Il y a, somme toute, deux choses à comprendre. Primo, que c’est la Russie qui a envahi l’Ukraine, que c’est une initiative visant à sortir le capitalisme russe de la crise par l’expansion au moyen de la guerre. La Russie est l’agresseur, c’est très clair. Secundo, qu’il faut lutter contre le bellicisme de son propre pays et que c’est la tâche principale, parce que telle est la responsabilité d’une Gauche qui n’a pas été corrompu par le capitalisme développé emprisonnant la vie quotidienne à tous les degrés.
C’est, si l’on veut, l’opposition entre ce qui se passe en général et ce qui se passe en particulier. Tous les événements sont liés et il faut agir, à son niveau, selon ce qu’il est nécessaire de faire pour faire avancer les choses dans le bon sens. Il s’agit d’intelligence politique, d’orientation politique, de convictions politiques. Sans cela on est ramené à soutenir l’OTAN contre la Russie ou l’inverse, ou d’inventer on ne sait quelles combinaisons « géopolitiques » en prétendant qu’il en sortira quelque chose de bien.
La situation en France est à ce titre paradoxal. Beaucoup de gens se laissent prendre à l’intoxication belliciste, mais d’autres également nombreux voient bien qu’il y a agenda propagandiste à l’oeuvre. Tous en tout cas ont le sentiment que la situation les dépasse. Et que ce n’est qu’un début. Il y a quelque chose qui est en train de se rompre dans la société française… Ce qui se passe est d’envergure… C’est le début de quelque chose de nouveau… Les Français, suspicieux, appréhendent la chose.