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Restructurations économiques

16 octobre 2022 : l’appel de « personnalités » contre la vie chère

Que le diable emporte les bobos, les « artistes » et les sociologues !

Que le diable emporte les bobos, les « artistes » et les sociologues !

Tous les parasites intellectuels du capitalisme sont en panique devant l’époque qui grandit, car leur position de parasite va se révéler au grand jour. Annie Ernaux par exemple vient de gagner le prix Nobel de littérature, elle se la joue très à gauche et signe cet appel de « personnalités » pour la manifestation parisienne du 16 octobre 2022 contre la vie chère.

La littérature d’Annie Ernaux est une sorte de vomi subjectiviste, fondée sur une complainte d’une dévalorisation sociale et le vécu d’une « transfuge de classe ». Il ne faudrait pas avoir honte de venir d’un milieu populaire, et accepter « l’ascenseur social », voilà le fond d’une forme littéraire illisible par le peuple.

Et donc tous ces gens, qui vivent « bien », qui sont tout à fait à leur aise dans le capitalisme, qui reproduisent toutes les conceptions bourgeoises, s’acoquinent avec des gens à l’esprit gilet jaune, pour essayer de contribuer à former « quelque chose » qui ne soit surtout pas le Socialisme, le drapeau rouge, la lutte des classes.

Le jour où les choses changeront vraiment, ces bourgeois de gauche seront les premiers à devoir se faire rééduquer par le travail !

Pour beaucoup de personnes, la peur des fins de mois s’accentue. Les factures s’alourdissent. Le montant du ticket de caisse grimpe en flèche. Mais le salaire, la pension de retraite ou le RSA, eux, ne décollent pas. Tandis que les profits de certaines des plus grandes firmes françaises atteignent des sommets.

C’est la stratégie du choc : Emmanuel Macron se saisit de l’inflation pour creuser les écarts de richesse, pour doper les revenus du capital, au détriment du reste. Pour laisser flamber les prix des produits essentiels et de l’énergie, et avec eux les profits de multinationales.

Pour éviter toute taxation supplémentaire de ces profits. Mais pour profiter de l’inflation afin que s’effondrent les salaires réels. En refusant de compenser les collectivités locales, il prémédite la démolition, inévitable, des services publics qu’elles assument.

Le choc sidère. Et cette sidération permet au gouvernement des riches d’enclencher une nouvelle phase : attaquer les piliers de la solidarité, le cœur de la protection sociale. D’abord l’assurance chômage, puis le système de retraites. L’offensive se veut rapide, intensive : elle doit abasourdir autant que possible tous les récalcitrants.

Le gouvernement a su se saisir d’une autre onde de choc : les difficultés d’approvisionnement en énergie. Parfait pour en appeler à la responsabilité personnelle, asséner la fin d’une abondance que n’ont jamais connue les gens modestes, et ainsi tenter de faire oublier les premiers responsables de la surconsommation et du désastre écologique : les grands détenteurs du capital, au premier rang desquels les multinationales et les plus riches.

Emmanuel Macron assume de ne pas les contraindre, car ce serait s’en prendre au moteur de la rentabilité des capitaux : l’exploitation sans limite du travail et du vivant. Peu importe l’enchaînement des canicules, des incendies, des tornades, les famines, les océans et les glaciers à l’agonie.

Les néolibéraux martèlent depuis 40 ans qu’il n’y a pas d’alternative. Ne laissons pas les héritiers de M. Thatcher détruire l’espoir, et liquider nos droits sociaux. Un autre monde est possible. Fondé sur la satisfaction des besoins humains, dans les limites des écosystèmes.

Blocage des prix des produits de base et gel des loyers, augmentation générale des salaires et des minimas sociaux, retraite à 60 ans, taxation des superprofits, investissements massifs dans la bifurcation écologique, les transports et les services publics… Tout n’est qu’une question de volonté politique, et dépend de notre détermination.

Le choc peut mener au pire. Comme en Italie, qui vient de renouer avec son passé fasciste. La France n’est pas à l’abri de ce destin. À la suite des mobilisations syndicales de ces dernières semaines, nous avons besoin d’un sursaut populaire pour résister aux régressions et rouvrir un destin collectif fait de justice, de solidarité et de responsabilité écologique.

Face à l’extrême-marché qui corrompt tout, face à l’extrême-droite qui tire parti de la désolation pour avancer ses pions racistes, sexistes et liberticides, nous appelons à unir nos forces dans la rue et à marcher ensemble.

Personnalités engagées, du monde de la culture, des sciences, des mouvements sociaux, que nous soyons anticapitalistes, communistes, écologistes, insoumis, socialistes… nous marcherons le 16 octobre prochain à Paris, contre la vie chère et l’inaction climatique.

Les premiers signataires

Annie ERNAUX, écrivaine, prix Nobel de littérature

Laurent BINET, écrivain, prix Goncourt 2010

Liliane ROVÈRE, citoyenne et actrice

Éric VUILLARD, écrivain, prix Goncourt 2017

Isabelle ALONSO, romancière

Pierre LEMAÎTRE, écrivain, prix Goncourt 2013, César 2017

Marie-Monique ROBIN, documentariste et écrivaine

Édouard LOUIS, écrivain

Éva DARLAN, comédienne

Bruno GACCIO, auteur

Florence GAUTHIER, historienne

Cédric HERROU, fondateur Emmaüs Roya

Mariana OTERO, cinéaste

Gérard MORDILLAT, romancier, cinéaste

Danièle D’ANTONI, agent artistique

Geoffroy DE LAGASNERIE, philosophe

Yvan LE BOLLOC’H, artiste

Laurence DE COCK, historienne et enseignante

Omar SLAOUTI, militant antiraciste

Sabrina ALI BENALI, médecin

Olivier NEVEUX, enseignant-chercheur

Alfred SPIRA, professeur de médecine, membre de l’Académie nationale de médecine

David DUFRESNE, écrivain, réalisateur

Geneviève LEGAY, gilet jaune et citoyenne altermondialiste

Anthony SMITH, inspecteur du travail

Olivier RABOURDIN, acteur

Séverine CORDIER, artiste-illustratrice

Denis QUINQUETON, militant pour les droits LGBT+

Chloé DELAUME, écrivaine

François BERDOUGO, militant pour l’accès à la santé et droits des LGBTI

Antoine PEILLON, journaliste

Stefano PALOMBARINI, enseignant-chercheur

Anne-Laure DELATTE, chercheure en économie

Thomas COUTROT, économiste

Caroline MECARY, avocate

Jérémy MANESSE, comédien, auteur et traducteur

Michael LÖWY, sociologue

Farida CHIKH, infirmière

Didier ERIBON, philosophe

Roland GORI, psychanalyste, professeur honoraire des universités

Fanny GALLOT, historienne, syndicaliste et féministe

Pierre KHALFA, fondation Copernic

Éric BERR, économiste

Yolande BOUIN, membre de la convention citoyenne sur le climat

Nicolas CADÈNE, co-fondateur de la Vigie de la Laïcité

Mathilde LARRÈRE, historienne

Samy JOHSUA, professeur émérite – Université Aix-Marseille

Abdourahman WABERI, écrivain

Jean-Marc SCHIAPPA, historien

Michel SIMONOT, écrivain et sociologue

Malika ZEDIRI, militante des droits des chômeurs et des précaires

Anne DEBRÉGEAS, porte-parole de la fédération syndicale SUD-Energie, économiste de l’énergie

Didier GELOT, économiste

Almamy KANOUTÉ, activiste et acteur

Émilie MOUTSIS, artiste

Manuel CERVERA-MARZAL, sociologue

Razmig KEUCHEYAN, professeur de sociologie

Angélique HUGUIN, militante antinucléaire

Ugo PALHETA, sociologue

Léo COUTELLEC, paysan et philosophe des sciences

Nawel DOMBROWSKY, chanteuse

Antoine VAYER, chroniqueur

Marie MESMEUR, ex-secrétaire nationale de L’Alternative

Olivier LE COUR GRANDMAISON, universitaire

Jimmy BEHAGUE, président de la Neurodiversité-France

Léa LE BRICOMTE, artiste plasticienne

Paul POULAIN, philosophe des risques

Léo CHARLES, enseignant-chercheur en économie

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