Catégories
Politique

Les motivations de la dissolution des « Zouaves Paris »

Le ministre de l’Intérieur a publié un décret très motivé contre un groupement fasciste.

Le ministre de l’Intérieur a publié un décret très motivé contre un groupement fasciste.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmin a décrété mercredi 5 janvier 2022 la dissolution de la bande de fascistes néo-nazis « les Zouaves Paris ». Voici l’exposé des motifs, qu’il a d’ailleurs lui-même publié avant la parution officielle du décret. La motivation du ministre, sur instruction du Président de la République, est extrêmement politique, avec en préambule la question de la violence, puis surtout une vigoureuse condamnation idéologique et culturelle sur le fond.

L’argumentaire est extrêmement détaillé, montrant que les services de police français connaissent bien leur dossier (il en est de même en ce qui concerne l’ultra-gauche, malgré ce que ces gens s’imaginent). On remarquera par ailleurs l’emploi du terme « antifa » sans guillemets pour évoquer les groupuscules d’ultra-gauche opposés à l’ultra-droite, banalisant ainsi leur existence et leur nomination sous ce terme. On remarquera également une défense évidente de l’idéologie LGBT ainsi que l’usage de la notion post-moderne (typique de l’idéologie LGBT) d’« identité de genre ».

En tant que libéral, membre d’un gouvernement dont le fondement est la défense et le renforcement du capitalisme « entrepreunarial », Gérald Darmanin ne s’oppose évidemment pas au fascisme au nom du Socialisme. Toutefois, la ferveur de son exposé antifasciste, notamment sur la question du racisme (« les Zouaves Paris » sont des suprémacistes « blancs » et des antisémites assumés) montre bien la grande erreur que fait l’ultra-gauche (et parfois la Gauche elle-même) d’associer Emmanuel Macron et son gouvernement au fascisme, ou en tous cas à relativiser sa différence d’avec l’extrême-Droite.

Voici le texte [le ministre n’a pas publié la dernière page avec le décret lui-même, qui ne consiste probablement qu’en un article et une phrase comme d’habitude] :