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Guerre

Contre-offensive fictive de l’Ukraine

On est dans le story telling, au prix du sang.

On est dans le storytelling, au prix du sang.

Le régime ukrainien a annoncé le 29 août 2022 avoir lancé sa contre-offensive dans le sud du pays, afin de récupérer la région de Kherson. Cette contre-offensive a été annoncée à de nombreuses reprises depuis deux mois, le régime ukrainien expliquant également plusieurs fois que la région serait reconquise à l’automne.

En pratique, la contre-offensive a consisté en réalité en plusieurs attaques dans la région de Kherson, quatre villages ayant été conquis – on parle ici grosso modo de l’emploi d’une centaine de véhicules, d’un millier de soldats. Car l’Ukraine n’a pas les moyens de réaliser une contre-offensive de grande ampleur, contrairement à sa rhétorique qui relève du storytelling, et ce d’autant plus que le régime est désormais totalement inféodé à la superpuissance américaine.

L’instauration il y a quelques jours de la loi 5371 qui supprime le droit du travail pour la grande majorité des salariés est une expression de cette réalité désormais coloniale, et comme la base du régime est désormais plus qu’étroite, il faut d’autant plus renforcer l’idéologie afin de mobiliser les masses. C’est le sens de l’annonce d’une pseudo contre-offensive de grande ampleur.

En pratique, ce sont les masses qui vont payer le prix du sang pour de multiples contre-attaques sans réelle portée, dont la seule fonction est le storytelling du régime. Un régime qui cherche à vendre le pays à tout prix, comme le montre le discours du président ukrainien Volodymyr Zelensky le 29 août 2022 toujours, pour l’ouverture de l’université d’été du syndicat patronal français, MEDEF.

Encore le même jour, on a l’armée ukrainienne qui a salué… la North Atlantic Fellas Organization, les fellas (ceux qui partagent la même activité, en argot américain), qui sont toujours représentés par un chien Shiba Inu. Il s’agit d’une structure produisant des « memes », des images à portée humoristique ou dédaigneuse, ici pour mener une intense propagande en ligne contre la Russie et l’armée russe.

Il va de soi que cette « armée » en ligne n’a rien de spontané, l’OTAN ayant déjà en 2015 publié un document prônant la guérilla propagandiste en ligne au moyen de memes (on peut lire le dossier de l’OTAN ici : https://www.act.nato.int/images/stories/media/doclibrary/open201705-memetic1.pdf).

Tout cela montre les limites de la défense militaire ukrainienne, vassalisée à la superpuissance américaine et s’appuyant sur une narration nationaliste délirante. Ici, impossible encore de ne pas mentionner la femen Inna Shevchenko, qui a découvert son pays avec l’invasion et propage depuis un discours halluciné, littéralement fanatique. Les Ukrainiens seraient aujourd’hui plus proches des Américains et des Britanniques que des Russes… Faut-il être biberonné aux dollars et aux euros pour sortir de tels propos.

Mais les limites de ce discours ultra nationaliste sont désormais patentes et il faut continuer à vendre du rêve, coûte que coûte, alors que la Russie se prépare de son côté à une vaste offensive dans les prochaines semaines, en ayant quant à elle réellement les moyens de la mener.

On rentre dans l’étape où un drame va se jouer pour la nation ukrainienne. Son propre destin lui échappe désormais complètement et la petite clique qui choisit pour elle l’amène à la défaite, à l’effondrement. Les Ukrainiens ne vont rien comprendre à ce qui leur arrive, tout comme ils n’ont strictement rien compris à l’invasion russe. On a là une catastrophe humaine de très grande ampleur, une horreur.