Quand on en arrive au point où le porte-parole de l’OTAN Mircea Geoana salue la victoire de la « magnifique » chanson ukrainienne à l’Eurovision 2022, c’est que vraiment on est dans une situation de mobilisation belliciste à tous les niveaux. Pour l’instant, c’est l’Ukraine qui sert de chair à canon. On constate cependant en France un nombre effarant de propos et d’articles en faveur d’une armée française prête pour la guerre conventionnelle. On ne parle pas encore forcément d’une guerre avec des millions de soldats, mais au moins d’un engagement conventionnel à petite échelle dans un horizon relativement proche.
C’est cela la grande réalité politique française du moment, c’est cela qui décide de tout aujourd’hui, et pour demain. Il faut prévoir à l’avance comment pouvoir faire de la propagande et de l’agitation contre une guerre conventionnelle, en prenant en compte que la marge de manœuvre de l’agit-prop anti-guerre va être très restreinte. L’opinion publique sera chauffée à blanc, la censure médiatique sera aussi grande que la désinformation, la répression sera franche.
Si une telle séquence est ratée, alors ce sera la catastrophe assurée dans la foulée, puisque le bellicisme aura entièrement le dessus, embarquant tout le pays dans la bataille pour le repartage du monde. Il y a un moment politique clef qui se profile, un moment décisif pour la suite. On peut déjà voir que ce sera un désastre au Royaume-Uni, avec un militarisme débridé sans aucune opposition. A nous de faire en sorte qu’en France il en soit différemment.
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