience est à zéro, l’Histoire va elle-même provoquer le saut nécessaire et c’est cela qu’il s’agira de saisir, d’orienter, de diriger.

Rien de cela ne sera possible sans avoir comme base la dénonciation de la guerre, le combat contre l’OTAN, car si on accepte le bras armé du capitalisme le plus avancé, alors on accepte le capitalisme d’une manière ou d’une autre. C’est d’autant plus vrai que la tendance à la guerre est de plus en plus prononcée, la bataille pour le repartage du monde étant à l’ordre du jour.

2022 doit être une année d’engagement, de prise de décision, de choix subjectif de ne plus tolérer l’intolérable, de ne plus accepter ce qui n’est pas acceptable, de rompre avec les tendances libérales dans les mentalités, la politique, l’économie, la culture.

Il en va de l’établissement d’une nouvelle civilisation. C’est Socialisme ou barbarie !