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Le régime ukrainien veut qu’on interdise Tchaïkovski

Comme d’ailleurs toute la musique russe.

Comme d’ailleurs toute la musique russe.

Le régime ukrainien est aux mains de fanatiques pour qui l’Ukraine n’aurait jamais rien eu à voir avec la Russie. Ce qui ne tient pas du tout debout.

D’un part, parce que l’Ukraine paysanne orthodoxe était martyrisée par la Pologne catholique et les Tatars musulmans, avant de se tourner vers la Russie. Ensuite, parce que c’est l’URSS qui a permis la génération d’une presse et de livres en langue ukrainienne, d’une éducation ukrainienne, d’une culture nationale ukrainienne reconnue comme principale.

C’est tellement vrai que les bâtiments principaux de l’Etat ukrainien relèvent de l’architecture « stalinienne » d’esprit national ukrainien le plus classique. Tant le bâtiment présidentiel que le parlement et le siège du ministère des Affaires étrangères (anciennement du Parti Communiste d’Ukraine) datent de l’époque de Staline et relèvent du style national local, une démarche obligatoire dans le réalisme socialiste.

En raison de ce rapport historique à la Russie (et à l’URSS), le nationalisme ukrainien a une obsession, celle de détruire la Russie, celle de prétendre que la Russie n’a jamais existé, que l’Ukraine a été colonisée et n’a jamais eu rien à voir avec elle. Le régime ukrainien dénonce ainsi régulièrement que de la musique classique russe soit jouée dans les pays occidentaux.

C’est vrai depuis le début de la guerre, et même avant, puisqu’en Ukraine tout ce qui est russe est interdit à la base, au point que Ihor (ou Igor) Terekhov, le maire de Kharkiv, une ville russophone, a eu une amende fin novembre 2022 pour avoir parlé russe dans les médias et sur les réseaux sociaux.

Mais le régime ukrainien étant dans sa phase de pré-effondrement, il est d’autant plus agressif. La Scala de Milan avait décidé il y a trois ans de commencer sa saison 2022 le 7 décembre avec l’opéra Boris Godounov du compositeur russe Modeste Moussorgski. C’est un grand classique.

Le consul ukrainien de Milan Andrii Kartysh a exigé que ce soit annulé, ce que le surintendant Dominique Meyer a heureusement refusé. Ce Français, qui a auparavant géré l’opéra de Vienne et est donc une des plus grandes sommités de la culture mondiale, a affirmé avec justesse que :

« Je suis contre attaquer la culture russe parce qu’elle est russe, et les artistes russes parce qu’ils sont russes. »

C’est démocratique, et très courageux. L’opéra de Londres a par exemple supprimé le ballet de Bolchoï de sa programmation, la Philarmonie de Paris a supprimé l’orchestre du théâtre Marinski de Saint-Pétersbourg, l’opéra de Cardiff (au Pays de Galles) a déprogrammé le compositeur russe Tchaïkovski.

Et justement, le ministre ukrainien de la culture Oleksandr Tkachenko a fait une tribune le 7 décembre 2022, bien entendu dans la presse britannique si fanatiquement anti-Russie, exigeant de bannir Tchaïkovski le temps de la guerre, et pas seulement Tchaïkovski : toute la culture russe. De toutes façons, on pourrait la remplacer par la culture ukrainienne et bien mieux.

Voici un exemple de ce fanatisme hypocrite en ce qui concerne la durée de cet effacement, comme on le devine très bien :

« Le boycott de la culture russe est une étape importante.

Nous ne parlons pas d’annuler Tchaïkovski, mais plutôt de suspendre les représentations de ses œuvres jusqu’à ce que la Russie cesse son invasion sanglante.

Les lieux culturels ukrainiens l’ont déjà fait avec lui et d’autres compositeurs russes.

Nous appelons nos alliés à faire de même. Déjà, de nombreux théâtres et lieux culturels qui refusaient auparavant de jouer de la musique russe ou de coopérer avec des artistes russes qui soutiennent la guerre ont depuis renouvelé leurs liens.

Et la culture ukrainienne a tant à offrir. Nos compositeurs ont produit des chefs-d’œuvre, et nos écrivains ne devraient pas être moins estimés que leurs homologues russes. La littérature ukrainienne a des racines profondes et continue de se développer activement. Nos beaux-arts et nos arts décoratifs partagent leurs origines avec la riche histoire culturelle de l’Europe. »

Toute culture nationale mérite démocratiquement le respect, mais oser dire que la culture ukrainienne a le degré de développement, l’ampleur de la culture russe… c’est de la folie pure. La Russie fait partie d’un cercle très restreint de nations ayant développé à très haut niveau tant les différents arts que les différents secteurs de la science.

On a ici affaire au fanatisme ukrainien, qui précipite l’Ukraine dans l’abîme. 15 millions d’Ukrainiens ont quitté le pays, il en reste 29 millions vivant une situation terrible avec les infrastructures énergétiques détruites… Il n’y a pas de chiffres officiels des soldats tués, mais la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a déclaré mercredi 30 novembre que 100 000 militaires ukrainiens avaient été tués, avant que ce passage mis en ligne soit très rapidement censuré de son discours appelant à créer un « tribunal spécial pour juger les crimes » de la Russie.

La nation ukrainienne est en train d’agoniser, assassinée par un régime nationaliste la manipulant pour en faire une machine de guerre anti-Russie, et ainsi une marionnette de la superpuissance américaine. Les impérialistes russes se frottent les mains d’une telle folie qui ne peut que les aider dans leurs desseins.

Seule une Ukraine démocratique et populaire aurait pu faire face, en parvenant à mobiliser tout le monde dans le pays et en obtenant l’appui des masses démocratiques mondiales !

3 réponses sur « Le régime ukrainien veut qu’on interdise Tchaïkovski »

[…] Le ballet Casse-noisette devient depuis une cinquantaine d’années un des marqueurs majeurs de la période de Noël, et plusieurs de ses mélodies sont désormais très connues, étant admirablement bien calibrées en 1892 par le compositeur russe Tchaïkovski, que le régime ukrainien souhaite qu’on interdise. […]

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