Une lecture opportuniste de la vie chère.
L’appel pour une manifestation à Paris le 16 octobre 2022 contre la vie chère est littéralement hallucinant. Non pas parce qu’on n’y parle de capitalisme, parce que ça, ça n’est pas hallucinant, c’est traditionnel de la part de gens cherchant à se faire une place « sociale » dans le capitalisme.
Non, c’est hallucinant, parce qu’il n’y a pas un mot sur la guerre en Ukraine. On est en pleine bataille pour le repartage du monde, l’Union européenne et la France ont instauré des sanctions contre la Russie, cela provoque une inflation importante dans le domaine de l’énergie…
Et ces gens font tous semblant que la France soit une île capitaliste-sociale bien heureuse peuplé de gens aux rêves de propriétaire petit-bourgeois, où il s’agit juste de chercher à grappiller un peu plus de sous afin de pouvoir davantage consommer dans le capitalisme.
Cet appel est une honte absolue sur le plan historique.
« 16 organisations politiques et syndicales ont lancé un appel pour une grande marche contre la vie chère et l’inaction climatique le 16 octobre à Paris.
Europe Écologie-Les Verts, Ensemble !, Gauche Démocratique et sociale (GDS), Gauche Écosocialiste, Génération·s, La France insoumise, L’Alternative, La Voix lycéenne, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Nouvelle Donne, Parti de gauche (PG), Parti ouvrier indépendant (POI), Parti socialiste, Place publique, Pour une Écologie Populaire et Sociale (PEPS), Révolution Écologique pour le Vivant (REV) s’adressent à toutes celles et ceux, associations, syndicats, partis politiques, à toutes les personnes, structurées ou non dans un collectif de lutte, qui se reconnaissent dans le mot d’ordre “fin du monde, fin du mois même combat” à se rassembler pour marcher le 16 octobre contre la vie chère et l’inaction climatique d’Emmanuel Macron.
[Le PCF s’est ajouté à la liste.]
Vie chère, urgence climatique, retraites : mobilisons-nous !
Les prix explosent et les fins de mois sont de plus en plus difficiles. Mais le pouvoir macroniste refuse d’augmenter les salaires, de geler les loyers ou de bloquer les prix face à la vie chère.
Pire encore, il prévoit de nouvelles attaques contre le régime des retraites et l’assurance-chômage et organise la destruction des services publics, notamment ceux de l’éducation et de la santé.
La planète brûle et l’eau manque. Mais le gouvernement, déjà condamné pour inaction environnementale, poursuit une politique antiécologique qui met en danger l’avenir même de notre écosystème. Il y a urgence à agir pour planifier la transition indispensable face à l’urgence climatique pour en finir avec notre dépendance aux énergies fossiles et aux fluctuations des prix du gaz et du pétrole.Pendant que le peuple subit et que la planète souffre, Macron protège ses amis les plus fortunés : quelques superprofiteurs continuent à engranger. Les dividendes versés aux actionnaires ont atteint cette année un record historique. Les hyper riches peuvent toujours profiter de leurs jets et yachts super-polluants : les restrictions ne les concernent jamais. La taxe sur les superprofits, pourtant mise en place dans de nombreux pays d’Europe, n’est toujours pas à l’ordre du jour !
Cette situation ne peut plus durer. Nous lançons un appel à une grande marche contre la vie chère et l’inaction climatique à Paris le dimanche 16 octobre, précédée par des initiatives symboliques le samedi 15 octobre.
Cette initiative nationale s’inscrira dans la continuité des mobilisations engagées par les syndicats et associations, dont les journées nationales d’action des 22 et 29 septembre et la mobilisation climat du 23 septembre.
Nous marcherons :– pour la hausse des salaires et des minimas sociaux et contre la réforme de l’assurance chômage
– pour le blocage des prix de l’énergie, des produits de première nécessité et le gel des loyers
– pour la taxation immédiate des superprofits
– pour des investissements massifs dans la bifurcation écologique créatrice d’emplois locaux ; et notamment dans les transports en commun pour les rendre accessibles à tous, dans l’isolation des logements pour réduire les factures et les pollutions, dans la conversion vers une agriculture écologique pour rendre l’alimentation saine accessible à tous, dans les énergies renouvelables moins coûteuses et écologiques
– contre le report de l’âge de départ à la retraite et pour le retour à la retraite à 60 ans
– pour une allocation d’autonomie pour les jeunes dès 18 ansNous proposons à l’ensemble des organisations syndicales, associatives, politiques et aux collectifs de citoyens qui partagent ces revendications de construire avec nous cette initiative commune.