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Le chef d’état-major français Thierry Burkhard appelle à préparer la guerre de haute intensité

C’est un mantra.

C’est un mantra.

Dans la bourgeoisie française, il y a un mot d’ordre qui se généralise, de manière quasi religieuse : il faut développer la capacité militaire française. Que ce soit dans les médias ou dans les institutions politiques, c’est la ligne qui prime. Et pour ce faire, il y a le grand appui de la propagande du régime ukrainien et de ses nombreuses actrices en France, pour présenter la Russie comme une menace mondiale, un monstre criminel voulant engloutir le monde, etc.

Il faut bien dire actrices, car ce sont toujours de femmes qui sont utilisées par les médias pour parler de la situation en Ukraine, afin d’apitoyer pour la forme, alors qu’au niveau du contenu ces femmes, qui n’ont jamais parlé de la menace de guerre avant l’invasion russe, sont des propagandistes acharnés en faveur de la guerre de l’OTAN contre la Russie.

La Femen Inna Shevchenko a d’ailleurs tombé le masque et montre désormais ouvertement qu’elle agit en faveur de l’OTAN, et de l’Union européenne, puisque ces deux formes se superposent. Elle est clairement dans un camp belliciste.

Elle, qui avant l’invasion n’avait jamais parlé de l’Ukraine – alors que nous en parlons de manière interrompue depuis avril 2021 pour annoncer cette invasion et la dénoncer – est arrivée du jour au lendemain pour tenir des discours pro-guerre de moins en moins masqués par sa prétention à défendre l’Ukraine. Elle est de ceux qui déforment l’affirmation de la nation ukrainienne pour en faire le jouet de l’OTAN.

Il va de soi, naturellement, que l’armée française est la grande gagnante de toute cette vague militariste. L’élection présidentielle étant passée, il est désormais net que le camp dominant dans la bourgeoisie est celui pro-OTAN. Les vannes peuvent être ouvertes, et c’est ce que fait le chef d’état-major français, le général Thierry Burkhard, qui accentue d’autant plus son appel à élever le niveau de conflictualité.

Ce que relate Le Figaro est sans ambiguïtés : il faut la guerre pour démolir la Russie. Et il le dit alors qu’il est en Estonie, l’un des pays les plus bellicistes, les plus agressifs à l’encontre de la Russie.

Malgré l’entrée en guerre ratée contre l’Ukraine d’une « armée russe du mensonge » et le soutien des Occidentaux à Kiev, la Russie restera « un compétiteur » qui « ne va pas disparaître », estime le chef d’état-major français, le général Thierry Burkhard.

«Forces morales», «entraînement», «guerre des perceptions»: dans un entretien à l’AFP et au New York Times, le plus haut gradé français revient sur les enseignements de plus de deux mois de conflit en Ukraine, en marge d’un déplacement en Estonie où 350 soldats et aviateurs français sont déployés dans le cadre de l’Otan. 

«Les Ukrainiens ont gagné dans ce domaine. Ils ont une armée qui défend son pays et un pays qui soutient son armée. Cela se construit, ce n’est pas quelque chose qui se décrète le jour où une guerre éclate», a-t-il déclaré.

«Deuxième point, l’importance de la guerre informationnelle, le champ des perceptions. Les Ukrainiens ont réussi à imposer leur narratif face aux Russes, qui étaient un peu les maîtres en la matière.», a ajouté le général. «Troisièmement, l’importance de l’entraînement, qui est coûteux et difficile. L’armée russe est supérieurement équipée mais n’a pas réussi à entraîner ses soldats à la haute intensité.»

Ces propos choisis ne doivent rien au hasard. Si on regarde l’ordre du jour n° 13 du 22 avril 2022 de Thierry Burkhard, on a précisément le même contenu : il y a la guerre de haute intensité, les « forces morales » sont fondamentales, nous ne sommes pas comme la Russie sous-entendu c’est un ennemi.

« Alors que les combats se poursuivent, ces premières semaines d’affrontement ont d’ores et déjà livré de nombreux enseignements. Ce sont certains d’entre eux que je voudrais aborder ce matin, tant ils me paraissent importants dans l’exercice du métier militaire. Le premier d’entre eux, s’il est évident, n’en est pas moins essentiel : la guerre de haute intensité est de retour en Europe.
Le deuxième enseignement est moins une redécouverte qu’une confirmation, celle du rôle crucial des forces morales.
Le troisième enseignement porte sur l’importance de notions que nous connaissons bien, pour y être confrontés dans l’exercice du commandement : la franchise, la loyauté et, à l’opposé, le mensonge. Les chefs militaires russes ont menti ».

cema22antirs

Le chef d’état-major français peut annoncer la guerre de haute intensité, dire contre qui, expliquer ouvertement qu’il y aura une narration à ce sujet pour que tout le monde suive !

Il ne faut pas se voiler la face : on est embarqué dans la guerre, les choses tournent très mal et les gens acceptent ou s’en moquent. Ils sont bien entendu inquiets. Mais il n’existe aucune opposition à la guerre en France : nous vivons un moment dramatique.