La démagogie est sans bornes.
20 000 mercenaires en provenance de 52 pays sont venus en soutien à l’armée du régime ukrainien, en provenance surtout de pays occidentaux, avec un esprit patriarcal-militariste et une idéologie totalement favorable au capitalisme occidental. C’est un phénomène de masse, qui a l’appui direct des États occidentaux. C’est là quelque chose d’une grande importance, car tout comme l’Ukraine sert de chair à canon pour la guerre indirecte à la Russie menée par l’OTAN, il y a une tentative de soutenir celle-ci de manière opérationnelle.
A cela s’ajoute naturellement la fourniture massive d’armements. La dernière en date est de 800 millions de dollars, décidée le 16 mars 2022 par le président américain Joe Biden (800 systèmes de défense anti-aérienne Stinger, 9 000 systèmes anti-char, 7 000 armes légères, 20 millions de munitions). C’est une autre preuve de l’engagement militaire occidental dans la guerre en Ukraine.
Et la preuve de cela, s’il en fallait une, ce sont les mensonges systématiques. La propagande sans bornes sur Marioupol reflète le positionnement conquérant des pays de l’OTAN, qui démonisent la Russie afin de justifier un programme de dépècement. Car les informations qui proviennent de Marioupol proviennent directement du régiment Azov, une structure nazie de l’armée ukrainienne. Ce que racontent les gens d’Azov est pris pour argent comptant, avec une intense rhétorique de commentateurs selon laquelle l’armée russe viserait de manière spécifique les civils, les femmes, les enfants, les maternités.
Il est pourtant absolument évident qu’on ne saurait prendre pour argent comptant ce qui est dit dans la guerre, venant d’un camp comme de l’autre. Et encore moins lorsqu’il s’agit d’un aspect clef de la guerre. Les nazis d’Azov ont ainsi fait de Marioupol, une ville de la région de Donetzk, une forteresse justement parce que c’est une ville russophone, avec des Russes faisant au moins un tiers de la population. Ils sont prêts à tout pour empêcher que cette ville tombe, même à utiliser la population civile comme bouclier, à raconter n’importe quoi.
L’affaire de la maternité bombardée est ici emblématique, avec la fameuse photo de l’instagrammeuse Mariana Vishegirskaya enceinte sur un brancard. La Russie avait prévenu plusieurs jours avant que cette maternité était occupée par le régiment Azov et qu’elle formerait une cible. C’est quelque chose d’aisément vérifiable sur les réseaux sociaux de l’État russe.
Quant au bombardement le 16 mars 2022 du théâtre dramatique régional de Marioupol, abritant des civils et où il était écrit « enfants » en grand au sol en russe, qui a particulièrement défrayé la chronique et horrifié, il apparaît que… l’abri anti-bombes aurait tenu et qu’il n’y a aucun mort. Il y a ici un réel problème. On ne peut que se dire que la Russie a raison d’accuser en fait le régiment Azov d’avoir fait exploser le bâtiment pour une opération psychologique.
Si on en est à s’imaginer que la Russie peut avoir raison – un comble vue que le régime justifie tout ce qu’il veut -, c’est que l’Ukraine ment autant, son appareil d’État ou plus précisément les services secrets étant pareillement en provenance directe de l’URSS des années 1980 et de ses opérations d’intoxication. C’est intoxication sur intoxication, avec un storytelling ininterrompu, qui sert à mobiliser, à manipuler l’opinion. Et les intoxicateurs ne dévient jamais de leur perspective, même si ce qu’ils racontent est faux et qu’ils ne peuvent pas ne pas le savoir.
Le Times of Israel a expliqué par la suite le 4 mars que le mémorial n’a pas été touché en réalité. Ce qui n’empêche pas le 6 mars des propagandistes de continuer à parler même d’un bombardement ciblé (alors que même le régime ukrainien parlait de dégâts indirects).
Tout cela a un sens : la mobilisation générale pour faire tomber la Russie. Seuls des bourgeois ou des valets de la bourgeoisie peuvent prendre pour argent comptant les discours officiels sur la « démocratie ». On est ici dans la bataille pour le repartage du monde, c’est la grande actualité, c’est la question clef de la marche du monde désormais, tout dépend d’elle. Qui ne le voit pas converge avec un camp aux visées impériales.