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Plus rien ne tient et tout le monde s’en doute

On ne s’en sort plus de cette crise ukrainienne, et effectivement il n’y a pas de sortie possible. Les intérêts contradictoires des pays et le mépris pour les peuples font qu’on marche à la guerre, dans un processus non linéaire, où la seule chose dont on peut être certain, c’est que chaque jour on charge davantage la barque. Les choses vont toujours plus mal tourner et ce constat s’impose avec d’autant plus de fatalisme que justement, personne n’arrive à suivre le rythme effréné des événements.

Il ne faut pas croire pour autant qu’il y ait ici un agenda bien détaillé de la part de la Russie. En fait, la compétition entre pays amène celle-ci à pousser dans un sens, coûte que coûte, et peu importe comment cela se passe, du moment qu’il se passe quelque chose. On peut faire la parallèle avec Eric Zemmour d’ailleurs. Il y a d’autant plus d’agressivité qu’il s’agit de vouloir imposer une nouvelle forme, un nouveau contenu, un nouveau rythme général au cours des choses.

Il s’agit ici de forcer le cours des choses, et à l’arrière-plan c’est le capitalisme qui cherche à se forcer lui-même comme pour se subsister à lui-même. Nous vivons quelque chose d’historique, tout le monde sait et est saisi d’angoisse au plus profond de lui-même – d’angoisse, mais aussi d’espoir, à condition d’assumer la Gauche historique.