L’UE est une composante du dispositif américain.
Josep Borrell est espagnol, il appartient au PSOE, le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol depuis 1974. Il représente l’exemple même de l’opportunisme servant le capitalisme le mieux qu’il peut, jusqu’au militarisme le plus forcené, comme en témoignent ses propos du 13 octobre 2022, qui rentrent dans le processus d’escalade visant à ce que l’opinion publique européenne soit préparée à une guerre directe contre la Russie.
Ses propos ont été tenus en tant que Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité et ils reprennent très exactement ceux de l’ex dirigeant de la CIA David Petraeus le 7 octobre 2022, jour où le président ukrainien Volodymyr Zelensky appelait à des frappes préventives contre la Russie.
« Poutine dit qu’il ne bluffe pas avec la menace nucléaire. Il doit alors comprendre que les pays qui soutiennent l’Ukraine, l’Union européenne et ses États membres, les États-Unis et l’Otan, ne bluffent pas non plus.
Toute attaque nucléaire contre l’Ukraine entraînera une réponse, pas une réponse nucléaire, mais une réponse militaire si puissante que l’armée russe sera anéantie. »
C’est une preuve que l’Union européenne ne fait que reprendre ce qu’a décidé la superpuissance américaine. Ces propos ont en effet été tenus au Collège d’Europe, à Bruges en Belgique. Il s’agit d’une entreprise privée agissant telle une école d’administration pour les cadres des institutions de l’Union européenne.
Cela signifie que de manière ouverte, l’Union européenne est assimilée à l’OTAN et à la superpuissance américaine. Cela signifie que la guerre est menée à la Russie, de manière indirecte, mais menée tout de même, puisqu’il y aurait une intervention contre la Russie « au cas où ». Et rappelons que la destruction de l’armée russe impliquerait immédiatement une réponse russe par l’emploi généralisé de l’armement atomique.
Il faut la folie de ces militaristes pour s’imaginer que la Russie va avoir son armée détruite, étant à la merci d’une invasion visant à la dépecer, et qu’elle ne va pas réagir. L’arrogance de l’esprit de conquête américain a ici contaminé tout le personnel politique fanatisé de l’Union européenne.
Et comme on peut le constater, ce personnel politique fanatisé de l’Union européenne peut en faire à sa tête sans avoir aucun compte à rendre. Il n’y a pas de protestations politiques, pas de protestation populaire, rien. Le terrain a été balisé pour cela, avec une propagande permanente, avec la mise en avant de figures servant de « gestionnaires de la crise », Josep Borell s’exprimant par exemple mi-septembre 2022 dans le Journal du Dimanche pour dire que la Russie a déjà perdu, etc.
Le pire de tout cela étant, naturellement, qu’il ne s’agit pas tant d’un avertissement que d’une montée en charge, d’une rhétorique visant à faire passer la pilule d’une guerre directe contre la Russie. Celle-ci doit être présentée comme une menace générale, afin que lorsque le régime ukrainien s’effritera massivement, une intervention pour la « sauver » puisse être mise en place.
On va littéralement à une guerre ouverte en Europe !