Depuis plusieurs mois, les commandos d’extrême-Droite s’enhardissent, menant un peu partout en France des opérations coups de poing contre des militants, des gens qui diffusent des tracts, des réunions… au moyen du nombre, de poings américains, de ceintures, voire même de couteaux. Ces actions visent non seulement à blesser, à faire peur en particulier, mais surtout à forger une atmosphère délétère, à attirer l’attention antifasciste pour la précipiter dans un piège : celui du combat de rue, en faisant perdre de vue l’aspect principal qu’est le combat idéologique et culturel.
Le modèle de ces actions-provocations n’est en effet pas ce qui a existé en Allemagne et en Italie, avec un mouvement de masse fasciste. Non, le modèle, c’est la France et l’Espagne des années 1930, avec des commandos adeptes du coup de force œuvrant parallèlement à la Droite, pour rendre la situation intenable, intolérable, pour faire basculer la situation, pour empêcher une expression développée de la Gauche.
Les actions-provocations visant à focaliser l’attention sur des crapules violentes, au lieu de se concentrer sur le Socialisme, la lutte des classes, l’approfondissement des idées, l’élargissement des éléments culturels démocratiques et populaires. C’est une tactique relevant de la grande guerre contre l’intelligence et plus précisément contre l’émergence d’une Gauche politique ne se résumant pas au « militantisme », ni aux activités associatives, ni au syndicalisme.