Jean-Luc Mélenchon met le couteau sous la gorge, mais à qui le met-il vraiment ? Car, à moins de vouloir faire carrière dans le capitalisme, dans une version associative, ou réformiste, ou syndicaliste, ou même contestataire, qui a besoin de se précipiter pour se mettre à l’ombre de quelqu’un pouvant obtenir un succès électoral ?
L’idée de Jean-Luc Mélenchon, c’est de dire : j’ai été troisième au premier tour de la présidentielle d’avril 2022, j’ai donc moyen de réussir quelque chose aux législatives, et comme mon mouvement est magmatique, vous y trouverez facilement une place. Je suis même prêt à négocier des places d’élus si me rallient le PCF, le NPA, EELV. Sans moi, de toutes façons, vous n’existez pas.
Sauf que c’est là où Jean-Luc Mélenchon se trompe, c’est là qu’il ment. Car ce qui existe réellement a une portée historique, une portée que n’ont pas justement ce qui relève de l’associatif, du syndical, du réformiste, ou même du contestataire. Ce qui a une portée historique, ce sont des conceptions, une vision du monde, des actions qui relèvent de la lutte des classes dans la perspective de l’établissement du Socialisme.
Voilà ce qui a du sens, voilà ce qui a de la signification. Tout le reste est happé par le capitalisme, pour être broyé ou intégré. Quand on quitte le prolétariat, quand on abandonne le drapeau rouge, quand on quitte le terrain du Socialisme, on passe dans le camp du capitalisme. C’est aussi simple que cela. Et c’est d’autant plus vrai alors que la tendance à la guerre prédomine dans le monde, qu’on va vers un grand affrontement de repartage du monde.